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HISTOIRE DE LA FRANCE SORCIÈRE

Ah, la France ! Ce pays rayonnant, à l'illustre culture, aux traditions millénaires, aux bons petits plats gastronomiques, aux mille et un paysages… ! Les français, ce peuple impétueux, fier et particulièrement bougon ! Qui n'aimerait pas visiter cet extraordinaire territoire une fois dans sa vie ?

Oui, dans la France sorcière, nous sommes aussi très chauvins. Mais il ne faut pas nous en vouloir, car la France magique a toujours été une pionnière, que dis-je, un chef-de-file du développement sorcier ! Il serait bien trop long de retracer toutes les fois où notre merveilleux pays s'est illustré parmi les meilleurs, et a fait briller toute sa gloire, toute sa puissance. N'oublions pas les grands sorciers qui ont bâti notre notoriété : Nicolas Flamel, cet alchimiste de renom, encore vivotant aujourd'hui après des siècles d'une immortalité brisée par un gamin de onze ans. Il vit à Paris, dans cet appartement du boulevard Voltaire, au dernier étage… Sa femme est décédée il y a de cela quelques mois. Merlin, le grand Merlin, entre France et Angleterre. Merlin, le grand mage de Serpentard, qui naquit en France, même si les anglais s'évertuent toujours à vouloir prouver le contraire ! Mais Merlin est breton, non mais ! Ses versions anglaises, que les chercheurs agitent vainement sous notre nez, ne sont que des contre-façons. Nous savons tous parfaitement, nous, français, que le vrai, l'unique Merlin a vu le jour dans la légende arthurienne gauloise. Sa seule erreur fut sans doute de ne pas profiter du fier Beaux-Bâtons dans sa plus tendre jeunesse au profit de la décevante Poudlard… Serait-ce trop s'avancer que d'affirmer que le célébrissime Chrétien de Troyes, chroniqueur de l'illustre chevalerie moldue et de ses points d'accroche avec le monde magique, était un sorcier ? Et quel sorcier ! Un de ces grands audacieux qui sut se faire accepter dans une société dépourvue de pouvoirs magiques, et endormir les masses avec des contes qu'on pensait tout droit sortis de son imagination prolifique… Ah ! Que de noms ! Que de destins extraordinaires et formateurs de la France d'aujourd'hui ! Nous ne pourrons certainement pas tous les citer, mais il serait tout à notre honneur de faire mention d'un certain Panoramix, illustre druide Gaulois qui inventa notamment la potion de Puissance, conférant une force surhumaine à son buveur… Huysmans, célèbre auteur décadent était un sorcier affirmé qui a notamment laissé paraître quelques indices indéchiffrables par et pour les moldus. Ses romans les plus connus n'ont été lus que des sorciers.

Vous l'aurez compris : notre pays fait partie des grands, et son histoire est riche en innovations et en rebondissements… Laissez-nous donc vous guider à travers quelques points clés qui ont pu jalonner cette dernière…

Fresque historique

L'histoire de notre chère France est longue et chargée. Nous serions bien en peine de vous la résumer en quelques lignes. C'est pour cela que nous nous contenterons d'en souligner les points les plus importants. Après tout, la simple connaissance de quelques évènements suffiront pour qu'un lecteur avisé saisisse la mentalité extraordinaire du peuple qui habite cet illustre territoire. Tout à fait objectivement, bien sûr.

Cette partie est de toute évidence très chargée et condensée. Elle existe pour mettre en contexte l'univers, et vous donner une idée de la situation des sorciers au fil des siècles. La lecture de cette annexe est donc conseillée, mais pas essentielle. Néanmoins, nous n'hésiterons pas à nous y référez si les informations qui vous manquent y figurent.
De petits récapitulatifs rapides et résumés se trouvent à chaque fin de période.

> DE L'ANTIQUITÉ AU MOYEN-ÂGE

Vous n'êtes pas sans savoir que la France empruntait autrefois le doux nom de Gaule. Cette dernière causa bien du tort aux romains dans l'Antiquité, notamment grâce à l'existence d'une petite région d'irréductibles gaulois, la Bretagne. Un territoire rebelle, qui refusa toute domination étrangère. Mais quelle est donc l'origine de cette résistance hors du commun ? Je vous le donne en mille : la magie. Car, de tout temps, la Bretagne, cette région aux riches traditions, aux mystères irrésolus, étroitement liée à la nature environnante, a abrité le plus grand rassemblement de sorciers du pays. Bercés par les légendes anglo-gauloises, les moldus peuplant ces terres avaient encore conscience de l'existence de la magie, et les sorciers ne prenaient pas la peine de cacher leurs extraordinaires facultés, acceptant même, qu'ils soient druides ou devins, de venir en aide à ces derniers. Le druide le plus célèbre, Panoramix, inventeur de nombreuses potions que l’on reconnaît aujourd’hui pour avoir été un sorcier au moins aussi talentueux que notre cher Merlin, permit aux gaulois de résister à l'envahisseur.

Aux portes du Moyen-Âge, avec la généralisation du Christianisme, les mentalités évoluèrent. La peur des forces obscures devint omniprésente dans la culture moldue, justifiée par une illustration des Enfers et du péché sous la forme de démons et de créatures extraordinaires. Le statut des sorciers en France, jusqu'ici très appréciés et placés sur des piédestaux, changea alors du tout au tout. Il devint essentiel de se montrer plus discrets, et les diverses Chasses aux Sorcières qui sévirent en Angleterre, mais également sur les terres françaises, confortèrent le peuple magique dans cette voie. Seules les belles créatures légendaires, telles que les dragons ou le phénix, connurent un véritable succès chez les moldus. Les histoires de philtres d'amour, de fées aux puissants pouvoirs, de forêts enchantées, relayées par des auteurs anglais tels que Monmouth, conteur très célèbre au service du Roi Henri Ier d'Angleterre – dont les connaissances en matière de magie laissent soupçonner qu'il n'y soit pas tout à fait étranger – mais aussi écrites par des auteurs français, dont le plus connu demeure Chrétien de Troyes, continuèrent également d'avoir un franc succès auprès d'un lectorat très aisé, constitué de petits et grands seigneurs.

C'est aussi au cours de cette époque, plus précisément au terme du Haut-Moyen-Âge et au cours du Moyen-Âge Central (de la fin Xe siècle au début XIVe), que certaines légendes encore très prégnantes dans l'univers moldu prirent racines et se développèrent : le règne du célèbre Roi Arthur de Pendragon, par exemple, l'existence du magicien Merlin, que nous savons bien sûr véridique, mais encore et surtout celle de la Quête du Graal, et de ce château enchanté sensé l'abriter en lieu sûr… Ce dernier élément, que bon nombre de moldus qualifieraient presque de "mythiques", a fait l'objet de grandes recherches dans le monde magique. Nous savons ainsi avec certitude que la forêt enchantée où est édifié le Château du célèbre Roi Pêcheur, propriétaire du légendaire Graal, n'est autre que la tout aussi iconique Brocéliande. Et le château, le bien célèbre château enchanté, est aujourd'hui connu sous le nom de Gargoule, juxtaposé à un petit village perdu en pleine forêt : Glaiv-de-Sûl.

Au Moyen-Âge, nul moldu ne put situer ces lieux phares, et c'est encore le cas aujourd'hui. Glaiv-de-Sûl apparut au contraire pour les sorciers comme un lieu de vie sûr, à l'instar des quartiers cachés de Paris et d'autres villes de province.

PETITE RÉCAP' DE LA PÉRIODE

• • • dans l'Antiquité…

- Sorciers et moldus vivaient ensembles, et sans avoir à se dissimuler. Les sorciers venaient en aide aux gaulois pour lutter contre l'envahisseur, soigner, assurer la pérennité d'un village.

- À cette époque, les sorciers étaient souvent en France ce qu'on appelait des druides. Le plus connu d'entre eux, auquel nous devons grand nombre de nos potions actuelles, s'appelait Panoramix.

- L'art divinatoire était aussi très populaire : que ce soit l'extraordinaire Pythie de Delphe, qui fut une des sorcières les plus puissantes, ou les petits devins gaulois, le domaine était très apprécié et exploité.

• • • au Moyen-Âge…

- Avec l'arrivée du Christianisme et la peur, notamment, des forces occultes, les moldus sont devenus une menace pour les sorciers : dès lors, il a été essentiel de se dissimuler pour survivre.

- Les traces bénéfiques ou mystérieuses de la magie dans les contes et les histoires étaient tout de même très appréciées des moldus : on pense par exemple aux romans de chevalerie du sorcier non affirmé, Chrétien de Troyes.

- C'est à cette époque que les premiers refuges et villes sorcières ont vu le jour. On pense notamment à Glaiv-de-Sûl, au cœur de la forêt enchantée Brocéliance, près du château du Roi Pêcheur des légendes médiévales, ou certains quartiers de Paris.

> DE LA RENAISSANCE À LA RÉBELLION ROUGE

Ah ! La Renaissance. Incroyable époque – peut-être la plus passionnante si vous tenez tant à connaître mon humble avis. Mais bien sûr, tout est une question de goût.
Tout le monde sait que c'est le Quattrocento (autrement dit le XIVe siècle) en Italie qui a marqué le début de ce grand renouvellement culturel, artistique et économique dans le monde entier ! Quel est donc le but de la Renaissance ? Je vous le demande bien. Il est très simple : redécouvrir des connaissances laissées dans l'ombre au cours du Moyen-Âge. Disons plutôt, les déterrer de ces vieux châteaux et de ces abbayes croulantes où ce savoir était quelque peu dispensé. La Renaissance, c'est donc se ré-intéresser aux intellectuels et génies du passé, à ces Antiques qui avaient déjà tout compris, tout entrepris, et que le Moyen-Âge a recouvert d'une épaisse couche de poussière.

Si cette période de renouveau intellectuel, que l'on qualifier de véritable printemps du savoir tant l'Europe entière a fleuri de connaissances inédites, a véritablement marqué le monde moldu, il serait bien mal-aisé d'affirmer qu'il n'a pas touché celui des sorciers. Après plusieurs siècles passés dans l'apprentissage de la discrétion et de la vie à l'écart des moldus, les sociétés sorcières avaient déjà pris forme. Il ne restait plus qu'un ordre à établir, ainsi qu'un échange fonctionnel à mettre en place entre ces dernières.

L'invention des portoloins, révolutionnaire, permit effectivement ces échanges culturels dès le début du XVe siècle, à tel point que la recrudescence de ces objets, d'apparence banale, s'est faite considérablement sentir fin 1590. Les premiers portoloins utilisables par des voyageurs en quête d'aventures furent placés de façon à relier la France au Royaume-Uni, puis plus tard, ces deux pays européens aux territoires scandinaves et à l'Asie. En deux siècles tout au plus, le monde sorcier est devenu un monde ouvert, marchandant et échangeant nouvelles connaissances, objets magiques fraîchement inventés, créatures inconnues, condiments typiques, et j'en passe…

À l'instar des moldus, formules magiques et potions du passé sont également remontées à la surface. Les spécialistes renaissants ont alors pu approfondir ce savoir tout juste déterré des profondeurs de l'oubli, ou se servir des travaux de leurs prédécesseurs antiques – notamment des druides qui laissèrent beaucoup d'écrits derrière eux – pour découvrir et élaborer de nouvelles choses.
Dans cet échange et ces recherches qui ont fondé les bases magiques que nous connaissons et utilisons tous aujourd'hui, la France sorcière a, à n'en point douter, tenu un rôle de meneuse. Paris, plus particulièrement, et ses faubourgs rendus inaccessibles aux moldus, ont tenu lieu de véritable "carrefours des mondes", se faisant le centre névralgique de la Renaissance sorcière. Particularité qui lui collera, pour ainsi dire, à la peau dans les siècles suivants, avant d'être détrôné par Londres et New-York. C'est d'ailleurs fin XIVe siècle que l'Académie Beauxbâtons a vu le jour dans les Pyrennées, projet fou du Roi contemporain, Jonas l'Érudit, qui voulut faire de cette École de Magie la plus grande et la meilleure d'Europe dans le but de détrôner Poudlard.

C'est également à cette époque que l'art sorcier s'est considérablement développé : l'enchantement de peintures a par ailleurs été initié par un très célèbre peintre français (et sorcier !) que nous connaissons encore aujourd'hui sous le nom d'Antoine-Scipion de la Motte, dont la grande majorité des œuvres magistrales sont exposées au musée d'art sorcier de Paris, excepté certaines pièces rachetées par Elias Feudeymon en personnage (qu'on connaît être un des plus grand admirateurs de ce peintre du XVIe siècle).

Par ailleurs, les sociétés sorcières européennes étaient régies par des monarchies absolues, qui se perpétuaient au sein d'un cercle très fermé de familles au sang-pur. C'était bien évidemment le cas en Angleterre, mais également en France. La Famille Feudeymon, dont le nom devint sombrement glorieux en 1590 après la première utilisation du maléfice du même nom, dévastateur, sur une ville entière de moldu, qui coûta la vie à plus de deux-mille habitants, figura longtemps parmi les plus grandes familles de France, partageant avec d'autres les plus hauts rangs de la Cour sorcière française.
De nombreux châteaux enchantés, invisibles et inaccessibles aux moldus furent ainsi érigés par les petits seigneurs et les Rois successifs, suscitant l'admiration des sorciers étrangers venus en France pour affaire ou vacances luxueuses.

Par son règne couvrant une grande partie du XVIIe siècle, un Roi marqua particulièrement la société sorcière française. Communément appelé le Cocatrix Doré, sorcier et homme de lettres d'exception, Edouard XIII le Resplandissant modernisa grandement les villes et usages français, au point même de révolutionner l'étude de la Magie, en ordonnant une refonte totale de l'école de Beaux-Bâtons, qui avait vu le jour aux prémices de l'époque renaissante. Dès lors, le Palais de l'Académie Magique se para d'une architecture moderne, délaissant ses contreforts moyen-âgeux pour leur préférer un style ouvert, plaisant, et tout à fait élégant. Car, effectivement, le charme et l'élégance devinrent les deux mots d'ordre de l'École, dès lors financée par le Roi lui-même, et ceux pour les décennies à venir.

Le savoir et l'enrichissement de la culture française au centre de son règne, Edouard XIII s'appliqua aussi, aidé de son fidèle conseiller, à créer l'Académie Française des Sorciers en 1635, visant à redéfinir et inventer de nouveaux termes en français pour désigner tous les éléments du monde magique. Cette initiative très originale fut un exemple pour l'Europe entière. Par la suite, l'Académie Française des Sorciers s'ouvrit à différents domaines, tels que la littérature sorcière, les sciences, mais également le Quidditch qui devint bientôt un sport viral en France. Rappelons par ailleurs que les Cocatrix Cobalt, l'équipe de France de Quidditch, se formèrent également au XVIIe siècle sous l'initiative du ministre des sports royal.

Le XVIIIe siècle continua bien sûr sur la lancée du XVIIe siècle, s'ouvrant plus que jamais au savoir et à la culture.
À partir de 1730, et ce jusqu'en 1780, Nicolas Flamel, grand chercheur, alchimiste et intellectuel, seul à avoir découvert l'Elixir d'Immortalité, décida de concilier en un extraordinaire ouvrage de plus de vingt-mille pages toutes les connaissances accumulées depuis le XIVe siècle. Ce grimoire qui fit date dans le monde de la magie et qui est encore étudié aujourd'hui fut publié en 1790 sous plusieurs dizaines de volumes, dont l'ensemble est internationalement connu sous le nom de Grimoire Réfléchi des Savoirs-Faire, Arts et Connaissances Magiques.
Bien entendu, Flamel ne mena pas ce travail titanesque d'une seule main, mais fit appel aux plus grands sorciers de son temps.

Mais, c'est aussi au siècle dit des Lumières que les esprits s'éveillèrent sur le plan politique et social. Dès 1750, les premières contestations vis-à-vis des privilèges écrasants accordés aux sang-purs se firent entendre. Le Roi alors en place, descendant du Cocatrix Doré, Barbey III, ne parvint pas à apaiser les tensions, et après de nombreuses émeutes, la Rébellion Rouge éclata en 1789. Cette révolution fracassante, dont les répercussions ne s'arrêtèrent pas seulement aux frontières françaises, remit en cause la toute-puissance des sang-purs, et aboutit au renversement des Rois et seigneurs de la France sorcière. Barbey III, quant à lui, ainsi que toutes sa famille, fut torturé et mourut au cours d'un terrible duel sous l'Avada Kedavra d'un révolutionnaire.

Suivit alors l'abolition des privilèges des sang-purs en août 1789, remettant sur un même pied d'égalité les sang-mêlés – et non pas les nés-moldus, qui demeurèrent particulièrement discriminés, voire même réduits en esclavage dans certaines familles de mauvaise réputation.
La suppression de ces avantages fut par ailleurs actée par un texte auquel participa l'homme politique du moment, François l'Enchanteur, à savoir le Traité des Droits des Sorciers et Sorcières d'Ascendance Magique. Ces textes de lois, regroupés en un immense volume, furent à l'origine des bases d'égalité, de liberté et de solidarité des sorcières et sorciers français, servant même d'exemple aux autres nations.

C'est ainsi qu'en 1790 naquit le premier Ministère des Affaires Magiques français, avec à sa tête François l'Enchanteur, chef-de-file de la Rébellion Rouge, homme aux grands talents magiques, héritier d'une famille de sang-mêlé particulièrement reconnue et appréciée des français.
L'Enchanteur fut donc le premier sang-mêlé à accéder au plus haut poste du pouvoir français, et initia ainsi une longue liste de dirigeants…

PETITE RÉCAP' DE LA PÉRIODE

• • • La Renaissance sorcière en France

- Avec l'invention des Portoloins, les différentes sociétés sorcières se lient les unes aux autres et échangent leurs connaissances, anciennes comme nouvelles.

- La France s'affirme comme le "carrefour des mondes", à l'effigie de Paris, terre d'accueil pour les sorciers en quête de savoir.

- La première Académie de Magie Française voit le jour à l'initiative du Roi lettré Jonas l'Érudit : Beauxbâtons a pour ambition de surpasser Poudlard, qui existe depuis le Moyen-Âge.

- L'Enchantement des peintures est par exemple une invention d'Antoine-Scipion de la Motte, artiste de sang-mêlé très reconnu dans le milieu des arts, et ce encore aujourd'hui.

• • • Du XVIe au XVIIe siècle

- XVIe et XVIIe siècles s'affichent en France sous le joug de la Monarchie Absolue et de la domination des sang-purs dans la société sorcière. Ce sont eux qui ont bien souvent accès au savoir renaissant. Les grands châteaux enchantés fleurissent à travers le pays.

- Au XVIIe siècle, un Roi sorcier lettré et français marque durablement l'histoire du pouvoir magique : Edouard XIII le Resplendissant, aussi connu sous le nom de Cocatrix Doré, veut faire de la France une terre d'élégance et d'excellence.

- Sous son règne, Beauxbâtons sera réaménagée, l'Académie Française des Sorciers verra le jour, visant à l'étude du vocabulaire et des disciplines magiques. Elle existe toujours aujourd'hui, et finance notamment l'équipe de France de Quidditch : les Cocatrix Cobalt.

• • • Le XVIIIe siècle : les Lumières et les révoltes

- Extension du XVIIe, le siècle dit des Lumières accueille un des plus grands ouvrages jamais rédigé dans le monde magique : Le Grimoire Réfléchi des Savoir-Faires, Arts et Connaissances Magiques, notamment rédigé par Nicolas Flamel, retraçant ses connaissances et celles d'autres spécialistes depuis le XIVe siècle.

- La Rébellion Rouge de 1789 met fin à la Monarchie Absolue, et surtout aux privilèges des sang-purs en France. Un texte de loi est adopté, visant à rétablir une équité dans la société sorcière française : le Traité des Droits des Sorciers et Sorcières d'Ascendance Magique.

-En 1790 naît le premier Ministère des Affaires Magiques Français, avec à sa tête François l'Enchanteur, sorcier de sang-mêlé et chef-de-file de la Rébellion Rouge.

> De l'Empire Gris au Ministère actuel

Fin 1790, avec l'instauration salvatrice et apaisante du Ministère des Affaires Magiques français, les droits des sorciers furent véritablement mis au cœur des nouvelles mesures politiques : l'abolition de l'esclavage des Elfes de Maison, la condamnation de l'asservissement des nés-moldus…
Néanmoins, cette courte période de paix, sur fond de tensions et bouillonnements croissants, s'effondra aux portes du XIXe siècle, en 1799, dans une mare de sang…
On fut pour cette raison tenté de nommer Fénelon Bélasile l'Empereur rouge, mais ses capes fréquemment grises et austères lui valurent simplement le nom d'Empereur gris, reflet subtil de ses origines honteuses.
Auror reconnu par le Ministère, dont l'ascension sociale impressionnante déchaîna les journalistes, les injustices subies par Bélasile et ce nouveau pouvoir acquis en très peu de temps le projetèrent sur le trône de France, place de choix concrétisée par un coup d'État mené d'une main de maître avec l'aide de nombreux collègues ayant placé tous leurs espoirs en lui.
Bélasile, homme politique très controversé aujourd'hui, a fait reculer comme avancer la France sorcière. Homme souvent vengeur, dit belliqueux, la période de son règne fut des plus tendues s'agissant des relations étrangères. Mais, sur un plan juridique, l'Empereur Gris établit les bases de notre justice actuelle, corrigeant le Traité des droits des sorciers et sorcières d'ascendance magique pour y inclure la cause des nés-moldus. Ainsi, ce texte de droits et de devoirs se transforma en Traité des droits des sorciers et sorcières. Il serait par contre malhonnête de fermer les yeux sur le rétablissement de l’esclavage des Elfes Maisons qui fit grand bruit à l'époque.
Certaines mesures préméditées par l'Empereur effrayèrent également le monde magique : mise-à-part son ambition dévorante qui le poussa à vouloir dominer ses voisins européens, Fénelon Bélasile projeta également de révéler l'existence de la magie aux moldus, entraînant une riposte violente de l’Angleterre, des jeunes États-Unis, du Japon et des Pays Nordiques. Bélasile n'hésita pas à entraîner le peuple magique français dans une guerre sans-merci, dont il sortit grand perdant et responsable de la mort de nombreux sorciers et sorcières. Reconnu comme un mage noir aux intentions dangereuses par les pays étrangers, l'Empereur Gris termina ses jours dans une prison magique corse, connue pour son isolement particulièrement éprouvant.
Bélasile destitué, l'Angleterre victorieuse décida alors de restaurer la Monarchie des sang-purs, opérant un véritable retour en arrière dans la société française, qui fut mal vécu par un grand nombre de sorciers, et tout particulièrement par les sang-mêlés et nés-moldus qui commençaient tout juste à se faire une place.

Les années qui suivirent l'exil de Bélasile furent chargées en bouleversements politiques. Après quelques temps de monarchies infructueuses et contestées, le Ministère des Affaires Magiques fit sont retour de 1848 en 1852, à nouveau interrompu par le descendant direct de Fénelon Bélasile, Julien Bélasile, qui réinstaura l'Empire par un coup d'état comme le fit son grand-père avant-lui. Moins extrême que ce dernier, Bélasile II demeura au pouvoir pendant presque vingt ans, avant d'être destitué.
Alors naquit le Ministère des Affaires Magiques tel que nous le connaissons aujourd'hui, et tel qu'il a toujours été depuis, sans jamais être de nouveau menacé.
Son premier ministre, élu à l'unanimité le 4 septembre 1870, fut le principal héritier de la famille au sang-pur Feudeymon, le bien-connu Loras Feudeymon, autrefois proche de Julien Bélasile. Feudeymon abolit à nouveau l'esclavage des elfes de maison et adopta une politique raisonnée, ouverte et progressiste, ce qui fut tout particulièrement critiquée par son entourage proche. Réélu pendant plus de quinze ans, il mourut au pouvoir.
Ce fut le seul Feudeymon qui accéda au poste de Minsitre des Affaires Magiques, malgré de nombreuses autres tentatives.
Enfin, en 1885, le célèbre médicomage Aumônier élaborera la première potion atténuant les symptômes et la souffrance des loups-garous les nuits de pleine lune. Ses travaux, internationalisés, seront repris au XXe siècle par Damoclès, médicomage et chercheur anglais.

Le XXe siècle, quant à lui, se présenta comme une chasse aux mages noirs permanente. La communauté magique internationale ne put que se réunir pour répondre efficacement à la menace, qui prit un tournant particulièrement dramatique avec la montée en puissance de Grindelwald dans les années 1930. Le nombre de meurtres commis par le mage noir alerta les autorités magiques françaises, qui luttèrent tant bien que mal contre la montée de l'extrémisme, la haine des nés-moldus grandissante suscitée par l'idéologie promue par Grindelwald, et firent tout leur possible pour protéger le secret magique maintenant les moldus dans l'ignorance de notre monde. Certains groupes particulièrement menaçants furent notamment étroitement surveillés par les Aurors, et la famille Feudeymon, connue en grande partie pour ses périodes sombres, connut de nombreuses incarcérations, à tort, ou à raison.
Cette crise passée, et le consumérisme atteignant de plein fouet la société magique, la seconde partie du XXe siècle s'ouvrit au progrès et effaça un temps les horreurs du passé. Il fallut attendre les années 80 pour l'atmosphère s'alourdisse à nouveau. Néanmoins, l'Angleterre étant la principale cible de cette nouvelle menace noire, la France demeura longtemps dans une vigilance désintéressée. Néanmoins, dans les années 90, le Ministère des Affaires Magiques s'intéressa de plus près à l'affaire suite aux dangers courus par ses ressortissants à Poudlard, au cours de Tournoi des Trois sorciers. À partir de cette dates, Aurors et enquêteurs furent dépêchés au Royaume-Uni pour aider les locaux à retracer la piste des Mangemorts et lutter contre la recrudescence de phénomènes de magie noire. Enfin, de nombreux français prêtèrent main forte aux anglais dans les derniers mois de lutte contre Voldemort, sans que pour autant, le Ministère des Affaires Magiques ne s'y engage frontalement.
Ce manque d'appui fut par ailleurs retenu contre la France dans le début des années 2000 : la communication étrangère en pâtit fortement.

Cette époque sombre passée, la France se tourna vers le progrès, et surtout une étude plus approfondie du phénomène technologique chez les moldus, qui donna de grandes idées aux chercheurs, et fit entrer la société française dans l'ère du numérique magique, encore très contestée aujourd'hui.
Dans ce même élan de progrès et de renouveau, Beauxbâtons fut de nombreuses fois accusée d'être trop vieillotte, surtout par les sang-mêlés et nés-moldus. Le gouvernement décida une énième refonte, qui fit grand bruit lorsque l'École de Gargoule, initiative du fils moqué des Feudeymon, Elias de son prénom, vit le jour en 2005. Cette nouvelle académie magique, se voulant progressiste et ouverte à tous, accueillit dès lors des élèves du monde entier et fit directement concurrence à la petite préférée de l'État, la très estimée Beauxbâtons.
La création de Gargoule fit tout bonnement scandale et fut largement décriée.
Malgré tout, aujourd'hui, ses méthodes d'enseignement, directement inspirées de Poudlard, y sont très plébiscitées. Le nouveau regard porté par l'académie sur la magie noire, sa pratique et sa défense remporte également un certain succès. Seuls les sang-purs, très attachés à la tradition, voient généralement Gargoule d'un mauvais-œil…

En 2017, enfin, a été élue la première Ministre des Affaires Magiques, Madécia Palmarine, sorcière de sang-mêlé, rompue à la politique, et favorable à une plus grande intégration de la toute nouvelle technologie sorcière dans la société française. Très critiquée, elle lutte aujourd'hui contre la montée des traditionalistes, dont les revendications sont principalement portées par les Puristes.

Il semblerait que des bouleversements politiques se préparent de nouveau à l'horizon.

PETITE RÉCAP' DE LA PÉRIODE
• • • L'Empire Gris

- Fénelon Bélasile, sorcier né-moldu qui a connu une ascension fulgurante sous le Ministère des Affaires Magiques en tant qu'Auror, fait un coup d'état en 1799 et prend le pouvoir. On le nomme l'Empereur Gris.

- Préoccupé par les droits des nés-moldus, il modifie le premier texte de droits pour l'élargir à ces derniers. Par contre, il rétablit l'esclavage des Elfes de Maison qui avait été aboli.

- Le grand projet de Bélasile étant de révéler l'existence des sorciers aux moldus, les sociétés magiques du monde entier s'opposèrent fermement à lui, engageant une guerre sans-merci dans laquelle Bélasile n'hésita pas à plonger son peuple.

- Après sa défaite contre l'Angleterre, l'Empereur Gris est emprisonné dans une prison Corse particulièrement isolée ; il y meurt de vieillesse et de solitude.

- L'Angleterre réinstaure pour quelques années la monarchie en France.

• • • Le nouveau Ministère des Affaires Magiques français

- Bien des années plus tard, l'héritier direct de Bélasile, déjà en faveur dans le nouveau Ministère des Affaires Magiques instauré après une page de monarchie, prend le pouvoir comme son grand-père. Il le maintient vingt ans avant d'être destitué.

- Le 4 septembre 1870 est rétabli le Ministère tel que nous le connaissons aujourd'hui. Loras Feudeymon, proche de Bélasile II, est élu à l'unanimité Ministre de la Magie.

- Réélu sur plus de quinze ans, il meurt au pouvoir après avoir adopté pour la première fois de l'histoire sorcière française une politique raisonnée, sociale et progressiste, ce qui sera très critiqué, notamment par sa famille.

• • • Le XXe siècle : lutte contre la magie noire

- Dans les années 30, la menace de Gellert Grindelwald pèse sur l'Europe entière. La France participe main dans la main avec l'Angleterre et les États-Unis à l'arrêter.
Quelques familles de sang-pur françaises sont soupçonnées de suivre l'idéologie du mage noir, et sont étroitement surveillées par le pouvoir, notamment une grande partie des Feudeymon.

- La seconde partie du XXe siècle s'ouvre sur la consommation de masse et la route vers le progrès. Les mœurs sorcières commencent à évoluer, notamment en France où les sang-purs perdent de plus en plus leur pouvoir.

- Des années 80 à 90, la menace de Voldemort alourdit de nouveau l'atmosphère. Néanmoins, la France reste relativement à l'écart de ce conflit tant qu'il ne l'atteint pas de plein fouet. Seules des aides matérielles et humaines sont envoyées en Angleterre.
Ce manque d'appui vaudra des années de froid entre la France sorcière et le Royaume-Uni magique.

• • • Les années 2000 : sur la voie du progrès et de la révolution politique

- Au cours de cette période de paix, l'étude du phénomène technologique naissant moldu est une des principales occupations de la France sorcière, très contestée par les plus traditionalistes.

- Beauxbâtons connaît une nouvelle refonte et rénovation pour la moderniser. Entre temps, en 2005, le projet d'un jeune sorcier de sang-pur, Elias Feudeymon, se réalise : l'Académie magique Gargoule naît et propose un nouvel enseignement de la magie qui plaît beaucoup à l'international.

- En 2017 est élue la première femme au poste de Ministre des Affaires Magiques : Madécia Palmarine, sorcière de sang-mêlé rompue à la politique, propose un programme progressiste, qui casse avec les mesures traditionnellement conservatrices des ministres précédents.
L'opposition esttrès présente, et avec la montée progressive des Puristes, qui menace l'équilibre de la France sorcière, la Ministre perd de sa superbe et ne semble pas parvenir à poser des limites…

maj le 00/00/00

La politique en 2021

L'Histoire est une bonne chose. Nous avons toujours besoin de savoir d'où nous venons, comment nous en sommes arrivés à telle ou telle situation… Mais nous oublions souvent que notre présent sera l'Histoire de demain.
Si la France sorcière traverse aujourd'hui une période de paix relative, de nombreux évènements et enjeux s'entremêlent sur la scène politique magique… Des partis se distinguent des autres, des mouvements de pensée s'entrechoquent et divisent… On ne peut pas savoir de quoi sera fait demain – ou peut-être faudrait-il poser la question à nos devins –, mais ne serait-il pas déjà possible de lire entre les lignes les conflits et clivages qui s'annoncent…?
Laissez-moi donc vous tracer en quelques lignes la scène politique magique française. Il ne vous restera plus qu'à vous faire votre propre avis sur les différentes situations qui occupent actuellement nos écrivaillons et fouineurs de journalistes.

Les enjeux de la prochaine décennie

L'élection de Madécia Palmarine en 2017 fut sans aucun doute un grand bouleversement pour la France Magique. Alors que tout le monde était certain de voir revenir Willebon Valérien au pouvoir pour un troisième mandat, nous fûmes tout à fait surpris de rencontrer cette nouvelle tête au sommet de l'état, qui, certes, avait déjà une assez longue carrière derrière elle, mais n'avait jamais occupé un poste aussi important auparavant.
Valérien s'était en effet imposé comme le grand favori. Issu d'une illustre famille de sang-pur, il avait fait ses armes dans la politique très jeune, présent dans le gouvernement des années soixante-dix, et principal soutien du Royaume-Uni dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix. Homme sérieux, approchant désormais les soixante-dix ans, il était la figure dure de la politique, le Ministre droit dans ses bottes qui dirigeait la France d'une main de fer, dans les sentiers déjà battus par ses prédécesseurs. Et ce fut en effet ce dernier point qui le discrédita : la jeunesse sorcière, hormis les enfants de sang-purs, traditionalistes, était fatiguée de cette politique perpétuellement similaire, cultivant le même système sans bond en avant, sans sursaut de modernité. Si la France s'était un tant soit peu ouverte à la technologie, il n'en était rien comparée aux avancées du Japon. Quelques voitures volantes pour voyager plus confortablement, les premiers smartphones sur le marché, l'internet sorcier, certes, mais le reste traînait considérablement. Ce fut donc un coup de fouet pour les grands conservateurs et une réjouissance pour les autres de voir arriver une femme au pouvoir, brisant cette succession éternelle d'hommes d'état, et proposant une nouvelle façon de gouverner.

Pour autant, Madécia Palmarine, sorcière de sang-mêlé connue pour ses actions charitables, ses participations indispensables aux projets de certaines ONGs, ne fit certainement pas l'unanimité. Son rêve technologique, son désir d'aller de l'avant et de réformer les mœurs trop traditionnelles, effraya bon nombre de sorciers de tout horizon au terme de ses quatre ans de mandat.
De nombreux journaux, et notamment le Cri de la Gargouille, quotidien le plus vendu du territoire, souleva une seule et unique question : La France sorcière ne risquait-elle pas de perdre son identité ?
Mais quelle identité, me diriez-vous ? L'identité sorcière, ni plus, ni moins. L’exigence de l'élégance, les enchantements magnifiques pavant les rues et le Ministère, les pérégrinations en balai, régulièrement organisées par les autorités et les colonies de vacances, les cafés magiques, centres de la vie sociale, les grandes bibliothèques, réputées pour être les plus fournies du monde magique… Le développement de l'internet sorcier semblait en effet menacer ces traditions culturelles, ces bases solides que tout le monde avait toujours pensées éternelles. Les jeunes gens, trop sur leurs écrans ? Et que dire de ces réseaux sociaux, imitation du système moldu ? Et de ces téléphones un peu trop intelligents pour être fiables, capable de faire fuiter une information confidentielle pour une seule toute petite contrariété ? "Nous allons droit dans le mur !" déclarèrent certains grands magistrats, craignant que leur nouvel outil de travail ne les trahissent de la même façon… Les concepteurs d'objets magico-technologiques s'attachèrent à concevoir des appareils moins capricieux, mais la magie n'en fait qu'à sa tête, et tout le monde le sait.
Pour autant, la nouvelle technologie fit ses preuves dans certains domaines. Le tourisme sorcier fut facilité par l'emploi de ces bus magiques, survolant les cieux moldus pour rejoindre des endroits inaccessibles à ces derniers. Les voitures privées, petits bijoux de technologie magique, se vendirent, dès 2017, comme des petits pains : idéales pour se déplacer en toute tranquillité ! Pour cette même raison, de nouvelles lois furent adoptées par le Bureau des Transports Magiques, afin de protéger le secret tant précieux de l'existence du monde sorcier. Quant au Ministère, il s'équipa bientôt d'ordinateurs magiquement modifiés, capables de trier les informations, de jeter ou ajouter automatiquement des données, de rédiger des rapports sans intervention humaine… Un gain de temps, et la fin des pertes de dossiers et magouilles douteuses – à première vue ! Une révolution dans le monde administratif, une chance pour la population.

Un gain de temps, mais aussi une perte d'emplois. Ce fut la premier reproche qui fut adressé au gouvernement de Palmarine. Les locaux du Ministère se vidaient à vue d'œil, et les moins diplômés trouvaient de moins en moins de travail. Le pouvoir répondit à ces accusations en créant d'autres branches liées à la technologie magique recrutant des employés fraîchement licenciés ou en quête d'un premier poste : contrôle des objets renforcés, plaintes, délits, création, recherche, supervision… Tout autant de secteurs ouverts et attractifs.
Mais une autre problématique vint s'ajouter à cette suppression massive de postes : la présence accrue de travailleurs étrangers accédant aux emplois ministériels avec parfois plus de facilités que les français.
La France avait toujours été une terre d'accueil et d'apprentissage. La création de Gargoule en 2005 n'avait fait que renforcer cet aspect : en effet, Elias Feudeymon avait dès le début ouvert son Académie aux élèves étrangers désirant changer d'air, de programme, et vivre leurs études et leur carrière dans un autre pays que le leur. C'était le credo de la maison, et ce qui faisait le charme de cette école, outre son enseignement pointu en matière d'Histoire de la Magie, de Magie Noire et de Défense contre les Forces du Mal. Aussi, de 2005 à 2020, un afflux massif de sorciers étrangers fut relevé dans le bureau de la Coopération Magique Internationale. Certes, cela permit à Beauxbâtons de ne perdre que très peu d'élèves, mais à la sortie des études, les places au sein du ministère et même ailleurs se firent encore plus rares et chères. Pour autant, de nombreux élèves repartirent dans leur pays natal, et les opposants furent accusés par le gouvernement de grossir les chiffres. Quant à Gargoule, la Ministre des Affaires Magiques exigea un plafond concernant l'accueil des étrangers, afin de réguler les arrivées dans le pays, et dans le monde du travail. Insuffisant ? Peut-être. La mesure est encore toute récente : il est pour l'instant bien difficile d'en juger.

Insuffisante pour l'opposition, en tout cas. Qui donc aurait pu croire que les conservateurs approuveraient une mesure aussi légère ? Après tout, l'entièreté de Gargoule posait problème, et Elias Feudeymon craignait constamment le retour au pouvoir des traditionalistes qui ne manqueraient pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Plus encore, les Puristes, l'envisageant déjà avec méfiance, étaient opposés à l'entièreté de l'Académie, que ce soit son accueil d'élèves étrangers, ses cours approfondis sur les moldus, sa façon de traiter le sujet de la magie noire, ou bien encore de perdre du temps dans des arts magiques dits "douteux", comme les runes ou la divination.
Autant de raisons favorisant un rapprochement entre le jeune directeur de Gargoule et Madame la Ministre. Sur le papier. Car en réalité, Palmarine observait toujours Elias Feudeymon d'un œil méfiant : en tant qu'héritier de la très célèbre famille de sang-pur, le directeur représentait immanquablement une menace. Palmarine, malgré ses discours de grande ouverture, ne se montrait pas égale envers tout le monde. Une entorse à ses propres règles, au détriment des sang-purs. Ces derniers, dès le début du premier mandat de la Ministre, virent drastiquement baisser leurs effectifs au sein du Ministère, évincés par de nouveaux employés de divers horizons, et surtout d'origines moins nobles.
Une nouvelle rébellion rouge, plus insidieuse, moins déclarée. La Ministre agissait à couvert, et savoir Gargoule, cette nouvelle école prometteuse, rayonnant dans le monde entier, dirigée par un Feudeymon, ce n'était certainement pas ce qui la ravissait. Bien sûr, elle savait Elias incapable de révolte ou d'opposition formelle ; et d'ailleurs, elle connaissait son pouvoir, son essentialité vis-à-vis de l'existence même de l'école et surtout de ses principes primaires. Mais pour autant, elle observait d'un œil méfiant les mouvements autour de ce sorcier un peu loufoque, tout à fait lunaire. Les Feudeymon ne portaient pas Elias dans leurs cœurs, et Gargoule se présentait comme une affaire en or pour la famille. Frères comme sœurs, cousins et cousines, oncles et tantes ne rêvaient que d'une seule chose : le détrôner pour prendre les rênes, modeler l'école à leur envie, et selon des règles qui n'étaient aujourd'hui plus tolérées en France : le retour à une académie traditionnelle, conservatrice, problématique aux yeux du parti progressiste. De plus, Gargoule était une parfaite vitrine de la nouvelle politique du gouvernement : ouverture aux élèves étrangers, nouvelle vision de la magie, accès contrôlé et efficace aux nouvelles technologiques… Il était aussi important de garder Elias Feudeymon à sa tête que de trouver un moyen d'en prendre le contrôle. Peut-être en l'écartant progressivement de la direction… Peut-être en l'attirant parfaitement sous la coupe du gouvernement, du parti. Les écoles magiques étaient généralement un excellent outil de propagande et de persuasion. Beauxbâtons l'avait longtemps été pour les conservateurs. Désormais discréditée, supplantée par Gargoule, les opportunistes changeaient de camps… Mais Elias, très indépendant dans sa tête comme dans ses projets, ne se laissait que très difficilement influencer. L'affaire était loin d'être aisée.

Entre immigration massive et pénurie d'emploi, révolution dans l'enseignement magique, technologie magique de pointe changeant peu à peu le monde sorcier en société moldue améliorée, et enfin discrimination insidieuse des sang-purs, les luttes politiques intestinales étaient donc au cœur de l'actualité. Les tensions gonflaient petit à petit, lentement mais sûrement. Et tout le monde guettait, avec terreur, le jour où on atteindrait le point de non-retour, ou la France sorcière prendrait définitivement un autre chemin, peut-être le bon, peut-être le mauvais… Ou un compromis bancal qui menacerait la paix apparente.

Voici notre "petit" contexte politique de base ! Bien sûr, des mises à jour seront effectuées à mesure que vos aventures façonneront le forum.
En attendant, plusieurs tensions et enjeux se dégagent de ce petit pavé ! Laissez nous donc vous les lister :

- Tout d'abord, la France sorcière a changé de ligne politique depuis maintenant 4 ans. Madécia Palmarine, candidate progressiste et socialiste, a pris le pouvoir en 2017. Son programme se veut moderne, introduisant plus que jamais la technologie magique dans la vie sorcière, permettant aux étrangers de s'intégrer dans la société française, et discréditant peu à peu les sang-purs au profit des sang-mêlés et surtout des nés-moldus.

- Ainsi, trois aspects préoccupent actuellement le monde social et politique, et surtout les opposants de Palmarine, conservateurs et traditionalistes :
1) l'arrivée massive d'étrangers dans la monde du travail français, causant une pénurie d'emplois.
2) la conversion du monde magique traditionnel en monde magique ET technologique, trop proche de celui des moldus aux yeux des plus conservateurs (et aussi cause d'une pénurie d'emplois).
3) la lutte contre les sang-purs qui avaient toujours droit à plus de privilèges, et qui ne plaît pas à tout le monde.

- Au milieu de tout ça, Gargoule, la nouvelle Académie Magique qui fait de l'ombre à la traditionnelle Beauxbâtons, et un outil politique de choix… Mais qui aura donc l'ascendant sur le très-indépendant Elias Feudeymon ?

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Les différents partis politiques

La scène politique franco-magique a toujours été divisées en différents partis politiques aux positions très différentes. Mais ces dernières années, l'écart entre les idéologies se fait d'autant plus ressentir.
Après plus de quinze ans avec à sa tête un ministre de sang-pur, le Ministère écrit son histoire en accueillant à son plus haut poste une femme de sang-mêlé. Plus encore, cela faisait fort longtemps qu'un sorcier socialiste et progressiste n'avait pu accéder au pouvoir, et ainsi détrôner les éternels conservateurs qui gouvernaient depuis la fin des années soixante-dix. À l'instar du gouvernement moldu français, les partis politiques franco-magique définissent leurs positions selon deux principaux points cardinaux : l'est et l'ouest. Ainsi, plus on est "de l'est", plus on est conservateur (et à défaut, libéral). Plus on est "de l'ouest" (pour ne pas dire à l'ouest, comme cela a souvent été écrit dans les journaux satiriques), plus on est socialiste et progressiste. Distinction qui pourrait paraître un peu loufoque à première vue, mais qui s'explique par le placement des députés selon leurs partis dans l'hémicycle.
Aussi, depuis la fin des années soixante-dix est né le Front Puriste, désigné comme le Nord-Est, plus que jamais traditionaliste et conservateur, accusé de discrimination envers les moldus et nés-moldus, et prônant un retour à une quasi-monarchie, ou du moins, une domination des sang-purs sur le reste de la société sorcière. Le Sud-Ouest perdure également, théorisant un progressisme à son paroxysme qui vise à briser le secret magique et vivre main dans la main avec les moldus, comme cela se faisait déjà dans l'Antiquité. Une idéologie jugée utopique, voire même complètement folle, et qui ne rencontre pas encore beaucoup de partisans.

Autant de partis qui méritent d'être présentés plus en détail, notamment en nommant leurs chefs de file, aux profils variés et sans aucun doute passionnants.

> L'Est : parti libéral-conservateur

L'Est, comme on le nomme communément, est sans doute le parti politique le plus ancien depuis le rétablissement du Ministère des Affaires Magiques, tout simplement parce qu'il est à l'origine de l'ambition démocratique et du semblant d'égalité entre les sang-purs, les sang-mêlés et les nés-moldus. Les autres partis existants se sont développés après coup, à mesure que le nouveau système politique s'établissait… Mais au tout début, il était bien difficile de déterminer ce qui différenciait un conservateur d'un autre politicien : dans une époque de grand changement, il s'agissait surtout de construire un nouveau gouvernement et de réinventer la société magique française.
Aujourd'hui, bien sûr, les choses sont différentes. Quand on est de l'Est, c'est que l'on désire maintenir les mœurs actuelles, sans évoluer vers de nouvelles visions de la société cultivées par certains partis. Défendre le secret magique, la non-technologie ou son usage très limité, veiller à maintenir un enseignement de la magie respectueux des lois, permettre aux plus riches de faire prospérer le pays, contrôler l'immigration, favoriser l'emploi en France pour les français, tout en maintenant la liberté de tous. Voici donc les idéaux du parti libéral-conservateur.

Il faut savoir que la plupart des Ministres ont été de l'est ; seuls quelques rares exceptions ont confirmé la règle. Par ailleurs, le directeur actuel du parti qui est également un des opposants au gouvernement actuel, est Willebon Valérien, ex-Ministre des Affaires Magiques. Ce politicien respecté de tous, même de ses plus grands adversaires, a en effet gouverné dix ans avant de perdre de très peu les élections de 2016, au grand étonnement de tous, et plus particulièrement de son parti.
Sorcier au sang-pur, il s'est attaché à maintenir une bonne-entente avec les autres sociétés sorcières, tout en privilégiant l'économie française. Après avoir redonné ses lettres de noblesse à Beauxbâtons en rénovant un peu les lieux, son plan d'intégration des jeunes diplômés aux postes vacants du Ministère lui valut de très bons résultats dans les sondages. Néanmoins, ses propos discriminants vis-à-vis des Gobelins, son désintérêt pour la sauvegarde des espèces magiques et des plantes en voie de disparition, et plus encore, certaines remarques tout à fait déplacées adressées à certains politiciens nés-moldus lui valurent une impopularité très difficilement corrigible. Plus encore, son véto concernant l'union des couples homosexuels fut perçu comme une véritable marque de son conservatisme maladif, entrave à une modernité tant désirée par la jeunesse. Une affaire qui fit grand bruit et ne manqua pas de susciter les réactions tour à tour courroucées ou favorables des célébrités franco-sorcières.
Peu après sa défaite, Valérien annonça néanmoins qu'il se représenterait pour les prochaines élections d'Avril 2023, avec un programme solide qui aurait notamment la qualité de réunir le plus grand nombre. Une déclaration qui fit doucement sourire l'Ouest et suscita les remarques désobligeantes des extrêmes, tout en encourageant le soutien de son propre parti.

Ces quatre dernières années, l'Est se fit une joie d'intervenir dans les journaux et de critiquer les mesures du gouvernement de Palmarine, Valérien au premier rang. Déplorant la généralisation alarmante de la technologie magique, et annonçant de très prochains malheurs vis-à-vis du secret magique de plus en plus menacé, les conservateurs n’omirent pas de condamner les différents licenciements de grandes figures de sang-pur au profit de travailleurs de sang-mêlé ou nés-moldus. Chaque mauvais pas fut l'occasion pour le parti de lapider l'adversaire sur la place publique et de s'assurer un retour en fanfare dès fin 2021.
Quant à Gargoule, Valérien déclara plusieurs fois que ses enseignements étaient erronés et contraires à la loi qui interdisait tout apprentissage de la magie noire. Déclarations fausses et dénoncées par Elias Feudeymon lui-même, qui se permit de lire de longs et fastidieux textes de lois sous les caméras, coup de maître qui valut à Valérien les huées de la foule. Partisan de Beauxbâtons et déplorant l'ombre faite à cette dernière, l'Est se promet d'avoir la main lourde sur Gargoule une fois au pouvoir, pour "rétablir l'ordre", notamment en matière d'étudiants étrangers et d'usage abusif des nouvelles technologies, utilisées pour faire cours et parfois même pour les mises en pratique.

> L'Ouest : parti socialiste et progressiste

Au pouvoir pour la première fois après l'arrestation et l'incarcération définitive de Grindelwald, en 1940, pour un mandat de sept ans, l'Ouest connut de nouveau la gloire sous François Criquet, premier Ministre né-moldu de 1981 à 1994, qui mourut en fonction de la dragoncelle, à l'âge de soixante-dix sept ans.
À l'origine des avantages sociaux français que nous connaissons aujourd'hui, tels que les congés payés pour tous, ou encore le droit de vote des nés-moldus, attribué en 1945, le parti socialiste a pourtant toujours eu la vie dure, très souvent décrié et déprécié car jugé trop "idéaliste". Voyons ici une protestation des plus grandes fortunes franco-sorcière, pour la plupart détenues par des sang-purs, premiers menacés par l'élection de l'Ouest qui refusa toujours de les mettre sur un piédestal. Un petit jeu somme toute assez loyal qui pesa néanmoins lourd dans l'opinion publique et empêcha à de nombreuses reprises les représentants socialistes d'accéder au pouvoir.
Et à juste titre, sous Criquet, les grandes fortunes furent particulièrement taxées, et les sang-purs virent leurs quelques privilèges encore existants supprimés ou amoindris, et ce afin d'établir une plus grande égalité dans la société française. Des mesures notamment contestées par certaines grandes familles de sang-mêlés, favorables à la valorisation des sang-purs. A contrario, les familles sorcières les plus pauvres bénéficièrent – et bénéficient encore – de nombreuses aides, notamment pour l'éducation des enfants et l'emploi des parents. Chaque né-moldu reçut pour son inscription à Beauxbâtons une certain somme d'argent visant à l'aider pour la suite de ses études et l'insertion dans le monde du travail. Cette loi est toujours en vigueur aujourd'hui.

Depuis, plus aucun Ministre de l'Ouest ne montra le bout de son nez, jusqu'en 2017 où fut élue pour la tout première fois une sorcière née-moldue : Madécia Palmarine.
Jusqu'alors engagée dans le Bureau de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques mais également dans celui de Coopération Magique Internationale, Palmarine était plus connue pour son soutien matériel et politique auprès des différentes ONGs sorcières. Néanmoins, dès 2015, elle décida de se consacrer à une campagne politique de grande ampleur pour devenir candidate aux élections ministérielles de 2017. Choisie par le parti socialiste comme représentante parmi d'autres sorciers et sorcières, elle parvint à tirer son épingle du jeu face au vieux Valérien, et surtout à conquérir le cœur de la jeunesse, notamment en promettant des avancées sociales et technologiques importantes. Dès la première année de son mandat, elle tint toutes ses promesses, adoptant le mariage homosexuel, révolutionnant les règles concernant la parentalité, commençant à appliquer la parité dans les hautes fonctions ministérielles, autant du point de vue du genre que du point de vue des origines. Aussi, les taxes furent de nouveau augmentées pour les grosses fortunes. Le gouvernement rencontra alors quelques critiques et manifestations, mais put continuer sa politique sans grande difficulté.
Les contestations s'accrurent considérablement par la suite : Madécia Palmarine fut accusée de transformer la société sorcière française en société moldue. En effet, développant les nouvelles technologies magiques qui avaient déjà vu le jour sous les deux mandats de Valérien, elle n'hésita pas à les implanter dans de nombreux domaines professionnels, que ce soit dans les commerces, les transports, l'administration, les hôpitaux… Peu à peu, les machines prirent le pas sur sorciers et sorcières, et des emplois jusqu'alors essentiels furent supprimés car compensés par la technologie. De quoi faire scandale, et ce à quoi le gouvernement répondit par des offres justement liées à ces nouvelles avancées.
La soutien de Palmarine vis à vis de Gargoule fut aussi vue d'un très mauvais œil par les opposants. Elias Feudeymon, mal-aimé des conservateurs et sang-purs, fustigé de tous les côtés par les traditionalistes, fut encouragé dans son projet d'accueil d'élèves et future main d'œuvre étrangers. La perte d'identité française couplé à la molduisation de l'éducation magique initiée par l'intégration de technologie dans les différents enseignements firent grand bruit.
Enfin, Palmarine, loin de s'arrêter à une égalité parfaite des genres et des sangs au sein des hautes fonctions ministérielles, entreprit en 2019, 2020 et 2021 de favoriser l'embauche des sang-mêlés et nés-moldus au détriment des sang-purs, mis sur la touche. Cette discrimination à la négative révolta les plus grands familles sorcières et souleva l'indignation des partis d'est et nord-est, au point de relancer la vague Puriste de plein fouet.

Élue pour réunir et apaiser les clivages sociaux, Palmarine, à la fin de son premier mandat, semble avoir échoué et même grandement contribuer à la division.

> Le Nord-Est : le Front Puriste

Le Front Puriste est né des cendres des royalistes. Il a toujours lutté pour rétablir la domination des sangs-purs sur le reste de la société française, et pour reconquérir leurs privilèges. Au début groupuscule, les Puristes, comme on les nomme communément, a recueilli bon nombre de partisans au fil des années, et particulièrement à partir des années 2000, qui ont vu la naissance des nouvelles technologies magiques, et plus encore l'établissement d'une égalité plus solide au sein du Ministère.
Le Front Puriste a de tout temps été orchestré, conçu, dirigé par deux grandes Familles de sang-pur, autrefois très liées aux monarques : une grande partie des Feudeymon et leurs cousins, les Cinq-Mars. Ces deux noms ont bien évidemment rallié à leur causes les autres illustres lignées de la France sorcière et certaines riches familles de sang-mêlés qui occupaient autrefois des titres de noblesse.
L'idéologie des Puristes : premièrement, comme dit plus haut, le rétablissement des privilèges réservés aux sang-purs, et abolis en 1789, deuxièmement, une France sorcière très fermée à l'accueil des sorciers étrangers, et enfin, dans les cas les plus extrêmes, la soumission des moldus et nés-moldus. Car, en effet, certains proposèrent (et proposent toujours) que les nés-moldus suivent leurs études magiques dans des écoles spécialisées, à l'écart des sang-purs et sang-mêlés. Bien sûr, les Puristes n'hésitent pas à envisager les êtres magiques, tels que les vampires, les vélanes, les gobelins, les demis-géants ou bien encore les loups-garous, comme des créatures inférieures et dangereuses pour le bien-être de la société sorcière.

Aujourd'hui, avec les socialistes au pouvoir, la soi-disant perte de l'identité française, le chômage en hausse, la destitution marquante des sangs-purs, l'évolution des mœurs, le Front Puriste amasse de plus en plus de partisans. Une partie de la population, qui votait généralement à l'est, se radicalise, effrayée par les changements brutaux qui se sont opérés ces quatre dernières années.
Plus de fidèles, plus de soutiens, plus d'occasions de se faire entendre : le Front Puriste n'a certainement pas hésité à utiliser les médias et les réseaux sociaux qu'ils s'occupent pourtant à décrier pour se faire connaître de tous et plus particulièrement de la jeune génération.
Plusieurs personnalités dirigent le groupe politique d'une main de fer et coordonnent ses actions dans toute la France, mais le plus connu et respecté d'entre eux demeure Guilhem Feudeymon, le frère aîné d'Elias, qu'il ne voit plus depuis des années. La cause ? De nombreux différents, et surtout un désaccord profond en matière d'opinions politiques. Guilhem n'hésite pas à s'imposer comme un des plus fervents opposants au pouvoir, mais aussi à Gargoule, contrairement à leur troisième frère, Hilaire, plus modéré et connu pour son conservatisme libéral assumé.

Le succès croissant du Front Puriste inquiète de plus en plus le pouvoir et plus largement tous les partis politiques modérés, qui voient dans les extrêmes un avenir instable et préoccupant. On entend souvent dans les médias qu'il faut faire barrage aux idéologies radicales… Mais quand viendra l'élection, qui pourra affirmer que la population écoutera ces sages conseils ?

Cette liste de partis politiques est bien sûr non exhaustive. Tout le monde connaît les Mandragores, écologistes et défenseurs des créatures magiques assumés, lointaine branche des socialistes, ou bien encore, comme cité plus haut, le Sud-Ouest, ou l'Ouest radical, désirant l'union des mondes sorcier et moldu. Bien d'autres se bousculent sur la scène politique, mais il serait bien trop long de tous les citer… N'hésitez pas à inventer les vôtres, et à nous les proposer… Peut-être trouveront-ils un jour leur place dans cette liste ?

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