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magiques

Majestueux dragon VS jolie harpie

J’aime être sur le terrain, côtoyer les dragons de près, me sentir petit face à leur grandeur et celle de la montagne. Passer en ville, c’est beaucoup moins plaisant et devenir un de ces professeurs ennuyeux, c’est pire encore. Après, je le conçoit : les conventions sont très importantes, autant pour sensibiliser les gens que pour récolter les fonds nécessaires à la protection des dragons mais tout de même, c’est beaucoup moins impressionnant que d’agir à leur côtés. Heureusement que je suis douée pour ça comme pour tout le reste. Attirer l’attention d’une classe ou d’un auditoire c’est finalement simplement user de mes atouts habituels en… Plus large.

Quoi qu’il en soit, me voilà à voyager jusqu’à Glaiv de Sul pour rencontrer l’un des Professeur de Gargoule. Oui, je parle bien de cette école créée par Elias Feudeymon et qui à fait couler tellement d’encre qu’on aurait pu en recouvrir tout un Magyar à pointes. Celle-là même où les Cracmol ont la permission d'étudier, où la magie noire n’est plus tabou et où un certain Toma étudie. Pour dire vrai, je suis un peu curieux de voir ce qu’elle vaut et j’ai déjà en tête la petite entrée parfaite pour obtenir l'attention de ceux que je pourrais y rencontrer. Tout le monde le sait après tout, c’est la première impression qui fait tout et elle doit être parfaite.

Parlant d’attention, il n’y a pas qu’en conférence que je dois en faire une bonne. Il faut aussi que je la fasse devant mon contact. Si je sais que je dois rencontrer la personne avec laquelle je vais devoir planifier mon apparition, je n’ai ni son nom, ni sa description. “L’un de nos professeurs de soins aux créatures magiques”. Voilà donc mon seul indice. Connaissant mon patron, c’est fort possible qu’il ai répondu aussi par un “L’un de nos Draconologiste” ce qui allait faire de nous deux personnages inconnus qui allaient surement s’attendre mutuellement sans se trouver et finir par s’en aller en pensant que l’autre lui a foutu un lapin. Ah, non, je ne laisserais pas cela se produire. Me voilà donc à papoter, rire, et faire ami-ami avec les quelques sorciers présents aussi autours du bar le temps que l’heure passe. Le feeling passe bien, ils sont assez cool dans le coin, les rires vont bon train. L’aiguille de l’horloge murale passant sur les 18h, je termine rapidement ma bierraubeurre en remerciant d’un dernier sourire la serveuse pour me retourner vers la pièce bondée, à croire qu’ils sont tous venus se rafraîchir le gosier après une dure journée de travail. Je me racle la gorge, prend un peu de souffle et dans un sourire communicatif, hausse le son pour passer au dessus du brouhaha bruyant :

“Mesdames et messieurs, il se trouve que j’ai rendez-vous, y aurai-t-il parmi vous un professeur de Gargoule avec un certain amour pour les grosses bêtes velues, poilues ou écaillées ? ~”

Codage par Libella sur Graphiorum

jolie harpie

L'homme est fait pour attendre, et la femme pour être inattendue.

Hortense finissait tranquillement de préparer ses cours pour le lendemain dans son bureau. Elle avait accumulé un peu de retard à cause de son absence dû à la pleine lune. Certes, Elias était au courant pour ses absences mensuelles, mais la jeune femme trouvait cette situation plutôt emmerdante à la longue. Plus elle vieillissait, plus elle sentait qu’elle avait du mal à se remettre de ses transformations en Loup-garou. Finissant ses fiches de cours, Hortense leva la tête vers la pendule. Il était 17h45. Elle poussa un long soupir en se souvenant qu’elle devait rencontrer un Draconologiste de l’Institut. En soit, rencontrer cette personne pour l’aider à préparer sa conférence pour les étudiants en Licence ne la dérange pas. Ce qu’il a dérangé, c’est que ce n’était pas une de ses connaissances qui venait à Glaiv’. Elle avait fait en sorte que seule les rares personnes qui étaient de son côté soient au courant d’où elle se trouvait réellement. Sa tante Emily avait fait tout son possible pour cacher sa trace, ce n'était vraiment pas le moment qu’un gland vienne tout foutre en l’air.

Mais malheureusement, elle n’avait pas trop le choix. Elias lui avait gentiment demandé et il savait parfaitement qu’Hortense avait les compétences requises pour travailler de concert avec ce Draconologiste. Hortense rangea ses affaires dans son cartable en cuir. Elle baissa ensuite les manches de son chemisier pour y cacher les bandages lui arrivait jusqu’aux poignets. Seulement, les bandages au niveau de son cou ne pouvaient être cachés, car avoir la chemise boutonnée jusqu’au cou, n’était pas très agréable pour la sorcière. Elle remit sur ses épaules sa longue robe de sorcier noire. Ainsi prête, Hortense se mit en route pour Glaiv’.

▬ Tout ce que j’espère, c’est que ce ne soit pas un espion d’Edmond… Pensa la jeune femme en quittant tranquillement l’école.

Elle marcha tranquillement dans les rues de Glaiv’, observant au passage les gens qui allaient et venaient. La fin de journée se ressentait dans les regards plein de fatigue et la façon dont tous traînaient les pieds. Hortense, elle se tenait toujours bien droite. Ses talons tapaient à un rythme régulier sur le pavé de la rue. Le Merlin était en vue. Il était plein comme tous les soirs. La sorcière poussa un soupir. Ça allait être très compliqué de discuter de la conférence avec tout ce tapage. Elle entra tranquillement dans le bar en se frayant un chemin par les corps chauds par l’alcool.

▬ Mesdames et messieurs, il se trouve que j’ai rendez-vous, y aurai-t-il parmi vous un professeur de Gargoule avec un certain amour pour les grosses bêtes velues, poilues ou écaillées ? ~

Soudainement, Hortense se stoppa dans son chemin vers le milieu de la salle. Cette voix… Elle ne la connaissait que trop bien. Et de toutes les personnes de l’Institut qu’elle avait envie de voir, LUI, il était en dernière position. Elle imaginait déjà les remarques qu’elle allait se manger durant toute la conversation, et elle n’en avait pas très envie. Oui, elle n'avait pas été très aimable la dernière fois qu’ils ont eu contact tous les deux. Mais Hortense avait ses raisons.

Hortense avait amorcé un tournage de talons pour s’en aller et rentrer chez elle. Cependant, elle commençait à avoir de légers remords, à l’idée de gâcher une conférence pour les étudiants. En vrai, l’étude des dragons, c'était super cool, et Hortense adorait ça. Or, coopéré avec Eddy Beauregard… Ça, elle appréciait un peu moins. Elle poussa un dernier soupir, comme pour se donner un peu de courage, puis elle avança vers lui.

▬ C’est moi, le professeur en soin des créatures magiques. Et tu dois être, le fameux Draconologiste envoyé par l’Institut ? Suis-moi, on va s’asseoir dans un coin plus calme.

Pas la peine de partir dans les politesses surtout avec Eddy. Il fallait aller droit au but, c’était beaucoup plus simple. Hortense se fraya à nouveau un chemin par tous les clients avant de trouver une table vide dans un coin du bar. Elle retira sa robe de sorcier, qu’elle posa sur le dossier de sa chaise, puis elle s'essaya sur cette dernière. Elle croisa les jambes et fixa avec ses grands yeux ambrés son “compère”.

▬ Bien. Allons droit au but. Comment vas-tu organiser ta conférence, Eddy ?

Eddy Beauregard

winter

Majestueux dragon VS jolie harpie

Une silhouette qui s’approche, mon regard qui se pose dessus. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, je le reconnais malgré les années : Horty la piquante. Hortense de Montaigu de son vrai nom. Qu’est-ce qu’elle fait ici par contre, tel est le mystère et surtout, qu’est-ce qu’elle veut ? Qu’est-ce qu’elle me veut ?!

Pardon ? C’est elle le prof’ que j’attends ? Avec qui j’ai rendez-vous ? C’est une blague non ? Une mauvaise, en plus… Au goût bien amer. Non, peut-être pas, elle à l’air totalement sérieuse en plus de commencer à s’éloigner pour se trouver une table à l’écart du brouhaha ambiant, sans le moindre mot gentil ou poli. Cela ne m’étonne pas vraiment de cette garce tient.... Si je la suit par sens du devoir, je reste tout de même bien surpris. Pourquoi est- elle partie se cacher dans cette école là ? Enfilant en plus le rôle d’un prof ? Je ne l’y vois pas tellement. J’en plaint autant ses collègues que ces élèves et dire que je vais surement devoir me la coltiner pendant mon intervention à Gargoule.

Je prends également place à la table et m’y accoude en l’observant. Cela fait combien de temps que l’on s’est “séparé”, perdu de vue ? Un bon paquet d'années qui l’ont plutôt laissé tranquille. Hors quelques petites rides au coin des yeux, elle est restée belle cette saleté. Mon regard s’attarde sur ces bandages autour du cou. C’était la pleine lune il n’y a pas longtemps, avait-elle eu un souci pendant ce moment-là ? Oh puis merde, qu’est-ce que je m’en fou au fond. Je préférerais mettre mes bras jusqu’aux coudes dans une merde de Magyar à pointe que de m’inquiéter pour elle. A ces paroles, un sourire se glisse sur mes lèvres, mi-amusé, mi-agacé. Je suppose que c’est déjà pas mal qu’elle se soucie de mon nom ? Après, je le sais bien, je suis inoubliable, que ce soit pour du bon ou du mauvais ~

“Bonjour à toi aussi, Horty. J’allais bien jusqu’à te voir mais c’est vraiment très sympa de ta part de le demander et oui, en effet, c’est moi qui suis chargé de venir sensibiliser les gamins aux dragons. Enfin, si il y en a encore en vie, t’avoir comme professeur, celà doit donner bien des envies de suicide… Aurais-tu râté le tient d’ailleurs ? C’est dommage.”

Je montre du doigt le bandage sur son cou en en parlant. Est-ce que je suis un peu cruel dans mes paroles ? Totalement mais j’avais encore le souvenir de sa dernière lettre, de ses derniers mots, de ces dernières paroles et de ce sentiment de se sentir jeté, écrasé, humilié. D’un côté, je devrais la remercier car depuis, je n’ai donné plus une seule occasion à quiconque de me faire encore un coup comme celui-ci. Je fais signe au serveur pour avoir une nouvelle bierraubeurre, je vais en avoir besoin je pense, et avant qu’elle n’ouvre la bouche pour une hypothétique réponse, je décide de lui couper la parole avec un air bien plus sérieux.

“Cette conférence, je la ferais pour le bien être de l’Institut et des créatures qu’elle protège et pour rien d’autre. Ni pour ton petit bonheur, ni pour celle des mômes, ni pour celle de ton dirlo. Je la ferais donc de la manière qu’il me semblera la plus efficace possible. Que l’on soit bien d'accord là-dessus Hortense.”

Je me demande ce qu’Hortense se souvient vraiment de qui je suis. De ce que je peux faire ou non, de ce que je sais faire ou pas. Elle pourrait me donner plein de défaut si cela lui chante, elle devrait pourtant avoir garder en tête que si il y a bien une chose pour laquelle je ne rit pas et pour laquelle je me mets à fond, c’est bien la sauvegarde de nos majestueux dragons. Rien ne compte plus à mes yeux que leur sauvegarde. Pas même ma propre vie.

Codage par Libella sur Graphiorum

jolie harpie

L'homme est fait pour attendre, et la femme pour être inattendue.

Lorsqu’elle travaillait encore à l’institut, beaucoup de personnes pensaient qu’Hortense avait atteint son poste juste parce qu’elle était la future directrice de la Fondation et de l’institut. Ils aimaient dire qu’elle n’avait aucun talent et qu’elle profitait du prestige de sa famille. Pourtant, Hortense était celle qui travaillait le plus. Elle n’avait rien à envier, à personne. Elle avait demandé à son père, aucun traitement de faveur. Elle voulait lui prouver qu’elle était digne de son rang d’héritières. Hortense avait sué sang et eau pour atteindre son poste dans la branche générale de la protection et des soins aux créatures magiques. Elle ne comptait plus les nuits blanches à travailler. Les jours à voyager pour étudier l'environnement des créatures magiques. Ni les soirées mondaines à obtenir des fonds pour la Fondation. Tout le monde oubliait ça, juste parce qu’elle portait le nom des De Montaigu.

Son regard ambré était posé sur Eddy et au fond d’elle, une pointe de jalousie lui retournait le ventre. Il n’était qu’un illustre inconnu. Personne n’avait remis en doute sa légitimité lorsqu’il montait les échelons. Tout le monde disait, qu’il était travailleur et très investi dans la protection des Dragons. Même le père d’Hortense avait apprécié le personnage qu’était Eddy. Lui, on ne lui disait rien, juste parce qu’il n’appartenait pas à une famille prestigieuse. Un rictus agacé s’était dessiné sur ses lèvres lorsqu’il se moqua de son poste et professeur et qu’il fit allusion à ses bandages et à un suicide raté. Son corps tremblait légèrement. Cependant, ce n’était pas le moment d'éclater. Elle savait très bien qu’il aimait jouer avec ses nerfs. Et étrangement, Hortense avait un mal fou à se contrôler lorsqu’elle était près de lui.

Hortense s’était commandé un Cidre-au-beurre pendant qu’Eddy se prit une Bière-au-beurre. Elle sentait que cet entretien allait être très long et comme elle ne pouvait pas fumer, Hortense se rabattait sur l’alcool. Mais ce qu’il lui fait vraiment très envie à cet instant, c’était une bouteille de calva juste pour la boire et ne plus entendre ce qu’il pouvait dire. Hortense poussa un léger soupir, exaspérée par les propos d’Eddy. Elle avait la vague impression qu’il la prenait pour une idiote. Bien sûr qu’elle savait que dès qu’il s’agissait de protection des dragons, Eddy était très sérieux à ce sujet. Elle n’avait jamais remis en doute son travail. Dans le passé, elle avait apprécié travailler avec lui, mais la sorcière n’avait jamais compris les sentiments qu’il avait à son égard. À cette époque, Hortense ne pensait qu’à son travail et en même temps, elle avait encore du mal à faire son deuil. La perte de Tristan avait été très dure pour elle. Hortense noyait son chagrin au travail. C’est pour cela qu’elle n’avait jamais pensé à avoir une relation autre que professionnelle avec Eddy.

▬ Mon bonheur n’a rien à voir avec ta conférence Eddy. Je souhaite, tout comme toi, sensibiliser mes élèves à la protection des créatures magiques. Tu présentes ta conférence comme tu l'entends. Mon directeur m’a juste demandé de t’aider sur le plan technique et si besoin complétait tes dires. Mais en aucun cas, je ne te mettrai pas des bâtons dans les roues.

Le serveur arriva avec les deux boissons. Hortense remercia ce dernier, d’un sourire charmant avant de se concentrer à nouveau sur Eddy avec un air sérieux. Elle bue une gorgée de son cidre, puis posa son verre sur la table.

▬ J’ai bien conscience que nous avons des griefs l’un envers l’autre, mais les créatures magiques sont plus importantes que nos rancœurs. Je n’ai pas envie que mes élèves subissent notre mésentente pendant la conférence. Si tu le souhaites, je peux ne pas y participer et te laisser interagir avec les élèves comme bon te semble. Et dans ce cas, je t’aiderai juste pour la préparation.

Pour ses élèves, Hortense serait capable de leur décrocher la lune. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’ils partent tous avec les meilleurs bagages possibles pour leurs carrières professionnelles. Cette conférence était une bonne carte à mettre dans leurs mains, car l'Institut avait les meilleurs conférenciers, soigneurs, enseignants et zoologistes. Pour tous les amoureux des créatures magiques, c’était le meilleur endroit pour apprendre. Hortense le savait très bien. Elle était fière du patrimoine que lui avait laissé son père, mais en même temps terriblement en colère contre Edmond doit subtiliser sa place.

▬ Ne va pas croire que je m’inquiète de ton sort, mais j'ai cru comprendre que la Fondation et l’Institut étaient dans une mauvaise passe. Mon “Oncle” a encore fait des caprices pour obtenir plus de pouvoir ?

Hortense n’aimait pas la position dans laquelle elle était à cet instant. Mais Eddy était le seul à pouvoir y répondre. Il avait cette “chance” d’être dans les bonnes grâces de ce traître.

Eddy Beauregard

winter

Majestueux dragon VS jolie harpie

Hortense… Je me demandais si elle savait qu’il y a quelques années, j’aurais pu décrocher la lune pour elle et ses beaux yeux ? Que j’aurais accepté de garder un rang secondaire si cela m’avait permis de continuer à travailler à ces côtés ? Non, bien sûr que non et heureusement car ce temps-là était fini. Aujourd’hui, je ne laisserais personne me rabaisser ou me mettre de côté et je me battrais tel un dragon pour obtenir la place qui me revient bien plus qu’à elle qui a si lâchement tout laissé.

Celà m’énerve mais à sa réponse si sérieuse et si professionnelle, j’ai eu une petite pointe de regret de l’avoir chârié comme ça. Je l’étouffe rapidement en récupérant ma boisson et elle disparaît même complètement à la suite de ces paroles. Non, en effet, je me doute qu’elle ne s'inquiète pas pour mon sort, elle est plutôt du genre à s'amuser à l’en piétiner. Hortense n’a pas vraiment changé en fait, son intérêt porté uniquement sur l'institut et dégommant de façon si mauvaise tout ce qui peut se mettre sur son chemin. Franchement, finalement, qu’est-ce qui m’avait attiré chez elle hein ? Son physique et son sale caractère ? Il y en a pourtant dix milles comme elle.

“Je me doute bien que mon bonheur t'intéresse autant qu’un grain de poussière sous ta chaussure, Horty, mais pourquoi n’irais-tu pas demander directement à ton cher oncle comment il gère l’institut ? Ah, non, j’ai oublié…. tu ne “peux” pas ~ “

Avec un sourire un peu mauvais, je prends une gorgée de ma boisson, me lèche la lèvre puis soupire. Elle me fait chier. Vraiment. Elle sait très bien qu'au fond je m'inquiète trop pour l'institut pour ne pas lui répondre. Pourtant si elle le voulait vraiment, elle pourrait prendre sa place et gérer un peu mieux l’endroit, mais pour ça il faudrait qu'elle se batte comme une furie et fasse certaine chose qu’elle ne se sent peut-être pas de faire… Moi, je ne le peux pas, pas encore, mais elle, si. Un Edmond accidenté et c’est elle qu’on placerait sur le trône juste par son nom. Par ce putain de nom que je n’ai pas moi alors que j’ai dût donner autant voir plus qu’elle pour gravir les échellons. On le sait tous, au fond, que son nom lui à donné des clefs que les autres n’ont pas… C’était toujours un De Montaigu qu’on voulait recevoir dans les gala… Toujours un De Montaigu qui était désiré par les donneurs de dons autant que par ces jeunes aux rêves pleins les yeux...

“Ton oncle pense bien plus à ses propres besoins qu’à ceux des espèces dont l'on prend soin et tu le sais très bien. Cela s’empire avec le temps, pourquoi crois-tu donc que l’on se retrouve à multiplier les apparitions, les conférences et les passages dans les écoles si ce n’est pour récupérer les finances qu’ils nous a fait perdre ? Ne pense pas que celle que je vais faire à Gargoule est uniquement pour sensibiliser les jeunes aux créatures fantastiques qui nous entours mais aussi pour leur donner envie de rejoindre le camps d’été.”

Et qui dit camps d’été dit argent qui rentre, bien évidemment… Avec qui pour jouer les chaperons ? Les employés bien sûr. Bon, ce serait mentir que je n’aimais pas ça, les camps d’été. J’aimais la proximité avec les plus jeunes, leur faire découvrir les dragons, les sensibilisés, leur apprendre tout ce qu’il y à à savoir entre petits cours, activités et sortis, mais j’avais l’impression que le but principale était de plus en plus étouffé par les besoins d’économie et de financement. Il y avait d’ailleurs bien moins de véritable contact depuis l’accident…

“Pour la conférence, je préfère que tu restes. Tu es une De Montaigu, ton nom suffit à attirer l'intérêt. Cela plus une présentation époustouflante qui reste gravée dans la mémoire devrait suffire à les tenir en haleine le temps d’attiser leur curiosité. Et puis, bien que ça m’énerve toujours de l’admettre, tu n’es pas trop mauvaise au niveau de tes connaissances.”

Douée, même, mais qu’elle ne le prenne pas comme un compliment... Même si s'en était un.

Codage par Libella sur Graphiorum

jolie harpie

L'homme est fait pour attendre, et la femme pour être inattendue.

Insupportable. Exécrable. Infernal….. Ces mots tournaient dans sa tête à chaque fois qu’Eddy ouvrait la bouche pour lui sortir une vacherie. Ils étaient comme chat et chat ces deux-là. Cependant, Hortense eut les réponses à ses questions, malgré les remarques désobligeantes de son ancien collègue. Cela confirmait les dires de sa Tante Emily, qu’elle avait reçue avec sa dernière lettre. Cet idiot Edmond, commençait à perdre le contrôle. Et l’institut en payé les pots cassés. Hortense serra ses poings si fort que ses ongles marquèrent la paume de ses mains. La rouquine ne rêvait que d’une chose, c’est qu'Edmond meurt de ses propres mains. Et le fait de savoir qu’il enfonçait encore plus dans le chaos ce patrimoine si cher à son cœur, la rendait folle. Sans une once d’élégance, elle vida d’une traite son verre de cidre. L’alcool devait vite la calmer, sinon, Eddy allait subir les foudres de sa haine alors qu’il n’avait rien fait de mal en soi. D’un signe de la main, elle vit revenir le serveur pour commander deux bouteilles de cidre, histoire de bien noyer sa colère montante.

Le j’ai oublié…. tu ne “peux” pas ~ d’Eddy raisonnait encore dans sa tête. Bien sûr qu’elle ne pouvait pas aller voir ce traître et lui faire mordre la poussière. Pourtant, ce n’était pas la force qui manquait à Hortense, ni même l’audace. Il lui manquait juste l’influence. Dans le monde des sorciers, Hortense avait “disparu” des radars. Et elle avait bien spécifié à Elias Feudeymon de ne jamais dire qu’elle se trouvait ici. Le problème, en étant caché à Gargoule, Hortense ne pouvait pas vraiment avancer dans ses projets. Mais c’était ça ou elle passait son temps à fuir afin de protéger les dernières personnes qui étaient encore de son côté. Son esprit avait fini par arrêter d’écouter Eddy pendant quelques instants. Cela lui arrivait souvent de se mettre en pause lorsque sa colère commençait à trop la chatouiller. De cette manière, elle protégeait son interlocuteur d’une possible vague de rage alors que ce dernier n’avait rien demandé.

▬ … Et puis, bien que ça m’énerve toujours de l’admettre, tu n’es pas trop mauvaise au niveau de tes connaissances.

Son cerveau s’était remis en marche juste à ce moment précis. Hortense leva la tête de son verre et regarda Eddy avec une légère once de méfiance. Allait-il encore lui balancer une vacherie à la figure puis ensuite reprendre un air sérieux ? Hortense avait du mal à le cerner. Hortense massa doucement l’arête de son nez avant de lui dire avec un très calme, mais empli d'une certaine fatigue morale.

▬ Je te remercie du compliment, Eddy. Tu es bien le seul qui ne m’aime pas de reconnaître que j’ai un peu de talent.

Son regard qui jusqu’à maintenant était plein de fierté, semblait s'être voilé et teinté d’une légère mélancolie. Hortense n’avait pas envie de se battre dans un échange houleux avec Eddy. Pas aujourd’hui. Pas ce soir. La rouquine s’en voulait d’avoir parlé de son oncle et de l’institut, car au final, elle s’était mise sous pression elle-même. Un long soupir s’échappa de ses lèvres rosées.

▬ Dis-moi, comment je dois t’aider pour ta conférence ? Tu as besoin d’une mise en scène particulière ? Des documents ? Une classe précise à qui tu veux présenter le sujet ? Dis-moi tout et je ferai ce qu’il faut pour que tout soit parfait.

Ses deux bouteilles de cidre-au-beurre furent déposées sur la table. Hortense en ouvrit une et fit couler le liquide à bulle dans son verre. Elle observa le contenu de son verre pendant quelques instants avant de demander à Eddy.

▬ Je sais que je n'ai pas été très tendre avec toi, la dernière fois qu’on s’est vu. Mais s’il te plaît, ne dis pas à Edmond que je suis ici… Je n’ai pas toutes les cartes en main pour le faire tomber. Il me faut juste un peu plus de temps pour que tout réussisse parfaitement…. Bref ! Reprenons la conversation sur ta conférence. De quel type de dragons, comptes-tu parler ?

Hortense s’était redressée et prit à nouveau un air sérieux tout en souriant un peu maladroitement. Elle l’avait un peu trop laissé voir, une partie de son désespoir, mais maintenant, il fallait qu’elle se reprenne pour mener à bien cet entretien.

Eddy Beauregard

winter

Majestueux dragon VS jolie harpie

Et bien et bien, c’est qu’elle picole la Hortense. C’est si compliqué pour elle d’avoir ce rendez-vous avec moi qu’elle essaye de le cacher sous l’air bêtement heureux d’une personne bourré ? Elle devrait se méfier pourtant, qui sait ce que je pourrais faire d’elle si elle devenait bien trop abruti par l’alcool, car après tout, j’avais encore bien de la rancœur au fond de mon cœur et rien ne me ferait le plus plaisir que de la briser comme je l’ai été autrefois.

Bien sûr, elle avait pris ma dernière phrase comme un compliment. Qu’elle ne s’y attache pas trop, j’ai encore tout plein de vacherie à lui renvoyer à la figure à côté. Pourtant, est-ce les verres qui agissent déjà pour que je vois en elle comme de la tristesse ? Un long soupir s’éclipsa hors de ses lèvres avant qu’elle ne reparte sur la conférence, qu’elle s’éloigne sur notre passé, réclame le silence pour Edmond de ma part, et qu’elle retourne tenter de noyer le poisson sous la réunion de nouveau . Oh, je t’en pris Hortense, me prends pas pour un idiot.

Je finis ma bière aussi et me ressers avec du cidre sans lui répondre un moment. C’est seulement quand mon verre est rempli que je me penche un peu vers elle, accoudé à la table.

“Tu n’as pas la tête à la conférence Hortense, même si je t’expliquais maintenant, tu ne retiendrais pas parce que c’est Edmond que tu as en tête là, je me trompe ?”

Non, bien sûr que non, je sais très bien que j’ai raison. Je la connais bien - la connaissais bien ? - et je sais aussi que l’esprit ne peut se focaliser que sur une préoccupation à la fois. Vive les formations pour vous apprendre ce genre de bêtises qui vous sert toujours quand vous ne vous y attendez pas.

“Je vais pas revenir sur ta tendresse inexistante de notre dernière échange, cela ne servirait à rien, mais si je ne t’aime pas, sache que j’aime encore bien moins ton oncle même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Je ne compte absolument pas lui dire où tu te trouve, par contre, j’aimerais savoir…”

Je prenais une gorgée de cidre et la fixait droit dans les yeux, mon ton baissant sur celui du secret et des confidences :

“Qu’est-ce que tu prévois de faire contre lui pour avoir encore besoin de temps, hum? ”

Ou n'est-ce qu'une excuse qu'elle se répétait pour excuser sa propre fuite, son propre abandon ?

Codage par Libella sur Graphiorum

jolie harpie

L'homme est fait pour attendre, et la femme pour être inattendue.

Il était futé le bougre. Hortense était troublée. Eddy était malgré tout proche de son oncle, bien qu’il ne l’aimait pas non plus. Inconsciemment, elle associait Eddy à Edmond et cela faisait remonter en elle, une colère endormie depuis quelques années. Hortense ne se cachait pas pour fuir la réalité. Elle fuyait pour sa survie et celle de ses proches. Elle attrapa son verre et bu une gorgée de cidre. Eddy était trop près physiquement d’Hortense et ça la chambardait au plus profond d’elle. Étais-ce peut-être à cause de la fatigue et de l’alcool ? Hortense ne savait plus vraiment. Elle fixa Eddy de ses yeux ambré et finit par lui dire.

▬ J’ai besoin de preuves plus concrètes pour le faire tomber… Il a fait des choses dont je suis absolument certaine de sa culpabilité, mais à l’époque, j’étais beaucoup trop jeune pour le prouver… Maintenant, que j’ai un peu plus de “liberté”, je peux mettre la main sur ce qu’il me manque…

Elle mordilla sa lèvre inférieure. Le doute planait encore dans son esprit. Est-qu elle avait raison de lui en parler. Jouait-il de ses charmes pour lui soutirer des informations ? Hortense n’était plus sûre de rien dans ce monde. Hortense remonta ses jambes contre sa poitrine et posa son front sur ses genoux. Elle rumina dans ses pensées. Elle se sentait vraiment mal à l’aise. La fatigue ne l’aidait pas vraiment. Les nuits, elle ne dormait plus vraiment. Vivement que ce mois se termine…

▬ Y plein de choses que j’aimerais dire… Tout lâcher à la première personne que je croise, sans me soucier de ce qu’elle pense. Vider mon sac et me sentir plus légère, ne serait-ce que quelques heures... Elle poussa un long soupir… Tu dois me trouver bien pitoyable. Elle est bien loin, la fière Hortense. Celle qu’on voulait sans arrêt pendant les galas. Je suis toute ramollie… Je parle trop…

Cela devait être un spectacle très amusant à voir pour lui. La plus vieille rivale au bout du rouleau n'a aucun moyen de se révéler seule. Oui, Hortense avait besoin d’aide. Mais vers qui se tourner quand personne ne connaissait l’enfer qu'étaient les secrets de la famille De Montaigu. Cette famille était pourrie. Hortense était aussi pourrie qu’eux. Cependant, elle le cachait parfaitement. Personne ne devait savoir ce qu’elle avait déjà fait, pas même Eddy. Hortense ne voulait pas lui paraître encore plus monstrueuse qu’elle ne l’était. Elle ne s’attendait pas à de la compassion de la part Eddy. Après tout, la rouquine n’avait pas été très compatissante quand elle le rejeta violemment. Au fond, Hortense s’en voulait un peu, parce qu’il aurait été un super compagnon de route pour elle. Deux sales caractères, mais tellement passionnés par leurs travaux communs. Soudain, elle leva sa tête et regarda Eddy.

▬ Aide-moi ! S’il te plaît ! Aide-moi à faire tomber Edmond. Si, on réussit à le faire choir de sa place… Je… Je te laisserai devenir le second Directeur de la Fondation et de l'institut… Cette place devait revenir à ma sœur, si elle était encore là, mais je ne crois pas être capable de gérer ça toute seule. Je ne te ferai pas miroiter ça pour rien ! Je suis sérieuse ! Les créatures magiques, c’est toute ma vie. Et tu es la seule personne que je connais qui aime autant l’institut que moi. Eddy, aide moi… Cette institution, c’est mon héritage, je ne peux pas l'abandonner…

Hortense ne le suppliera jamais. Elle est bien trop fière pour courber l’échine. Toutefois, elle était prête à mettre toute sa rancœur mal placée de côté pour sauver son héritage. Eddy était finalement le meilleur choix. Maintenant, allait-il accepter ? Ça, c’était une tout autre histoire.

Eddy Beauregard

winter

Majestueux dragon VS jolie harpie

Du temps pour des preuves hein ? Allons quoi, elle allait me sortir qu’il était le coupable dans la mort de sa sœur peut-être ? En soit je serais pas surpris que ce soit le cas et que ce soit vrai ou non, je n'ai rien à faire. Edmond pourrait même être considéré comme coupable d’avoir décimé tout un peuple que cela ne changerait rien pour moi. La seule chose qui m’intéressait, c’était les dragons et les autres animaux que l’on protégeait à l’institut. Ces créatures méritaient tellement plus que nous et pourtant, on les traitaient comme si on était meilleurs qu’eux en les parquant dans des endroits prédéfinis, de grandes cages sans barreau physique… Qu’est-ce que je ne donnerais pour voir un dragon en véritable liberté ? Mais je savais néanmoins que cela restait impossible, sorciers comme moldus restaient très peureux de ces magnifiques bêtes et finiraient par chercher à les abattre, comme autrefois.

Je continuais à boire mon verre, bien plus patient qu’elle avec l’alcool quand elle relevait finalement ses pieds sur sa chaise pour poser son front sur ses genoux et enlacer ses jambes de ses bras comme un enfant perdue, triste et apeurée. En effet, où était passé la Horty fière, belle et piquante comme une rose, pétillante et passionnée ? C’est vrai qu’elle était loin d’être dans un bon état là mais la surprise s'intensifie à la suite de sa demande. J’en étais surpris au point d’arrêter mon verre juste devant mes lèvres : Est-ce qu’elle était en train de me supplier de l’aider ? Elle ? La si fière Hortense de Montaigu ? Oh, bien sûr c’est tentant le poste qu’elle remue sous mon nez mais puis-je vraiment y croire ? Doucement, je repose finalement mon verre sans le terminer et je pose mon regard bien ancré dans le sien.

“En effet, tu es pitoyable Hortense… Autrefois, jamais tu ne te serais rabaisser à me demander de l’aide. Des conseils, sûrement, mais pas ainsi, pas dans cet état de pitié. Tu n’es plus la jeune femme motivée, confiante et courageuse d’autrefois, juste un déchet qui à échouée dans cet endroit."

Je me lève et tends la main pour enlever bouteille puis verre proche d’elle, qu’elle arrête donc de boire et de s’apitoyer ainsi. Redresses-toi Hortense, tu vaux tellement mieux que ça… Je n’aime vraiment pas la voir ainsi, peu importe nos différents. Je contourne le meuble alors pour venir lui prendre le bras et la tirer hors de la chaise. Mon geste n’est pas brusque mais ferme tout de même, je ne veux pas que mes derniers souvenir d’elle soient ce qu’elle m’offre en ce moment.

“J’ai aucune confiance en les promesse d’une personne qui disparaît en abandonnant son poste et l’institut mais je ferais tout pour les nobles créatures dont je m’occupe, même t’empêcher de te prendre encore plus la honte malgré le fait que ça me tente bien de te voir plus bas que terre ma belle. Allez, lèves-toi et sortons prendre l’air. Tu es autant une femme d’intérieur que moi si je ne me trompe pas.”

Un sourire se glisse sur mon visage pour l’encourager ainsi qu’un clin d'œil taquin. On était tous les deux de ceux qui s'épanouissaient dehors, entourés de l’air frais, de la nature et des bêtes. Enfin, on l’était autrefois et je l'étais encore pour ma part. Pour elle… Je ne sais pas. Oh, non, j’oublie pas ma rancune, bien sûr, mais si Hortense doit finir dans un sale état, cela doit être par moi et non pas par son oncle ou autre chose de ce genre. Et quel est le plaisir de détruire quelqu’un qui le semble déjà ? Sans compter que cela ne lui va tellement pas… Elle est tellement plus belle quand elle dirige sa vie que quand elle la laisse la noyer…

Codage par Libella sur Graphiorum

*Tableau inventaire*	1
Nom de la potion
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Lumos
6	Nox
7	Recurvite
8	Reparo
9	Riddikulus
10	Wingardium Leviosa
11	Protego
12	Sortilège Informulé
13	Finite
14	Episkey
15	Incarcerem
16	Protego Horribilis
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion d'aiguise-méninges
2	Potion d’amnésie
3	Philtre de confusion
4	Potion d'Enflure
5	Vapeur de fatigue
6	Remède contre les furoncles
7	Herbicide
8	Potion de ratatinage
9	Potion affaiblissante
10	Potion anti-feu
11	Essence de dictame
12	Cirage à corne revigorant
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Nom de la potion
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Nom de la potion
Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Lumos
6	Nox
7	Recurvite
8	Reparo
9	Riddikulus
10	Wingardium Leviosa
11	Protego
12	Sortilège Informulé
13	Finite
14	Episkey
15	Incarcerem
16	Protego Horribilis
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