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    par Liang-Xue Yuan
    le Mer 8 Déc - 6:21
     
    Rechercher dans: Salles de Cours
    Sujet: Cours: Réparifagex
    Réponses: 9
    Vues: 628

    Cours: Réparifagex

    Cours;
    Réparifagex

    feat. Everyone.

    Liang ne put que sourire devant la réponse de son compagnon de table; Jasper, selon les dires de ce dernier. Et s’il avait toujours été doué pour retenir le nom et le visage des gens, il savait qu’il y avait de fortes chances qu’il n’arrive tout de même pas à les différencier la prochaine fois qu’il allait croiser l’un des jumeaux Célénor.

    Ce qui était un problème en lui-même, parce qu’il allait définitivement faire de son mieux pour essayer de lui reparler dès qu’il allait en avoir l’occasion; non seulement le première année semblait être particulièrement sympathique en plus d’avoir un sens de l’humour certain, mais en prime, l’autre avait accepté d’échanger des photos de leurs adorables animaux de compagnie. Et vraiment, il n’aurait pas pu demander mieux. Après tout, Liang avait plus d’une fois passé une bonne quinzaine de minutes à partager au premier venu les très nombreuses photos et videos de Chōuyān qu’il avait d’enregistrées sur son Imagix, alors si quelqu’un demandait à les voir?

    Comment pouvait-il refuser? C’était tout simplement impossible; Chōuyān méritait d’être vu par l’univers entier.

    Honnêtement, ce n’était que parce qu’il ne voulait pas donner l’impression à l’enseignant qu’il ne portait pas attention à sa session de révision qu’il ne sortit pas à la seconde même son portable de sa poche afin montrer à son voisin de table la photo qu’il avait pris de sa chatte ce matin même, couchée telle une petite boule de fourrure sur son oreiller.

    Pas qu’il eût le temps de dire quoi que ce soit avant qu’une voix ne le fasse lever les yeux. Une voix qu’il connaissait pour l’avoir entendue à plusieurs reprises dans sa salle commune, ou encore lors des quelques fois où Jean-Loup s’était décidé à leur faire passer du temps ensemble. Roman Sevestre, troisième année, l’un de ses camarades de maison et une de ces quelques rares personnes avec qui il évitait de trop interagir lorsqu’il le pouvait.

    Parce que Roman, c’était l’ami de Jean-Loup, pas le sien. Pas que Liang ne voulait pas l’être, ou qu’il n’avait pas essayé de le devenir, mais l’autre étudiant n’avait jamais vraiment semblé l’apprécier. Il était tout simplement trop bruyant, trop énervant, juste trop pour son aîné, et s’il y avait bien une chose qu’il voulait éviter, c’était de tomber sur les nerfs de quelqu’un parce qu’on le trouvait agaçant.

    Et pourtant, il aurait été bien en peine de refuser; Liang ne savait pas pourquoi Roman avait décidé de les rejoindre - peut-être qu’il ne connaissait personne d’autre et n’avait pas envie d’avoir à faire connaissance? -, mais il savait qu’il se sentirait bien trop coupable de lui laisser penser ne serait-ce qu’une seconde qu’il ne voulait pas de sa présence.

    -Oh, euh, oui, bien sûr, euh, tu peux t’asseoir avec nous, pas besoin de demander, finit-il par répondre un peu inutilement après que Jasper l’ait déjà invité à les rejoindre, le tout sur un ton qui, il l’espérait, ne laissait pas paraître le malaise qu’il ressentait.

    Et puis, de toute façon, ils allaient devoir passer le reste du weekend ensemble avec son meilleur ami pour l’anniversaire de ce dernier, alors autant bien essayer de ne pas trop l’exaspérer avant que cette fin de semaine ne soit réellement commencée.

    Puis soudainement, à l’avant de la classe, professeur de la Fontaine se mit à parler, l’obligeant à passer peut-être un peu trop de temps à fouiller dans son sac afin de mettre la main sur un stylo et son cahier afin de ne rien rater de trop important dans cette explication impromptue.

    Remplissant son cahier de notes alors que l’enseignant répondait aux multiples questions d’Alban qui, semblait-il, savait actuellement ce qu’était la politesse, il ne put s’empêcher de lever un sourcil aussi surpris que confus. Le sujet semblait un rien… similaire à ce qu’Eugène lui avait demandé via texto, plusieurs jours plus tôt.

    Uh.

    Peut-être travaillaient-ils ensemble sur un projet en lien avec les transformations humaines? Enfin, pas que ça le regardait réellement, et vraiment, le moins il pensait à Alban et le mieux il allait se porter.

    Puis éventuellement, la fin des explications arriva, et professeur de la Fontaine commença à faire le tour de la salle de classe, passant lentement d’un groupe à l’autre. Liang lui envoya un sourire lorsqu’il s’arrêta à la table de leur trio, hochant la tête lorsque ce dernier mentionna que le première année était entre de bonnes mains; il allait définitivement faire de son mieux pour que Jasper soit capable de lancer le sort correctement d’ici la fin de la soirée.

    Pas qu’il eût besoin de lui offrir son aide une seconde fois, parce que ce dernier ne mis pas bien longtemps à leur demander s’il pouvait les observer en guise d’example.

    -Oh! Oui, t’en fais pas, on est là pour ça, fit Liang d’une voix pleine d’enthousiasme alors qu’il s’approchait du première année, lui tapotant l’épaule d’une façon qui se voulait rassurante. Tu verras, après toute cette pratique, tu vas pouvoir en mettre plein la vue à tous tes camarades de classe la prochaine fois que l’un d’entre eux va se foirer dans un sort de métamorphose et que tu sauveras leur transformation ratée à coup de Réparifagex de la plus haute qualité.

    Ce n’était pas comme s’il aurait pu dire non de toute façon; il ne pouvait s’empêcher de se sentir mal pour l’autre élève, au vu de l’air presque embarrassé qui s'était dessiné sur son visage après leur avoir demandé de l’aide. Vraiment, il était hors de question qu’il ne fasse pas tout son possible pour essayer de faire disparaître cette expression qui ne lui allait pas du tout.

    Le tout fut suivi d’une petite démonstration alors qu’il s'appliquait encore plus qu’à l’habitude, faisant de son mieux pour démontrer le mouvement de sa baguette et l’intonation de l’incantation alors que le désastre du Charme de remplissage qu’il avait sélectionné reprenait sa forme d’origine. Puis, se tournant vers Roman, il hésita durant un court instant. Il ne voulait pas le déranger, mais si c’était pour quelqu’un d’autre, ça irait, pas vrai?

    Après tout, Roman avait sans aucun doute une raison pour s’être pointé à cette session de révision, et en tant que troisième année, il doutait fortement que ce soit parce qu’il avait tout simplement oublié comment utiliser ce sortilège. Et si ce n’était pas pour réviser, aider les plus jeunes était l’option la plus logique.

    -Comme c’est tout aussi important de comprendre et de bien visualiser la forme originelle de ton objet avant de lancer le sortilège, et que Roman en sait sans doute plus sur le sort à l’origine de la transformation ratée comme il est en A3 et qu’il a dû apprendre le sort l’an dernier, je suis sûr qu’il voudra bien t’aider à mieux comprendre le sort de base…? Si, ah, si ça te dérange pas, fit-il à l’intention de l’autre Dandeloup, avant d’être soudainement saisit par cette impression que c’était une idée particulièrement stupide. Uh, je me suis dit que, euh, d’entre nous trois, tu en sais probablement le plus sur le sort d’Avifor, mais t’es pas obligé hein, je suis sûr que le professeur voudra bien nous aider, si jamais. Ou bien! Sinon je peux juste regarder dans mon manuel de métamorphose, comme Avifor est supposé être dans notre curriculum, juste- donne moi une seconde, je vais juste- ajouta Liang avant de se saisir de son sac à dos, renversant le contenu de ce dernier sur la table qu’il partageait avec les deux autres. Se mettant à fouiller dans le bordel qui venait soudainement d’apparaître devant lui, il rattrapa de justesse son thermos et le chargeur de son Imagix qui manquèrent tout juste de tomber par terre. Je, oh, je pense que j’ai oublié mon bouquin de métamorphose, ah merde, mais! Mais c’est pas grave. Ambroise- je veux dire, professeur de la Fontaine doit en avoir une copie dans la salle de classe, si jamais… si jamais on en a besoin.

    Oh my god, mais faites le taire quelqu’un, pourquoi est-ce qu’il était encore en train de parler, au secours.

    _______________
    En Bref

    Liang accepte que Roman se joigne à eux, prend des notes lorsque Ambroise donne ses explications à l’avant, puis donne une petite démonstration du sort à Jasper avant de paniquer demander à Roman s’il ne veut pas aider Jasper à comprendre Avifor pour mieux lancer son sort.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Mer 1 Déc - 6:44
     
    Rechercher dans: Le Merlin
    Sujet: EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !
    Réponses: 29
    Vues: 1280

    EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !

    Halloween au
    Merlin

    feat. Everyone.

    Si, durant un court instant, Liang aurait presque pu croire qu’il allait être en mesure de sauver ce qui restait de la soirée, cette illusion se brisa bien vite lorsque Florian lui laissa savoir qu’il préférait couper court à leur sortie, déjà debout et apparemment prêt à partir. Et en temps normal, ce ne l’aurait pas dérangé, pas quand il venait de se foutre la honte devant tout le monde et qu’il était persuadé que la majorité des gens étaient probablement en train de lui envoyer des regards plein de jugement.

    Sauf que voilà, aujourd’hui, c’était différent.

    Non seulement savait-il que c’était entièrement de sa faute, mais en prime, à entendre l’autre, il était impossible de rater le fait que ce dernier n’avait pas apprécié la façon un rien explosive dont il s’était débarrassé de la citrouille criarde.

    Ah.

    Il n’y avait plus qu’une seule solution; à savoir, passer le reste de la soirée à se morfondre tel le nul qu’il était, étendu de tout son long sur l’un des tapis de sa Salle Commune. Ou du moins, c’est ce qu’il aurait fait si ce n’était pas de la main qui était soudainement apparue devant son visage, accompagnée de la voix de Florian.

    Florian, qui venait de lui dire qu’il pouvait se tenir à lui histoire de ne pas se casser la gueule en sortant de l’établissement.

    Aussitôt, il ne put s’empêcher de se détendre un peu. Son compagnon ne devait pas lui en vouloir tant que ça s’il n’avait pas décidé de le planter là afin de rentrer tout seul au château, pas vrai?

    -Ah, hum, okay, fit-il après s’être raclé la gorge, une grimace prenant place sur son visage qui fut bien vite accompagnée d’un regard empli d’excuses. Laisse moi juste-

    Détaillant de ses yeux embrouillés la table à laquelle il était toujours assis - et oh seigneur, à voir l’état de cette dernière, on aurait presque pu croire qu’une armada de gamins y avaient mangé, mais quelle horreur - Liang fini par repérer son Imagix qui avait heureusement échappé à la pluie de farce et de soupe qui semblait s’être déversée un peu partout autour d’eux. Attrapant son portable, il l’enfonça dans sa poche, prêt à suivre Florian; il ne savait pas s’il oubliait quoi que ce soit d’important, mais là où il en était, il préférait ne pas faire attendre son compagnon.

    Il ne manquerait plus que ça.

    Se saisissant de la main tendue afin de se relever, il la lâcha durant un court instant avant de s'accrocher sans avertissement au bras de Florian comme s’il avait peur que ce dernier l’abandonne s’il ne se dépêchait pas. Pas que celui-ci l’aurait fait. Ce n’était pas son genre, Liang en était persuadé, mais vraiment, on ne savait jamais, surtout après ce qui venait de se passer.

    Alors qu’ils traversaient la salle afin de fuir la scène du crime, Liang envoya un signe de la main en direction de la silhouette à la tête orange qui s’était occupée de leur table au cours de la soirée; avec de la chance, un simple coup de baguette et ils allaient arriver à tout nettoyer. De retour aux vestiaires, ils se débarrassaient de ces horribles, affreux accessoires à l’entrée là où ils les avaient trouvés à leur arrivée. Et enfin, après cette horrible torture - oui, torture -, il pu finalement remettre ses verres de contacts, sa vision aussitôt bien plus nette. Vraiment, c’était décidé; il n’allait plus jamais sortir de son dortoir sans sa paire de lunettes dans ses poches, parce que c’était tout bonnement ridicule.

    Autant il appréciait peut-être un tout petit peu trop de pouvoir profiter de la bonne foi de son compagnon afin de ne pas se retrouver la tête sur le plancher, autant il refusait de jouer à nouveau la taupe s’il pouvait l’éviter, parce que de plisser des yeux comme ça devait sans doute le rendre encore plus moche que ce stupide chapeau multicolore ne l’avait fait.

    Puis avec un ‘au revoir’ rapide au fantôme qui se trouvait toujours à l’entrée, il poussa la porte du bar avant d’enfin se tourner vers Florian, prêt nettoyer les vêtements de l’autre élève parce qu’après tout ça, il était tout simplement hors de question qu’il laisse ce dernier retourner à Gargoule sans remédier à la situation.

    Et c’est à ce moment qu’il arriva enfin à observer l’ampleur de la catastrophe qu’il avait causée lorsque la citrouille de son compagnon s’était fait la malle.

    À cause de lui.

    Oh non, pensa-t-il alors qu’il dévisageait les habits de l’autre étudiant, les yeux écarquillés et la bouche entre-ouverte avec un mélange de surprise et d’horreur alors qu’il était planté tel un épouvantail sur le trottoir devant le Merlin. Oh non, mais qu’est-ce que j’ai fait! Expulso, sérieusement? Mais qu’est-ce que j’ai bien pu penser, si j’étais en classe je me serais faire recaler direct, c’est définitif.

    C’était terrible. Florian n’allait plus jamais accepter de l’accompagner où que ce soit en public!

    En cet instant précis, malgré le fait qu’il était venu à cet événement d’Halloween à Glaiv-De-Sûl dans le but précis de passer un peu de temps seul avec Florian, une partie de lui ne pouvait que penser que s’il avait prit la peine d’inviter un ou deux autres de ses amis avec eux, au moins, ils auraient eu quelqu’un de compétent à leur table et il n’aurait pas eu besoin de s’humilier de la sorte.

    -Oh my god, je suis tellement désolé, c’était un accident je- Okay, attends, je vais arranger ça, c’est promis, fit-il en pointant sa baguette en direction de la chemise de Florian, avant d’hésiter le temps d’un instant.

    Il connaissait le sort, il l’avait utilisé à de nombreuses occasions par le passé et n’avait jamais eu aucun soucis à s’en servir. Mais voilà, s’il n’avait pas de problème à utiliser la magie en temps normal, il n’avait jamais été doué lorsqu’il s’agissait d’utiliser un sortilège sous pression. Et oui, d’accord, s’il avait en ce moment amplement le temps de réfléchir, il n’en restait pas moins qu’il n’avait pas oublié ce que l’autre élève lui avait dit avant qu’ils quittent le bar quelques instants plus tôt. “Ou toi, si tu te sens capable de ne pas la réduire en charpie, car là par contre, je crois que…”

    Et il était peut-être un tout petit peu stressé, en ce moment. Juste un peu.

    Parce que qu’allait-il faire s’il échouait pour une raison quelconque? Ça ne prenait pas un génie pour arriver à entendre l’irritation qui avait été présente dans les mots et dans la voix de Florian; honnêtement, c’était à croire que, presque chaque fois qu’ils passaient du temps ensemble, Liang trouvait sans cesse un moyen d’empirer l’opinion sans doute pas des plus reluisantes que l’autre devait maintenant avoir de lui.

    L’univers ne pouvait-il pas le laisser tranquille ne serait-ce qu’un moment? Oh, mais c’est qu’il avait dû être une personne particulièrement ignoble dans sa vie antérieur, parce que Liang était persuadé qu’il ne méritait pas tout ça.

    Il avait seulement voulu que l’autre garçon passe un bon moment, et voilà qu’à la place, il avait été victime de  l’Incident de la Citrouille Hurlante de 2021. Et dire que les gens osaient se plaindre des Beuglantes.

    Enfin, une chose était sûre; ce n’était pas en se lamentant intérieurement que les choses allaient s’arranger. Il avait un sort à lancer, une chemise à nettoyer et une soirée à essayer de sauver.

    Essayer étant ici le mot clef.

    Baguette en main, il pointa cette dernière vers Florian avec un mouvement du poignet et un ‘Tergeo qui, il l’espérait, ne sonnait pas trop pathétique. Le tout fut suivi d’un léger sourire soulagé lorsqu’il vit que non, les vêtements de Florian ne donnaient pas soudainement l’impression qu’ils venaient de passer à la déchiqueteuse.

    Peut-être qu’il y avait encore de l’espoir.

    Puis un moment de silence, alors qu’il commençait à marcher en direction de Gargoule, une de ses mains toujours posée sur l’avant-bras de l’autre garçon en ce geste familier et habituel qu’il ne remarquait même plus lorsqu’il était avec quelqu’un. Un silence qui ne dura pas bien longtemps, parce que bien vite, une avalanche de mots sans doute un peu trop rapides finirent par s’échapper de sa bouche alors que sa main libre s’agitait presque frénétiquement.

    -Écoute, je m’excuse, vraiment. Je voulais t’inviter pour que tu passes un bon moment, et bien sûr que j’ai foutu le bordel, fit-il avec un soupir, donnant un coup de pied dans un caillou qui traînait sur le trottoir. Mais… je suis content malgré tout que t’ais décidé de venir, parce que j’ai quand même passé une bonne soirée avant tout le chaos avec les citrouilles hurlantes. Enfin, si on oublie le menu complètement aberrant de l’endroit, j’imagine, ajouta Liang avec un frisson de dégoût alors qu’il essayait du mieux qu’il le pouvait d’éviter de penser à l’apparence peu ragoûtante de la presque totalité de ce qu’on leur avait servi. Sérieusement, si le Merlin a un site Internet, va falloir que j’avertisse la populace des dangers de cet endroit, parce que- bref. Je, euh, ouais, donc, merci d’être venu, même si ça c’est un peu terminé en désastre.

    Un désastre dont le reste de la Meute et Chōuyān allaient définitivement entendre parler. Plusieurs fois. Durant au moins une bonne heure ou deux, minimum.

    _______________
    En Bref

    Ils décident de retourner au château après l’incident avec la citrouille. Liang nettoie la chemise de Florian, avant de s’excuser pour la fin de soirée un peu nulle.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Mer 17 Nov - 6:38
     
    Rechercher dans: Le Merlin
    Sujet: EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !
    Réponses: 29
    Vues: 1280

    EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !

    Halloween au
    Merlin

    feat. Everyone.

    Il n’avait fallu que quelques secondes pour que le chaos s’installe à leur table. Et pourtant, tout avait si bien commencé. Une chose était sûre; après ça, il n’allait plus jamais voir les citrouilles de la même façon.

    Toujours en train de tousser, Liang envoya un regard larmoyant au verre empli de liquide qui se trouvait devant lui; sa langue le brûlait toujours, mais il était hors de question qu’il boive à nouveau de cette concoction du diable.

    Mais elle était où, son eau? Il était en train de rendre la vie, ici! Un peu d’aide s’il-vous-plaît.

    Et pour empirer les choses, si Florian avait réussi à faire taire un des potirons à coups de couteau ravageurs, le repas de l’autre garçon s’était soudainement mis à hurler encore plus fort que son compatriote en morceaux. Liang commençait honnêtement à se demander qui est-ce qui avait eu la terrible idée d’enchanter ainsi les items du menu du Merlin, parce que leur table commençait vraiment à ressembler à une scène de crime.

    Son appétit? Disparut.

    Et voilà qu’on lui demandait, à lui, de faire quelque chose.

    Sa baguette? Mais qu’est-ce que Florian voulait bien qu’il fasse avec sa baguette? Oh, oui, d’accord, c’était évident que son compagnon espérait qu’il puisse faire cesser l’horrible vacarme qu’était les hurlements qui continuaient à provenir de la citrouille, mais Liang ne savait pas si c’était parce qu’il ne connaissait aucun sortilège à utiliser ou s’il avait simplement tout oublié mais il ne savait pas quoi faire. Surdinam? Malgré le volume plus que conséquent des hurlements, il doutait qu’un Sonorus ait été utilisé, alors ça ne servait à rien d’essayer le contre-sort, et il n’avait définitivement pas le niveau nécessaire pour utiliser Finite Incantatem.

    C’était là une autre raison pour laquelle il était un véritable désastre en Duel; il ne savait jamais comment réagir dans ce genre de situation stressante sans paniquer comme un imbécile.

    -Pourquoi est-ce que c’est moi qui doit m’en occuper? fit Liang, une pointe d’hystérie dans la voix alors qu’il fouillait frénétiquement dans ses poches afin de mettre la main sur sa baguette magique. Ta solution a clairement fonctionné, pourquoi est-ce que tu refais pas la même chose? Je suis pas fais pour ça, je veux pas aller en prison pour meurtre de fruits automnaux!

    Malgré ses complaintes, Liang attrapa son propre couteau de sa main libre, tenant l’ustensile d’une main qui, il n’était pas fier de l’avouer, tremblait sans doute un peu trop considérant le fait que la seule chose que son adversaire pouvait faire était d’essayer de le rendre sourd. Il comprit toutefois bien vite la raison de la demande de Florian lorsque la vue du couteau ne fit qu’empirer la cacophonie.

    Oh, mais que c’était horrible. Et même s’il savait que la citrouille n’était pas actuellement vivante, qu’il ne s’agissait que de sorts et enchantements destinés à surprendre les pauvres âmes qui allaient essayer de la manger, Liang ne pouvait tout simplement pas la couper en morceaux comme son compagnon l’avait fait.

    Il était un pacifiste! On ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il poignarde quelque chose qui avait presque l’air vivant comme ça de sang-froid alors qu’il pouvait la voir.

    Finissant enfin par mettre la main sur sa baguette, il passa à deux doigts de l’échapper lorsque le son provenant de l’assiette de Florian sembla presque doubler de volume aussitôt qu’il la sortie de sa poche; il fallait croire que ce n’était pas que les armes blanches qui lui donnaient envie de hurler.

    Oh my god, est-ce que la citrouille avait réellement peur? Non, non, elle n’était pas vivante, ce n’était qu’un sortilège. Vas-y, tu peux le faire, se dit Liang en essayant du mieux qu’il le pouvait de se convaincre qu’il n’était pas sur le point de commettre un crime impardonnable. Pleure pas, pleure pas, pleure pas.

    Puis un hurlement plus perçant que les autres résonna autour d’eux; si la majorité des clients du bar n’étaient pas déjà en train de les regarder, ils l’étaient définitivement après ça.

    Dans sa panique, son couteau dans une main et sa baguette magique dans l’autre, Liang pointa cette dernière en direction du potiron criard qui continuait de leur écorcher les oreilles comme si on venait d’assassiner l’entièreté de sa famille devant ses yeux inexistants. Une comparaison qui n’était bien franchement pas très loin de la vérité, quand on voyait les restes presque sanguinolents de son propre repas posé devant lui, coupé en deux par Florian qui était actuellement utile contrairement à lui.

    -Oh my god, forgive me, Expulso!

    Aussitôt, le potiron se propulsa de la table, entraînant dans sa course les cocktails laissés à l’abandon, ces derniers tombant par terre dans un vacarme de verres brisés. Le tout fut suivit par le bruit caractéristique de quelque chose, presque solide mais pas tout à fait, qui s’écrasa lourdement contre une surface quelconque. Dans ce cas-ci, fort probablement un mur. Ou peut-être contre le bar qu’il n’avait pas vraiment vu lorsqu’il était arrivé au Merlin, un peu plus tôt, traversant la salle à l’aveuglette accroché au bras de Florian.

    Ou, peut-être, encore pire.

    Et si jamais cette horrible citrouille, la source de tous ses malheurs de la soirée et, il en était persuadé, des semaines à venir, s’était envolée pour aller s’écraser sur quelqu’un - ou plusieurs personnes, oh non - en une terrible scène macabre emplies de faux sang et de purée de neurones et matière grise de potiron?

    Ça allait en être fini de lui. Il n’allait plus jamais pouvoir mettre le pied à l’extérieur de son dortoir, n’allait plus jamais pouvoir se montrer en public. Il allait devoir se contenter des notes de cours que ses camarades de classe allaient lui passer, et espérer que les autres Dandeloups n’allaient pas oublier de le nourrir deux ou trois fois par jour telle la mascotte de la maison qu’il allait probablement devoir devenir.

    Ou peut-être allait-il arriver à convaincre son père qu’au final, la France, ce n’était pas du tout une bonne idée, et qu’ils devaient impérativement retourner en Taiwan jusqu’à la fin de leurs jours en espérant ne jamais croiser qui que ce soit qu’il connaissait histoire de conserver les quelques miettes de dignité qui lui restait.

    Oui, Liang savait pertinemment qu’il aurait été incapable de laisser derrière tous les amis qu’il s’était fait à Gargoule, ou Ambroise et ses quelques autres enseignants favoris. Et non, pour l’instant, il n’en avait tout simplement rien à faire. Il était bien trop embarrassé pour ça, maudissant intérieurement le fait qu’il n’avait pas encore l’âge - et encore moins le permis - de transplaner histoire de tout simplement disparaître comme un lâche.

    Une partie de lui était, pour la première fois depuis qu’il avait reçu ce costume ridicule, presque soulagée d’à peine arriver à voir plus loin que le bout de son nez; au moins, comme ça, il n’avait pas besoin de voir les résultats de sa connerie.

    Et puis, qui sait; peut-être qu’il avait, en un moment de chance inédit, évité la catastrophe et que sa seule victime était le mobilier que quelqu’un allait devoir nettoyer à coup de baguette.

    Après quelques secondes de silence plombant alors que Liang était assis, figé, sa baguette magique à la main, il finit par se relever de sa chaise, manquant de s’empêtrer dans les bien trop nombreuses pattes de cette dernière - mais c’était quoi ce bordel? - alors qu’il essayait en vain de voir où est-ce que l’assiette de Florian avait bien pu disparaître.

    -Ah merde, pardon! C’était un accident, juré! s’exclama-t-il d’une voix bien trop élevée pour être utilisée dans un endroit public, ses excuses s'adressant autant à son compagnon qu’au reste de la clientèle du Merlin.

    Puis, se laissant retomber lourdement sur sa chaise, il déposa son front sur la table avec un tunk sonore et un soupir qui se transforma bien vite en gémissement alors que l'hélice de sa casquette tournait tristement. Parce que voilà; c’était une chose d’avoir l’air d’un idiot devant les autres, qu’il les connaisse ou pas. Ce n’était pas la première fois, il avait l’habitude. Jean-Loup et Rigel qui, il le savait, étaient quelque part dans la salle et avaient probablement été témoin de l’entièreté de la scène allaient sans doute se moquer de sa gueule lorsqu’il allait les revoir plus tard dans la soirée, et vraiment, ça allait.

    Il n’était plus à ça prêt, et c’était ce à quoi il s’attendait avec leur amitié.

    Mais de le faire devant Florian, c’était autre chose. Il ne savait pas quelle genre de réaction ce dernier allait avoir, mais une chose était sûre; ce n’était pas comme ça qu’il allait impressionner qui que ce soit.

    -Oh my god, c’était tellement embarrassant. S’il-te-plaît, dis-moi que j’ai aspergé personne par accident. Et, oh non, fit Liang en se redressant, dévisageant Florian alors qu’un air particulièrement coupable se dessinait sur son visage qui, il en était persuadé, était sans doute aussi rouge que le noeud ridicule qu’il avait toujours autour du cou. Je viens tellement de balancer ton repas à l’autre bout de la pièce, je suis désolé, j’ai paniqué et je pense que mon cerveau s’est fait la malle en même temps que le potiron. Je vais te rembourser, promis. Et tu peux partager ce qu’il reste du mien, si tu veux, comme il me reste, euh, la majorité de mon plat, ajouta-t-il en touchant l’une des deux moitiés de sa citrouille avec une grimace avant de faire la moue en direction de son bol de soupe. Enfin, ça, c’est si t’as pas peur de souffrir de brûlures au troisième degré dans l’entièreté de ton système digestif. Nah mais vraiment, on mange jamais des trucs aussi épicés chez moi, et maintenant je comprends pourquoi.

    Et, dans sa main, se trouvait toujours le couteau qu’il avait oublié de lâcher.
    __________
    En Bref

    Liang panics™. Il finit par balancer un Expulso à la citrouille qui hurle, et celle-ci s’envole pour aller s’écraser… quelque part, entraînant du même coup leurs cocktails qui vont se renverser par terre. Oups. Puis il continue de paniquer car comme il voit rien, il sait pas s’il vient de balancer du potiron farcis sur quelqu’un ou pas.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Lun 15 Nov - 7:10
     
    Rechercher dans: Salles des Armures
    Sujet: Some are born great – ft. Liang
    Réponses: 9
    Vues: 389

    Some are born great – ft. Liang

    Some are born
    great

    feat. Florian F.

    Peu à peu, alors qu’il suivait Florian d’un bout à l’autre de la pièce comme s’il avait peur que quelque chose de terrible se produise s’il s’éloignait ne serait-ce que d’une trentaine de centimètres de lui, le sol continuait de se remplir de vieilles affiches froissées. Sérieusement, pour une salle aussi petite et tellement peu imposante, Liang avait du mal à croire qu’il avait suffisamment d’espace sur les murs pour y installer autant de portraits aussi moches

    Il était d’autant plus surpris que les Bavboules étaient apparemment suffisamment populaires pour qu’il existe un nombre bien franchement astronomique de champions.

    Car vraiment, sans réellement lésiner, ils mettaient tout de même beaucoup de temps à toutes les décrocher; mais c’était que tous ces champions n’avaient vraiment aucun respect d’eux-mêmes - ou alors, étaient tout simplement incapables de sentir la terrible odeur nauséabonde que leur petites billes dégageaient, parce que franchement, c’était trop.

    Un avis qu’il ne manqua pas de partager alors qu’il décrochait une énième affiche, seul sa détermination de ne pas passer pour quelqu’un de particulièrement inutile en plus d’être un retardataire aguerri - ce qu’il n’était pas, juré - l’empêchant de tout simplement abandonner.

    Il fallait dire que le ménage n’avait jamais un de ses points forts; il n’y avait qu’à demander à ses camarades de dortoirs pour le savoir.

    Et éventuellement, sur les murs, plus aucunes de ces affiches désuètes; si ce n’était peut-être pas une vue particulièrement impressionnante, au moins ce vide apportait avec lui cette impression de possibilité. Maintenant, ils allaient pouvoir faire quelque chose d’autre, quelque chose de nouveau avec cet endroit qui leur avait été assigné.

    Ils allaient pouvoir transformer la pièce en un endroit digne de ce nom.

    Puis, s’approchant un peu plus de l’autre étudiant, Liang ne put s’empêcher de sourire lorsque Florian répondit actuellement à sa question. Une vraie réponse, malgré le fait qu’il ne semblait pas particulièrement affectionner cette pratique. Cet effort de continuer la conversation malgré tout lui fit chaud au cœur, en plus de l’aider à satisfaire cette curiosité qui ne voulait pas le lâcher, cette envie d’en savoir plus sur lui.

    Une envie sur laquelle il préférait pour l’instant ne pas trop se pencher, parce qu’il savait que s’il le faisait, le tout risquait de bien vite devenir particulièrement embarrassant.

    Et il ne fut pas déçu; même s’il s’en doutait déjà - comment faire autrement après avoir entendu les nombreuses choses que Florian avait à dire durant leur cours de littérature -, Liang put sentir une excitation certaine monter en lui lorsque ce dernier mentionna qu’il aimait lire. Excitation qui ne manqua pas de se mêler à une pointe d’admiration quand il ajouta qu’en prime, il aimait écrire aussi. Pas qu’il s’agissait de l’un de ses propres passe-temps, mais après tous les livres qu’il avait bien pu lire au cours de sa vie, il lui aurait été impossible de ne pas accorder une valeur certaine à l’écriture; cette habilité à inventer de toute pièce un univers avec rien d’autres que des mots, ou à étendre ses pensées et son ressentis sur le papier d’une façon qui avait actuellement du sens.

    Puis Florian lui fit signe de venir le rejoindre devant l’âtre alors qu’il s'asseyait devant le feu qui y brûlait, sans doute en une tentative de chasser les derniers frissons qui continuait de le parcourir.

    Sans perdre une seconde de plus, Liang s’étendit par terre de tout son long à côté de l’autre élève, déposant son menton sur ses avant-bras tout en observant les mouvements presque hypnotiques des flammes dans l’âtre. Avec le léger son de la pluie s’écrasant sur les carreaux et de la voix de Florian dans ses oreilles, ainsi que la douce chaleur du feu qui se répandait lentement autour d’eux, il aurait presque pu oublier la visite surprise dont ils avaient été victimes. C’était suffisant pour qu’un élan de fatigue l'envahisse soudainement; un sentiment plus que familier, mais qui, cette fois-ci, était presque confortable.

    Comme s’il aurait pu s’endormir, juste comme ça, s’il se laissait aller; et il l’aurait sans doute fait, si ce n’était pas des souvenirs du fantôme qui, il le savait, allaient alimenter de nombreux cauchemars au cours des prochaines nuits. S’il ne venait pas tout juste de rencontrer Florian - parce que de se croiser en classe sans s’adresser la parole ne faisait pas partie de sa définition de rencontrer quelqu’un - et que Liang ne voulait pas empirer l’opinion sans doute pas très flatteuse que l’autre avait de lui.

    Et s’il ne s’agissait pas du fait qu’il était intéressé par ce que l’autre avait à dire. Était intéressé à continuer leur conversation, à en apprendre un peu plus sur lui, et à juste… parler, vraiment.

    Pour autant de temps que l’autre allait bien vouloir lui accorder, et plus encore. Peut-être qu’il pourrait s’asseoir avec lui la prochaine fois qu’ils allaient avoir un cours en commun? Oh, Liang savait que Jean-Loup allait sans aucun doute faire la tête s’il ne s’installait pas avec lui, mais s’il s’agissait d’une classe qu’il ne partageait pas avec son meilleur ami…

    Il ne restait plus qu’à espérer que Florian n’allait pas le rembarrer comme un malotru, parce qu’il était convaincu que si c’était le cas, il allait mourir de honte, passer dans l’au-delà suite à une attaque soudaine de combustion spontanée.

    Et non, il n’exagérait pas du tout.

    Puis voilà qu’on lui demandait soudainement depuis combien de temps il aimait le théâtre, ou si - blasphème! - il était là à cause d’une simple envie de s’y essayer, mettant fin à toutes ses pensées peut-être un rien ridicules.

    Aussitôt, Liang pu sentir une partie de l’épuisement qui l’habitait s’envoler, cette passion emplie d’enthousiasme qui l’animait chaque fois qu’il avait l’occasion de se lancer sur le sujet s’éveillant à sa place.

    Car voilà; il aimait ses amis - vraiment, de tout son coeur -, ces derniers le laissant bien souvent s’étendre en long et en large sur tout ce qui lui venait en tête sans jamais lui donner l’impression qu’il leur tombait sans cesse sur les nerfs avec sa tendance à déblatérer sans s’arrêter. Mais il n’en restait pas moins qu’il n’y avait personne qui comprenait vraiment. Personne qui possédait la même passion que lui, avec qui il pouvait en discuter par réel intérêt.

    Et Liang espérait que, peut-être, Florian partageait cette même passion.

    Avec un regain d’énergie soudain, Liang roula sur le dos, plaçant un bras sous sa tête et faisant usage de sa main libre afin d’illustrer ses propos avec un enthousiasme certain.

    Il fallait dire que, une fois lancé, il était parfois un peu difficile de l’arrêter.

    -Si j’aime le théâtre? Oh, mais j’adore ça. Je veux dire, j’aime beaucoup de choses, mais le théâtre… je sais pas, c’est juste différent. C’est le truc que je veux faire dans la vie, tu sais? Un truc qui me passionne depuis que je suis petit. Enfin, dit-il, s’arrêtant le temps de quelques secondes pour désigner l’entièreté de sa figure pas des plus impressionnantes d’un geste de sa main libre avec un sourire amusé. Plus petit, j’imagine. J’ai vu une pièce montée par mon école quand j’étais au primaire et, en y repensant, c’était sans doute particulièrement nul, mais à l’époque, c’était le meilleur truc que j’avais vu de ma vie. Et c’est là que j’ai décidé que c’est ce que j’allais faire plus tard. Pouvoir juste… être quelqu’un d’autre, le temps d’un instant, divertir les gens et… et les rendre heureux comme je l’étais quand j’ai vu cette pièce quand j’étais gamin? C’est un peu mon rêve, quoi. Et ça m’avait manqué, vraiment, continua Liang, tournant la tête pour regarder l’autre élève. Parce que bon, à Gargoule, y avait rien comme le Drama club avant aujourd’hui et, okay, j’aurais sans doute pas pu participer l’an dernier comme mon français était vraiment horrible, oh my god, c’était vraiment le pire, mais maintenant, au moins, on me comprend quand je parle. Et j’imagine qu’on verra bien comment ça va se développer dans le futur, mais dans tous les cas, je suis vraiment heureux que tu l'aies lancé, même si, selon ce que tu dis, ça a pas l’air d’avoir été très facile pour toi. Un sacrifice que t’auras pas fait en vain, je te l’assure.

    Dans sa dernière phrase, une sincérité qu’il espérait que Florian allait parvenir à entendre, et ce malgré son ton presque blagueur.

    Parce qu’il avait laissé beaucoup de choses derrière quand il avait dû partir de chez lui, quitter son école ainsi que la presque totalité des gens qu’il avait connus jusque-là. Il n’en parlait jamais vraiment, n’aimait pas y penser lorsqu’il pouvait l’éviter et encore moins le mentionner à qui que ce soit, mais la transition avait été… difficile. Alors vraiment, de pouvoir d’une certaine façon retrouver une des choses qui lui était réellement importante? Liang ne savait pas comment il allait être en mesure de suffisamment le remercier, de lui montrer toute la reconnaissance qu’il avait ressenti lorsqu’il avait posé les yeux sur la petite affiche collée au mur, plusieurs jours plus tôt, et qui était toujours soigneusement pliée au fond de sa poche.

    Un sentiment qui était d’autant plus présent après lui avoir actuellement parlé; parce que, vu les dire de Florian, c’était facile de deviner de ce dernier n’avait probablement pas cette aisance que lui-même avait à tout simplement se mêler aux autres, à accoster le premier venu comme si de rien n’était pour se taper la discute juste parce qu’il s’emmerdait.

    Alors d’être capable de créer quelque chose comme ça, quelque chose qui, malgré des débuts peut-être plus humbles que l’autre garçon ne l’aurait souhaité, demandait de se lancer dans cet inconnu social qu’il avait mentionné au préalable? Ça voulait sans doute dire que ce club était spécial pour lui aussi.

    -Et je sais pas, j’imagine qu’on doit juste être différent? J’aime parler aux gens, rencontrer de nouvelles personnes et tout ça. En plus, ça me permet de me faire de nouveaux amis, ce qui est toujours une bonne chose, dit Liang en haussant des épaules du mieux qu’il le pouvait vu sa position sur le sol. Mais sinon, et toi, du coup, j’imagine que tu dois aimer le théâtre aussi, pour avoir décidé de créer le Drama club? Ça fait longtemps que tu y pensais? Ah, mais en vrai, t’as dû voir plein de pièces vraiment géniales, en plus, parce que j’ai entendu dire que la France était reconnue pour avoir quelques-uns des meilleurs théâtres au monde!

    Est-ce que c’était d’ailleurs là une des raisons pour laquelle il avait à peine protesté lorsqu’on lui avait annoncé qu’il allait déménager à l’autre bout du continent?

    Absolument.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Jeu 11 Nov - 6:08
     
    Rechercher dans: Le Merlin
    Sujet: EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !
    Réponses: 29
    Vues: 1280

    EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !

    Halloween au
    Merlin

    feat. Everyone.

    Alors qu’il attendait presque fébrilement la réponse de Florian en pianotant distraitement sur la table, Liang fronça légèrement les sourcils devant le regard tout bonnement stupéfait que l’autre venait de lui envoyer. Est-ce qu’il avait dit quelque chose de stupide? C’était sans doute le cas, parce que même s’il avait tendance à peut-être un peu trop parler, il n’avait jamais vu Florian le regarder de la sorte.

    Comme s’il n’arrivait tout simplement pas à croire ce qui avait bien pu sortir de sa bouche.

    Oh, non. Ça y était; la soirée entière, ruinée parce qu’il n’avait jamais appris quand il était mieux de se la fermer. Comment pouvait-il espérer pouvoir passer du temps en tête-à-tête avec l’autre s’il était incapable de ne pas s’embarrasser de la sorte aussitôt qu’ils n’étaient plus en dehors de Gargoule? C’était terrible.

    Il était d’ailleurs à deux doigts de s’excuser lamentablement – pourquoi, il ne le savait pas, mais ça ne l’avait jamais empêché de le faire lorsqu’il pensait avoir froissé quelqu’un - lorsque l’autre garçon se décida finalement à essayer son cocktail. Une seconde, puis une autre, avant que Florian ne se tourne vers lui, ouvrant la bouche pour…

    Uh, quoi?

    Il n’était pas certain de ce qu’il venait de lui balancer, mais il avait passé suffisamment de temps dans ce pays pour savoir que ce n’était pas du français, ni aucune des autres langues qu’il parlait.

    -Nǐhái ma quèdìng? Duìbùqǐ, bù shìfǒu wán wǒ quán...... Míngzhè. Shì wǒbu zhīdào xísú ma? dit-il en se penchant vers lui, son regard empli d’un mélange d’inquiétude et d’incompréhension alors qu’il maudissait intérieurement son incapacité à arriver à lire l’expression de son compagnon. Gāisǐ, nǐ zhòng? Wǒ xūyào xúnqiú bāngzhù ma? Fēngle nǐzhě xū yào zhìliáo, qǐng zhǎyǎn, huì gěinǐ yīgè, tiannǎ qǐng yàosǐ zàiwo shēnshang.

    La panique qui avait commencé à monter en lui alors qu’il était sur le point de se lever afin de tenter de naviguer à l’aveuglette jusqu’à ce qu’il arrive à trouver de l’aide éclata soudainement comme une bulle de savon lorsque Florian se mit à rire tout d’un coup.

    Et il ne put que le regarder d’un air interdit alors que, lentement mais sûrement, un sourire tout aussi confus qu’amusé finit par se dessiner sur ses lèvres. Car vraiment, il n’avait aucune idée de ce qui pouvait bien être si marrant dans cette situation - autre que le charabia sans queue ni tête qui était sortie de la bouche de son compagnon -, et que d’essayer de le lui demander avec un ‘Hǎo dàn ba, zhendàn shuōde, shéxiào hao me?’ ne fit que contribuer à l’hilarité dont Florian était victime.

    Dans ses oreilles, ce genre de rire communicatif qui ne pouvait que lui donner envie de l’entendre à nouveau et qui éveillait en lui cette envie, ce besoin d’un jour être celui qui allait le faire rire de la sorte. Et, la prochaine fois, peut-être, pour quelque chose qu’il comprenait actuellement.

    Puis, bien vite, Liang se mit à rire également, sans même savoir pourquoi. Il n’avait qu’à regarder la masse informe et colorée au-dessus du crâne de l’autre élève qui, il savait, se trouvait également sur sa tête, ainsi que les trucs sombres qui couvraient la moitié de son front et n'arrêtait pas de tomber devant ses lunettes, et voilà qu’il était reparti. Il lui fallut un bon moment avant d’enfin se calmer, un bras autour de ses côtes douloureuses et son front posé sur la table parce qu’il savait pertinemment qu’en cet instant, s’il posait à nouveau les yeux sur lui, il n’allait pas être capable de s’arrêter.

    Surtout lorsque ce qui affectait l’autre garçon commença enfin à se dissiper d’une façon était presque encore plus drôle que son charabia sans queue ni tête. Ce qui n’était pas tout à fait aussi marrant était d’apprendre que le coupable étaient les cocktails qu’ils venaient de consommer.

    Aussitôt, il envoya un regard trahit aux verres qui se trouvaient toujours devant eux, maintenant bien déterminé à le plus y toucher pour le restant de la soirée. Il voulait être capable d’avoir une conversation qui avait actuellement du sens, merci bien.

    Il n’avait aucune idée de comment lui-même avait bien pu sonner, mais il n’était pas certain d’avoir envie de le découvrir. De toute façon, il avait bien mieux à faire que de le lui demander, puisque le serveur - la serveuse? C’était tellement difficile à déterminer avec sa voix - venait de s’arrêter à leur table, carnet en main et prêt à prendre leur commande.

    Il espérait seulement qu’ils allaient se faire servir quelque chose d’acceptable; considérant comment le début de la soirée s’était déroulé, il commençait vraiment à en douter. Et si ce n’était pas le cas… Au moins, depuis son arrivée à Gargoule, Liang était devenu maître dans l’art de mettre tout ce qu’il n’avait pas envie de manger dans l’assiette des autres.

    Il était d’ailleurs sur le point de donner son avis sur la sélection de Florian lorsque ce dernier mentionna les brochettes de mygales que le Merlin avait apparemment trouvé judicieux d’ajouter au menu. Aussitôt, il put sentir son visage pâlir alors qu’il était saisi d’un haut le cœur.

    Dans un coin de son esprit, cette vision du Crache-Limaces dont il avait été victime le mois dernier, ainsi que de l’image de toutes ces horribles, terribles créatures qu’il avait passé des heures à vomir. Et oui, d’accord, les mygales étaient, au final, complètement différentes, mais il n’en restait pas moins qu’elles se ressemblaient beaucoup trop à ses yeux.

    De sales petites bestioles qui lui donnaient toujours envie de hurler chaque fois qu’il pouvait les voir grouiller par terre.

    Et il valait sans doute mieux qu’il arrête de se les imaginer s’il ne voulait pas être malade, parce que ce n’était vraiment pas le moment.

    -Potirons? C’est, euh, les citrouilles, c’est ça? Allez, vu l’occasion, pourquoi pas. De toute façon, ça peut pas être pire qu’une brochette d’araignées. Par pitié, plaisante pas avec ça, j’ai déjà eu suffisamment d'horribles bestioles dégoûtantes dans ma bouche pour en faire des cauchemars durant une bonne cinquantaine d’années, minimum, fit-il en le regardant avec des yeux suppliants, avant d’un semblant de panique ne se dessine soudainement sur son visage. Oh my god, tu crois qu’ils cuisinent tous les plats au même endroit? Je t’avertis, je vais pleurer si je retrouve une mygale vagabonde dans mon assiette, ajouta-t-il avec un frisson de dégoût alors qu’il envoyait un regard presque effrayé en direction de là où il pensait que les cuisines se trouvaient.

    Pas que Liang eut vraiment le temps de s’inquiéter du possible état de la nourriture qu’on allait lui servir, parce que bien assez tôt, Florian se tournait vers lui, un sourire sur son visage que Liang ne put que lui renvoyer. Un sourire qui s’agrandit malgré lui lorsque l’autre garçon le remercia de l’avoir invité, ajoutant même qu’il était content d’être là, avec lui, et ce malgré les réticences qu’il avait bien pu avoir vis-à-vis cette sortie.

    À ces mots, une douce chaleur se propagea dans sa poitrine, chassant une bonne partie de la nervosité qui ne l’avait toujours pas lâché.

    Parce que vraiment, c’est tout ce qu’il voulait; que Florian passe une soirée mémorable, non seulement parce qu’il le méritait, mais également dans l’espoir de pouvoir partager avec lui d’autres moments de ce genre dans le futur.

    -Ah, vraiment, je pense qu’il n’y a aucune chance que j'oublie cette soirée de sitôt, lui répondit-il en indiquant l’ensemble du Merlin, un sourire sur les lèvres. Et je suis content, vraiment, que t’aies décidé d’accepter mon invitation, surtout que je sais que c’est pas vraiment le genre de trucs qui plaisent à tout le monde. Mais bon, peut-être que la prochaine fois, on pourra essayer quelque chose que toi, tu aimes, au lieu d’espérer que ma suggestion ne soit pas trop terrible. De toute façon, je suis sûr que tu dois connaître le coin mieux que moi. Ou Paris, du moins, parce que je dois l’avouer, je passe la moitié du temps à me perdre si j’ai pas mon GPS à la main. Oh, mais d’ailleurs, il faut que je te raconte là fois où… continua Liang en s’embarquant dans le récit animé de sa première et particulièrement désastreuse excursion dans le Paris sorcier juste après son arrivée en France l’an dernier, manquant une ou deux fois de renverser son verre suite à une gesticulation un peu trop intense.

    Et, plus rapidement qu’il ne s’y serait attendu, leur repas arriva, apportés par la même silhouette à l’étrange voix distordue au moment où il achevait son histoire avec un “-et je suis là, planté comme un abruti alors que le foutu pigeon qui me suivait depuis dix minutes s'envole avec le sac et je te le jure, chaque fois que je vais dans ce coin, je passe la moitié de mon temps à avoir peur qu’il revienne pour me harceler à nouveau, c’est horrible.

    Jetant un regard à ce qui venait d’être posé en face de lui, il se pencha légèrement vers l’avant, sa suspicion soudaine bien ancrée sur son visage. À cette distance, la majorité du repas qu’on leur avait servi avait l’air tout aussi dégoûtant que les cocktails qui se trouvaient toujours sur la table; un bol de soupe placé bien innocemment à côté d’une assiette sur laquelle se trouvait une citrouille d’un orange vibrant et d’une taille sans doute bien trop conséquente pour qu’il arrive à la terminer, et à l’intérieur…

    À l’intérieur se trouvait quelque chose qui ressemblait à un cerveau. Un cerveau humain.

    Oh seigneur, mais quelle horreur.

    Et d’accord, les cocktails qu’ils avaient essayés avaient, au final, été bien meilleur que leur apparence aurait pu laisser croire - vraiment, ils auraient eu leur place en tant qu’accessoires sur le plateau de tournage d’un film gore -, mais tout de même. À quoi ça servait d’être délicieux si le seul fait de les regarder vous filait la nausée?

    Et Liang était prêt à parier qu’il y avait, encore une fois, quelque chose de pas net avec le menu du Merlin.

    -Je sais pas si on est maudit, ou qu’on est en train d’essayer de nous jouer une mauvaise blague. C’est quoi ça, toute cette bouffe qui donne l’impression qu’ils ont passé leurs clients les plus agaçants au broyeur? Pour peu, on se croirait dans ce film d’Indiana Jones où ils se font servir un pâté de cervelle dans des crânes. Flo, est-ce que c’est du cannibalisme si ce qu’on mange ressemble à notre cervelle?

    Sans prendre la peine d’y réfléchir, il remplit le potiron avec la moitié de sa soupe afin d’ essayer d’en cacher la farce qui, bien franchement, était tout simplement trop horrible à regarder pour lui donner envie de la manger. Puis, avec un long soupir, Liang finit par ramasser son courage en même temps qu’il ramassa sa cuillère. Au moins, il pouvait toujours se dire que si on ignorait l’apparence particulièrement ignoble de cette concoction, ça sentait bon. Un fumet qui ne lui rappelait rien de ce qu’il avait déjà mangé avant aujourd’hui, et définitivement pas comme quelque chose qu’il aurait pu retrouver dans son pays natal.

    Puis Liang prit une bouchée, et soudainement, c’était le chaos. Le potiron qui se trouvait dans son assiette s’était mis à hurler à lui en écorcher les tympans et sa bouche était soudainement en feu.

    -Oh my g-god, fit Liang en commençant à s'étouffer, avalant de travers dans sa surprise alors que le cri strident de la citrouille continuait de lui résonner aux oreilles. En un moment de panique, il se saisit de l’avant-bras de Florian alors qu’il essayait d’arrêter de tousser, les larmes aux yeux. 他妈的, ça brûle. Quelqu’un, appelez la brigade des pompiers, il me faut de l’eau. Et la police! Parce qu’un meurtre est en train d’être commis! Le mien!

    C’était donc ainsi qu’il allait rendre l’âme. Brûlé de l’intérieur par les épices du diable d’une soupe criarde au potiron devant le garçon à qui il voulait faire bonne impression.

    La honte.

    -
    En Bref

    Liang est confus et inquiet lorsque Florian commence à parler n’importe comment, avant de se mettre à rire avec lui. La serveuse passe prendre leur commande, Liang refuse catégoriquement de manger des insectes, ils discutent un peu avant que leurs Potirons farcis arrivent. Puis Liang s’étouffe quand il y goûte après avoir ajouté sa soupe dans le plat parce que la citrouille s’est mise à hurler et qu’en prime c’est beaucoup trop pimenté pour lui à cause de la soupe.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999



    par Liang-Xue Yuan
    le Dim 7 Nov - 8:09
     
    Rechercher dans: Prairie Ombragée
    Sujet: The best of us can find happiness in misery ⚝ Ft. Eugène
    Réponses: 1
    Vues: 138

    The best of us can find happiness in misery ⚝ Ft. Eugène

    The best of us can find happiness in
    misery

    feat. Eugène A.

    Alors que Liang était assis au pied de l’un des arbres de la prairie ombragée avec son ancien manuel de Défense Contre les Forces du Mal sur les genoux, son thermos dans une main et son téléphone portable dans l’autre afin de s’occuper en attendant qu’Eugène vienne enfin le rejoindre, il ne pouvait s’empêcher de presque regretter lui avoir envoyé ce - ou plutôt ces - messages plus d’une semaine plus tôt. Quelque chose qu’il n’aurait jamais cru ressentir, et qui ne manquait pas d’éveiller un vague sentiment de culpabilité en lui. Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie de le voir, non loin de là, seulement voilà.

    S’il aimait en temps normal passer du temps avec le première année, c’était ce qu’ils allaient faire au cours des quelques prochaines heures qu’ils allaient devoir passer ensemble qui le poussait à soupirer pour une énième fois alors qu’il traînait sur Amstramgram plus par habitude que par réelle envie.

    Sur le coup, ça n’avait pas semblé être un problème - même si problème était peut-être une exagération, dans ce cas-ci. Si Liang avait l’habitude d’envahir la boîte de messagerie d’Eugène de façon régulière, ce n’était pas non plus comme l’autre élève lui répondait très souvent de toute façon. Pour être honnête, il ne s’était pas attendu à ce que la chose soit différente cette fois-ci; il avait seulement espéré que l’autre allait au moins voir qu’il lui avait écrit, parce qu’il n’avait pas oublié la conversation qu’ils avaient eu au début du mois et avait voulu, peut-être, l’encourager un petit peu. Avait voulu s’assurer qu’Eugène sache que une - ou quelques - mauvaises expériences ne voulait pas dire qu’il devait s’empêcher de partager tout ce qu’il avait à dire avec le reste du monde.

    Et Liang avait vraiment cru que ça allait s’arrêter là; quelques mots qui allaient, au final, rester sans réponse.

    Mais à sa surprise, le nom d’Eugène était apparu sur son écran, et ce, le soir même! Et ça avait été suffisant pour l’aider à se sentir un peu mieux après l’horrible altercation qu’il venait d’avoir avec Alban et qui l’avait laissé bien plus secoué qu’il aurait voulu l’admettre.

    Sauf que voilà, plusieurs messages plus tard et l’autre étudiant avait soudainement décidé de l’inviter à s’entraîner un peu afin qu’il soit en mesure de se défendre si jamais une chose pareille se reproduisait. Liang n’avait pu s’empêcher de faire la moue face à la proposition; la seule raison pour laquelle il ne se contenta pas d’envoyer un ‘non merci’ accompagné d’un smiley face à Eugène étaient les menaces d’Alban qui lui résonnaient encore aux oreilles.  

    Et si l’intention même de la proposition ne manquait pas de lui faire chaud au coeur, Liang ne pouvait s’empêcher de se demander si ça allait vraiment être utile. Protego ou non, il allait toujours être aussi nul en duel, le premier à se retrouver sur le tapis et à manger la poussière sous le regard mi-amusé et sans doute mi-exaspéré de la plupart des autres étudiants de sa classe. Vraiment, les bagarres en tout genre, que ce soit avec la magie ou encore avec les poings, ce n’était tout simplement pas pour lui.

    Il n’était pas fait pour ça.

    Enfin, ce n’était pas comme s’ils avaient pu se lancer dans leur petite session d’apprentissage de sitôt. Il lui était tout simplement impossible de faire de la magie sans baguette, et dans l'état où cette dernière se trouvait, il n’allait pas être en mesure de faire plus que de balancer quelques étincelles à la tête du premier qui aurait décidé de l’attaquer par surprise en espérant que ça allait lui offrir une distraction suffisante pour lui permettre de prendre la fuite telle le froussard qu’il était.

    Il avait essayé d’appeler son père, mais ce dernier avait sans aucun doute été trop occupé pour répondre à son appel - ou au message qu’il lui avait laissé sur sa messagerie vocale -, et au final c’était Ambroise qui s'en était chargé une fois qu’il avait dû expliquer à tous ses enseignants qu’il ne pouvait plus utiliser sa baguette jusqu’à ce qu’il arrive à la faire réparer. Il avait même payé pour l’entièreté de la chose, l’ayant accompagné chez le fabricant de baguette le plus près après les cours le jour précédent.

    Ce qui voulait également dire qu’il n’avait plus aucune excuse pour reporter leur petite séance d’apprentissage impromptue. C’est d’ailleurs pourquoi il était là à attendre à dehors dans les jardins extérieurs du château juste après les cours et probablement sur le point de rater le repas du soir s’ils mettaient un peu trop de temps à maîtriser le sortilège; et ça allait probablement être le cas, parce que même si Liang était certain qu’Eugène allait y arriver sans problème, il était loin d’être aussi confiant envers ses propres capacités. Et ce, même s’il était supposé avoir appris Protego l’an dernier dans son cours de Défense Contre les Forces du Mal. Et il l’avait appris.

    Plus ou moins.

    En théorie.

    À savoir, il avait lu sur le sujet dans son manuel, avait eu un cours sur comment lancer le sort mais n’avait jamais entièrement réussi à s’en servir, puis s’était caché au fond de la salle derrière un élève plus grand que lui dans l’espoir qu’on l’oublis car il ne voulait pas être appelé pour une démonstration.

    Le tout avait peut-être quelque chose à voir avec le fait qu’il n'aimait pas cette classe. Peut-être.

    Et le pire dans tout ça était qu’il faisait froid. Le genre de température qu’il pensait avoir laissé derrière lorsqu’il avait transféré de son ancienne école au Japon pour venir étudier en France. Pas de chance, semblait-il; il n’avait franchement pas hâte du tout que l’hiver arrive. Ugh.

    Et s’il ne pouvait s’empêcher de soupirer chaque minute comme s’il s’agissait là de l’une des pires punitions qu’il avait reçu de toute sa vie - et vraiment, pourquoi est-ce que c’était lui qui devait avoir l’impression de se faire punir quand il n’avait rien fait de mal? Cette injustice -, il resta quand même là où il était, attendant que l’autre garçon se pointe.

    Parce que même s’il ne voulait vraiment pas être là - pas pour ça -, il savait que c’était important. Et si ça voulait dire qu’il allait devoir passer sa soirée dans le froid à essayer de lancer un sort qui, il en était convaincu, était tout simplement en dehors de ses minables capacités de duelliste pourris, et bien soit.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Sam 6 Nov - 8:09
     
    Rechercher dans: Le Merlin
    Sujet: EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !
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    EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !

    Halloween au
    Merlin

    feat. Everyone.

    Hochant la tête en réponse à la suggestion de Florian de commander un peu plus tard, il écouta ce dernier demander deux cocktails surprises à la silhouette qui se tenait juste à côté de leur table avec ce sourire qui avait dû mal à le lâcher depuis qu’il était parti de Gargoule. Il pouvait attendre, même si en réalité les effluves provenant de la cuisine du Merlin étaient suffisantes pour lui donner faim et ce malgré le fait qu'il pouvait parfois se montrer… difficile vis-à-vis ce qu’il mangeait, surtout depuis son arrivée au pays.

    Ça ne l'empêcha pas de glisser un petit commentaire amusé à l’intention de Florian, lui promettant qu'il allait garder toutes vaches vagabondes bien loin de sa personne afin d'assurer sa survie continuelle. Pas qu’il y avait quoi que ce soit de particulièrement amusant à propos des allergies, mais voilà, parfois il valait mieux en rire qu’en pleurer; il serait le premier à le savoir, considérant son allergie aux fruits de mers qu’il s’empressa de mentionner pour quand l’autre élève allait jeter un coup d’oeil au menu.

    Parce que sinon, il pouvait déjà imaginer l’article publié le lendemain dans les quelques dernières pages du Cri de la Gargouille. ’Un tragique incident durant la nuit d’Halloween; un étudiant dans la fleur de l'âge, vaincu par une crevette traîtresse. Le Merlin, obligé de fermer ses portes jusqu’à nouvel ordre.’

    Puis son compagnon mentionna soudainement Jean-Loup, et Liang ne put s’empêcher de le dévisager avec intérêt à la mention de ce nom.

    -Jean-Loup? Oh, oui, c’est bien mon meilleur ami. Une des premières personnes à qui j’ai parlé quand je suis arrivé à Gargoule, d’ailleurs! Pourquoi, est-ce qu’il est arrivé? lui répondit Liang en se levant à moitié sur sa chaise tout en s’appuyant sur la table afin d’essayer en vain d’identifier son ami, détaillant la salle du regard alors qu’il observait les alentours par-dessus la tête de Florian. Ah merde, mais je vois vraiment rien. Attend, je vais juste- une seconde, ajouta-t-il en se laissant tomber à nouveau sur son siège, fouillant dans sa poche pour en ressortir son Imagix qu’il colla à une dizaine de centimètres de son visage. Je vais lui demander, comme ça, on sera fixé!

    Une fois son message envoyé, il déposa son portable sur la table, tournant une nouvelle fois son regard embrouillé vers Florian tout en maudissant intérieurement la terrible, horrible malchance dont il avait été victime - parce que c’était ce qu’il était dans tout ça, une victime! - lorsqu’il avait pioché les verres de contact décoratifs dans l’un des paniers.

    Parce que voilà; il était là, assis à côté d’un garçon qui, outre les accessoires ridicules, était habillé de façon adorable et parfaite et il ne pouvait même pas le voir. Elle était où, la justice, dans tout ça?

    Elle avait dû s’envoler bien loin en même temps que sa dignité, fort probablement.

    Approchant sa chaise un peu plus près de celle de son compagnon - suffisamment pour que leurs épaules arrivent à se toucher -, Liang appuya son menton contre sa main, tournant son regard vers lui tout en plissant les yeux d’un air qui ne devait sans doute lui faire aucune faveur. Il ne réalisa la précarité de sa position que lorsque Florian se décida à lui demander sans aucun avertissement pourquoi il l’avait invité à l’accompagner. Dans sa surprise et, il devait l’avouer, son embarras, il perdit un rien l’équilibre dans hâte à se redresser dans sa chaise, ne parvenant qu’à frapper son avant-bras sur un coin de la table la table avec un ‘ah, fuck’ particulièrement bruyant.

    -Je- écoutes- alors, en fait, tu vois, commença-t-il en bredouillant d’une voix un peu trop forte en se frottant machinalement le bras. Alors je- okay, déjà, je pensais avoir dit que j’en avais rien à faire de quelle maison tu pouvais bien venir. J’aurais pensé que tu portais un peu plus attention quand je parlais, tu me fais mal, ajouta-t-il en posant une main sur son cœur qui battait peut-être un petit peu trop vite en un geste bien exagéré.

    Cessant de parler durant un court instant, Liang se passa une main dans les cheveux avec un rire qui se voulait désinvolte, manquant du même coup de faire tomber son chapeau à hélice. Vraiment, ça allait. C’était une question comme une autre et, après réflexion, c’était presque surprenant que Florian ne le lui ait pas demandé plus tôt.

    Pas besoin de s’inquiéter pour si peu. Et il ne l’était pas! Non, il était seulement… nerveux. Un tout petit peu. Parce que les faits étaient les faits; il ressentait un intérêt certain envers l’autre garçon, intérêt qu’il avait déjà partagé à son meilleur ami.

    Plus d’une fois.

    Durant plusieurs longues heures.

    Sauf que voilà, les seules références qu’il avait pour ce genre de situations étaient les comédies romantiques qu’il avait regardé, les bouquins à l'eau de rose qu'il empruntait parfois à Jean-Loup lorsque l’envie lui prenait, et tous les dating sims auxquels il avait joué parce que ‘si je peux pas me trouver un copain dans la vraie vie, au moins, je vais pas être seul au monde dans l’univers virtuel.

    Il n’avait aucune idée de comment il était supposé s’y prendre. Les beaux garçons fait de pixels étaient complètement différents de ceux qui étaient actuellement réels; Boyfriend Dungeon ne l’avait pas préparé pour ce genre de chose! Et-

    Et ce n’était supposé être qu’une simple petite sortie entre amis, alors ça ne servait à rien de paniquer comme ça, oh my god.

    -Et bon, tu sais, continua-t-il au bout d’un moment en haussant les épaules, c’est pas parce que j’ai des tonnes d’amis que je peux pas passer du temps avec seulement quelques-uns d’entre eux à la fois. Ou juste… un d’entre eux. Et peut-être que je… que je voulais faire ça. Et puis, j’aime parler avec toi, t’es intéressant et je pense que c’est une parfaite raison pour l’inviter à venir passer la soirée ici avec moi! C’est vrai qu’on se connaît peut-être pas tant encore, mais comme ça, on peut apprendre à mieux se connaître et tout ça et faire quelque chose ensemble en dehors de l’école parce qu’on est tout le temps là-bas et- oh, regarde! On dirait que nos cocktails sont arrivés, dit soudainement Liang en se raclant la gorge alors que deux verres étaient soudainement posés sur leur table, sautant sur l’occasion afin de changer de sujet et oublier cette conversation qui, il en était convaincu, était à deux doigts de se transformer en un moment particulièrement humiliant.

    Il fallait croire que quelqu’un, quelque part, ne le détestait pas tant que ça, considérant qu’on venait tout juste de l’empêcher de mourir d’embarras. Le même embarras qu’il pouvait sentir brûler sur son visage et qu’il espérait de tout cœur que la semi-obscurité du Merlin allait arriver à cacher avant que quelqu’un ne le remarque.

    Se saisissant de son Imagix, d’une part afin de s’occuper les mains, et de l’autre par pur réflex qui tend à venir avec l’habitude, il prit une photo du cocktail qu’on avait déposé en face de lui avant de, le nez collé à son écran, poster bien vite cette dernière sur son Amstramgram.

    Puis, se penchant vers ce qui, en regardant de plus près, semblait être une concoction particulièrement infâme, Liang ne put retenir la grimace dégoûtée qui se dessina sur son visage. Il n’avait pas besoin d’une vue parfaite pour savoir qu’il s’agissait du genre de chose qu’il n’aurait jamais mis dans sa bouche en d’autres circonstances.

    Et est-ce qu’il rêvait, où il y avait bien plusieurs trucs qu’il n’arrivait pas à identifier qui flottaient à l'intérieur du liquide? Oh seigneur, est-ce qu’ils avaient actuellement tué quelqu’un avant de le réduire en pâté dans son verre?

    -Oh my god, je- Bon… marmonna-t-il avec horreur et consternation en soulevant son verre tout en essayant d’ignorer du mieux qu’il le pouvait les formes toujours un peu floues qui se trouvaient à l’intérieur de ce dernier. C’est moi, ou ça ressemble aux restes d’un sorcier qui ont été récupérés au fond d’un chaudron suite à l’explosion d’une potion ratée? Mais bon, j’imagine que ça doit pas être si horrible que ça, sinon ils l’auraient pas mis sur leur menu…? Ou alors, c’est pour ça que le premier drink était gratuit, parce que comme ça, ils ont pas à rembourser les gens à cause des cocktails absolument dégoûtant qu’ils ont ici. Non mais vraiment, vous en avez de la bouffe bizarre, les Français, c’est incroyable. Un jour, je vais devoir te faire essayer quelque chose qui en vaut vraiment la peine, tu vas pas y croire, je te le jure. Puis un instant de silence alors qu’il fixait le plafond indiscernable du Merlin avant de soupirer comme s’il s'apprêtait à entamer une tâche particulièrement ingrate. Allez, si je meurs - well, I guess we're both going to see each other on the other side, 1 continua Liang en cognant délicatement son verre contre celui de son compagnon, prenant une minuscule gorgée qui fut bien vite suivi par une deuxième alors qu’un air de surprise se dessinait sur son visage. Taishang chà subù láiànchī? Shíjì dianyou haochī - ba,zhēn hà, yīdànnǐ tōngguò piāofú de bùfèn,gāisǐ. Kàn bìjìng bù shìzhè  zāo yīgègāo de xuǎnzé!

    Liang redéposa son cocktail sur la table avant d’envoyer un regard à Florian, essayant sans grand succès de lire son expression. Il espérait que l’autre en avait aimé le goût malgré l’aspect qui était loin d’être particulièrement ragoûtant. Il avait beau ne pas être celui qui l’avait choisis - un peu difficile à faire quand on ne vous laissait pas actuellement le choix - mais il était celui qui l’avait invité ici, alors il voulait être certain que Florian allait passer la meilleure soirée possible.

    Un sentiment d’autant plus présent depuis que, un peu plus tôt, Florian lui avait dit qu’il n’avait jamais célébré Halloween de toute sa vie, et n’était-ce pas là l’une des choses les plus tristes qu’il avait entendu de toute la semaine?

    -Shèngjié  ileyě kuàwan! lui dit-il avec sourire, remuant le contenu de son cocktail avec le crâne en sucre qu’il n’avait toujours pas mangé. Gan wobù xiāngtiān xìnwǒ wàn glegào sùnǐ, nǎcuo. Xījǐn wàngnǐ dekāi xīn, guanwan, ajouta Liang en désignant ce qu’il assumait être les décorations installés avec soin un peu partout autour d’eux d’un large geste du bras avant de se rapprocher un peu plus de l’autre, s’appuyant à moitié sur son épaule. Gǒuhao shìba, dao chùdōu pàde shǐ. Tāmen shíkě wèishì zhu maé quánlì fùyǐ, angshì? Huòshao zhěde zhi, jiùshì rù kǒuchǔ yàngzi, wojǐng què xìntā menzài lǐmiàn yeshì, uǎn wǒzhēn dekàn bùdào tā.

    Un peu trop à son goût, d'ailleurs, mais voilà; c'était Halloween, après tout.

    _______
    1. J’imagine qu’on va se revoir de l’autre côté.

    En Bref

    Liang texte Jean-Loup pour lui demander s’il compte passer venir les voir dans la soirée ou non, puis il panique un peu quand Florian lui demande pourquoi il l’a invité. Ils reçoivent leur cocktail qui a l’air bien franchement assez dégoûtant, et Liang prend le sien en photo pour poster sur son Amstra. Il essaie son drink avant de commencer à parler n’importe comment sans s’en rendre compte.

    Octobre, 2021
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    par Liang-Xue Yuan
    le Ven 5 Nov - 8:13
     
    Rechercher dans: Salon Vert
    Sujet: I ain't 'fraid of no ghost [PV Liang]
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    I ain't 'fraid of no ghost [PV Liang]

    I ain’t ‘fraid of no
    ghost

    feat. Louise D..

    Techniquement, Liang savait qu’il aurait dû travailler sur l’essai de Botanique qu’il avait à rendre dans quelques jours. Et pourtant, l’entièreté de son attention avait été aspirée par sa partie de Pokémon, un passe-temps beaucoup moins productif mais pourtant tellement plus passionnant. Et qu’était-il supposé faire d’autre - enfin, à l’exception de ses devoirs, probablement - quand la majorité de ses amis avaient, semblaient-ils, décidés de tous être occupés en même temps?

    Il fallait bien qu’il noie sa peine d’une façon quelconque, et tourner en cercle sur sa bicyclette afin de faire éclore un nombre astronomique d'œufs qu’il n’allait définitivement jamais utiliser était sans conteste la solution idéale.

    Ce ne fut que lorsqu’un petit ding sonore retentit de son Imagix qu’il fut soudainement ramené à la réalité, le son tellement engravé dans son esprit qu’il l’aurait reconnu n’importe où. Quelqu’un venait de lui envoyer un nouveau message, et il n’avait jamais été de ceux qui faisait attendre les gens lorsqu’on désirait lui parler, occupé ou non. Déposant sa Switch à côté de lui, il fouilla dans chacune de ses poches, jurant entre ses dents lorsqu’il n’arriva pas à mettre la main sur son téléphone. Il devait bien être là quelque part, considérant qu’il venait de l’entendre, mais où?

    Il lui fallut quelques longues minutes avant qu’il n’arrive enfin à repêcher son portable, caché sous l’un des coussins du sofa sur lequel il était étendu de tout son long. Déverrouillant ce dernier, il ouvrit son application de texto pour apercevoir un message de… Louise? Aussitôt, il haussa un sourcil - Liang ne s’attendait pas à ce qu’elle lui envoie un message, pas ce soir -, une expression qui fit bien vite remplacée par un sourire lorsqu’il vit qu’elle avait décidé de l’inviter à venir se joindre à une petite soirée de jeux vidéos impromptue.

    Dans sa poitrine, la joie qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir chaque fois que quelqu’un voulait passer du temps avec lui, un sentiment décuplé par le fait que l’invitation provenait spécifiquement de la jeune femme.

    Parce qu’il aimait Louise; elle était gentille, c’était toujours tellement amusant de jouer avec elle, et s’ils ne se connaissaient peut-être pas depuis très longtemps, il était toujours heureux de pouvoir passer un peu de temps avec elle. D’apprendre à mieux la connaître et d’espérer que, peut-être, ils allaient éventuellement devenir de bons amis.

    Sans même prendre la peine de réfléchir, il lui répondit avec une panoplie de points d’exclamation et de thumbs up avant d’enfoncer sans ménagement son téléphone dans la poche de son blouson, parce qu’il était hors de question qu’il refuse. Puis, alors qu’il s’envolait presque vers la sortie de la salle commune des Dandeloups, il envoya un ‘bonne soirée, à plus tard!’ à l’intention de tous ses camarades de maison qui s’y trouvaient encore.

    Le tout avant de revenir bien vite pour récupérer la console de jeux qu’il avait complètement oublié de ramasser sous le regard agacé de la gargouille qui gardait l’entrée de sa maison.

    Liang en aurait presque été embarrassé s’il ne s’agissait pas là de quelque chose qui devait bien lui arriver au moins une ou deux fois par semaine.

    Ah, pensa-t-il quelques instants plus tard alors qu’il observait nerveusement les alentours, croisant les bras contre sa poitrine alors qu’il était parcourut d’un frisson qui n’était définitivement pas dû à la température automnale qui commençait à s’infiltrer dans le château. J’aurais peut-être dû lui dire de venir me rejoindre dans la salle commune, plutôt...

    Mais quel idiot; c’ètait ce qui arrivait quand il ne prenait pas la peine de réfléchir. Parce que voilà qu’il était soudainement saisi de cette anxiété dont il n’avait pas tout à fait été en mesure de se débarrasser et qui s’éveillait chaque fois qu’il se déplaçait seul dans le château depuis qu’il avait rencontré le Roi Pêcheur avec Florian quelques jours plus tôt. Enfin, rencontré n’était peut-être pas le bon mot, dans ce cas-ci. Être complètement terrifié par cette horrible apparition d’outre-tombe semblait être une plus apte comparaison, s’il était parfaitement honnête. Vraiment, c’était seulement le fait qu’il était présentement en dehors de sa salle commune pour retrouver Louise qui l’empêchait de faire demi-tour comme la mauviette qu’il était pour aller se cacher sous sa couette.

    Et si quelqu’un l’aurait aperçu marcher un peu - bon, d’accord, beaucoup - plus vite qu’à l’habitude en direction du salon, Liang était sûr que, considérant les circonstances particulières que le mois d’octobre avait vu naître, ils allaient comprendre son empressement.

    Il tenait à la vie, merci bien

    Malgré tout, le trajet lui apparut bien plus long que lorsqu’il parcourait les halls et couloirs de Gargoule en plein jour; il ne parvint à se relaxer que lorsqu’il aperçut enfin l’entrée du salon vert. De là où il était, il pouvait déjà voir la lueur chalereuse du feu qui brûlait sans doute dans son âtre, et les restants du stress qui ne semblait pas pouvoir le lâcher disparurent entièrement lorsqu’il franchit le seuil et que la première chose sur laquelle ses yeux se posèrent était la sombre silhouette du chat de Louise.

    Parce qu’il était tellement mignon et petit et adorable qu’il lui était tout simplement impossible de le voir sans avoir l’impression que son coeur venait de se transformer une guimauve dégoulinante. Sérieusement, c’était une véritable injustice - un acte de l’univers qui en lui voulait personnellement, il était prêt à en jurer - que le chat n’aimait pas les étrangers.

    Son coeur? En mille morceaux, chaque fois qu’il devait se résigner à ne pas gratouiller sa petite tête soyeuse. Vraiment, elle était où Chōuyān quand il avait besoin de câlins, hein?

    Après avoir envoyé un dernier regard emplis de tristesse à Berlioz, Liang s’approcha de là où la jeune femme était installée et s’écrasa sans aucune délicatesse sur l’un des sofas à la droite de cette dernière. Puis, les jambes par-dessus l’un des bras du sofa, il se saisit de sa console de jeu, rallumant cette dernière avant d’envoyer un signe de la main particulièrement enjoué à sa camarade de maison.

    -Louise! fit-il à l'intention de la jeune femme, sa voix sans doute un peu trop forte au vu de l'heure tardive. Ah, je suis tellement content que tu m'aies demandé de venir, j'avais personne à qui parler, c'était horrible. C’est quoi ça, tous ces gens occupés alors que l'année vient tout juste de commencer, ugh. Mais enfin, tu voulais jouer à quoi? J'ai suffisamment de pile pour plusieurs heures et j'ai apporté mon- oh, ajouta Liang avant de s'arrêter tout aussi net, la main qu'il avait enfoncé dans sa poche ressortant de cette dernière complètement vide. J'ai… euh, j'ai oublié mon chargeur dans la salle commune je pense. Oups. Donc a moins que tu aies le tiens, je pense qu'on peut oublier l'idée de rester ici jusqu'aux petites heures du matin. Mais bon, c’est pas grave! Je suis à ta disposition entière jusqu’à ce que tu en aies marre de moi, promis.

    Parce que tant qu’elle voulait bien de sa compagnie, que ce soit en jouant, en discutant, ou même en lisant en silence un des nombreux bouquins mis à leurs dispositions dans les bibliothèques du salon, il allait l’accepter avec toute la reconnaissance qu’il pouvait lui offrir.

    Octobre, 2021
    code couleur: #009999



    par Liang-Xue Yuan
    le Mer 3 Nov - 7:54
     
    Rechercher dans: Le Merlin
    Sujet: EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !
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    EVENT HALLOWEEN #1 : Halloween au Merlin !

    Halloween au
    Merlin

    feat. Everyone.

    Liang avait toujours aimé Halloween, que ce soit lorsqu’il célébrait 萬聖節 en Taiwan chez les moldus avant ses onze ans, ou toutes les soirées du 31 Octobre qui avaient eu lieu à Mahoutokoro lorsqu’il y étudiait encore. Même le premier Halloween qu’il avait passé en France l’an dernier avait été plus que mémorable, et ce malgré les tensions restantes qui, à l’époque, planaient encore entre Rigel et Jean-Loup.

    Halloween était toujours intéressant, une date qu’il avait hâte de voir arriver lorsque Septembre laissait place au mois d’Octobre.

    Sauf que cette année, c’était la nervosité qui lui nouait les entrailles, et ce parce qu’il allait passer la soirée au Merlin avec Florian.

    Et que Florian était… différent.

    Car voilà; Liang avait l’habitude de ‘trouver son âme soeur’ au moins deux ou trois fois par mois, que ce soit après s’être assis à quelques mètres d’un joli garçon pour quelques minutes dans le magicobus ou après avoir croisé le regard d’un adorable inconnu dans la file d’attente de la crèmerie du coin.

    Et ça allait. Il s’en remettait toujours rapidement; ce n’était pas comme s’il s’attachait vraiment à des étrangers qui, pour ce qu’il en savait, auraient pu être de parfaits connards. C’était ce qui se trouvait à l’intérieur qui était réellement important, et une belle tête était loin d’être suffisant.

    Mais là, c’était autre chose. Parce que ce n’était pas une simple situation de ‘je ne l’ai aperçu qu’une seule fois avant de ne plus jamais le revoir’, non. Il lui avait parlé, avait appris à le connaître, non seulement durant cette première soirée du lancement pas des plus réussis du club de théâtre qui avait été agrémentée de la visite du Roi Pêcheur, mais également durant les autres - bien plus prolifiques - réunions du club, et après avoir commencé à s’asseoir à côté de lui durant leur classe de Philosophie & Littérature, ainsi que durant ces quelques moments passés ensemble à la bibliothèque pour faire leurs devoirs, et-

    Okay. Peut-être que, durant les quelques dernières semaines, il avait essayé de passer autant de temps qu’il pouvait se le permettre avec lui sans négliger ses autres amis. Peut-être.

    Et ce qu’il avait découvert était quelqu’un de sympa et marrant et intelligent, qui aimait lire et avec qui il pouvait parler de ses auteurs et pièces de théâtre préférées, et qui s’habillait de façon adorable quand il ne portrait pas son uniforme. Un cute theater boy qui semblait être sorti tout droit du genre de rêve éveillé qu’il avait parfois lorsqu’il en avait marre de n’avoir personne pour lui tenir la main.

    Qu’est-ce qu’il était supposé faire? Il n’avait aucune chance.

    Et c’est pourquoi, après avoir rassemblé son courage, il avait éventuellement interpellé Florian juste après un de leur cours commun pour lui demander si, peut-être il voulait bien venir avec lui à la soirée Halloween organisée au Merlin. La demande elle-même avait été particulièrement maladroite, la majorité de l’assurance qu’il possédait normalement s’étant soudainement envolée par la fenêtre aussitôt que le premier mot avait franchi ses lèvres.

    Qu’allait-il faire s’il disait non?

    Enfin, Liang savait exactement ce qu’il aurait fait; essayer de ne rien laisser paraître de sa déception pour ensuite passer la soirée à soupirer morosement dans un pot de glace en regardant des compilations de chatons adorables. Sauf que voilà, après quelques jours d'attente et de stress, l’autre avait fini par accepter.

    Bon, d’accord, techniquement, ce n’était qu’une petite sortie amicale et rien de plus, mais c’était déjà quelque chose, et l’idée même de passer une soirée entière avec Florian était suffisante pour le rendre heureux.

    Peu importe ce qui allait arriver, c’était déjà bien de, peut-être, pouvoir le considérer comme un ami.

    Ce qui l’amenait à ce moment. À savoir, plusieurs heures dans sa routine de préparation, assis sur son lit au sein d’une pile de vêtements en fouillis alors que Chōuyān faisait la sieste dans l’un de ses tiroirs ouvert, à deux doigts de hurler dans son oreiller parce qu’il n’avait rien à se mettre. Et en prime, Jean-Loup l’avait lâchement abandonné parce que, selon ses dires, il prenait trop de temps. Et ça ne servait à rien de demander l’avis de Rigel; non seulement il n’avait aucune idée de où il se trouvait en ce moment, mais considérant le manque d’intérêt total que le troisième année tendait à porter envers sa garde-robe - après, tout, Liang avait été celui qui avait dû se coltiner la tâche de lui trouver un costume -, il préférait éviter.

    Il était désespéré, oui, mais pas stupide.

    -C’est fini, Chōuyān, marmonna-t-il sur le ton du désespoir, ayant enfouit son visage au creux de ses mains après avoir balancé à l’autre bout du dortoir une traître chaussette qui n’allait définitivement pas avec le t-shirt qui, il venait de décider, était tout simplement trop moche pour être porté. Il va me jeter un seul regard et me demander pourquoi j’ai l’air d’un épouvantail qui s’est fringué dans la garde-robe de sa grand-mère. Puis ma réputation sera ruinée, je vais devenir la risée de tous et je vais mourir seul avec tes adorables descendants.

    Ce ne fut que lorsque l’alarme qu’il avait spécialement mis sur son Imagix lui signala qu’il ne restait plus que 45 minutes avant qu’il ne doive rejoindre Florian à l’entrée de Gargoule que Liang décida enfin de cesser de se morfondre suffisamment longtemps pour actuellement trouver quelque chose de pas trop horrible à se mettre.

    Parce qu’il était hors de question qu’il se pointe en retard pour quelque chose d’aussi important.

    Et c’est pile à l’heure que Liang rejoint Florian, revêtu d’un ensemble qui, il l’espérait, n’allait pas lui foutre la honte. Une partie de l’appréhension qui lui nouait l’estomac s’envola aussitôt qu’il posa les yeux sur l’autre étudiant, envoyant un sourire radieux en direction de ce dernier parce qu’il était actuellement venu.

    La marche de l’école à Glaiv-De-Sûl fut relativement courte mais ponctuée d’un flot de paroles presque sans fin, et bien vite, c’est devant le Merlin qu’ils se trouvaient, prêt à entamer cette soirée qui, Liang espérait, allait bien se passer.

    -Et dire que je pensais pas mettre les pieds dans un bar avant mes dix-huit ans, dit Liang à l'intention de son compagnon, fixant la porte du Merlin comme si la foudre allait s'abattre sur eux dès qu’ils allaient en franchir le seuil.

    Pour aussitôt le regretter, alors que le message de bienvenue ponctué du ‘niark niark niark’ sinistre d’une citrouille parlante le fit hurler à plein poumon aussitôt qu’il y entra, un cri qui, aussitôt terminé, se répéta lorsque ses yeux se posèrent sur le visage peu ragoûtant d’un fantôme qui avait à n’en pas douter été victime d’une mort particulièrement violente.

    -Oh my god, I’m regretting all of my life’s choices right now, 1 gémit Liang alors qu’il remarquait une petite affichette posée sur la porte devant eux.

    Entre si tu l'oses… Voulait-il réellement oser, en ce moment?

    Il fallait croire que oui; car si avoir l’air d’un froussard devant Florian ne le dérangeait pas - l’autre l’avait vu en de bien pires circonstances, et il se ridiculisait sans cesse de la sorte en public au moins une fois par semaine -, il ne voulait pas gâcher la soirée simplement parce qu’il était incapable de prendre son courage en main.

    Après être entrés dans la pièce suivante - des vestiaires, amplement décorés pour l’occasion -, ils furent presque aussitôt assaillis par un petit groupe de paniers volants. Liang enfonça sa main dans chacun d’entre eux afin de piocher ce qui, il comprit bien vite, allait être ses nouveaux accessoires pour la soirée.

    Ah, pensa Liang avec horreur et une pointe de désespoir alors qu’il regardait avec un dégoût marqué le costume d’une mocheté déplorable qu’on venait de lui demander d’enfiler. Toutes ces heures de préparation pour ça.

    Cette injustice.

    Un sentiment qui ne fit que se décupler lorsqu’il réalisa bien vite que, s’il voulait mettre les lentilles d’un blanc laiteux qu’il venait de saisir, il allait devoir retirer les verres de contacts colorés qu’il portait déjà. Rien de si horrible en soit, si ce n’était du fait que sans eux, il était myope comme une taupe.

    Super. Car ce n’était pas suffisant qu’il doive porter ce chapeau particulièrement ridicule - il avait déjà une taille d’écolier, maintenant on l'obligeait à y ressembler en plus? - et que l’énorme nœud rouge qui le narguait de sa couleur criarde et détonante jurait horriblement avec les teintes noires et vertes des vêtements qu’il avait fini par choisir. L’idée même d’avoir à passer les quelques prochaines heures sans parvenir à voir plus loin que le bout de son nez était loin de l’enchanter.

    Vraiment, sa seule consolation était que si jamais il renversait son verre sur la table dû à la nervosité dont il n’était toujours pas parvenu à se débarrasser, il allait avoir une excuse.

    Et au moins, Florian n’avait pas été épargné par ce terrible coup de malchance, considérant le chapeau identique au sien que l’autre avait entre les mains, lui arrachant un rire malgré la situation.

    Puis c’est avec un grognement qui aurait presque pu laisser penser qu’on le menait à l'échafaud et non pas qu’il allait devoir s’affubler d’une panoplie d’accessoires ridicules que Liang enfonça la casquette sur sa tête, affixa le noeud à son col et retira ses lentilles pour y mettre celles qu’on lui avait donné.

    Aussitôt, sa vue brouilla, sa vision rendue d’autant plus trouble par le film laiteux qui lui voilait le regard.

    -Merde, si j’avais sû, j’aurais apporté mes lunettes, c’est pas possible, fit-il d’un ton plaintif avant de se saisir sans hésitation du bras de l’autre garçon. Flo, je crois que tu vas devoir te transformer en guide pour la soirée si tu veux pas que je finisse par me casser la gueule sur une patte de chaise traîtresse pour ensuite terminer la nuit à l’infirmerie. Et si je me brise le cou, oublis ce que j’ai dit le premier jour du club. Je vais revenir pour te hanter jusqu’à la fin de tes jours, et ce même si je dois avoir l’air d’un spectre moche qui ne sait pas s’habiller, c’est définitif. Ah! ajouta Liang en envoyant un regard coupable dans la direction approximative de là où il se souvenait avoir vu Lord Byerron, au cas où ce dernier les auraient entendus de son poste à l’entrée du bar. Pas comme vous, hein, votre majesté le spectre d’outre tombe, vous avez définitivement du style monsieur, même si c’est peut-être juste un petit peu vieillot. Mais enfin, j’imagine que c’est ce qui arrive quand on crève, on doit pas avoir d’armoire fantomatique pour se changer et- oh my god, Florian, allons-y avant que je m’embarrasse encore plus, please.

    C’est sans incident qu’ils arrivèrent à la table qu’un des serveurs finit par leur assigner. Et est-ce qu’il rêvait, ou l’employé avait quelque chose qui lui sortait de la tête? Une petite partie de lui commençait presque - presque - à regretter de ne pas avoir proposé une activité qui fichait un peu moins la frousse, parce qu’il n’avait pas besoin d’arriver à parfaitement voir le décor environnant pour réaliser que le tout avait une touche particulièrement effrayante malgré tous les rires et conversations animées qu’il pouvait entendre dans la salle.

    Puis, avant qu’il n’ait le temps de vraiment commencer à discuter avec Florian, à côté de qui il était définitivement assis beaucoup trop près, une forme vaguement humanoïde surmontée d’une tache orange apparut à leur table, prête à prendre leur commande.

    -Ah, je te laisse choisir pour moi. Je crois pas être capable de lire quoi que ce soit à moins de coller tous les menus à ma tronche et vu comment celui-là a l’air d’être à deux doigts de bouffer les notres, je vais éviter, fit-il en plissant les yeux en direction du menu en question. Et si c’est complètement dégoûtant, au moins, j’aurai quelqu’un d’autre que moi-même à blâmer, ajouta Liang avec un léger sourire.

    Il espérait juste qu’il n’allait pas le regretter, parce qu’il ne savait pas si c’était monnaie courante d’offrir un cocktail gratuit à tous leurs clients, mais cette offre lui semblait bien franchement suspicieuse.

    ________
    1. Oh mon dieu, je suis en train de regretter tous mes choix de vie en ce moment.

    En Bref

    Some Gay Panic. More Gay Panic. Il finit par rejoindre Florian devant Gargoule, marche avec lui jusqu'au Merlin, reçoit un horrible costume qui se heurte à sa sensibilité de diva avant de s'accrocher à Florian car il voit rien à cause des lentilles qu'on lui a donné. Puis, une fois installé à une table, il le laisse choisir son cocktail et la bouffe. Ah, et le Merlin le fait flipper avec tous les trucs creepy.

    Octobre, 2021
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    🎩
    Spoiler:

    🍸
    Spoiler:
    par Liang-Xue Yuan
    le Mar 2 Nov - 8:16
     
    Rechercher dans: Salles des Armures
    Sujet: Some are born great – ft. Liang
    Réponses: 9
    Vues: 389

    Some are born great – ft. Liang

    Some are born
    great

    feat. Florian F.

    Au milieu de sa poitrine, une douce chaleur s’installait tandis que sur son visage naissait un sourire qu’il renvoya à Florian alors que ce dernier acceptait son thermos avec un ‘merci’ de gratitude. Quelque chose de si simple, si anodin, mais qui était pourtant suffisant pour le faire se sentir presque utile; un sentiment qui, il fallait l’avouer, n’avait pas manqué de le fuir au cours de la soirée. Incapable d’arriver à temps, et ce malgré le fait qu’il connaissait pertinemment l’heure à laquelle la rencontre était supposée débuter. Incapable de faire quoi que ce soit autre que de rester planter là comme une statue devant le Roi Pêcheur qui, apparemment, n’avait rien de mieux à faire que d’errer dans tout Gargoule pour en terroriser ses occupants. Et incapable de se retenir de se plaindre en long et en large après tout ça juste parce qu’il avait eu peur et était manifestement incapable de passer outre.

    Mais lentement, sûrement, alors que les secondes s’écoulaient lentement et que les derniers effets de la visite spectrale s’atténuaient, même si juste un peu, Liang commençait à se sentir mieux. Comme si le froid polaire qui s’était enraciné au creux de ses os commençait doucement à se dissiper, telle la givre matinale fondant sous le soleil.

    La frayeur ne s’était toujours pas dissipée, non. Pas encore, et il ne savait pas si ça allait changer avant au moins plusieurs jours sans un autre incident, mais Liang arrivait enfin à croire que ça allait éventuellement arriver, et c’était là le plus important.

    Pour l’instant, il pouvait seulement espérer que ça allait aussi être le cas pour son compagnon d’infortune. Un sentiment qui était attisé par cette réalisation que l’autre avait été la seule chose qui l’avait aidé à percer la solitude écrasante qu’il avait ressenti lorsque le Roi Pêcheur était apparu au sein de cette obscurité impénétrable.

    Et une chose était certaine; Liang n’était pas prêt de l’oublier.

    Si Florian ne semblait pas entièrement rétablie, au moins le thé semblait avoir aidé, ne serait-ce qu’un peu. Quoi que, pour être honnête, Liang ne voulait pas voir ce à quoi sa tête à lui avait l’air, en ce moment. Son visage n’avait jamais eu beaucoup de couleurs, et cette expérience n’avait sans doute pas aidé son cas; c’était peut-être pourquoi l’autre venait de lui demander comment il allait après lui avoir rendu son thermos et s’être relevé sur des jambes qui, il était prêt à parier, n’étaient pas aussi stables qu’elles l’avaient été une dizaine de minutes plus tôt.

    -Je pense qu’une bonne douzaine d'années viennent d’être siphonnés de mon espérance de vie, mais je, euh, devrais survivre, lui répondit un peu platement Liang en balayant la question d’un vague geste de la main comme s’il ne venait pas de passer plusieurs minutes assis par terre à déblatérer sur cet événement particulière horrible. Enfin, tant que le Roi Pêcheur ne se décide pas à repasser parce que si ça arrive, tu vas sans doute devoir me ramasser à la petite cuillère. Et ah! ajouta-t-il en se frappant le front avec un grognement embarrassé. Du feu, oui, une idée de génie. Pardon, je sais pas pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt, faut croire que j’ai laissé mon cerveau dans mon dortoir avant de partir.

    Sans perdre une minute de plus, il fouilla dans ses poches avant de finalement mettre la main sur sa baguette, une partie de son esprit s’arrêtant presque curieusement sur ce que Florian venait juste de dire

    Il lui fallut plusieurs secondes avant de comprendre ce que l’autre entendait par là. ‘Si les spectres semblent m'apprécier, ce n'est pas vraiment le cas de la magie’. Parce que autant avait-il une facilité certaine à se souvenir d’une panoplie de détails bien franchement pas toujours utiles à propos des gens qu’il rencontrait, c’était toujours plus facile lorsqu’il leur parlait actuellement au lieu d’entendre des choses ici et là à leur sujet.

    Et ses mots avaient été suffisants pour lui rappeler que oh, en effet. Florian ne pouvait pas faire de magie. Vraiment, malgré les nombreuses fautes qu’on pouvait attribuer à Gargoule, Liang ne pouvait qu’apprécier tous les efforts effectués par la direction afin de rendre l’institution plus inclusive que toutes les autres écoles de magie dont il avait entendu parler car sinon, ils n’auraient jamais pu se rencontrer et n’était-ce pas là une triste pensée?

    Un Incendio plus tard et soudainement, la chaleur des flammes s'affairaient à chasser le reste de la froideur environnante. Puis, après quelques gorgées de thé suivi d’un Charme de remplissage, il déposa son thermos bien en vue sur la chaise afin de s’assurer que Florian puisse se resservir s’il le voulait.

    -Quelque chose de plus utile à faire que de passer du temps avec le président du club de théâtre? fit Liang en se retournant vers lui, haussant un sourcil en réponse à la suggestion de l’autre étudiant. Euh, non, définitivement pas. Et bon, mes amis savent tous que je suis supposé être occupé pour le reste de la soirée comme j’ai dû le mentionner une ou deux ou, bon, d’accord, peut-être une bonne douzaine de fois, alors ça risque de prendre du temps avant qu’on envoie la cavalerie à mes trousses. Et puis, quitte à devoir passer plusieurs heures ici chaque semaine, autant bien m’assurer de ne pas avoir l’impression de me faire juger par ce qui semble être une armée entière de joueurs de bavboules dont l’apogée date d’il y a  plusieurs décennies, ajouta-t-il en haussant les épaules avant de regarder d’un oeil critique les beaucoup trop nombreux posters en mauvais état qui étaient toujours collés aux murs.

    Parce que si, en d’autres circonstances, il aurait peut être accepté son offre et serait retourné à son dortoir afin de passer du temps avec ses amis, en cet instant, l’idée ne possédait pas le même attrait qu’il lui aurait normalement trouvé.

    Et ce n’était pas entièrement parce que de penser à la longue marche solitaire qu’il allait devoir se taper était presque suffisante pour lui donner envie de pleurer. Quatre escaliers entiers? Tout seul?

    Il allait passer, merci bien.

    Non, il voulait juste...rester ici. Voulait continuer de parler, continuer d’en apprendre plus à propos de quelqu’un avec qui il n’avait jamais pris le temps d’interagir malgré les quelques classes qu’ils avaient en commun. Quelqu’un qui, il avait maintenant découvert, semblait être actuellement sympathique et aimait certaines des choses que lui-même aimait et était peut-être un tout petit peu charmant et- Bref.

    Bref

    Baguette toujours en main, Liang pointa cette dernière vers un poster à l’autre bout de la pièce en murmurant un Accio. Si une petite part de lui se sentait un moindrement coupable d’arracher ainsi toutes les affiches, principalement à cause des regards presque accusateurs que semblaient lui envoyer les portraits de champions bavbouliens, et bien tant pis. De toute façon, le théâtre était de loin supérieur à un passe-temps où les gens finissaient immanquablement par sentir comme s’ils avaient passé la nuit à dormir au fond d’une benne à ordures avant de se laver les cheveux avec du jus de poubelles.

    Ugh.

    -Et vraiment, t’as pas à t'excuser pour ce qui est arrivé. Enfin, sauf si tu mens et que tu es en fait celui qui contrôle secrètement le Roi Pêcheur derrière les coulisses, parce que président du club de théâtre ou non, je vais devoir te reporter au bureau des réclamations, lui dit Liang en laissant échapper un rire un rien étranglé afin de chasser les restants du malaise qui planait toujours suite à cette apparition qui, il le savait, allait probablement nourrir de nombreux cauchemars aux cours des jours - voir des semaines - à venir. Parce que vraiment, après tout ça, je pense qu’on va avoir besoin d’un aspirateur pour ramasser les restants de ma dignité qui s’est écrasée sur le sol. Mais enfin, j’ai l’habitude, tu me diras. Je te jure, la dernière fois que j’ai regardé un film d’horreur, j’ai passé les semaines suivantes à presque jaillir de ma peau chaque fois qu’une ombre bougeait dans mon champ de vision. Et le hurlement que j’ai lâché quand ma chatte a sauté sur mon lit au milieu de la nuit? Honnêtement, ça ne m’aurait pas étonné que vous l’ayez entendu jusque dans le dortoir des Griffdecoqs. Mais bref, assez parlé de moi, continua-t-il en levant les yeux vers lui, une affiche qui avait définitivement vu de meilleurs jours à la main, alors qu’il le dévisageait avec une curiosité à peine contenue et un désir de peut-être, enfin, passer à autre chose. Tu fais quoi quand t’es pas occupé à rameuter tous les fantômes du château?

    Durant sa tirade, Liang avait pris quelques petites pauses ici et là afin de décoller d’autres affiches à coup de baguette magique, suivant Florian telle une petite ombre bavarde. Et s’il tenta de conserver un semblant d’organisation - à savoir, en plaçant les affiches dans une pile au coin de la pièce -, bien vite, la notion même de la chose s’envola de son esprit alors qu’il commença à simplement les laisser tomber par terre partout où ils passaient.

    Si quelqu’un se serait risqué à le lui faire remarquer, il leur aurait probablement répondu qu’il attendait d’avoir terminé pour tout ramasser, mais la simple vérité était que Liang avait juste… oublié.

    Octobre, 2021
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