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magiques

Frayeur nocturne

Feat. Rowann et Hortense

La fraîcheur de l’automne bien entamé caresse tes joues rosies. Doucement, la nuit s’installe au rythme de tes pas dans les rues paisibles de Glaiv-de-sul. Tu as un suçacide dans la bouche pour t’occuper la langue, et les coudes collés à tes côtes afin de te protéger des températures en chute libre, soutenues par l’humidité bretonne. Ton regard balaye les alentours alors que Lapis s’arrête au coin d’un bâtiment. Quelques passants marchent, tranquilles. La nuit, comme souvent, s’annonce calme.

Lorsque tu sens la laisses dans ta main se tendre, signe que le chiot reprend sa promenade en abandonnant une flaque sombre dégoulinant sur le sol, tu lui emboîtes le pas. Comme tous les soirs, ton compagnon t’entraîne au hasard dans le village, vadrouillant au gré des odeurs et de ses souhaits d’exploration.

Tu souris à la vision du petit chien à la marche guillerette. La truffe au ras du sol, la queue dressée fouettant l’air. Il ne fait aucun doute que, si tu apprécies ces balades calmes et silencieuses, ton compagnon les tolères bien mieux encore.

Alors que tu songes à faire demi-tour pour rentrer, les oreilles de ton chien se dressent sur son crâne. L’animal s’arrête, relève la tête. Curieuse, tu l’observes, mais ne dit rien par volonté de ne pas perturber son écoute. Tu tends l’oreille, toi aussi, mais n’entend rien qui sorte de l’ordinaire.

Jusqu’à ce qu’un cri déchire le ciel nocturne. Un cri humain, glaçant a en faire pâlir ton visage et ton crin si bleu. Un hurlement d’homme effrayé, dont la virilité se serait enfuie avant lui. Tu restes là, au milieu de la rue, un frisson parcourant ta nuque et le cœur tambourinant dans ta poitrine.

Définitivement, tu convient qu’il serait plus sage de rentrer. Tu tourne les talons, fais deux pas, puis t’arrête, retenue par une pensée simple : Et si quelqu’un avait besoin d’aide ? Songes-tu.

L’hésitation, plus que la peur, t’immobilise. Tu as conscience des dangers du monde magique, particulièrement dans les environs. Vampires, Loup-garous, forêt tueuse d’hommes… Te lancer, seule, au devant la menace n’est ni une bonne idée, ni ton souhait. Mais la perspective de laisser quelqu’un d’autre, seul, face au danger ne te réjouit pas. Tu sais que si tu n’y va pas, tu entendras ces cris résonner dans ton esprit jusqu’au lever du jour. Que si un nom figure demain dans la rubrique nécrologie, tu t’en voudra d’avoir été là et de n’avoir rien fait.

Et puis après tout, n’aspires-tu pas à devenir Aurore ? S’il y a un cursus où l’on apprend aux étudiants à se défendre, c’est bien celui-là.

Baguette en main, tu jettes ta sucette sur le sol et t’élances, le husky sur tes talons. Un nouveau cri, plus proche, te guide. Tu t’en rend à peine compte, mais tu t’enfonces dans les ruelles mal famées de Glaiv. Jeune femme sortie en pleine nuit dans ce dédale à mauvaise réputation, on dira de toi, quoi qu’il t’arrive, que tu l’avais un peu cherché.

Si tu t’y aventures sans trop y penser, tu ralentis le pas. Tu cherches la discrétion, ce que ton chiot compromet partiellement en laissant échapper quelques jappements. Différents sorts tournent en boucle dans ta tête, prêts à l’emploi.

Et puis, au coin d’une rue, tu trouve enfin ce que tu es venue chercher. Un homme, allongé sur le sol dans un linceul blanc. Les yeux bondissant d’un coin sombre à l’autre, tu es à l’affût du moindre mouvement.

Lumos.

L’extrémité de ta baguette s’illumine, envoyant ses reflets sur le linge recouvrant le corps de l’inconnnu. Tu réalises alors qu’il ne s’agit pas de tissus, mais d’une matière visqueuse et brillante. Une sécrétion qui n’est pas sans te rappeler le fil d’une araignée.

Il y a une acromentule en liberté à Glaiv ? T’interroges-tu, au moment où un grincement te provoque un sursaut.

Levant ta baguette, tremblante, tu inspecte les murs et portes alentours. L’une d’elle attire ton attention. Entrecouverte, le battant bougeant légèrement comme secoué par un courant d’air que tu ne sens pas. Lapis pousse un nouveau japement derrière toi, tirant sa laisse pour repartir en sens inverse.

Surveillant la porte, tu t’approches lentement de l’inconnu sans savoir s’il est encore en vie. A mesure que tu t’avances, les contours du bois joliment gravé se dessinent. Tu réalises, une fraction de secondes avant qu’une silhouette sombre n’en émerge, que ce n’est pas la porte d’une habitation, et qu’il n’y a pas d’araignée géante en liberté.

-Ri… Riddikulus ! Lances-tu en direction de la créature, la voix tremblante.

Le monstre quadrupède s’extirpe de l’armoire ses longues griffes grinçant contre le sol, son regard vide et terrifiant fixé sur toi. De sa bouche presque humaine s’extirpe un long râle fétide. Ta respiration s’emballe et tes muscles se tétanisent à la vue de la silhouette décharnée marchant droit sur toi.

-Riddikulus ! Répètes-tu, plus fort, et avec autorité.

Tu domines ta peur, l'espace d'un instant. L'être de cauchemar s'arrête. Des plumes lui poussent soudainement. Sa posture et sa gestuelle deviennent celle d'un petit oiseau empoté, mais la scène ne t'arrache pas même un sourire, alors il ne faudra pas longtemps avant que la créature ne reviennent à la charge.

artemis | www

La nuit tombe lentement sur Glaiv-de-Sûl, accompagnée d'une brise légère mais chatouilleuse qui s'infiltre cruellement sous les vêtements. Malgré sa grosse écharpe en laine tricotée par sa grand-mère irlandaise, Rowann sent la fraîcheur du soir picoter sa nuque sensible. Alors il rentre la tête dans ses épaules, semblable à une petite tortue timide qui aimerait bien se dissimuler dans sa carapace. Quelques livres récemment achetés sous le bras, le jeune Célénor traverse les rues de Glaiv d'un pas léger, presque un peu traînard. Le charme tout particulier de cette ville sorcière sait toujours capter son regard, même après tant d'année à la parcourir en long, en large et en travers. A chaque fois, il admire les bâtiments et les jolis pavés comme s'il les découvrait pour la toute première fois. Pourtant, ce n'est pas faute de se rendre au village très régulièrement, au rythme de plusieurs fois par semaine. Dès que Rowann a déjà d'un petit quelque chose, il se rend dans les commerces de Glaiv plutôt que s'embêter à se rendre jusqu'à Paris. D'autant que les commerçants du coin sont vraiment très sympathiques - en particulier la libraire, avec laquelle Rowann s'entend merveilleusement bien. Dès qu'elle repère un titre susceptible de lui plaire, elle le lui met toujours de côté pour lui présenter à sa prochaine visite. Et la plupart du temps, le Célénor ressort de la librairie avec quelques ouvrages sous le bras. Et c'est encore le cas ce soir, puisque les quelques livres qu'il a acheté sont les recommandations personnalisées de son amie libraire. Il a d'ailleurs bien hâte de pouvoir y mettre son nez et apprécier les petites pépites qu'elle lui a encore dégoté.

C'est donc de très bonne humeur et presser de se plonger dans une nouvelle lecture que le jeune homme traverse l'Avenue de la Crêpière, aussitôt assaillie par de douces odeurs de nourriture. En réponse, son estomac gargouille et pendant un instant, il hésite à se gâter d'une petite crêpe. Cependant, il est déjà tard et manger maintenant risquerait de lui couper l'appétit pour le dîner. Ainsi ne cède-t-il pas à la tentation et continue-t-il plutôt son chemin, prêt à rejoindre Gargoule. Mais c'est sans compter sur le cri qui résonne soudain dans la rue voisine, faisant bondir son cœur dans sa poitrine. Qu'est-ce qui peut donc se passer ..? Rowann sait pertinemment que la Rue Coupe-Gorge n'est absolument pas fréquentable et qu'il ne vaut mieux pas y mettre les pieds - surtout de nuit. Mais ce cri qui résonne encore dans ses oreilles … il était empreint de peur. Quelqu'un est-il en danger ? Pendant un instant, Rowann hésite à aller quérir de l'aide, mais il a beau promener son regard autour de lui, il ne voit personne. Ce qui n'est pas étonnant, cela dit, étant l'heure et le temps. Mais alors, que faire ? Prendre le risque d'y aller de lui-même, ou bien chercher de l'aide quelque part…? Poussé par une témérité qui n'est pourtant pas habituelle chez lui, Rowann opte plutôt pour la première solution et s'engage dans la rue. S'il faut, ce n'est qu'un passant effrayé par une créature des bois. Ou une agression de la part de gars louches … Hrm, Rowann préfère ne pas songer davantage à cette terrifiante hypothèse.

Au bout de quelques pas, Rowann doit se rendre à l'évidence. Il est terrifié. Mais c'est trop tard pour faire demi-tour. Ainsi avance-t-il d'un pas peu assuré, le visage quasiment entièrement dissimulé dans son écharpe, comme s'il voulait disparaître tout entier. De nouveaux bruits résonnent devant lui. D'abord des aboiements, puis une voix humaine. Une voix de femme, plus précisément. Le Célénor hâte à nouveau le pas, comme rassuré de savoir qu'il n'est pas seul dans le coin, bien que les rencontres qu'il pourrait y faire ne sont pas toutes à lui souhaiter. C'est alors qu'il aperçoit une jeune femme aux cheveux bleus, un chiot husky et … un être hideux, squelettique, décharné, aux doigts griffus et au visage trop humain pour ne pas créer un terrible malaise. Est-ce ... un Inferi ? Ou quelque chose du genre ?! Non - c'est un Epouvantard. La jeune femme lui a lancé un Riddikulus, qui a changé l'hideuse créature en ridicule petit oiseau. Mais … un Epouvantard en liberté dans les rues du village, comment est-ce possible ? Ces créatures sont extrêmement dangereuses, puisqu'elles sèment la terreur partout. Littéralement. Rowann n'a jamais eu l'occasion d'en rencontrer si ce n'est durant les cours de Défense contre les Forces du Mal. Et s'il maîtrise Riddikulus sans mal en présence d'un professeur, peut-il se vanter d'être aussi efficace une fois seul face à l'ennemi ..? Il ne devrait pas tarder à le savoir.

Mais d'abord, il s'adresse à Alice :

▬ T-Tu vas bien ? C'est un Epouvantard ? Il faudrait le remettre dans son armoire et la fermer à double tour, avant qu'il ne cause d'autres ennuis ! Vite !

Mais à peine Rowann fait-il un pas en direction de l'armoire que l'Epouvantard pose ses yeux d'oiseau sur lui, le prenant comme nouvelle cible. Aussitôt, il passe d'oiseau à une personne. Puis deux. Puis trois. Puis une foule. Une foule qui encercle Rowann, qui rit et qui le pointe du doigt. Aussitôt, le Célénor attrape sa baguette et la brandit devant lui, les mains tremblantes. Sa respiration se coupe, l'empêchant de formuler le sortilège. Doucement, la panique le gagne alors que la foule se referme autour de lui.

▬ R-R-Riddikulus ! Riddikulus !!

Et il agite sa baguette dans tous les sens, comme s'il possédait un pistolet capable d'abattre toutes ces personnes le jaugeant avec mépris. Dans sa panique, il oublie l'essentiel : penser à quelque drôle de drôle, pour dissiper cette vision de cauchemar. Il ferme les paupières, tente de calmer sa respiration chevrotante, et réitère le sortilège, d'une voix plus ferme :

▬ Riddikulus !

Cette fois-ci, le sortilège fonctionne. Chaque personne formant la foule se transforme en une nuée de papillons qui s'envole au-dessus de sa tête, lui arrachant finalement un sourire. Bientôt, les papillons exécutent une valse ridicule, volant à l'envers et en arrière, dans le but de faire rire leurs spectateurs. Cela fonctionne-t-il ..? Il serait bien que oui, s'ils veulent venir à bout de cet Epouvantard…

C y a l a n a

Frayeur nocture

La vraie peur, c'est quelque chose comme une réminiscence des terreurs fantastiques d'autrefois.

Tic tac Tic tac …

La trotteuse de la pendule n’avançait pas assez vite à son goût. Il était là, près d’elle. Il tournait en rond. Il fallait qu’il sorte. Habituellement, il serait bien sorti tout seul, mais ce soir, il voulait être auprès d’elle. Il faisait les cent pas près de son bureau. Ses profonds yeux bleus observaient, la rouquine perdue dans ses pensées. L’attente était insoutenable pour lui. Il battait de la queue. Il haletait avec une certaine impatience. C’était bientôt l’heure. Cependant, il voulait faire sa promenade nocturne plus tôt que prévu.

▬ Rhaaa ! Emet ! Arrête de tourner autour de mon bureau comme ça !

Le gros malamute jappa, montrant son mécontentement. Il posa son derrière sur le paquet, mais sa queue ne cessait de battre. Hortense roula des yeux. Elle recula son fauteuil puis finit par se lever. L'obstination d'Emet n'était peut-être pas plus mal. Cela faisait des heures depuis qu’elle était rentrée, que Hortense avait le nez dans des courriers. Certaines lettres étaient porteuses de bonnes nouvelles, d’autres un peu moins. Enfin, Hortense s’en occupera plus tard. Elle attrapa son trench noir puis le petit harnais qui lui permettait d’avoir sa baguette accrochée à sa cuisse droite. C’est sûr que pour une balade, il n’était pas vraiment nécessaire de s’armer de sa baguette, mais on n'est jamais trop sûr de rien .

Voyant que sa maîtresse avait fini de se préparer, Emet tournait en plus sur lui-même. Il allait enfin pouvoir se dégourdir les pattes et par la même occasion faire changer un peu les idées à Hortense. Les deux comparses sortirent de la demeure pour se retrouver dans les rues de Glaiv’. Après 4 ans à vivre ici, Hortense et Emet avaient fini par avoir leurs petites habitudes en matière de balade. En premier temps, il faisait entièrement le tour du village puis après, ils se perdaient délibérément dans les différentes rues. Or… Ce soir, Emet avait envie de faire autrement. Hortense suivait son gros chien dans cette balade bien différente de d’habitude.

▬ Sérieusement… Emet … Une balade dans Coupe-Gorge ? Tu cherches les emmerdes ou quoi ? Râla Hortense qui s’enfonçait dans une ruelle sombre en suivant Emet. Je suis sûre que tu as trouvé une femelle et comme de par hasard, elle est d’ici. T’es vraiment insupportable. Pour la peine, j’irai à l'assommoir après la balade.

▬ Riddikulus !

Emet dressa ses oreilles et Hortense regarda autour d’elle afin de savoir qui avait bien pu crier ce sortilège. D’une voix autoritaire, la rouquine ordonna à son chien de flairer toute odeur non-commune à cette rue. Ensemble, ils aimaient un peu trop traîner dans ce quoi de la ville. Et Emet sentait des odeurs qui n'avaient pour le coup rien à faire ici. Il aboya à l’intention de sa maîtresse puis il se mit à courir. Hortense le talonnait de pas-grand-chose.

Ils étaient là. Tous les deux. Debout devant un amas de papillons dansant. Quelque chose cloque… Pensa Hortense. Emet aboya à l’attention des personnes. Il ne fallait pas qu’ils restent là. La situation était étrangement dangereuse. Un frisson parcourra la colonne vertébrale d’Hortense comme si une araignée montait rapidement le long de son dos pour la mordre une fois arrivée à son cou. Emet s'interposa entre les papillons et les deux individus. Il grognait, montrant ses dents prêt à attaquer ces créatures aux allures pourtant si innocentes. Hortense posa ses mains sur les épaules des individus. Elle les fit se tourner vers elle et s’empressa de s'enquérir de leurs états respectifs.

▬ Vous allez bien ? Ils se passent quoi ?!

Emet grognait de plus en plus. Les papillons commençaient à se rassembler. Quelque chose allait se passer. Lentement… Ils prennent la forme de silhouettes aux mains rouges et aux sourires ensanglantés. Ils entourent Hortense et les deux enfants. Ils rient tout doucement… Puis très très fort au point d’en devenir assourdissant.

▬ Un épouvantard … Bordel … Emet … Toi et tes envies étranges, nous mènent toujours dans des situations bien compliquées.

Ce n'était pas la peur qui bouillonnait en elle. C’était la colère. Hortense connaissait que trop bien chaque silhouette riant devant eux. Ils étaient tous coupables. Ils avaient tous mérité leur sort. Et jamais Hortense n'éprouvait de la culpabilité à leur égard. Elle mit Alice et Rowan derrière elle. Emet, qui grognait encore plus fort, s'était rapproché de sa maîtresse. Dans un geste très rapide et élégant, Hortense attrapa sa baguette qui était attachée à sa cuisse droite. Elle visait une ombre bien précise. Elle ne tremblait pas. Son bras tendu ne montrait aucune faiblesse. Son regard ambré brûlait d’une flamme ardente. La louve n'aimait pas qu’on s’en prenne à des innocents, même si le coupable était une créature magique.

▬ Crève raclure ! Riddikulus ! Lança Hortense d’une voix ferme, mais empli d’une agressivité proche d’un animal.

Chaque ombre ensanglantée explose en bulles. Les rires maléfiques laissent la place à des rires d’enfants heureux. Emet se calma un peu. Hortense se retourne vers Alice et Rowan.

▬ Il faut retrouver l'armoire de cet épouvantard le plus rapidement possible. Aidez-moi à fouiller chaque bâtiment. Il faut faire vite. J’ai beau être plus expérimenté que vous, le sortilège du Riddikulus n’est pas éternel. Hortense regarda les bulles volantes et serra les dents. Ne vous embêtez pas avec les politesses, défoncez les portes, s’il le faut. Je prendrai les responsabilités des dégâts.

Hortense fixa les deux étudiants avec intensité. Il ne fallait pas qu’ils flanchent, même s’ils avaient sûrement eu la peur de leur vie. La louve n’avait qu’un seul objectif à cet instant : les faire partir d’ici sain et sauf.

Alice & Rowan

winter

Frayeur nocturne
Feat: Alice, Hortense et Rowann

Certains ont peur des serpents, d'autres des araignées, d'autres d'un de leur professeur et il y a ceux qui sont terrifiés de concept plus abstraits comme l'échec, l'abandon ou la solitude. Aucune peur est plus enviable qu'une autre, on estimera toujours la notre plus recevable que celles des autres mais nous avons tous un vécu différent, on ne peut pas comparer l'incomparable. Seulement comment fait-on quand on a peur de tout? William s'était toujours demandé quelle forme pourrait bien prendre un épouvantard avec lui en sachant qu'il a peur d'un sacré nombre de choses. On sait ce dont on a peur en règle générale, mais pas ce dont on a peur, vraiment. La peur qui nous paralyserait sur place, ce qui nous plongerait dans le plus grand désespoir. Alors on essaye d'évaluer nous-même les degrés de peur mais ce n'est pas toujours évident.

Parfois, on est juste au mauvais endroit, au même moment. Mais pour l'instant, le brun ressortaient les poches et même les mains chargées de bonbons de la boutique de farces et attrapes. Tout ça? Pour lui? Oh non non, vous n'y êtes pas, il est gourmand mais il a des limites, ça, c'est pour le club et pour partager avec ses amis. Il en a pris aussi de différentes sortes pour que cela l'inspire pour créer lui-même des combinaisons de goût de bonbons. Bon il n'est pas spécialiste dans le domaine mais eh, sait-on jamais. Le voilà finalement se mettre à un peu les compter avant qu'un malotru s'échappe. Eh mince! Se penchant instinctivement pour le ramasser, en voilà d'autres qui tombent à ses pieds. Erf, décidément.

Bon bah, au travail, les ramassant un à un il fut pourtant accueillis par un cri qui déchira ce silence paisible et rendit ce froid encore plus mordant qu'auparavant. Le garçon redressa quelque peu la tête et détacha son regard du sol humide. Hum....c'était quoi ça? Il... se fait tard en plus, il devrait vraiment rentrer!! Redoublant de vitesse, le voilà finalement se décider à mettre les friandises dans son sac plutôt que les soutenir lui-même, et ce, afin de sortir sa baguette. Il reste là, figé sur place, c'est un peu triste là William, tu vois bien que le danger n'est pas ici, mais ailleurs. Oui mais quelqu'un peut subitement débarqué recouvert de sang et se jeter sur lui, non? Mais pourquoi voudrait-on le tuer? Comme ça? Sans raison particulière? Liam faisait bien du mal à certaines personnes sans motif ultérieur, juste par plaisir.

Brrr....il fait si froid, qu'est-ce qu'il fait à rester là au lieu de prendre ses jambes à son coup? Pourtant lorsqu'il entend un nouveau cri, il pense à l'urgence de la situation. Il n'y a....plus grand monde à cette heure-ci dehors. Il a....un peu trop passé de temps à la boutique, il n'a pas vu l'heure tourner. Ses pas, bien qu'hésitant ont trouvé la source du bruit....la rue Coupe-Gorge.....il n'est peut-être pas encore trop tard pour venir en aide à la personne.

- Non.

?!!

Avait-il rêvé ou avait-il entendu quelqu'un derrière lui? Pourtant, lorsqu'il se retourna, rien. Peut-être était-ce une manifestation de son inconscient, ce genre d'instinct de survie qui vous préconisait la fuite et l'inaction plutôt que de bêtement dans un piège. Oui mais et si ce n'en était pas un? Il a déjà commis l'erreur par le passé d'être arrivé trop tard, de ne pas avoir agis à temps...non, il faut qu'il prenne son courage à deux mains et intervenir! Alors le garçon se met en route en serrant davantage entre ses doigts frigorifiées la baguette....si seulement il n'était pas seul au milieu de la nuit, la présence de quelqu'un d'autre l'aurait rassuré. Son visage s'éclaire néanmoins quand il entend des voix humaines non loin. On....dirait une incantation? Se collant au mur, il passe sa petite tête dans une ruelle pour y voir sa professeur et d'autres élèves et sort ainsi de sa cachette, rassurée mais quelque peu inquiet.

Professeur? C'est vous qui avez poussé un cri tout à l'heure? Tout va bien?

Tient il y a une griffdecoq et......Ah! Il venait de reconnaître l'un des élèves! Oh non....pas le type qui l'avait engueulé le jour de la répartition....bon, faire comme si de rien n'était, tu es une plante verte Tavernier. Non attendez, y a plus étrange que ça....pourquoi il y a des bulles de savons qui....rient? Alors qu'il s'avançait un peu pour mieux les voir, il se sentit néanmoins tiré en arrière sans en comprendre la raison et pensant que ce geste provenait simplement de sa professeur. Hmm oui il devrait rester vers le groupe avant de commencer à s'éparpiller par curiosité. C'est juste que....il a....un peu de mal avec ce....gros chien. Il est mal à l'aise....il a l'impression que c'est lui la menace et qu'à tout moment il va l'attaquer sans crier gare. Alors, il garde une certaine distance, juste au cas où. Personne ne semble blesser, ce qui est bon signe

Emme

*Tableau inventaire*	1
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expeliarmus
4	Expulso
5	Lumos
6	Nox
7	Protego
8	Recurvite
9	Reparum
10	Riddikulus
11	Sortilège informulé
12	Stupéfix
13	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Antidote des poisons courants
2	Herbicide
3	Philtre de confusion
4	Philtre de paix
5	Potion d'amnésie
6	Potion d'Aiguise-Méninges
7	Potion de puissance
8	Potion de ratatinage
9	Potion d'enflure
10	Remède contre les furoncles
11	Vapeur de fatigue
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Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expeliarmus
4	Expulso
5	Lumos
6	Nox
7	Protego
8	Recurvite
9	Reparum
10	Riddikulus
11	Sortilège informulé
12	Stupéfix
13	Wingardium Leviosa
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Les annexes

Pour aller plus loin

Les mécaniques de jeu

Vie du forum

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Allohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Flipendo
6	Lumos
7	Nox
8	Recurvite
9	Reparum
10	Riddikulus
11	Spero Patronum
12	Ventus
13	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Goutte Baillon
2	Herbicide
3	Potion d'aiguise méninges
4	Potion d'amnésie
5	Potion d'Enflure
6	Potion de Ratatinage
7	Philtre de Conf
8	Philtre de Paix
9	Remède Furoncles
10	Vapeur de fatigue
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion d'aiguise-méninges
2	Potion d’amnésie
3	Philtre de confusion
4	Potion d'Enflure
5	Vapeur de fatigue
6	Remède contre les furoncles
7	Herbicide
8	Potion de ratatinage
9	Goutte du sommeil
10	Doxycide
11	Potion de restitution
12	Baume à bec
13	Dragonfortant
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