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    par Liang-Xue Yuan
    le Sam 30 Oct - 6:04
     
    Rechercher dans: Retourneur de temps
    Sujet: 日三秋。(日不見,如三秋兮)
    Réponses: 2
    Vues: 184

    日三秋。(日不見,如三秋兮)

    日三秋。
    (日不見,如三秋兮)

    feat. Ambroise de la Fontaine

    Cette journée avait commencé comme toutes les autres.

    Un réveil pénible, comme toujours, suivi de peut-être un peu trop de temps passé à choisir ce qu’il allait bien pouvoir mettre aujourd’hui. Un petit déjeuner dont il arrivait à peine à se souvenir, avant d’enchaîner sur ses cours de l’avant-midi, la plupart d’entre eux le laissant dans cet état habituel de vague confusion; ça allait de mieux en mieux, mais il y avait toujours de ces moments où il était obligé de demander à son meilleur ami de lui expliquer ce qui venait d’être dit parce qu’il n’avait tout simplement pas compris. Puis l’heure du repas du midi, et accessoirement, celle de la sieste à la table des Dandeloups jusqu’à ce que Jean-Loup et Rigel le réveillent pour les quelques dernières heures de cours de l'après-midi.

    Et éventuellement, sa dernière classe de la journée - métamorphose - était arrivée à sa fin.

    Liang était occupé à ranger ses manuels, cahiers, stylos et autres effets personnels qui s’étaient éparpillés sur son bureau comme si une minuscule bombe y avait explosé tout en discutant avec Jean-Loup lorsqu’un bruit le fit soudainement lever les yeux.

    Un toussotement, juste assez fort pour attirer son attention.

    Devant lui se tenait son enseignant de métamorphose, l’observant en silence juste assez longtemps pour le faire froncer des sourcils malgré lui. Est-ce qu’il prenait trop de temps pour partir de la salle de classe? Mais si c’était le cas, professeur de la Fontaine aurait envoyé le même regard à son camarade de classe qui était toujours là à l’attendre.

    Et bien vite, on répondit à son questionnement intérieur, non pas sans le rendre d’autant plus confus et un brin incertain.

    Venir le voir? Dans 15 minutes? Dans son bureau?

    Mais pourquoi?

    Lui répondant avec un ‘是的當然’ presque posé, Liang envoya un regard qui, il n’était pas fier de l’avouer, contenait une bonne dose de panique en direction de son camarade de classe une fois que son enseignant eut le dos tourné. Et le tout en fouillant les méandres de sa mémoire afin d’essayer de deviner ce qu’il avait bien pu faire durant la leçon pour qu’on ait besoin de lui parler comme ça en privé.

    Peu importe ce que ça pouvait bien être, c’était sans doute terrible. Oh, merde.

    Ce ne fut que lorsqu’il finit de balancer pêle-mêle le reste de ses affaires dans son sac sans la moindre pensée envers son manque d’organisation flagrant et dit au revoir à son ami avec un ‘if I don’t come back, please make sure to organise my funeral, you know which song to use. And bro, please take care of my cat’ que Liang se rapella d’un très important et crucial détail.

    Il n’avait aucune idée de où se trouvait le bureau de son professeur. Oh, il savait comment se rendre aux quartiers des enseignants et pouvait donc théoriquement s’y retrouver une fois arrivé là-bas, mais il n’était jamais allé à son bureau! Il n’avait aucune idée de sur quel étage il se trouvait! Et il avait peut-être une bonne quinzaine de minutes pour s’y rendre, mais était-ce suffisant? Et s’il était actuellement dans la merde et se pointait en retard en prime...

    -他妈的, murmura-t-il entre ses dents en se saisissant sans ménagement de son sac.

    Plus qu’une seule chose à faire, j’imagine, pensa Liang alors qu’il se dirigeait avec un empressement marqué vers les quartiers des enseignants, un semblant d’angoisse prenant naissance au creux de son estomac.

    Demandant un rien maladroitement à quelques-uns des étudiants qu’il croisa en chemin où est-ce qu’il pouvait trouver le bureau du professeur en question, il finit éventuellement par obtenir une réponse satisfaisante. Et durant la majorité du trajet, Liang envoya une bonne vingtaine de messages SMS à Jean-Loup, ces derniers incluant un nombre presque inquiétant de majuscules et d’emojis de point d'exclamation. Le tout n’était pourtant pas suffisant pour refléter le stress qui continuait de monter peu à peu en lui.

    Puis, finalement, une porte fermée, le nom de son enseignant engravé sur la petite plaque métallique qui y était affixée.

    Liang n’était pas fier d’admettre qu’il resta plusieurs minutes à attendre de l’autre côté de la porte, planté en silence comme un épouvantail jusqu’à que le temps qu’on lui avait accordé eut presque fini de s’écouler et qu’il n’avait pas d’autre choix que de se bouger s’il ne voulait pas actuellement être en retard. Finissant éventuellement par cogner à la porte, il ouvrit cette dernière et, après un court moment d’hésitation, entra dans la pièce pour s’écraser lourdement dans le petit fauteuil qui était stratégiquement placé juste en face du bureau, sans aucun doute laissé là à son intention.

    S’agitant nerveusement dans sa chaise, Liang tritura la manche de son uniforme avant de se forcer à enfoncer ses mains au fond de ses poches. Laissant ses yeux errer autour de lui, s’arrêtant sur les nombreux livres soigneusement organisés dans les multiples bibliothèques, le service à thé qui semblait tout juste avoir été utilisé ainsi que le bureau qui se trouvait juste en face, il finit enfin par les poser sur l’homme devant lui.

    Au cours des quelques mois qu’il avait passé à cette école, il n’avait pu s’empêcher par moment d’être un rien… curieux à propos de son professeur de métamorphose. Ambroise de la Fontaine. Non pas parce que ce dernier avait fait quelque chose de particulier, non. Seulement, il avait remarqué quelques… coïncidences qui avaient attirés son attention malgré lui. Et il y avait eut ces questions, ici et là, de la part de quelques uns des élèves plus âgés qui étudiaient à Gargoule depuis un moment.

    Questions auxquelles Liang n’avait su comment répondre, et n’avait pas réussi à se convaincre de poser à son père. D’un côté parce que si c’était vrai, il savait qu’il était sans doute mieux d’éviter de faire remonter ce genre de souvenirs à la surface, surtout maintenant que-

    Maintenant.

    Et de l’autre côté, il était presque sûr que s’il se risquait à demander à son père, les chances de recevoir une réponse étaient franchement minime, et qu’au fil du temps qui passait, il avait fini par réaliser que c’était bien souvent mieux de ne tout simplement… pas essayer. Au moins, comme ça, il ne risquait pas d’être désappointé s’il se faisait ignorer.

    Sauf qu’en cet instant, il était trop nerveux pour que cette curiosité arrive réellement à s’éveiller en lui.

    Okay. Okay, il allait y arriver. Il avait juste à demander, calmement, pourquoi il était là.

    -Vous, erm. Vous vouliez me voir, professeur? lui demanda-t-il éventuellement dans sa langue natale, se retenant de justesse de grimacer devant sa phrase qui n’était, honnêtement, pas des plus intelligentes. Ah, je veux dire, bien sûr que vous vouliez me voir, sinon vous auriez pas demandé que je vienne. Ici. Dans votre, euh, votre bureau. Après les cours. Pardon, c’était une question stupide.

    Oh my god, il n’allait définitivement pas y arriver.

    Parce que le voilà, à juste attendre comme un idiot alors que sa tête était emplie de spéculations en tout genre; après tout, il devait bien y avoir une raison pour que professeur de la Fontaine veuille discuter ici et non pas dans sa salle de classe vide qui était pourtant parfaitement appropriée.

    Et s’il se faisait recaler? Il était trop tôt dans l’année pour ça, pas vrai? Ça aurait été le cas à Mahoutokoro, mais qui sait comment est-ce que ça pouvait bien fonctionner ici. Et si plusieurs de ses enseignants s’étaient, pour l’instant, montré particulièrement accommodant - de la Fontaine inclut -, Liang savait qu’il avait sans aucun doute prit du retard comparativement à la grande majorité des autres étudiants. Et s’il était obligé de recommencer son année scolaire? Qu’est-ce que son père allait dire?

    Enfin, c’était en assumant qu’il allait dire quoi que ce soit.

    -Est-ce que… est-ce j’ai fait quelque chose? C’est le dernier test qu’on a eu, c’est ça? Vous avez dû finir de corriger tout ça et voir que je me suis complètement planté, fit Liang en se passant une main presque frénétique dans les cheveux avant d’enchaîner tout aussi vite. Ah, je sais pas ce que j’ai écrit qui était si horrible, mais je vous le jure, j’ai révisé, promis. Au moins une heure entière, même!

    Et dans un coin de son esprit, alors qu’il essayait - et échouait lamentablement - de ne pas passer trop de temps à regarder ses chaussures au lieu de l’homme en face de lui, il ne pouvait s’empêcher de penser à la dernière fois qu’on avait voulu lui parler après les cours, moins d’un an plus tôt.

    Et si quelque chose était arrivé à-

    Non. Non, définitivement pas.

    Il avait probablement juste échoué le quizz. Ou alors, on allait lui dire qu’il allait avoir besoin de leçons supplémentaires afin de conserver un niveau acceptable en classe. Ou peut-être que quelqu’un l’avait accusé de quelque chose qu’il n’avait pas fait et il allait devoir s’expliquer en espérant qu’on allait le croire. Oh, et si jamais un de ses camarade de classe avait dit au professeur de la Fontaine qu’il avait triché ou quelque chose d’encore pire? Ou peut-être qu’il avait fait preuve d’un terrible manque de respect par accident et ne l’avait pas réalisé; ces fichues coutumes Européennes, sérieusement.

    Décembre, 2020
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Mar 26 Oct - 19:46
     
    Rechercher dans: Salles des Armures
    Sujet: Some are born great – ft. Liang
    Réponses: 9
    Vues: 390

    Some are born great – ft. Liang

    Some are born
    great

    feat. Florian F.

    Un léger sourire se dessina sur son visage lorsque le garçon se mit à rire; même si Liang espérait ne plus faire preuve d’un manque de ponctualité aussi flagrant, il n’était pas contre l’idée d’inventer d’extravagantes excuses afin d’expliquer la raison de son retard. Ça semblait même amusant, une façon tout aussi intéressante que productive d’en tirer quelque chose de positif. Et même si l’autre n’était probablement pas sérieux, il allait s’assurer de se pointer avec une histoire complètement ridicule si jamais à l’avenir il n’arrivait pas à arriver à temps à la rencontre.

    Et à l’entendre parler du fait que son nom de famille n’était apparemment pas suffisant pour obtenir une salle qui était un peu moins décrépite - et c’était là une description presque généreuse, quand on voyait l’état bien franchement pitoyable de la pièce -, la majorité du stress restant qui l’avait saisi suite à son entrée presque désastreuse fini par s’estomper.

    Il semblait… sympa. Quelqu’un avec qui il n’allait pas regretter de devoir passer plusieurs heures chaque semaine afin de partager ce qui, semblait-il, était une de leur passion commune.

    Et pour quelqu’un qui, selon ses dires, n’avait pas de plans concrets pour l’avenir du club, les quelques idées que l’autre était en train de partager étaient déjà suffisantes pour le convaincre qu’il avait fait le bon choix en venant ici. C’était définitif; il n’en avait rien à faire de comment est-ce qu’il allait bien pouvoir s’organiser pour trouver le temps de participer au Drama Club, il allait définitivement s’y inscrire.

    Puis soudainement, Florian cessa de parler, s’arrêtant net au milieu d’un mot. Liang remarqua à peine, car même s’il avait jusqu’alors été focussé sur ce que l’autre élève était en train de lui dire, enregistrant chaque mot, chaque phrase afin de s’assurer de s’en souvenir, un changement dans l’air attira son attention sans qu’il n’arrive à mettre le doigt sur la raison.

    Seulement cette impression que quelque chose n’allait pas.

    Un profond malaise empli de confusion s’empara de lui alors que le moment en lui-même semblait s’étirer lentement. Autour d’eux, la chaleur environnante se dissipait soudainement, fuyant son corps pour le laisser frigorifié jusqu’aux os.

    Figé.

    De la fenêtre jusqu’aux murs, une ombre grandissante qui baignait l’entièreté de la pièce, s’assombrissant de plus en plus qu’à ce que, tout d’un coup, les lumières s’éteignent. Partout autour de lui, il n’y avait maintenant plus que les ténèbres, aussi épaisses qu’absolues.

    Et devant eux, la silhouette fantomatique de ce qui aurait été impossible de ne pas reconnaître comme étant celle du Roi Pêcheur.

    Imposante. Surplombante. Terrifiante.

    Si la noirceur soudaine avait été suffisante pour effrayer Liang - comment aurait-il pu ne pas l’être -, en ce moment, il était tout simplement tétanisé, incapable de détourner le regard. Dans sa poitrine, c’était presque comme si toute habileté qu’il avait de prononcer le moindre son venait de s’envoler en même temps que son souffle.

    Comme ces cauchemars où vous ne désiriez rien de plus que de fuir mais étiez figé sur place, et où chaque hurlement restait coincé au fond de votre gorge.

    Et alors que le Roi Pêcheur s’approchait lentement d’eux, visible malgré l’absence totale de lumière, il ne parvint à former qu’une seule pensée.

    Il ne voulait pas être seul.

    C’était là un sentiment qu’il avait passé un peu moins des deux dernières années à essayer de fuir autant qu’il le pouvait, mais en cet instant, la chose avait pris une toute autre dimension. Une solitude écrasante qui lui pesait soudainement sur les épaules et prenait racine au fond de sa poitrine alors que tout autour de lui était si sombre, si froid.

    C’était sans aucun doute pourquoi, comme par réflexe d’un geste qu’il avait dû faire une bonne centaine de fois, Liang parvint enfin à briser son immobilité, tendant la main en direction de là où il se souvenait avoir vu l’autre élève avant que toute luminosité ne disparaisse. Il ne lui fallut que quelques secondes, fouillant aveuglément dans l’espace trop vide autour de lui pour qu’il arrive enfin à toucher quelque chose.

    La sensation de tissus sous ses doigts, et un bras dont il se saisit tout aussi vite. Puis une main qui s'emparait de la sienne, se refermant sur ses doigts  avec une force qui, en d’autre circonstance, l’aurait fait grimacer s’il n’était pas lui-même en train de faire pareil.

    Les secondes s’écoulèrent, les unes à la suite des autres alors qu’il s'agrippait à la main, la seule chose qui, en cet instant, arrivait à calmer une partie de la panique qui montait en lui alors qu’il fixait sans bouger le spectre qui s’approchait encore et encore et encore.

    Oh seigneur. S’en était fini d’eux, n’est-ce pas?

    Puis aussi soudainement qu’il était arrivé, le Roi Pêcheur disparu, non pas sans l’effleurer en chemin; sa poigne se resserra presque impossiblement alors qu’il avait la soudaine impression de se retrouver submergé dans un bain d’eau glacée.

    La lumière réapparu, lui brûlant presque la rétine alors qu’un peu plus loin, l’autre étudiant était saisi d’une quinte de toux particulièrement intense, presque comme s’il venait de passer à deux doigts de la noyade. Sa main, maintenant vide, se referma tandis que Liang regardait le garçon s’éloigner pour s’appuyer contre l’un des murs afin de reprendre sa respiration alors que lui-même semblait tout simplement incapable de décoller ses semelles du sol.

    Puis voilà que Florian se décidait soudainement à faire une blague, et la tension qu’il avait senti monter en lui tel un ballon de baudruche prêt à exploser se relâchait finalement.

    -Ah, répondit-il d’une voix étranglée avant de se mettre à rire nerveusement - parce que la remarque était actuellement drôle -, le tout non pas sans une légère pointe d'hystérie aisément perceptible. Je, euh, je pense qu’il a dû prendre la mouche quand j’ai dit que plus personne allait venir ce soir.

    Répondre à l’humour avec une blague douteuse; ça avait toujours été sa principale réponse face aux tensions, et malgré son coeur qui continuait de se débattre dans sa poitrine même si tout allait bien, que le Roi Pêcheur était parti et ils n’étaient de toute évidence pas en danger, il n’avait pas pu s’empêcher de s’y rabattre une nouvelle fois. De toute façon, c’était Florian qui avait commencé, et il n’avait fait que suivre son exemple.

    Sauf que voilà; même s’il n’avait plus l’impression d’être en train de suffoquer et que l’obscurité aussi lourde l'impénétrable s’était enfin levée, Liang ne savait plus quoi faire après lui avoir balancé cette réponse un rien minable. Il ne pouvait pas tout simplement passer à autre chose juste comme ça. Il n’avait pas ce genre de bravoure. Pas comme l’autre étudiant qui, malgré le fait que cette visite inattendue était loin de l’avoir laissé indifférent si on se fiait à la façon dont il lui avait tenu la main un peu plus tôt et le sourire forcé qu’il venait de lui envoyer, semblait vouloir prétendre que cette apparition d’outre-tombe ne sortait pas de l’ordinaire

    Comme s’il avait plus de maîtrise de lui-même dans son petit doigt que Liang en avait dans l’entièreté de son corps.

    Il aurait sans doute été bien plus impressionné par la chose s’il n’était pas à ça de juste prendre la fuite tel un froussard. Enfin, au moins, il n’était pas à deux doigts de se mettre à pleurer - ou du moins, presque pas - alors c’était toujours ça de pris.

    -Oh my god. Oh my god, I need to sit down, marmonna-t-il après un moment de silence plombant avant de cacher son visage au creux de ses mains, essayant tant bien que mal de calmer les tremblements presque incessants de son corps alors qu’il s'asseyait sans aucune délicatesse sur les dalles de pierre recouvrant le sol. J’ai cru que j’allais mourir, c’est horrible. On aurait presque dit qu’il allait aspirer notre âme afin de revenir à la vie. Et tu as vu ses yeux? Je veux bien croire qu’il soit mort, mais merde, je pense que même lorsque je serais vieux et tout décrépit et moche, je vais encore me souvenir de son regard vide. Rappelle-moi de ne jamais devenir un spectre et de continuer mon chemin vers l’au-delà quand je vais crever, parce que je refuse catégoriquement de ressembler à ça et hanter les gens jusqu’à ce que quelqu’un décide de bannir ma tronche parce que j’ai l’air d’un mauvais modèle 3D de jeu vidéo à petit budget. Ugh, sérieusement, je l’avais déjà vu dans la Grande Salle et il était déjà tellement… tellement terrifiant, mais ça c’était… continua-t-il avant de finalement s’arrêter, comme s’il était incapable d’actuellement trouver les mots pour exprimer ce qu’il pensait de l’entièreté de la situation.

    Liang avait l’habitude de répéter au moins une demi-douzaine de fois par semaine que oui, vraiment, il était passé à ça de crever. C’était là une des peut-être étranges façon qu’il avait de faire face à la mort et son apparente inévitabilité. Se moquer de la chose afin de passer par-dessus, aussi maladroit que cela pouvait bien être. Sauf qu’il ne croyait jamais actuellement ses paroles; il savait, la majorité du temps, qu’il allait s'en sortir sans aucun mal, mais ça?

    Ça, c’était différent.

    Il fut parcouru d’un frisson - mais pourquoi faisait-il toujours aussi froid -, croisant ses bras contre sa poitrine en une vaine tentative de se réchauffer; il ne savait pas si cette impression de frigidité qui ne semblait pas vouloir le lâcher était dû à un réel changement de température, ou s’il ne s’agissait que des derniers fragments de cette rencontre bien franchement cauchemardesque.

    Parce qu’il avait actuellement eu peur, une frayeur presque viscérale qu’il n’avait encore jamais ressenti devant les autres spectres et fantômes qui hantaient ces murs anciens. Effrayé pour lui-même, oui, mais également pour Florian. Il ne le connaissait peut-être pas tant que ça - pas encore -, mais il ne pouvait s’empêcher de sans cesse ressentir cette angoisse oppressante face à l’idée de perdre qui que ce soit.

    C’était juste…

    C’était quelque chose à quoi il n’avait pas envie de penser. Pas ici, et définitivement pas maintenant. Surtout considérant le fait qu’il n’était pas le seul à avoir été affecté par tout ça.

    -Oh, oh non, pardon, j’arrête pas de me plaindre, mais est-ce que ça va? demanda Liang en le dévisageant de la tête aux pieds, une lueur d’inquiétude brillant distinctement au fond de son regard. Presque aussitôt, il enfonça sa main au fond de la poche sans fond de son uniforme, pour une fois soulagé d’avoir oublié de l’enlever, avant d’en ressortir le thermos cyan qu’il traînait presque toujours avec lui. J’ai du thé, si tu veux? Il devrait être encore chaud, alors je sais pas si, erm…

    Et voilà qu’il se redressait, s’approchant du mur contre lequel Florian s’était appuyé et lui tendant son thermos d’une main qui, il était fier de le noter, avait pratiquement cessé de trembler. En prime, la chaleur qui s’en dégageait aidait, au moins un peu, à chasser le froid qui lui collait toujours à la peau.

    S’il profita de l'occasion pour se tenir peut-être un peu trop près de l’autre élève, il était sûr qu’on n’allait pas trop le juger. Après tout, le Roi Pêcheur pouvait se repointer à tout moment et Liang refusait d’être trop éloigné de la seule autre personne qui se trouvait dans les parages.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Lun 25 Oct - 6:49
     
    Rechercher dans: Basse-Cour
    Sujet: La vengeance est un plat que les trolls mangent
    Réponses: 10
    Vues: 1230

    La vengeance est un plat que les trolls mangent

    La vengeance est un plat que les trolls
    mangent

    feat. Alban C. & Toma V.

    Ce ne fut que parce qu’ils venaient enfin d’arriver devant la porte de l’infirmerie que Liang enregistra la dernière pique qu’Alban avait si gentiment décidé d’envoyer en sa direction. Il n’avait plus besoin de se concentrer à mettre un pied devant l’autre et d’essayer - bien honnêtement en vain la plupart du temps - de ne pas vomir de dégoûtantes bestioles partout, et il en devenait donc d’autant plus difficile d’ignorer ce qui se passait autour de lui. C’est pourquoi il ne manqua aucun mot du ‘c'est tout droit qu'il faut marcher’ de l’autre étudiant.

    Ah.

    C’était facile à dire quand on était pas celui qui avait à transporter sa propre carcasse en plus de supporter un poids qui, pour lui et sa force quasi-inexistante, était loin d’être négligeable. Et vraiment, à voir avec quelle ferveur Alban l’avait poussé pour se précipiter devant l’infirmière qui venait de leur ouvrir la porte, il ne pouvait que se demander à quel point l’autre avait réellement eu besoin de son aide, et si ce dernier n’avait pas, au moins en partie, décidé de s’appuyer sur lui dans le but de lui rendre la vie encore plus difficile.

    -Why would I walk straight, murmura-t-il alors qu’il entrait à sa suite dans l’infirmerie, car malgré tout ce que Alban avait bien pu lui faire ou lui dire, il n’allait pas s’empêcher d’être lui-même et se taire juste pour lui faire plaisir. I can’t even be straight. Non mais sérieusement.

    Il ne savait pas si on l’avait entendu ou non, mais en cet instant, la seule chose qu’il voulait était que quelqu’un s’occupe enfin de ce sort infâme qu’on lui avait lancé.

    Et après avoir réparé le nez ensanglanté d’Alban alors qu’il attendait son tour sur l’un des lits - et il n’allait pas se mentir, le bruit qui en résultat le fit grimacer de dégoût -, l’infirmière vint enfin voir ce qui n’allait pas avec lui. Son poignet et ses côtes douloureuses, elle guérit en quelques mouvements de sa baguette magique, s’occupant même de ses cheveux par la suite, sans doute dû au regard larmoyant et pathétique qu’il ne put s’empêcher de lui envoyer. Et Liang se sentit mieux, un peu, une fois que le jaune criard disparut pour laisser place au noir et cian habituel de sa chevelure.

    Le sortilège du Crache-Limaces, elle lui laissa savoir avec un air désolé sur le visage que ‘il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre que ça passe’.

    Simplement penser au fait qu’il allait devoir passer les quelques prochaines heures dans cet état était presque suffisant pour actuellement le faire pleurer; il ne s’était pas sentit aussi malade depuis un bon moment, et toutes ces limaces ne faisaient que rendre la chose encore plus pénible. À la place, Liang se contenta d’accepter - juste à temps - le seau qu’on lui tendit avec un ‘merci’ à peine audible.

    Mais pourquoi est-ce qu’il avait décidé de passer un peu de temps à l’extérieur au lieu d’aller directement en cours? Sérieusement, cette journée était probablement la pire qu’il avait vécu ce mois-ci.

    Et puis, bien vite - beaucoup trop vite -, Toma dû partir, envoyé au bureau du directeur pour, Liang n’en doutait pas un seul instant, ‘discuter’ de ce qui était arrivé. Sans doute qu’Alban allait, lui aussi, devoir aller y faire un tour, mais considérant à quel point il continuait de se plaindre comme si sa vie était en danger malgré le fait que l’infirmière était déjà passé le voir, ladite visite allait probablement arriver plus tard.

    Pas que Liang en avait grand chose à faire; non, la seule chose qui, dans tout ça, le dérangeait réellement était que cela voulait dire qu’il allait être coincé tout seul dans l’infirmerie avec Alban à quelques mètres de lui.

    Oh, bien sûr, l’infirmière était toujours là, venant les voir de temps en temps et n’allant jamais bien loin de là où ils se trouvaient, mais tout de même. Il y avait quelque chose dans cette situation qui ne faisait qu’ajouter une nouvelle couche d’humiliation à tout ça.

    Parce que voilà qu’il était assis sur un lit pas bien loin du responsable, toujours en train de vomir limaces après limaces en attendant que tout soit enfin terminé. D’accord, maintenant il avait seau et n’avait plus besoin de faire ça sur le plancher, mais ça ne faisait qu’empirer l’expérience puisque maintenant, il devait les regarder. Regarder cette masse grandissante de dégoûtants, gluants, horribles petits monstres qui grouillaient lentement au fond du réceptacle. Honnêtement, cette simple vue aurait en temps normal été suffisante pour le rendre malade.

    Enfin, plus qu’il ne l’était déjà.

    C’est pourquoi il passa la majorité de son séjour à l’infirmerie avec son front posé contre ses genoux et ses bras autour de son ventre afin d’éviter de voir ce qui se trouvait dans le seau aussi longtemps qu’il le pouvait, le tout en s’assurant de ne pas regarder l’autre élève. Il ne savait pas ce qu’il allait voir si jamais il le faisait, mais il préférait ne pas s’y risquer; le moins il donnait de raisons à Alban de venir se venger sur lui ou sur ses amis, et le mieux il allait se porter.

    Ce ne fut que lorsque, plusieurs heures plus tard, Liang parvint à passer une quinzaine de minutes sans vomir et que la nausée avait presque disparu que l’infirmière le laissa enfin partir.

    Il ne s'arrêta qu’une poignée de secondes afin remercier cette dernière avant de fuir l’infirmerie comme si la pièce était en feu, essayant toujours d’ignorer Alban du mieux qu’il le pouvait. En ce moment, la seule chose qu’il voulait, autre que d’oublier l’entièreté de la confrontation - et Liang savait qu’il n’y arriverait pas, pas avant longtemps - était de s’enfermer dans son dortoir jusqu’au lendemain matin.  

    Et c’est exactement ce qu'il fit, balançant son uniforme sur sa table de chevet et s’écrasant de tout son long sur son lit pour enfin pleurer jusqu’à la fin de l’après-midi. Éventuellement, son chat finit par le rejoindre, sautant sur son matelas avec un miaulement avant de se coucher en une petite boule à ses côtés, la chose ayant au moins le mérite de le faire sourire un peu malgré ses larmes.

    Puis, après ce qui lui sembla être une éternité - le repas du soir était sans doute déjà bien entamé mais Liang ne voulait absolument pas penser à manger -, il se redressa soudainement, cherchant son uniforme du regard avant de le localiser au bout de quelques secondes. S’en saisissant sans ménagement, il vida une poche, puis l’autre, jusqu’à ce que toutes les possessions qu’il y avait rangées étaient placées devant lui en un tas informe.

    Son portable, une bague qu’il croyait avoir égaré la semaine dernière, un paquet de chewing-gum, une poignée de stylos multicolores, le bouquin qu’il avait eu l’intention de continuer avant qu’Alban et ses sbires l'aient abordé, son portefeuille, son thermos, une bouteille de verni et une baguette.

    La sienne, toujours aussi endommagée.

    Et c’était bien ça, le problème. Une baguette. Liang se souvenant pertinemment d’avoir ramassé la baguette d’Alban avant leur interminable marche vers l’infirmerie, alors où était-elle?

    Il ne l’avait pas... perdu, pas vrai?

    Après avoir passé les quinze minutes suivantes à fouiller son dortoir dans l’espoir tout aussi naïf que vain que celle-ci était peut-être tout simplement tombée de sa poche lorsqu’il avait enlevé son uniforme un peu plus tôt, Liang dû se résoudre au fait que oui, il l’avait bel et bien perdu.

    Ce fut un autre type de panique qui le saisit à la gorge devant cette réalisation. Une panique peut-être pas aussi virulente que ce que toute cette histoire avait bien pu lui faire ressentir par moment, dehors sur l’herbe devant tout le monde, mais tout aussi réelle.

    -Fuck. Oh fuck, marmonna-t-il, une bonne dose d’horreur présente dans sa voix. Oh non, Chōuyān, qu’est-ce que je vais faire? J’ai probablement même pas assez d’argent dans mon portefeuille pour réparer la mienne, alors comment est-ce que je vais en acheter une autre? Se laissant tomber sur son lit, Liang détailla son dortoir du regard afin de s’assurer que la baguette de l’autre élève n’avait pas décidé de réapparaître miraculeusement depuis la dernière fois qu’il avait vérifié moins d’une minute plus tôt. Pas de chance. Merde. Ah, mais Alban est riche, pas vrai? Il devrait avoir les moyens de le faire? Mais, oh, je parie qu’il va dire que… que je l’ai volé, ou que j’ai fait exprès de la perdre! Chōuyān, pardonne-moi, je pense pas que je vais pouvoir continuer de m’occuper de toi si je fini en prison pour un crime que j’ai pas commis!

    Sa chatte, dans sa sagesse infinie, se contenta de bailler avant de poser son adorable petite tête sur ses pattes avant, l’observant de ses yeux bleus.

    Il était foutu. Sa seule option, en cet instant, était probablement de retourner dans la basse-cour - et en profiter pour, peut-être, retrouver les bracelets qu’il avait oublié de récupérer -, puis de retracer ses pas de l’extérieur jusqu’à l’infirmerie, puis de l’infirmerie à son dortoir et espérer qu’il allait réussir à la retrouver. Et s’il ne trouvait rien, n’arrivait pas à mettre la main sur la baguette de l’autre élève après avoir fouillé partout où elle devrait normalement se trouver, il pourrait toujours aller faire un tour au secrétariat pour leur demander si quelqu’un avait rapporté une baguette perdue. Avec toutes les limaces qui avaient été laissé sur leur chemin en une horrible parodie d’Hansel & Gretel, on ne pouvait qu’imaginer que les employés qui s’occupaient de garder le château en bon état avaient éventuellement dû être appelé et si quelqu’un avait eu la chance de trouver quelque chose, c’était bien eux.

    Et si même ça, ça ne fonctionnait pas… Il allait sans doute devoir aller avouer à un membre du personnel de l’école qu’il avait, apparemment, égaré la baguette magique de quelqu’un d’autre parce que bien sûr, il n’était pas fichu de faire attention à ses propres effets personnels, alors comment pouvait-il s’attendre à faire mieux avec ceux des autres?

    Pardonne-moi Eugène d’avoir douté de toi, pensa-t-il avec une touche de culpabilité.

    Mais enfin; tout ça était un problème pour plus tard.

    Pour l’instant, Liang se contenta d’enfoncer sa tête dans son oreiller avec un grognement empli de désespoir, un bras autour de Chōuyān et ses doigts enfoncés dans son épaisse fourrure soyeuse, se servant de sa main libre pour rabattre sa couverture au-dessus de sa tête.

    En ce moment, il en avait juste assez de cette journée.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Jeu 21 Oct - 6:00
     
    Rechercher dans: Salles de Cours
    Sujet: Cours: Réparifagex
    Réponses: 9
    Vues: 630

    Cours: Réparifagex

    Cours;
    Réparifagex

    feat. Everyone.

    Pour être parfaitement honnête, la seule et unique raison pour laquelle Liang était venu à cette petite session de révision était dans le but de passer du temps avec Ambroise; c’est d’ailleurs pourquoi il s’y était pointé un peu en avance afin de discuter quelques minutes, allant éventuellement s’installer dans un coin avec une tasse de thé lorsque les élèves avaient commencé à arriver. Et malgré le fait que Liang ne se comptait définitivement pas parmi les plus érudits des étudiants de Gargoule - après tout, vous n’aviez pas vraiment besoin d’un diplôme particulier pour le magical broadway -, il aimait ça, la métamorphose.

    Et puis qui sait; avoir un cours avec certains des élèves de d’autres niveaux avec lesquels il n’avait pas l’occasion de passer beaucoup de temps risquait d’être intéressant. Un sentiment qui n’était, semblait-il, pas partagé par la majorité de ses amis, considérant le fait qu’il était là de par lui-même.

    Mais qu’à cela ne tienne; il allait juste avoir à s'asseoir avec quelqu’un d’autre et faire de nouvelles rencontres!

    Et c’est ce qu’il s'apprêta à faire une fois qu’Ambroise eut terminé ses explications, les laissant se séparer en petits groupes pour travailler sur leur Réparifagex.

    Sélectionnant rapidement un objet qui avait sans conteste vu de meilleurs jours - à savoir, la pauvre victime d’un Charme de Remplissage qui avait mal tourné -, Liang détailla la salle du regard afin de se trouver un partenaire, ses yeux se posant presque immédiatement sur une tête pâle aux cheveux tout aussi clairs.

    Oh.

    Oh non.

    Pourquoi est-ce qu’Alban était ? Une question stupide, assurément; bien sûr qu’il savait pourquoi le première année était là, mais tout de même. Pourquoi. Et semblait-il qu’il était assis à côté d’Eugène, ce qui était franchement décevant, parce que autant aurait-il voulu aller lui parler, autant il n’y avait aucune chance - aucune - qu’il s’approche de cette table.

    Désolé Eugène, semblait-il que ce n’était pas aujourd’hui qu’ils allaient pouvoir se tapper la discute; Liang tenta d’ignorer la voix au fond de son esprit qui lui murmura que l’autre étudiant n’allait sans doute pas être particulièrement dérangé par la chose.

    Après quelques derniers mots échangés avec l’enseignant - parce qu’une fois le cours commencé, c’était ce qu’il était et rien de plus -, Liang envoya un discret signe de la main à Eugène en espérant que le camarade de ce dernier ne le remarque pas avant de filer au fond de la classe afin d'accomplir sa très importante mission.

    À savoir, trouver le meilleur endroit où s’asseoir afin de s’assurer qu’Alban ne lui envoie pas un sort à la tête lorsque professeur de La Fontaine allait avoir le dos tourné. Et pas seul, de préférence, parce qu’il ne voulait pas passer le reste de cette session de révision sans aucune compagnie, tout de même.

    Son choix tomba bien vite sur un siège libre tout au fond de la pièce. L’endroit parfait.

    Et en prime, assis tout seul à la table, un des jumeaux - Roussell? -  qu’il avait vu être assigné chez les Célénors le mois dernier et qui semblait avoir du mal avec le sortilège. Lequel des deux jumeaux, Liang n’en avait honnêtement aucune idée, mais peu importe. Ils étaient sans doute sympas tous les deux, pas vrai?

    Et sans prendre la peine d’y réfléchir davantage, Liang se laissa tomber lourdement sur la chaise à côté du première année, balançant sans plus de cérémonie son sac sous son bureau et déposant en un fracas sonore l’objet qu’il avait sélectionné un peu plus tôt. Sa tasse de thé, il la déposa délicatement devant lui afin de s’assurer qu’il n’allait pas en renverser une seule goûte. Puis, presque aussitôt, il se tourna vers son camarade pour la soirée, en ce moment bien plus intéressé à faire connaissance que de se focusser sur l’objet qu’il allait devoir essayer de réparer.

    -Hey! Finn, c’est ça? Ou c’est Jasper? Pardon, tu m’excuseras, je vous ai vu à la Cérémonie de Répartition, mais comme vous êtes les deux dans la même maison et bon, en plus, euh, fit Liang en désignant le visage de l'autre du revers de la main afin d’indiquer que oui, en effet, son frère et lui étaient complètement identiques. Et bon, du coup, je suis pas sûr de ton nom. Mais bref, j’espère que ça te dérange pas que je m'assois ici? Comme tu es tout seul et tout, alors je me suis dit que tu aimerais peut-être un peu de compagnie. Oh! ajouta-t-il subitement, se penchant vers lui comme s’il venait de se rappeler de la chose la plus importante au monde. Et oh my god, j’ai vu ton… votre…? Bref, le chat sur un de vos Amstra et? Il est tellement adorable? Quand on aura le temps plus tard, il va falloir que tu me montres d’autres photos, tu es obligé.

    Puis un court moment de silence alors qu’il sembla soudainement se souvenir qu’il était ici pour la révision, par pour socialiser. Fouillant un moment dans une de ses poches, puis l’autre, il mit enfin la main sur sa baguette - enfin réparée et prête à être utilisée -, la posant sur la table avant de se tourner une nouvelle fois vers… l’un des jumeaux.

    -Hésites pas à me le dire si tu veux un peu d’aide, en passant. J’ai déjà appris le sort l’an dernier, donc ça me dérange pas du tout. Professeur de La Fontaine est super, mais bon, il ne peut malheureusement pas se dédoubler, alors avec tout le monde autour il risque d’être un peu occupé.

    __________

    En Bref

    Liang se pointe à la révision pour passer un peu de temps avec Ambroise, voit Alban à l’avant avec Eugène, panique un peu, va se cacher s’asseoir au fond de salle avec Jasper et lui casse les oreilles avant de lui proposer son aide.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Mar 19 Oct - 5:41
     
    Rechercher dans: Salles des Armures
    Sujet: Some are born great – ft. Liang
    Réponses: 9
    Vues: 390

    Some are born great – ft. Liang

    Some are born
    great

    feat. Florian F.

    Quand ses yeux se posèrent sur l’affiche, Liang ne put empêcher la déferlante d'excitation qui monta dans sa poitrine.

    Il ne lui fallut qu’une seconde pour arracher l’annonce collée au mur, lisant et relisant les mots qui y étaient inscrits afin de s’assurer qu’il allait se souvenir du temps, de la date, de l’endroit avant de l’enfoncer tout aussi vite dans sa poche, prêt à partir à la recherche de son meilleur ami afin de lui annoncer que ‘oh my god, Jean-Loup, tu vas jamais deviner ce que je viens de voir’.

    Car sur ce petit morceau de papier se trouvait l’annonce qu’un tout nouveau Drama club était sur le point d’être lancé.

    Bien sûr, Liang avait plus d’une fois pensé à créer un club de théâtre; c’était sa passion, la seule chose à laquelle il savait depuis des années vouloir consacrer son futur, et ce serait mentir que de dire que ça ne lui manquait pas lorsqu’il était à Gargoule. Mais il n’avait jamais pensé avoir ce qu’il fallait pour lancer une telle initiative; la seule chose qu’il savait faire était de jouer les rôles qu’on voulait bien lui attribuer, et ça prenait bien plus que ça.

    C’est pourquoi Liang savait qu’il n’y avait aucune chance qu’il allait laisser filer cette occasion.

    Et il savait qu’il était déjà tellement occupé, avec tous les clubs auxquels il participait déjà ou qu’il avait lancés, tous ses amis avec qui il voulait passer du temps, et les cours et tout le reste mais-

    Mais.

    Mais c’était le théâtre. Il devait aller voir, devait s’assurer que ça allait en valoir la peine, et si c’était le cas - il espérait que ça l’était -, il allait s’arranger pour le faire entrer dans son horaire chargé. Définitivement. D’une façon ou d’une autre.

    La journée de la première rencontre, le temps avait rarement semblé passer aussi lentement. Même en classe, où il était normalement toujours attentif et à l’écoute, il dû plus d’une fois se remettre à l'ordre lorsque son esprit commençait à vagabonder, se rappeler qu’il devait actuellement écouter.

    Puis la soirée arriva. Il mangea bien vite avant de dire au revoir à ses camarades, puis monta à son dortoir afin d’aller y porter ses manuels et tout ce dont il n’allait pas avoir besoin.

    Et soudainement, c’était le drame.

    Parce qu’il n’arrivait pas à trouver ni son téléphone, ni sa baguette.

    Après une recherche frénétique, Liang finit éventuellement par mettre la main sur son portable, avant de passer beaucoup trop de temps à essayer de retrouver sa baguette magique dans le bordel chaotic qu’était sa section du dortoir - et celles de ses voisins également, considérant le fait qu’il venait de balancer le contenu de la moitié de sa garde robe dans tous les sens. Il allait vraiment falloir qu’il s’excuse car il n’avait tout simplement pas le temps de ranger tout ça; l’heure sur son téléphone lui indiquait en noir sur blanc qu’il était déjà tellement en retard, oh my god.

    Puis éventuellement, Liang parvint enfin à mettre la main sur sa baguette, s'apprêtant à partir et à s’excuser une bonne dizaine de fois pour son inexcusable retard. Et il l’aurait fait si ce n’était pas à ce moment exact qu’il réalisa que, après avoir bougé la majorité de ses effets personnels en une grosse pile informe sur son lit, son téléphone portable avait disparu. Encore.

    Une triste victime de sa bataille sans fin contre l’ordre et l’organisation.

    Dans sa panique, il lui fallut quelques autres précieuses minutes pour se souvenir qu’il était un sorcier, et seulement une poignée de secondes pour Accio son portable. Et aussitôt, le voilà parti, descendant à toute vitesse les escaliers puis se jetant par la porte des espaces communs de sa maison avec un 'à toute!' sonore à tous ceux qui s’y trouvaient et un signe de tête rapide à la gargouille à l’entrée.

    C’était définitif; il allait devoir s’excuser une bonne centaine de fois.

    Et s’il couru pour la presque totalité du chemin entre sa chambre et la salle du club, et bien, il n’y avait que lui qui le savait.

    Cela ne l’empêcha pas de grimper les quatre - quatre! - escaliers considérablement plus lentement parce qu’il avait beau être incroyablement en retard et terriblement pressé, il tenait quand même à la vie. C’est tout de même à bout de souffle qu’il s’arrêta finalement devant la porte de la salle indiquée sur l’affiche qui se trouvait toujours au fond de ses poches.

    Puis il ouvrit enfin la porte, et après un court instant de silence, une voix finit par l’interpeller, attirant aussitôt son attention.

    Liang connaissait cette voix. Il connaissait ce visage, aussi, les cheveux sombres, les lunettes; il avait toujours été particulièrement doué pour se souvenir des gens, et un an et quelques mois étaient plus que suffisant pour apprendre qui se trouvaient dans votre niveau. Florian Feudeymon; il l’avait entendu plus d’une fois parler dans l’une des quelques classes qu’ils avaient en commun. Liang savait que l’autre aimait probablement la littérature, considérant le fait qu’ils partageaient cette année la même classe de Littérature et Philosophie, et que chaque fois qu’il y prenait la parole, il avait toujours quelque chose d’intéressant à dire, mais il ne lui avait jamais vraiment accordé plus d’attention que ça.

    Il était en cours, après tout; il était là pour apprendre et rien de plus.

    Sauf que voilà, semblait-il que ce dernier aimait également le théâtre. Aimait suffisamment le théâtre pour actuellement créer un drama club à Gargoule.

    Oh.

    Comme par automatisme, Liang se saisit de la main qu’on lui tendait pour la serrer avec un ‘uh, hello’, se retenant à la dernière seconde de, sans doute un peu stupidement, mentionner qu’il connaissait déjà son nom. La petite remarque sur son retard plus que conséquent ne manqua pas, quant à elle, de lui donner envie de disparaître sous les dalles du plancher; il pouvait déjà sentir l’embarras brûler sur son visage.

    Ce ne fut que lorsque le garçon mentionna sa maison que Liang réalisa qu’il portait toujours son uniforme - le léger sourire et la pointe d’amusement qu’il pouvait discerner chez Florian eut au moins le mérite de le rassurer quant au fait qu’on lui en voulait sans doute pas trop.

    S’il avait l’habitude de toujours enlever son uniforme scolaire dès qu’il en avait l’occasion, il avait de toute évidence oublié de le faire cette fois-ci, trop occupé à essayer - et à échouer - de se pointer dans les temps à ce qui, il en était certain, allait être l'un de moments les plus importants de la semaine. Non, du mois entier.

    -Chan- hum, c’est, euh, c’est Liang-Xue, lui dit-il tout en sachant pertinemment que personne n’arrivait jamais à le prononcer correctement du premier coup - ni même du deuxième ou troisième. Même à Mahoutokoro, il avait bien vite fini par se faire à la triste réalité que son nom était apparemment trop complexe pour le commun des mortels qui ne parlaient pas sa langue natale. Mais tu peux m’appeler Liang si tu veux. Et vraiment, je m’en balance de quelle maison les gens peuvent bien venir, ajouta-t-il avec un geste de la main, comme pour balayer l’idée même que la couleur de l’uniforme que l’autre portait pouvait avoir le moindre impact sur son opinion. Il y a des gens bien partout, et des gens qui… sont euh, moins bien partout aussi, donc bon, c’est franchement pas très important.

    Après tout, chaque maison avait ses propres caractéristiques, et vraiment, il aurait été bien impossible de faire parfaitement entrer chaque personne dans quatre petites cases bien définies. Tout le monde était différent, au final.

    C’est à ce moment qu’il se souvint d’à quel point il était arrivé en retard à cette première rencontre, le malaise qui n’avait fait que s’alourdir lorsque Florian le lui avait rappelé repointant le bout de son nez pour le frapper en plein dans la poitrine.

    Oh, c’était horrible. Le pire. Et si jamais l’autre élève croyait qu’il ne prenait pas la chose au sérieux? Pensait qu’il était ici simplement parce qu’il n’avait rien de mieux à faire?

    Liang espérait juste que le fait qu’il semblait être la seule personne à s’être pointée - et n’était-ce pas là quelque chose d’aussi triste que décevant - voulait dire qu’on allait au moins lui laisser la chance de prouver qu’il n’était pas là pour faire perdre leur temps à tout le monde.

    Vraiment. La prochaine fois, il allait faire de son mieux pour être à l’heure, quitte à venir sans son téléphone portable, et tous ceux qui le connaissaient au moins un minimum savaient à quel point il était rare de le voir sans qu’il ait l’appareil collé à la main.

    -Et, oh my god, je suis tellement désolé d’arriver en retard comme ça, j’ai vraiment aucune excuse. Enfin, j’ai une excuse, mais elle est tellement merdique qu’elle mérite même pas d’être mentionnée et je te le jure, ça arrivera plus. Puis un court instant de silence alors qu'il se passait machinalement une main dans les cheveux, ce sentiment d'embarras qui ne semblait pas vouloir le lâcher grimpant lentement en lui au fil des secondes qui passaient. Probablement plus.

    Oh seigneur, mais faites le taire, quelqu’un, parce que pour ce qui était de faire une bonne impression, on allait repasser, hein.

    Sauf que bien vite, l’excitation du pourquoi il était actuellement parvint à le gagner une nouvelle fois, le poussant à regarder autour de lui afin de détailler du regard l’endroit où, il l’espérait, il allait passer une bonne dose de son temps à faire ce qu’il aimait.

    Ce… n’était pas grand chose. Il n’y avait qu’une seule chaise et sur les murs, quelques tapisseries de… joueurs de Bavboule? Rien de plus. Enfin, à l’exception d’eux deux, seuls dans la pièce parce qu’apparemment, tout le monde avait raté le mémo.

    Car oui. Il était seul. Avec un garçon qui non seulement aimait la littérature, mais le théâtre en prime.

    Yeah.

    Okay.

    No pressure.

    -Je sais pas si quelqu’un d’autre va venir ce soir, fit Liang en essayant de ne pas se montrer trop défaitiste, avant d’enfoncer sa main dans sa poche pour en ressortir son portable, agitant vivement ce dernier durant quelques secondes avant de le déverrouiller, l’application Amstramgram déjà lancée. Mais! Qu’à cela ne tienne! Je suis sûr qu’avec un peu de publicité, on va finir par trouver d’autres gens pour se joindre à nous. Ah, pas que tes affiches étaient pas bien, loin de là, mais bon, parfois, vaut mieux tenter quelques avenues différentes et voir ce qui marche le mieux. Et sinon, en attendant, j’imagine qu’on peut commencer…? Oh, je veux tout savoir. C’est quoi les plans? C’est quand les auditions? Je suis tellement- ajouta-t-il avec un large geste du bras qui parvint à peine communiquer tout son enthousiasme presque débordant du moment. Tu peux pas savoir à quel point j’étais content quand j’ai vu l’annonce, vraiment.

    Car voilà, il était là depuis moins de cinq minutes, et déjà il était investi dans la réussite du projet; pas qu’il aurait pu faire autrement, au vu des circonstances.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Lun 18 Oct - 6:43
     
    Rechercher dans: Salle commune
    Sujet: You could use a buddy. Don't you want a pal? [Ft. La Meute - Fini]
    Réponses: 12
    Vues: 688

    You could use a buddy. Don't you want a pal? [Ft. La Meute - Fini]

    Buddies and
    pals

    feat. la Meute

    L’attention de Liang qui avait, en ce moment, été majoritairement focussée sur Toma fut bien vite détournée par le spectacle soudain qu’offrit Rigel. Ce dernier avait l’air particulièrement confus alors qu’il commençait soudainement à chercher un dragon inexistant comme si leur ami commun n’avait pas passé une bonne partie de la soirée à raconter ce qu’il avait fait durant son été, à savoir s’occuper de dragons.

    Confusion qui s’expliquait sans doute par le fait que Rigel avait, semblait-il, été en train de… dormir?

    -Wow, je vois que mes aventures estivales te passionnent, Rigel, fit-il en secouant la tête avec un soupir empli de déception. T’endormir comme ça, vraiment? Mais dis le tout de suite qu’on t'emmerde.

    Liang aurait sans doute été un rien insulté par la chose s’il ne s’était pas lui-même endormis plus d’une centaine de fois sur ses amis alors qu’ils étaient en train de discuter; la preuve, il avait passé une partie de la soirée à se servir de Jean-Loup et Rigel comme d’une paire d’oreillers improvisés.

    Et d’accord, peut-être qu’il parlait un peu trop de temps en temps - ou la plupart du temps, vraiment -, et peut-être que ses amis ne trouvaient pas toujours que ce qu’il avait à raconter était particulièrement intéressant, mais tout de même. Ça ne l’empêcha pas d’envoyer l’expression la plus triste qu’il était capable de conjurer en direction du troisième année. Il lui aurait bien balancé une autre peluche à la tête si Jean-Loup ne les avait pas toutes récupérées, le traitre.

    Et un traître était définitivement ce que ce dernier était, parce que vraiment, qui d’autre attaquerait son meilleur ami de cette façon?

    Son regard s’était retourné sur Toma lorsque ce dernier lui avait dit qu’il allait éventuellement finir par trouver quelqu’un. Même si Liang savait que son ami ne faisait que plaisanter et qu’il prit son commentaire comme tel, une partie de lui ne pouvait tout de même s’empêcher d’espérer que, si un jour il trouvait réellement quelqu’un, ça n’allait pas être parce qu’il n’était pas trop moche mais parce qu’on l’aimait actuellement pour qui il était, élans dramatiques et tout le reste inclus.

    Il était d’ailleurs bien trop occupé à s'apprêter à répondre qu’il allait lui montrer ce que son terrible caractère était sur le point de lui faire pour remarquer l’approche de son meilleur ami qui était pourtant loin d’être subtile. Il ne réalisa également que bien trop tard que l’autre s'apprêtait à commettre le plus horrible et vile des crimes après avoir rugit dans sa direction tel un dinosaur de la taille d’un chihuahua.

    C'est-à-dire, lui sauter dessus tel une brute sans scrupules afin de le chatouiller alors qu’il était parfaitement satisfait de profiter de leur petite soirée bien calme et paisible. Quoique, bien franchement, il n’avait peut-être pas été parfaitement honnête sur ce dernier point considérant le fait que les moments paisibles étaient une denrée rare lorsqu’ils étaient réunis tous les quatres.

    -Oh my god, au secours! hurla Liang d’une voix particulièrement perçante alors qu’il était soudainement assailli par Jean-Loup, tentant en vain de se libérer sans détruire l’entièreté du château-fort qu’ils avaient mis tant d’effort à construire. Non, non, non, stop!

    Le reste de ses complaintes se perdirent parmi le mélange de rires et de hurlements que cette terrible, horrible attaque ne manqua pas d’engendrer alors que lui et son meilleur ami se transformaient en une masse informe et beaucoup trop bruyante. Quelque part, ils finirent par se retrouver à moitié sur les coussins qui faisaient office de plancher de fortune et à moitié sur Toma, pauvre victime de cette bataille impromptue.

    Et Rigel, tout aussi traître que Jean-Loup, ne prit même pas la peine de venir le sauver malgré tous les regards tout aussi suppliants que larmoyants qu’il envoya dans sa direction. Ils étaient vraiment les pires, ces deux-là, c’était pas croyable.

    Honnêtement, Liang avait de la chance que ses lunettes n’aient pas fini par s’envoler de son visage pour aller se perdre au sein des coussins et autres couvertures qui recouvraient leur cachette temporaire, à se débattre comme il le faisait tout en essayant sans grand succès de rendre la pareille à son camarade de classe.

    -Pitié, j’en peux plus, finit-il par lui dire, son manque de souffle évident dans sa voix alors qu’il tapotait maladroitement l’épaule de son ami.

    Ami qui, heureusement, dû le prendre en pitié puisqu’il le lâcha enfin, lui permettant d’essayer de retrouver une respiration normale avec un grognement plaintif alors qu’il se roulait en boule par terre le temps d’un instant. Si Jean-Loup pensait que Liang allait laisser cet odieu crime envers sa personne rester impuni, il se trompait. Sa vengeance allait être terrible, c’était définitif.

    Surtout considérant le fait qu’on venait de l’interrompre au milieu de ce qui, il en était persuadé, était une très intéressante et importante conversation.

    Finissant éventuellement par se redresser, il tenta vainement de remettre un peu d’ordre dans sa chevelure en bataille avant de se décider à reprendre sa position de choix à côté de Toma. Ou du moins, c’est ce qu’il aurait fait s’il ne remarqua pas soudainement que ce dernier s’était mis à pleurer quand il ne regardait pas. Parce que même si Toma aurait sans doute voulu le cacher, il n’y avait vraiment pas moyen de passer outre les yeux rouges et humides qu’il avait présentement.

    Après tout, on sait tous que d’essuyer ses larmes avec votre manche était une terrible erreur de débutant.

    Liang le savait. Il avait fait la même chose par le passé.

    Et à voir ses yeux, son visage, son expression, c’était facile de deviner que les larmes n’étaient pas là parce qu’il avait tout simplement un peu trop rit.

    Aussitôt, un sentiment de culpabilité s’éveilla en lui, car vraiment, il devait y avoir une raison pour que son ami se mette à juste pleurer comme ça tout d’un coup, et il n’y avait pas grand chose qui aurait pu provoquer une telle réaction. Liang ne pouvait que se demander si peut-être il avait un peu trop poussé, s’il avait posé des questions qu’il aurait mieux fait d’éviter, s’il avait mis le doigt sur quelque chose qu’il n’aurait pas dû. Et si jamais l’autre avait vécu une relation difficile au cours de l’été et tout cette discussion n’avait fait que le lui rappeler?

    Ou peut-être que ce n’était aucunement lié à ce qu’il avait dit, mais il n’en saurait rien tant qu’on ne le lui disait pas.

    Sauf qu’au final, la raison n’était pas importante; son ami était triste et vraiment, il n’y avait qu’une seule chose à faire; découvrir ce qui n’allait pas et essayer de régler la chose du mieux qu’il le pouvait. Et s’il n’y arrivait pas, il pouvait au moins lui offrir tout le support et le confort qu’il était en mesure de donner.

    -Hey, est-ce que ça va? T’as l’air, uh, commença Liang en s’installant à nouveau à côtè de leur aîné avant de s’interrompre un court instant, ne voulait pas le mettre sous le feu des projecteurs si jamais Toma ne voulait pas actuellement parler, mais incapable de juste… l’ignorer. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose? Tu sais que tu peux nous parler, pas vrai? Ou pas, si ça te tente pas, mais on est là si t’as besoin.

    Parce que même si ni Jean-Loup ni Rigel n’avait encore dit quoi que ce soit, Liang les connaissaient assez pour savoir qu’ils n’étaient pas du genre à ignorer les gens qui leur était cher lorsque ces derniers avaient besoin d’eux.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Jeu 14 Oct - 5:02
     
    Rechercher dans: Basse-Cour
    Sujet: La vengeance est un plat que les trolls mangent
    Réponses: 10
    Vues: 1230

    La vengeance est un plat que les trolls mangent

    La vengeance est un plat que les trolls
    mangent

    feat. Alban C. & Toma V.

    Durant un court instant, un silence de plomb plana sur la basse-cour; dans ses oreilles, la seule chose que Liang pouvait entendre était le son des battements du cœur de Toma ainsi que sa propre respiration. Puis son ami bougea enfin, s’approchant du première année qui était toujours étendu de tout son long par terre en une forme peu élégante.

    Première année qui avait enfin cessé de hurler comme si quelqu’un était en train d’essayer de commettre un meurtre envers sa personne. Et oui, d’accord; Toma avait été relativement effrayant, même si ce sentiment n’était pas partagé par Liang, et ses coups faisaient sans doute mal, mais ce n’était pas une raison pour agir comme s’il y avait un tueur en série en train de lui faire la peau.

    Quoique, la peur qu’il avait pu entendre était réelle, et même s’il n’avait pas vraiment envie d’y penser en cet instant, la chose n’aidait pas à dissiper l’anxiété qu’il pouvait toujours ressentir.

    Tout était juste un véritable bordel.

    Toma finit par soulever Alban avec une délicatesse qui contrastait grandement à sa violence d’avant, mais ne fit rien de plus après l’avoir remis sur ses pieds. Pas une surprise, considérant le choc qu’il pouvait toujours lire sur les traits de son visage depuis qu’il était sorti de cet état enragé dans lequel il était plus tôt. Choc qu’on pouvait également percevoir dans les excuses à moitié balbutiées qu’il envoya à l’élève qu’il venait tout juste de relever.

    Puis soudainement, voilà que Toma le regardait lui. Sur son visage et dans son regard, cet air perdu qui le dévisageait comme s’il était celui qui allait savoir quoi faire maintenant que tout c’était enfin arrêté.

    Sauf que Liang n’en avait aucune idée. Il n’en savait vraiment rien. La seule constance présente au cœur de l’entièreté de cette situation, du moment où Alban et ses compagnons avaient volé sa baguette jusqu’à maintenant était que Liang ne savait pas quoi faire, n’avait pas su comment partir de là sans envenimer la situation. Et maintenant que quelqu’un à qui il tenait le regardait comme ça, ça ne faisait qu'éveiller ce sentiment de culpabilité dû au fait qu’il n’avait aucune réponse à lui donner.

    Peut-être qu’en cet instant, la première étape était de finalement récupérer sa baguette qui gisait toujours tristement dans l’herbe afin de voir dans quel état elle était.

    En mauvais état était sans équivoque la réponse à cette question.

    Dans sa main, sa baguette magique. Et sur le côté, ébréchant son bois, une craquelure. Traçant cette dernière du bout du doigt, il pu sentir sa gorge se serrer malgré lui. Elle n’était pas brisée, pas complètement, mais de la voir comme ça, de savoir qu’il n’allait probablement pas pouvoir s’en servir avant qu’elle ne soit réparé était suffisant pour alourdir la boule qu’il pouvait sentir au fond de son estomac et qui n’avait rien à voir avec la nausée persistante qui ne voulait pas le lâcher.

    Liang n’avait jamais eu à faire réparer sa baguette; il ne savait même pas comment ça fonctionnait. Est-ce qu’il avait besoin de retourner voir celui qui l’avait fabriqué? Le Japon était un peu trop loin quand on était en internat à l’autre bout du monde. Et combien est-ce que ça pouvait bien coûter? Peut-être que c’était quelque chose qu’on avait pas besoin de payer, mais si ce n’était pas le cas, Liang n’avait définitivement pas l’argent nécessaire sur lui. Et le temps qu’il demande à son père, et que son père réalise enfin qu’il lui avait demandé quelque chose et lui envoie l’argent… Il ne savait pas combien de temps ça allait prendre, mais la réponse était probablement trop longtemps.

    Et c’était en espérant que ce dernier n'allait pas tout simplement... oublier de lui répondre.

    Pas qu’il y pouvait grand chose en cet instant.

    Il était sur le point de retourner voir Toma lorsque quelque chose attira son attention. Une autre baguette, laissée à l’abandon sur le bitume un peu plus loin. La baguette d’Alban, présumément oubliée dans l’altercation

    Liang hésita. Durant une fraction de seconde, il hésita, s’en voulant presque aussitôt pour la chose. Car vraiment, il ne serait pas mieux que l’autre s’il la laissait par terre pour se faire ramasser ou marcher dessus par le premier venu. S’il savait et faisait juste la laisser là comme si de rien n’était.

    C’est avec un soupir que Liang se pencha pour se saisir de la baguette, grimaçant alors que ses côtes protestaient en réponse au mouvement avant d'enfoncer cette dernière dans la poche de son uniforme. Il la lui rendrait quand il allait être sûr que l’autre élève n’allait pas en profiter pour lui balancer dieu seul savait quel autre sort à la gueule juste parce qu’il le pouvait.

    -Je, hum. Je pense qu’on devrait aller à l'infirmerie, marmonna Liang avec résignation en revenant aux côtés de Toma. Je crois pas qu’on va nous laisser retourner en classe comme ça.

    Pas qu’il y serait allé de toute façon, mais voilà. Même s’il voulait s’enfermer dans son dortoir jusqu’au lendemain matin, considérant à quel point il se sentait toujours aussi mal, il n’y avait aucune chance que le sortilège qu’on lui avait lancé allait se dissiper dans les prochaines minutes et Liang refusait de vomir des limaces partout dans les quartiers de sa maison. Il était honnêtement trop terrifié par l’idée de voir une de ces horribles créatures pointer le bout de ses antennes sur son bureau ou sous son lit lorsqu’il ne s’y attendait pas.

    L’horreur.

    -Toma, tu, euh, lui dit-il, s’apprêtant à lui demander s’il pouvait s’assurer qu’Alban allait s’y rendre lui aussi avant de s’arrêter tout aussi vite. Il n’avait qu’à le regarder pour savoir qu’il n’allait pas le faire; il n’avait pas l’air d’avoir la présence d’esprit pour ça. Tu... peux nous suivre si tu veux? Au cas où.

    Puis un court instant de silence alors qu’il regardait son ami. Dans sa poitrine, la même peur qu’il avait ressenti plus tôt lui grimpant dans la gorge maintenant qu’il avait enfin un moment pour penser à ce qu’il s’était passé. Il n’avait réellement aucune idée de ce qui allait bien pouvoir arriver à Toma après tout ça.

    Jean-Loup s’était retrouvé au cœur de plus d’une bagarre depuis son arrivée à Gargoule et il était toujours là, lui, alors tout devrait bien se terminer, pas vrai?

    -Ça va aller, okay? finit-il par lui dire à voix basse alors qu’il posait son front sur son épaule encore une fois durant quelques secondes en une tentative de réconfort. Je, ah, je vais expliquer ce qui c’est passé et ça va aller.

    Il ne put se résoudre à le lui promettre, parce qu’au final il n’en savait rien et il se refusait de lui mentir, mais il espérait réellement que ça allait être le cas. Pour son ami qui, vraiment, ne méritait pas de se faire écraser sous les problèmes juste parce que Liang ne savait pas se défendre, et, égoïstement, peut-être, pour lui aussi.

    Car il ne voulait pas voir quelque chose de mal arriver à quelqu’un qui était important pour lui.

    Fermant les yeux un moment, il finit par se détacher de la figure toujours tremblante de son ami pour s’arrêter à côté d’Alban. À voir sa tête, il allait probablement rester là jusqu’à ce que quelqu’un le traîne à l’infirmerie. Et, oh joie, semblait-il que ce quelqu’un était lui.

    Non seulement on lui était rentré dedans sans aucune raison, mais voilà qu’en plus c’était lui qui devait tout faire.

    Mais c’était que cette journée de merde ne voulait pas se terminer.

    Liang ne prit même pas la peine de s’arrêter à penser de demander de l’aide à l’un des nombreux étudiants qui se trouvaient encore parmi cette foule qui ne s’était toujours pas dispersée. Ce n’était pas comme s’ils avaient fait quoi que ce soit jusqu’à présent de toute façon, à l’exception de lui faire ressentir ce vague sentiment d’humiliation qui venait avec le fait qu’autant de gens avaient été témoin de l’entièreté de la scène et avaient passés une bonne partie de celle-ci à en rire.

    -Sérieusement, murmura-t-il envers lui-même alors qu’il se saisissait d’Alban de sa main qui n’était pas en train de l’élancer, plaçant maladroitement le bras de ce dernier par-dessus ses épaules. Oh, il pouvait déjà sentir que ça n’allait pas être une partie de plaisir. Si tu me mords, je te laisse derrière pour tenir compagnie aux limaces, ajouta Liang d'une voix trop plate et épuisée pour que la menace sonne ne serait-ce qu’un moindrement réaliste.

    Liang n’avait jamais été quelqu’un en possession d’une musculature impressionnante - ou même particulièrement existante -, loin de là, et si Alban n’était pas grand, il le dépassait tout de même de presque une bonne dizaine de centimètres et supporter une partie de son poids afin de s’assurer qu’il n’allait pas s’étaler par terre comme une vieille serpillière ne faisait d'attiser la douleur brûlant dans son torse. Oh, ça faisait vraiment mal.

    C’est probablement ce qui le poussa à laisser échapper les quelques mots qui, il le savait pertinemment, auraient mieux fait de ne pas sortir de sa bouche alors qu’ils faisaient leur chemin à l’intérieur du château en une petite congrégation particulièrement lente, pathétique et, au vu de ses cheveux criards, ridicule.

    -Tu sais, si tu mangeais actuellement autant de salades que tu le prétends sur Amstra, tu serais moins lourd à porter. Fuck.

    Parce que oui, sa générosité avait des limites, et qu’en ce moment sa patience était bien franchement sur le point de s’effriter.

    Si Alban lui répondit, Liang fit de son mieux pour l’ignorer. Tout comme il fit de son mieux pour ignorer tout ce que l’autre élève aurait bien pu dire lors de leur longue et particulièrement pénible marche jusqu’à l’infirmerie. De toute façon, ce n’était pas bien difficile de faire la sourde oreille lorsque la majorité de sa concentration était occupée par la douleur dans sa cage thoracique qui ne manquait pas de le faire grincer des dents et de lui couper le souffle, ainsi que l’autre problème qui ne faisait que les ralentir encore plus, l’obligeant à s’arrêter chaque minute.

    -Merde, fit-il à mi-voix après que l'énième limace finissait sur le sol du corridor dans lequel ils se trouvaient. Oh merde, c’est dégueulasse.

    Les employés qui allaient être obligé de nettoyer après ça allait sans doute le haïr, et si Liang n’y pouvait réellement rien - ce n’était pas comme s’il pouvait s’empêcher de vomir ces satanés bestioles gluantes parce que croyez le, s’il le pouvait, il le ferait -, ça ne l’empêchait pas de se sentir mal pour eux.

    Et durant la totalité du trajet, Toma les suivit telle une ombre tout aussi silencieuse que déboussolée.

    Puis éventuellement, après ce qui lui sembla être une éternité, ils finirent enfin par arriver au seuil de l’infirmerie. À voir le visage ensanglanté du première année et la limace qui atterrit à deux pas des chaussures de la personne qui finit éventuellement par leur ouvrir la porte, ils n’allaient pas avoir à expliquer leur présence.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Sam 9 Oct - 6:28
     
    Rechercher dans: Retourneur de temps
    Sujet: Henceforth friends
    Réponses: 23
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    Henceforth friends

    Henceforth
    friends

    feat. Jean-Loup R. & Rigel H.

    Alors que ses deux amis se rafistolaient lentement à coup de bandages et lingettes désinfectantes, la moitié de son attention était focussée à essayer d’écouter ce qu’ils étaient en train de se dire - et surtout, ce qu’ils étaient en train de faire au cas où ils décidaient de commencer à rouler sur le sol tout en se tapant sur la gueule, encore. L’autre moitié, elle était occupée par ses vaines tentatives d’enlever ses lentilles de contact alors qu’il était toujours train de pleurer ce qui semblait être toutes les larmes de son corps.

    Et il en avait beaucoup.

    Ce qui était franchement inconvénient en cet instant, considérant le fait qu’il avait fait l’erreur de débutant de s’essuyer les yeux malgré ses lentilles qui étaient toujours bien en place et  god, que ça avait été une idée particulièrement stupide. Aussi stupide que de se pointer ici sans le moindre avertissement, vraiment. Mais au moins, pour ce dernier point, même si ça n’avait rien apporté de bien positif à son état émotionnel, ça avait eu le mérite de calmer les deux autres suffisamment longtemps pour qu’ils se décident à communiquer avec leurs mots au lieu de leurs poings.

    Et à la fin, tout le reste n'était qu’un faible prix à payer si ses deux amis pouvaient se comporter de manière civilisée pour ce qui, alors que les secondes s’écoulaient doucement les unes après les autres, une période bien franchement surprenante.

    Pas qu’il arriva à entendre tout ce que les deux autres étaient en train de se dire, que ce soit leurs paroles ou les détails moins évidents mais tout aussi importants qui se cachaient bien souvent dans leur ton, dans leur voix. Il était honnêtement trop occupé à essayer de calmer sa respiration et d’enfin arrêter de pleurer pour ça, mais des fragments qu’il arriva à glaner ici et là, la conversation semblait relativement calme.

    Ils s’étaient même expliqué, avaient parlé de pourquoi ils avaient apparemment décidé que de se taper dessus en un jeu improvisé de whack-a-mole leur avait semblé être une bonne idée.

    Liang ne put d'ailleurs pas retenir la pointe d’admiration qui s’éveilla au fond de sa poitrine devant la chose; il n’avait jamais été bon à ça. Dire aux autres ce qui le dérangeait réellement à propos de… pratiquement tout, vraiment, alors les entendre le faire malgré le fait qu’ils ne s’aimaient même pas?

    Ça lui mettait du baume au cœur, et ça, il en avait bien besoin en ce moment.

    Il ne voulait tout de même pas espérer. Ne voulait pas se dire que ça y est, c’était le moment où ils allaient réaliser que vraiment, ils feraient de bien meilleurs amis qu’ennemies parce qu’il savait que l’espoir, ça faisait mal quand ce n’était pas placé au bon endroit. Mais tout de même, il se sentait mieux, un peu, en sachant qu’ils ne se détestaient pas tellement qu’ils étaient incapable de parler sans que tout tourne de travers. Quoi que, plus il écoutait, et plus la chose semblait être liée à la jalousie qu’à la haine.

    Les deux autres étaient toutefois mieux de ne pas s’attendre à ce qu’il se mette à pleurer chaque fois qu’ils s'embrouilalent histoire de les obliger à s’excuser. Parce que s’il le pouvait - il était même particulièrement talentueux en la chose et n’avait pas de problème avec l’idée de pleurer quand il n’était pas actuellement triste à propose de quoi que ce soit -, en ce moment, ses yeux le brûlaient et il ne voulait pas une prise deux de sitôt.

    Au final, Liang se résigna à murmurer un Accio à moitié convaincu pour retirer ses verres de contact alors que quelques larmes tenaces continuaient de couler sur ses joues. Le tout, malgré ce qu’avait bien pu dire Jean-Loup plus tôt, devait probablement lui donner un air pas particulièrement flatteur de tomate trempée. Charmant. Ça ne servait à rien de se mentir à lui-même; il avait beau ne pas en avoir grand chose à faire de ce à quoi il pouvait bien ressembler - pas après tout ce qui venait de se passer -, mais il n’en restait pas moins qu’il avait probablement l’air particulièrement moche en ce moment.

    Liang laissa échapper un soupir, rangeant sa baguette magique dans sa poche en reniflant. Sa main n’était définitivement pas le meilleur endroit pour garder ses lentilles, mais ce n’était pas comme s’il avait vraiment un autre choix. Il ne restait plus qu’à espérer qu’un Reparo allait être suffisant pour s’occuper des dommages.

    Ce fut à cet instant que Liang sentit une main soudaine se poser sur son épaule, le faisant sursauter malgré lui. Levant la tête, il plissa les yeux, finissant par identifier la masse informe en face de lui comme étant Jean-Loup; la silhouette n’était pas assez grande pour être Rigel et la voix en elle-même était tout ce dont il avait réellement besoin pour deviner de qui il pouvait bien s’agir.

    -Don’t, ah, don’t worry about it, répondit-il lorsque son ami lui demanda comment allaient ses yeux, essuyant son visage avec la manche de son hoodie tout en balayant les inquiétudes de l’autre d’un revers de la main. I’m not the one who got beat up, so better think about yourselves first, yeah?

    Et maintenant, semblait-il que son camarade de classe voulait qu’il s’en aille. Pas méchamment, non; après tout, c’était vrai que ça ne présageait rien de bon pour lui si un enseignant le trouvait dans la pièce avec tout le bordel qui se trouvait autour, mais…

    Mais même s’il comprenait la logique de la chose, Liang n’avait pas envie d’être seul.

    Honnêtement, ce qu’il voulait, c’était un câlin; ou peut-être deux, puisqu’après tout, Rigel et Jean-Loup étaient là. Et pourtant, Liang ne pouvait s’empêcher de penser que ce n’était sans doute pas le bon moment pour ça. Ils étaient occupés, et si normalement la chose ne l’aurait pas arrêté - ils pouvaient bien attendre quelques minutes avant de commencer à ranger -, ils étaient aussi blessé et il ne voulait pas empirer la chose juste parce qu’il voulait un peu de confort malgré le fait que, vraiment, il était celui qui aurait dû en avoir le moins besoin. Après tout, il allait bien.

    Il était okay. Il avait même fini de pleurer. Presque. Plus ou moins.

    De toute façon, même s’il ne voulait pas l’avouer, la crise de larmes qu’il s’était tapé l’avait épuisé plus qu’il ne l’était déjà, et s’il n’avait pas envie d’être seul, retourner aux espaces communs de sa maison n’était sans doute pas une mauvaise idée. Il y avait même une chance qu’Odette y soit, et il était convaincu qu’elle ne s’opposerait pas à une cuddle session impromptu.

    Et peut-être que elle, elle allait vouloir l’écouter parler du livre qu’il était en train de lire, même si la communication verbale entre eux deux était toujours relativement... hasardeuse.

    -I guess I should go back, murmura-t-il éventuellement avec un soupir. Make sure to stop by the infirmary after you’re done? Both of you. Because if you don’t, well… Well you don’t want to know what I’ll do to you if you don’t, continua Liang tout en essayant de dissimuler le fait que vraiment, il ne pouvait pas y faire grand chose s’ils décidaient de l’ignorer.

    Sauf peut-être les écraser avec toute la force de son désappointement, et ça, il en avait à la pelle.

    De toute façon, même s’il aurait voulu les aider à ranger le désastre total qu’était la salle de duel  - et il ne voulait pas, parce que non seulement ce n’était pas de sa faute et qu’ils méritaient bien franchement de s’en occuper d’eux-même après ce qu’ils avaient fait -, Liang ne savait même pas comment organiser ses propres affaires la majorité du temps. Ça, et qu’avec ses yeux aussi irrités en plus du fait que sans ses lentilles ou ses lunettes il arrivait à peine à voir plus loin que le bout de son nez lors des bons jours, il n’allait pas être d’une grande aide.

    Finissant par se lever, il parvint éventuellement à localiser la porte avec quelques efforts et une bonne dose essai-erreur. Après avoir ouvert celle-ci, Liang se retourna avant d’envoyer un signe d’au revoir en direction de là où il pensait que ses amis se trouvaient. Il ne savait pas s’ils l’avaient vu, mals il espérait que c’était le cas.

    -I’ll… Hum. I’ll see you guys later...? demanda-t-il, une pointe d’hésitation audible dans sa voix. Il espérait qu’ils allaient vouloir le voir, même si séparément, après tout ça. Espérait qu’ils allaient toujours croire que ça valait la peine de passer du temps avec lui. If you don’t find me in the common room or in my bed when you come back, please send an expedition after me in case I got lost somewhere in the castle because I can’t see shit, ajouta Liang avec l’ombre d’un sourire qu’il tenta de rendre le plus convainquant possible. I can feel it already in my future; death by treacherously placed dark staircases. Aweful, really.

    Et maintenant, il ne restait plus qu’à essayer de déterminer comment il allait pouvoir retourner à la salle commune des Dandeloups alors qu’il ne voyait pratiquement rien. Génial.

    Octobre, 2020
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Lun 4 Oct - 6:29
     
    Rechercher dans: Basse-Cour
    Sujet: La vengeance est un plat que les trolls mangent
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    La vengeance est un plat que les trolls mangent

    La vengeance est un plat que les trolls
    mangent

    feat. Alban C. & Toma V.

    À moitié assis et à moitié étendu sur la pelouse, Liang ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis que le sort avait été lancé, bien trop occupé à essayer en vain de se retenir de vomir plus de limaces qu’il aurait voulu en voir de toute sa vie pour réellement porter attention à ce qui se passait autour de lui. Une minute tout au plus, sans doute, mais déjà, la chose lui avait presque paru une éternité alors qu’il se demandait, face à la panique dégoûtée qu’il pouvait ressentir dans sa poitrine, s’il allait un jour arriver à être en mesure de revoir une de ces ignobles bestioles sans avoir l’impression qu’il allait être malade.

    Ce fut sans doute pour ça qu’il ne réalisa que quelque chose venait d’arriver que lorsqu’un bruit sonore lui retentit aux oreilles, l’obligeant à lever les yeux.

    Ce moment d'inattention fut suffisant pour que la surprise s’empare de lui en voyant le résultat du sort qui avait été envoyé entre les deux élèves qui n’avaient pas quitté Alban depuis qu’ils l’avaient abordé plus tôt comme s’ils n’avaient rien de mieux à faire de leur journée que de ruiner la sienne. Élèves qui ne manquèrent d’ailleurs pas de se faire la malle maintenant qu’il y avait actuellement quelqu’un pour leur tenir tête.

    Et si la chose avait été suffisante pour le surprendre, la vue de qui venait soudainement de s’interposer le choqua d’autant plus.

    Toma. C’était définitivement lui; il aurait été capable de le reconnaître n’importe où, non seulement parce qu’il était si distinctif, mais aussi parce qu’ils avaient passé tant de temps ensemble, que ce soit avec d’autres membres de leur maison ou encore d’eux-même lorsqu’ils étaient saisis de cette envie de passer une soirée à jouer à quelques jeux de sociétés et n’avaient pas envie de le faire avec leurs amis communs qui donnaient parfois l'impression d’avoir une patience aussi mince qu’une lame de rasoir.

    C’était Toma, sans aucun doute, mais ce n’était pas là ce qui était si surprenant, non. C’était Toma, mais comme il ne l’avait encore jamais vu auparavant.

    Cette lueur qui appelait au meurtre qu’on pouvait voir dans le regard qui fixait sans broncher l’élève qui l’avait harcelé un peu plus tôt, l’expression sur son visage qui n’était pas sans rappeler un nuage de tempête, sa voix et les mots qui s'échappaient de sa bouche, sa posture qui donnait l’impression qu’il était prêt à se jeter sur Alban au premier mouvement de travers de sa part.

    Il avait passé le cap de la colère, de la fureur. C’était autre chose.

    Et Liang, alors qu’il regardait la scène de ses yeux écarquillés, ne pouvait empêcher le soupçon de peur qui commençait à naître en lui, grandissant à chaque seconde.

    Pas de lui; malgré tout, il savait que son aîné n’agirait jamais ainsi envers lui, envers les gens qui lui étaient chers, ou envers qui que ce soit sans actuelle provocation, parce que Toma, il n’était pas comme ça. Non, Liang avait peur pour lui. De ce qui allait lui arriver s’il ne s’arrêtait pas avant de faire quelque chose qu’il allait regretter de plus d’une manière, peur de tous les ennuis qui étaient sans aucun doute en train de s’empiler sur son ami à cause de lui, et que s’il lui était reconnaissant - il l’était, tellement qu’il ne savait pas s’il avait les mots nécessaires pour le lui dire -, ça ne valait pas les problèmes qui allaient venir par la suite. Et une petite partie de lui, malgré tout ce qui venait d’arriver, était aussi un peu effrayée pour Alban.

    Parce que Alban était… il était un connard et il semblait savoir s’en prendre aux autres aussi facilement qu’il respirait, et que l’autre élève le terrifiait aussi un peu à sa propre façon dans l’absence de considération totale qu’il avait cru lire dans son regard; Liang n’avait pas oublié qu’il lui avait dit qu’il n’allait plus jamais être tranquille, qu’il allait peut-être même s’en prendre à ses amis et il savait que ces paroles allaient revenir plus tard pour le hanter au milieu de la nuit, mais… mais il ne méritait pas ça non plus.

    C’était suffisant, d’un côté comme de l’autre.

    Liang voulait juste que ça s’arrête, enfin. Car pour être honnête, il préférerait de loin ficher le camp de la Basse-Cour et passer le reste de la journée sous ses couvertures que de regarder Alban se faire casser la gueule plus longtemps. Et, envoyant un rapide coup d’oeil autour de lui, semblait-il qu’il était le seul à le penser, parce que encore une fois, personne n’était foutu de faire quoi que ce soit.

    Semblait-il que c’était sur lui que retombait la responsabilité.

    Et il l’aurait fait si son estomac n’avait pas décidé de se rebeller alors qu’il essayait de se relever, l’obligeant à s’arrêter pour vomir une autre limace, son visage prenant une teinte encore plus pâle, chose qu’il n’aurait jusque là pas cru possible.

    -Oh my god, okay, tout va bien, pas de soucis, marmonna-t-il en se forçant à détourner le regard et à ignorer la panique qui lui faisait battre le sang aux tempes.

    Respirant quelques fois afin d’essayer de calmer la nausée - ce sortilège était horrible, c’était qui celui qui avait décidé d’inventer un truc pareil? -, Liang parvint éventuellement à se redresser. Devant lui, il pouvait voir son ami qui dévisageait toujours le première année avec le même feu brûlant au fond de ses yeux.

    Première année qui ne s’était toujours pas relevé - une intelligente décision, sans aucun doute, considérant la situation - et qui, bien franchement, n’avait pas l’air bien. Et si une partie de lui avait pensé que, peut-être, il aurait ressenti ne serait-ce qu’un semblant de satisfaction devant la scène, ce n’était pas le cas.

    Ça aurait sans doute été plus simple comme ça.

    -Toma, fit-il d’une voix plus rauque qu’à l’habitude avant de se racler la gorge, essayant d’ignorer le fait qu’il pouvait y sentir une horrible viscosité qui ne faisait que lui donner encore plus mal au coeur.

    Il ne savait pas si son ami l’avait entendu. Il espérait que c’était le cas, parce qu’il ne voulait pas le prendre par surprise et se faire balancer par terre - encore - par accident parce qu’il n’avait pas réalisé que c’était lui. Et bien vite, alors que sa main droite s'attachait à l’endos de l’uniforme de Toma, Liang appuya sans aucunes cérémonies son visage contre l’épaule de ce dernier. Agrippé à lui comme il l’était, il arrivait à sentir les tremblements qui l’agitaient, la tension de son corps.

    Son poignet lui faisait mal et la douleur qu’il pouvait ressentir dans ses côtes l’empêchait de respirer trop profondément, une douleur qui n’avait été qu’exacerbée par le sort qu’Alban lui avait lancé, mais il fit de son mieux pour l’ignorer. En ce moment, il y a avait quelque chose de beaucoup plus important que comment il pouvait bien se sentir.

    -Toma, répéta-t-il, juste assez fort pour s’assurer que personne d’autre que lui n’arrive à l’entendre parce que ça ne les regardait pas. C’est okay. Tu m’as aidé, vraiment, je sais pas ce que j’aurais fait sans toi mais tu peux arrêter maintenant, je pense pas qu’il arrivera à faire grand chose après ça. Puis je commence vraiment à en avoir marre de vomir des limaces comme ça partout devant tout le monde, ajouta Liang en une tentative d’humour qui n’arrivait pas à dissimuler le tremblement de sa voix ou la véracité du sentiment. Il ne savait pas quoi faire, avait toujours tellement à dire mais n’arrivait pas en cet instant à trouver les mots pour le convaincre de juste laisser aller. Et pourtant, il devait essayer. Toma, je veux juste partir d’ici. S’il-te-plaît.

    Et il le voulait réellement. Il se sentait mal, plus il passait son temps accroché à son ami et plus l’envie de pleurer qui ne voulait pas le lâcher se faisait présente, et si personne ne se moquait maintenant de la situation, il en avait marre de sentir leurs regards posés sur eux. Car si normalement la chose ne l’avait jamais dérangée, en ce moment, il ne le voulait pas. Pas comme ça.

    Liang était persuadé que Toma ne le voudrait pas non plus, une fois qu’il serait enfin sorti de sa rage et Alban… Ah. Si en temps normal il avait le pardon facile, en cet instant, il n’en avait pas grand chose à foutre de ce qu’Alban pouvait bien vouloir à ce niveau-là, tant qu’il lui fichait la paix. À lui, et à tous ceux qui étaient importants pour lui.

    Car maintenant qu’il avait enfin quelques secondes pour actuellement réfléchir, il eut la soudaine impression d’un seau d’eau glacé venait de lui tomber sur la tête.

    Alban, une fois sa frayeur passée, allait probablement être furieux, lui aussi.

    Et n'était-ce pas là une pensée terrifiante.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Jeu 30 Sep - 6:03
     
    Rechercher dans: Basse-Cour
    Sujet: La vengeance est un plat que les trolls mangent
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    feat. Alban C. & Toma V.

    Liang avait su qu’il allait probablement le regretter - ça ne prenait pas un génie pour réaliser qu’Alban n’en avait rien à foutre de ce qu’il pouvait bien être en train de lui faire en autant que la chose continuait d'attiser son amusement personnel - et pourtant, il ne s’était pas attendu à ce que ce qu’on lui donne un coup de pied comme ça dans la poitrine, l’autre élève le frappant directement dans les côtes. Il avait probablement de la chance qu’Alban et non pas un de ses plus impressionnants laquais soit celui qui avait décidé de le frapper de la sorte, parce que Liang était bien des choses, mais endurant et résistant?

    Définitivement pas; pas avec sa carrure chétive de brin d’herbe délicat.

    Oh. Oh, ça faisait mal.

    Le souffle coupé autant par la surprise que par la douleur aussi vive qu’invasive et inattendue, c’est tout juste s’il arriva à avaler un gémissement avant qu’on ne le saisisse soudainement par le col pour le secouer, l’empêchant de s’étaler pathétiquement par terre pour la deuxième fois de la journée.

    Et malgré la douleur, il n’y avait pas un seul mot qui ne s’engrava pas dans son esprit alors qu’Alban le regardait droit dans les yeux pour lui expliquer ce qu’il allait faire s’il se décidait à raconter ce qui venait de se passer à ses amis et que ces derniers décidaient d’aller lui sauter dessus en guise de représailles.

    N’était-ce d’ailleurs pas un problème en lui-même? Car même s’il ne leur disait rien du tout, Liang savait qu’ils allaient aussitôt remarquer que quelque chose n’allait pas, non seulement parce que ce qu’Alban lui avait fait était loin d’être discret, mais aussi parce qu’ils le connaissaient beaucoup trop bien pour ça. Et Liang savait également, bien ancré au fond de lui-même, qu’il n’y avait pas une seule chance que la plupart d’entre eux décident de simplement ignorer ce qui venait d'arriver et allaient sans aucun doute se lancer à la poursuite du première année telle une meute de loups enragés.

    Et en cet instant, malgré tout le reste, c’était la dernière chose qu’il voulait.

    Sache que tout ce qu'ils feront... je te le ferais payer au centuple”; Liang était bien conscient que ce n'était là qu'une simple expression, et pourtant. Il pouvait déceler cette pointe de sincérité qui se retrouvait dans son regard, dans sa voix, sur son visage.

    Pour la première fois depuis le début de cette altercation, la simple peur et inquiétude de ce qu’il allait bien pouvoir arriver laissa place à cette angoisse sourde qui s’éveillait chaque fois que ses pensées erraient et qu’il ne pouvait s’empêcher d’imaginer quelque chose de terrible arriver à ceux qui lui étaient chers.

    La majorité de ses amis pouvaient se défendre sans problèmes; il ne pouvait même pas imaginer Rigel ou Jean-Loup se laisser faire comme lui le faisait en ce moment; même si certains auraient pu l’appeler pathétique, il n’avait jamais aimé la violence, n’avait jamais été quelqu’un d’agressif et même si en ce moment il ne savait pas quoi faire, il ne pouvait pas juste… l’attaquer comme ça pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

    Mais qu’en était-il de ceux qui ne le pouvait pas? Qu’allait-il faire s’il décidait de s’en prendre à Odie, par exemple? Elle était tellement gentille, tellement douce, et si quelque chose lui arrivait à cause de lui-

    Liang voulait croire que même si Alban le coinçait à nouveau pour se venger d’un châtiment quelconque, il allait être capable de prendre la chose sans broncher, mais la vérité était qu’il ne savait pas si c’était le cas. Et pourtant, ce serait déjà mieux que de causer ce genre de problèmes aux gens qu’il aimait.

    Parce que si ça arrivait, il ne savait pas s’il arriverait à se le pardonner.

    Pas qu’il eu réellement l’occasion de trop s’enfoncer dans toutes ces possibilités de ‘et si-’ parce qu’on venait encore une fois de le pousser sans ménagement au sol devant la foule qui ne semblait pas prête à se disperser.

    Mais quel spectacle devait-il être en train de donner, vraiment.

    Liang put sentir son sang se glacer dans ses veines lorsque Alban pointa encore une fois sa baguette vers lui. Il n’en avait pas déjà fait assez? La réponse était sans équivoque un non bien retentissant lorsqu’on lui balança un Crache-Limaces à la gueule.

    Il connaissait ce sort - bien sûr qu’il en avait entendu parler, même s’il ne l’avait jamais utilisé et ne comptait jamais s’en servir - mais il n’avait pas pensé qu’il allait un jour en voir le résultat, et encore moins sur lui. Déjà, il pouvait sentir un semblant de panique empli de dégoût le saisir à la gorge alors que la nausée naissait au creux de son estomac.

    Liang n’avait jamais aimé les insectes - la vérité étant plutôt qu’il ne pouvait tout simplement pas les supporter, avec leurs milliers de pattes grouillantes et leur propension à se fouir partout où on ne le voulaient pas - et si les limaces ne faisaient peut-être techniquement pas partie de cette famille, il n’en restait pas moins qu’il les détestait tout autant. Comment faire autrement, quand elles étaient tellement molles, tellement gluantes et-

    -Ah, merde, murmura-t-il soudainement d'un ton presque plaintif, enroulant un de ses bras autour de son ventre tandis que l’autre reposait mollement par terre avant que quelques secondes plus tard, il finisse par vomir une limace de taille impressionnante.

    S’il avait toujours eu le teint particulièrement pâle, en cet instant, il était probablement blanc comme un drap alors qu’il regardait la dégoûtante, horrible, visqueuse limace ramper bien lentement sur l’herbe juste en face de lui.

    Oh. Oh my God.

    Un haut de cœur le saisit alors qu’il fixait cette monstruosité qui avait définitivement été invoquée du neuvième cercle des enfers, cette dernière bien vite rejointe par une autre. Il n’avait aucune idée de combien de temps ce sort était supposé durer - et s’il l’avait su, il était de toute façon beaucoup trop préoccupé pour arriver à s’en souvenir - mais ces quelques instants étaient déjà beaucoup trop.

    Les larmes aux yeux, c’est tout juste s’il parvint à se retenir de les laisser tomber.

    Pour la première fois depuis qu’Alban et sa petite bande lui soit tombée dessus, Liang se demanda qu’est-ce qui pouvait bien clocher avec l’autre étudiant. Depuis quand quelques commentaires un peu stupides sur le net et une poignée d’émojis pouvaient bien valoir une telle réaction? Oh, il savait que pour certains, il n’y avait jamais besoin d’avoir une raison pour rabaisser les autres afin de prétendre être supérieur ou pour se sentir mieux à propos de soi-même, mais tout de même.

    Pas que de se poser la question allait lui apporter une aide quelconque en ce moment. Il voulait juste foutre le camp d’ici, mais il se sentait honnêtement trop mal pour ça en cet instant, et le fait que la majorité des gens autour d’eux étaient occupés à rire comme si la situation était particulièrement hilarante n’aidait en rien la chose.

    Septembre, 2021
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