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    par Liang-Xue Yuan
    le Ven 10 Sep - 17:52
     
    Rechercher dans: Grande Salle
    Sujet: Mini-Event #1 — Bienvenue à Gargoule !
    Réponses: 59
    Vues: 2401

    Mini-Event #1 — Bienvenue à Gargoule !

    Bienvenue à
    Gargoule

    feat. Everyone

    Ce fut l’ombre grandissante qui lui indiqua en premier que quelqu’un était en train de s’approcher de là où il était assis dans l’herbe avec Jean-Loup, observant avec un désespoir montant l’armada d’items en tout genre qui s’étaient répandus autour de lui. Rien d’embarrassant soudainement à la vue de tous, heureusement, mais l’idée de devoir non seulement tout récupérer, mais en prime d’avoir à tout remettre dans le sac avant que les intendants ne viennent chercher leurs bagages était loin de lui faire envie.

    Liang ne pouvait même pas demander de l’aide à son meilleur ami, qui en avait déjà fait bien plus que nécessaire et était toujours en train d’attendre la bouteille d’eau qui avait, semblait-il, décidé de se faire la malle. Vraiment,  parfois, il ne savait pas ce qu’il ferait sans lui, comment est-ce qu’il arriverait à fonctionner sans Jean-Loup, et n’était-ce pas une pensée presque terrifiante en-soi.

    Il aurait sans doute continué de se morfondre intérieurement si l’ombre en question ne leur avait pas soudainement adressé la parole. Levant les yeux, encore et encore et encore, Liang finit par poser son regard sur un sourire familier qui était ancré sur un visage qui l’était encore plus.

    -Rigel, oh my god, you’re a savior, 1 dit Liang en se saisissant de la bouteille que son ami était en train de lui tendre avec toute la reconnaissance qu’il était capable de projeter malgré son épuisement.

    Essayant d’ouvrir la bouteille - il ne savait qui pas l’avait fermé pour que le bouchon soit aussi serré, mais ce n’était certainement pas lui -, il abandonna bien vite, se contentant de la balancer suffisamment près de Jean-Loup pour que ce dernier puisse la récupérer, lui envoyant un ‘ah, pardon!’ lorsque celle-ci manqua de lui tomber sur la tête. Puis c’est sur le dos qu’il s’étala, un bras sur les yeux et l’autre tendu vers la direction approximative du troisième année.

    -Rigel, faut que tu m’aides à me relever, fit-il d’une voix plaintive, agitant mollement son bras vers lui. C’est horrible, je pense que tous les muscles de mon corps se sont liquéfiés, et si tu m’aides pas, je vais pas arriver à bouger. C’est ça que tu veux, Rigel? Que je me dessèche et me ratatine en prenant la poussière dehors? Parce que je te le dis, je vais encore être là l’an prochain, et quand les petits nouveaux vont demander aux anciens élèves pourquoi il y a une gargouille qui traîne sur la pelouse devant l’école, on va leur répondre ‘oh, ça? C’est un ancien élève de Gargoule, mais il a pas survécu l’arrivée, le pauvre’. Puis, laissant tomber son bras - il n’avait plus assez de force pour maintenir la position -, il tourna légèrement la tête pour envoyer un regard presque coupable vers son meilleur ami. Il espérait vraiment que l’autre savait à quel point il appréciait tout ce qu’il faisait pour lui. Je demanderais bien à Jean-Loup, mais lui aussi, je pense qu’il est en train de rendre l’âme, et c’est quelque chose qu’on ne peut pas se permettre.

    Une seconde de silence, puis une deuxième, comme pour lui laisser la chance d’absorber ce déluge de paroles.

    -Oh, oui, si tu pouvais nous aider à ramasser tout ça, aussi, ça serait très apprécié.

    Ah, il savait qu’il y avait une raison pour laquelle il avait décidé de garder Rigel à ses côtés, ne put-il s’empêcher de penser alors que, quelques instants plus tard, il était assis à sa droite à la table des Dandeloups, sa tête posée contre son épaule et Jean-Loup installé en face de lui alors qu’ils attendaient qu’Elias Feudeymon daigne enfin faire son apparition. Et si Liang en profita pour fermer les yeux un peu trop longtemps et s’endormir pour une douzaine de minutes, et bien, ça lui évita d’avoir à subir l’impatience grandissante qui était sans doute en train de monter en ses amis, qui étaient loin d’être reconnu pour leur patience légendaire.

    Faire un peu plus attention à ce qui se passait autour de lui, toutefois, aurait pu le sauver de son réveil en sursaut, le coeur battant à la chamade lorsqu’un Sonorus avec suffisamment de décibels pour lui percer les tympans le tira brutalement de sa sieste intempestive. Dans sa surprise, il se redressa un peu trop vite dans sa chaise, manquant de s’écraser par terre et se sauvant de justesse de la catastrophe. Le tout en un vacarme qui passa presque inaperçu devant le spectacle qu’était le directeur de Gargoule, semblant incapable de gérer le volume de son propre sort, et Jean-Loup qui, à la surprise de personne, était en train d’applaudir son arrivé comme s’il avait une bonne douzaine de paire de mains à sa disposition au lieu d’une seule.

    Ça ne l’empêcha toutefois pas de remarquer la tenue des plus particulière que portait leur directeur, celle-ci brillant de par son absence du côté extravagant qu’on avait l’habitude de retrouver chez le sorcier en question.

    Tenue qu’il dévisagea d’un regard empli de jugement lors de l’entièreté du discours d’Elias, même s’il ne manqua pas de porter une attention toute particulière à ses paroles. Il fallait dire que, même si c’était sa seconde année à Gargoule, à son arrivé l’automne précédent, il avait été bien en peine de comprendre ne serait-ce qu’un seul mot qui s’était échappé de la bouche du directeur.

    -What the hell happened to his outfit, murmura-t-il à l’intention de ses deux amis entre la fin du discours de Feudeymon et l’instant où le professeur de Défense Contre les Forces du Mal prenait la parole, lui aussi pour une fois vêtu d’une tenue bien trop appropriée pour l’occasion. Screw that, what happened to everyone’s outfit? 2

    Et dire qu’il avait prit la peine de choisir avec soin non seulement la tenue qu’il portait pour la Cérémonie de Répartition, mais celle de son meilleur ami également, alors que les deux membres du personnel chez qui on aurait normalement pu s’attendre à une pareille dédication se pointaient avec quelque chose d’aussi… ennuyant.

    Mais c’est qu’il allait crouler sous le poids de la déception, ce soir.

    Une déception qu’il ravala bien vite lorsqu’il remarqua une tête particulière apparaître au-dessus de la table des professeurs. Hortense, enseignante en Soin aux Créatures Magique et, plus important, à ses côtés...

    -Oh mon dieu, Jean-Loup, lui envoya-t-il sur un ton de voix qui était définitivement trop élevé au vu des circonstances alors qu’il s’étendait de tout son long sur la table, lui saisissant le poignet afin d’attirer son attention. C’est Emet, regardes!

    Peut-être que cette soirée n’allait pas entièrement sombrer dans un état de perdition total, au final.

    Puis, après le message de bienvenue des têtes déjà connues, quelques paroles de la professeure de Potion, fraîchement arrivée à Gargoule. Il ne savait pas si elle allait s’occuper de sa classe, n’ayant pas encore reçu son horaire pour les cours de l’année à venir, mais si c’était le cas, il espérait qu’elle allait être aussi sympathique qu’elle le semblait au premier abord.

    Au moins, les discours des enseignants avaient tous ce petit quelque chose qui ravivait cette ferveur de se rassoir sur les bancs d’école et se remettre aux cours, une denrée souvent bien rare lors des retours en classe. Et c’est avec l’enthousiasme qu’ils méritaient qu’il applaudit à la fin de chacune de leur présentation, à savoir plus fort que la majorité de ses comparses, mais avec bien moins de verve que son meilleur ami avait démontré devant l’apparition de Feudeymon.

    _______
    1. Rigel, oh mon dieu, tu es un sauveur.
    2. Mais qu’est-ce qui est arrivé avec ses vêtements? En fait, oubliez ça, qu’est-ce qui est arrivé aux vêtements de tout le monde?

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Jeu 9 Sep - 15:59
     
    Rechercher dans: Arbre Creux
    Sujet: Auprès de mon arbre [Feat: Liang]
    Réponses: 9
    Vues: 414

    Auprès de mon arbre [Feat: Liang]

    Auprès de mon
    arbre

    feat. Eugène A.

    Oh, pensa Liang alors qu’il regardait Eugène faire lentement flotter ses objets vagabonds, mais où est-ce que je peux m’en trouver un comme ça pour le garder avec moi en permanence? Tout ce temps, perdu à chercher téléphone, devoirs de potion ou encore la chaussure droite de la paire qu’il se devait absolument de mettre s’il voulait que sa tenue de la journée soit parfaite! Un Eugène miniature, qu’il pouvait garder dans la poche de son uniforme et nourrir aux grains de café, voilà ce dont-il avait besoin.

    Avec ça, c’était sûr, il n’allait plus jamais perdre quoi que ce soit.

    Finissant par tendre la main pour se saisir de ses effets personnels, il hocha la tête avec juste la bonne dose d'acquiescement pour lui signifier qu’il avait bel et bien pris notes de toutes les remontrances ma foi aussi amusantes que presque adorables qu’on venait de lui passer. Sur son visage, il façonna son expression la plus sérieuse, ce qui n’était pas peu dire, au vu de sa resting bitch face habituelle

    Après tout, ce n’était pas comme si l’autre avait entièrement tord, même si, vraiment, c’est qu’il en avait, une de ces imaginations. Attaqué, comme ça, à Gargoule?

    Déposant le tout sur le banc à côté lui, il finit bien vite par les ramasser à nouveau, enfonçant le paquet de chewing-gum au fond de la poche avant de ses pantalons en l’écrasant à moitié, se résolvant à garder sa baguette en main. Voilà, comme ça, on n’allait pas pouvoir le lui reprocher.

    À ses côtés, Eugène s’éloigna soudainement, glissant un peu plus loin sur la banquette tandis que Liang laissait échapper un grognement presque dramatique face à son instabilité soudaine et la terrible disparition de son appui temporaire.

    -Et tu, Brute? murmura-t-il en posant une main sur sa cage thoracique, s’adossant contre la paroi du tronc derrière lui. Tu me fais mal, Eugène. Mon coeur? En miettes.

    Au fond de sa poitrine, une pointe de désappointement grandissant face au contact perdu, alors qu’il se retenait de franchir la distance qui les séparait. Il avait beau être quelqu’un de particulièrement tactile - trop, si on en croyait ce que certains tendaient à lui dire - mais il n’était pas ce genre de personne non plus; il n’était pas dit qu’il allait continuer de toucher quelqu’un si la chose les rendaient inconfortable, peu importe ce que lui pouvait bien vouloir.

    Et puis, une partie de son esprit ne put s’empêcher de lui souffler à l’oreille, il n’était pas parti, et vraiment, en ce moment, c’était la seule chose qui comptait réellement.

    -C’est quoi, cette expression que vous avez, les français, déjà? lui demanda-t-il finalement, le tout accompagné d’un vague geste dans sa direction comme pour balayer ses commentaires précédents d’un revers de la main. ‘Fais ce que je dis, pas ce que je fais’? Je pourrais donner l’exemple, ou je peux te laisser observer aux premières loges pour que tu vois de tes propres yeux quel exemple tu devrais éviter de suivre. Comme pour la caféine, ajouta-t-il en haussant un sourcil, un air amusé se dessinant sur son visage avant de se désigner de toute sa verticalité peu impressionnante. Regarde ce que ça m’a fait, de trop en boire Et en prime, je consomme la caféine supérieure contrairement à certains qui ont, bien franchement, des goûts douteux. Ici, un regard appuyé, tout d’abord à la tasse qui ne semblait jamais vouloir quitter son compagnon, puis ensuite envers ce dernier. Oh, et t’en fais pas, Eugène. Si jamais on se fait attaquer, baguette ou pas baguette, je vais juste en prendre plein la gueule, vu mes talents de duelliste qui plongent vers la négative. Si tu veux un conseil, et crois moi, je donne les meilleurs conseils, tu serais sans doute mieux servi de m’utiliser comme bouclier humain pour prendre la fuite plutôt que d’espérer que j’arrive à nous défendre.

    Car vraiment, Liang avait ses propres talents, mais tout ce qui impliquait ne serait-ce qu’un soupçon de violence?

    Disons juste que ce n’était pas pour rien que durant la majorité des cours pratiques de Duel, il finissait au sol en une forme gémissante et sans grâce, se plaignant à tout ceux qui voulaient bien l’entendre que vraiment, il venait définitivement de se briser tous les os du corps et qu’il n’allait jamais pouvoir se remettre de cette horrible souffrance, ayez pitié.

    Faisant distraitement tournoyer sa baguette entre ses doigts, Liang baissa une nouvelle fois les yeux vers l’ouvrage qu’Eugène avait entre les mains. Histoire de la magie des temps immémoriaux, uh? Le livre ne ressemblait définitivement pas à quelque chose qu’il prendrait la peine de lire dans ses temps libres. Oh, il appréciait la lecture - c’était là l’un de ses passe-temps favoris, vraiment -, mais tout ce qui ressemblaient de près ou de loin à un manuel de cours était… plutôt bas dans sa liste d’intérêts.

    Si bas, vraiment, qu’on aurait sans doute dû se munir d’une pelle et se mettre à creuser pour le retrouver.  

    Mais Eugène était intéressé, et c’était là tout ce qu’il lui fallait pour être animé de cette envie d’entendre tout ce que ce dernier pouvait bien en penser. Eugène avait bien souvent des avis fascinants lors de ces rares conversations tard le soir - ou tôt le matin, si on voulait être précis - auxquelles il se décidait actuellement de participer.

    -Plus brouillon, uh? À cause de comment c’est écrit, ou juste parce que la thèse est pas aussi solide que dans le bouquin de 1947? Ah, et honnêtement, je crois pas l’avoir étudié l’an dernier, donc je doute en avoir entendu parler, dit-il en tapotant son menton d’un air songeur. C’est pas vraiment le genre de truc que je ramasse sur une étagère, et à Mahoutokoro, on avait plutôt tendance à étudier d’autres auteurs et événements de l’histoire de la magie que ce qu’on voit ici. Une pointe d’ethnocentrisme et tout ça dans les deux cursus, j’imagine.

    Puis, se relevant, il balança sans ménagement sa baguette sur son sac qui trainait un peu plus loin - comme quoi, les bonnes résolutions s’envolaient toujours bien rapidement - avant de se laisser tomber par terre. La tête sur une racine, les bottes sur le banc, affalé de tout son long sur le sol en une position qui n’était sans doute pas des plus élégante, il jeta un rapide coup d’oeil à son téléphone portable - 8%, et pas de nouveaux messages - avant de le déposer sur sa poitrine.

    Une partie de lui voulait presque faire la sieste au milieu de l’arbre alors qu’il avait un peu de compagnie - il était toujours si fatigué, et le sol était surprenament confortable considérant qu’il se trouvait dans un vieux tronc - mais d’autre part, il souhaitait réellement resté éveillé afin d’entendre ce que l’autre étudiant avait à raconter.

    -C’est sur quoi, du coup, ton bouquin? Le chapitre que tu es en train de lire, je veux dire. Et tu penses que c’est toujours d’actualité, tout ça? Huit décennies, c’est quand même un bon moment pour faire du progrès dans la plupart des sujets, et c’est pas rare qu’on découvre de nouveaux trucs historiques.

    Est-ce que Liang était pertinemment conscient que Eugène ne voulait sans doute pas se taper la discussion? Oui. Est-ce qu’il allait se taire pour autant?

    Pas tant qu’on ne lui disait pas de se la fermer.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Lun 6 Sep - 4:35
     
    Rechercher dans: Grande Salle
    Sujet: Mini-Event #1 — Bienvenue à Gargoule !
    Réponses: 59
    Vues: 2401

    Mini-Event #1 — Bienvenue à Gargoule !

    Bienvenue à
    Gargoule

    feat. Everyone

    Les quelques mois qu’il avait passé en dehors de Gargoule avant sa rentrée en A2 avaient été… acceptables. Si par acceptable, on voulait dire qu’il avait passé bien trop de temps à son goût dans l’apartement vide et silencieux qu’il partageait avec son père lorsque ce dernier prenait la peine de se pointer. Oh, pas qu’il n’avait eu aucun contact avec qui que ce soit durant les vacances, mais une voix à l’autre bout du fil et un visage sur l’écran de son portable n’étaient tout simplement pas comparable à la présence tangible et immédiate de quelqu'un.

    Au moins, Jean-Loup avait pu passer la dernière semaine avant le retour en classe avec lui, mais voilà, ces journées s’étaient écoulées beaucoup trop rapidement à ses yeux et bien vite, le jour de la rentrée était arrivé.

    Le début de l’après-midi venait de commencer, et il n’était tout simplement pas prêt. Liang n’avait même pas commencé à empaqueter ce dont il allait avoir besoin pour l’année à venir et vraiment, s’il ne se dépêchait pas, il y avait de bonnes chances que le bus magique qui devait les amener à Gargoule parte sans lui.

    Merde.

    Suite à cette réalisation, il s’empressa sans délicatesse aucune de balancer tous ses effets personnels dans ses sacs et sa valise, vidant ces derniers quelques minutes plus tard car il était convaincu d’avoir oublié - avec raison - quelque chose d’important. Puis il remit le tous pêle-mèle dans ses bagages avec un manque d’organisation aussi flagrant que terrifiant, avant de tout balancer sur le plancher de sa chambre une nouvelle fois parce que ses valises ne voulaient tout simplement pas se fermer.

    Il fallait dire que d’essayer de forcer la fermeture éclair d’une valise dont la moitié des fringues essayaient de se faire la malle par tous les orifices en s’asseyant sur cette dernière n’offraient bien souvent que des résultats pas des plus convaincants.

    Après avoir passé presque une trentaine de minutes à essayer - et échouer - de tout faire entrer dans l’espace qu’il avait à sa disposition, Liang fini par se résoudre à appeler Jean-Loup à la rescousse. C’était sans doute pour le mieux, parce qu’au vu de l’heure de plus en plus tardive, à ce rythme-là ils allaient définitivement être en retard.

    Pour être honnête, il avait aussi peut-être passé juste un tout petit peu trop de temps à se préparer mais vraiment, qui pouvait le blâmer? Il ne voulait pas se pointer à la Cérémonie de Répartition en ayant l’air d’un épouvantail qui ne savait pas comment s’habiller.

    Bien vite, c’est dans le bus magique qu’il était installé. La première partie du trajet, il le passa à partager des vidéos stupides trouvées sur le net à son ami qui était assis à côté de lui, de même que les nombreuses photos de sa chatte qu’il avait pris au courant de l’été et ne lui avait pas envoyé. Cette dernière était d’ailleurs posée à ses pieds, hurlant à la tout va afin de laisser savoir à tous qu’elle était loin d’être satisfaite de passer autant de temps enfermée dans sa cage. Il savait pertinemment qu'elle allait sans aucun doute faire la tête pour le reste de la soirée avant de faire ses griffes sur les sofas de la salle commune et ronger les lacets de toutes les pauvres âmes qui allaient avoir laissé trainer leurs chaussures en guise de vengeance, mais ce n'était pas comme s'il pouvait y faire quoi que ce soit.

    La seconde partie du voyage, il le passa à dormir avec sa tête sur les genoux de Jean-Loup, malgré - ou peut-être grâce à - la cacophonie grandissante qui pouvait être entendue à l’intérieur du véhicule magique.

    Le réveil ne fut pas des plus agréables, sentiment d’autant plus amplifié par la notion du chemin presque interminable qu’ils allaient devoir se taper avant d’enfin pouvoir poser les yeux sur les murailles du château. C’était tout simplement trop long, et malgré le fait qu’on se trouvait toujours en été, il faisait froid. Est-ce qu’on voulait vraiment qu’ils rendent l’âme, frigorifiés et à bout de souffle avant même qu’ils n’arrivent à atteindre Gargoule?

    Parce que ce n’était pas suffisant qu’il soit obligé de marcher jusqu’à Gargoule, oh que non. En plus, il était obligé de transporter sa chatte et celle de son ami avec lui, les deux créatures se montrant particulièrement bruyantes lors de leur balade intempestive. Si ces dernières semblaient minuscules à première vue, elles avaient clairement dû prendre une bonne demi-douzaine de kilos chacune au cours de l’été parce qu’elles étaient. Tellement. Lourdes. Pour peu, Liang aurait cru que ses bras allaient se détacher de son torse pour venir tomber sur le petit sentier poussiéreux qui se trouvait entre Glaiv-De-Sul et le château.

    Il allait finir par s’évanouir dû au manque d’oxygène qui arrivait à se rendre à son cerveau, avant de se faire piétiner comme de la vermine par tous les étudiants derrière eux pour finalement mourir dans un coin de la forêt, il en était persuadé. C’était d’ailleurs là une chose qu’il ne manqua pas de répéter plusieurs fois à Jean-Loup ainsi qu'à tous ceux qui étaient suffisamment proche pour l'entendre avec une insistance surprenante considérant son manque de souffle.

    Et il n’en avait rien à faire de ce que Jean-Loup pouvait bien dire; soulever ses ustensiles, son portable et un livre ici et là était plus que suffisant pour garder la forme.

    Alors qu’il marchait à grand-peine, il ne put s’empêcher de jeter quelques coups d’oeil curieux autour de lui, prenant notes des nouveaux étudiants et autres têtes inconnues qu’il n’avait peut-être pas eu l’occasion de rencontrer l’année dernière. Peut-être que quelques uns des petits nouveaux - enfin, petits était relatif au vu de sa propre taille - que Liang arrivait à voir dans son entourage immédiat allaient eux aussi se retrouver assigné à sa maison après être passé par la touche pas des plus délicates de Mère Gargoule. Et puis, au final, qu’il s’agisse de ses camarades de classes, autres Dandeloups avec qui partager dortoirs et salle communes, ou simplement les autres étudiants de l’école, ils avaient tous ce potentiel d’être quelqu’un qu’il allait un jour pouvoir rencontrer et avec qui discuter.

    Puis, éventuellement, la silhouette imposante de l’école se dessina l’horizon. Enfin, la lumière au bout du tunnel métaphorique de cette balade forestière bien trop longue pour toute personne sensée.

    Aussitôt arrivé, il déposa délicatement les cages des deux animaux avant de se laisser tomber sur la pelouse telle une loque informe avec un grognement contenant toute la souffrance et l’indignité qu’il venait de subir.

    -Ugh, j’ai vraiment cru que j’allais y passer cette fois-ci, mamonna-t-il, la tête enfoncée dans l’herbe. Je te jure, le chemin a dû s’alonger depuis l’an dernier, c’est pas possible. Tu crois qu’on a perdu des premières années en cours de route? Les gens aiment raconter des histoires d’horreurs sur Mère Gargoule, mais vraiment, c’est la marche jusqu’au château qui est la pire partie de la Cérémonie de Répartition.

    La seule raison pour laquelle Liang finit éventuellement par se redresser avant qu’on les invite à entrer dans le château fût pour se saisir mollement de l’un des sacs qui se trouvaient autour d’eux, fouillant dans celui-ci avant de le retourner pour en faire tomber tout ce qu’il contenait partout autour de lui en quête d’une bouteille d’eau pour son ami.

    Ah. Oups.

    Septembre, 2021
    code couleur: #009999


    par Liang-Xue Yuan
    le Mer 1 Sep - 19:54
     
    Rechercher dans: Arbre Creux
    Sujet: Auprès de mon arbre [Feat: Liang]
    Réponses: 9
    Vues: 414

    Auprès de mon arbre [Feat: Liang]

    Auprès de mon
    arbre

    feat. Eugène A.

    Liang s’emmerdait.

    Il avait décidé d’aller faire un tour à l’extérieur du château, échapper les murs de l’école et prendre un peu l’air avant l’heure du repas du soir. Suite à sa traversée de l’étang, il s’était installé dans l’herbe avec l’Internet pour seule compagnie.

    Et durant un moment, ça avait été suffisant. Une trentaine de minutes ici, passées à jouer sur son téléphone, une dizaine de minutes par là, utilisées pour poster une nouvelle photo sur le compte Instagram dédié à sa chatte. Il lui avait acheté un nouveau collier des plus adorable et se devait de partager la chose avec le reste du monde pour que tous puisse profiter de cette vision. Puis le temps avait commencé à s’étirer, chaque seconde paraissant toutes plus longues les unes que les autres. Bien vite, Liang avait réalisé qu’il n’avait rien d’autre à faire.

    Il s’emmerdait, de ce genre d’ennui qui s'approchait dangereusement de la solitude presque étouffante.

    Parce que voilà, il n’avait personne à qui parler, pas une seule âme pour l’accompagner dans cette terrible épreuve qu’était de passer son après-midi dehors sous un soleil qui se faisait de plus en plus plombant. Et en plus - en plus! -, Liang venait de remarquer que la pile de son téléphone portable n’était plus qu’à 9% et que bientôt, l’appareil allait lui rendre l’âme en pleine gueule pour le laisser véritablement seul.

    Horreur et damnation, mais c’est qu’il allait vraiment mourir d’ennui ici. Une terrible idée qu’il avait eu, vraiment, en rétrospective.

    S'étendant de tout son long sur le sol, Liang laissa échapper un grognement étouffé lorsque sa nouvelle position lui envoya les perçants rayons du soleil directement dans les yeux, manquant presque de lui griller la rétine. Avec un soupir, il roula sur le ventre, menton bien ancré sur ses bras croisés. Il était à deux doigts de retourner à Gargoule pour voir s’il n’y avait pas une tête familière - ou pas familière du tout, il n’était difficile - dans la salle commune de sa maison.

    Ou du moins, il l’aurait fait si un léger bruit n’avait pas soudainement attiré son attention.

    À l'orée des bois, une silhouette qui avançait, livre à la main et à un caillou mal placé de se casser la figure vue l’attention négligeable qu’elle semblait accorder à ses environs. Une silhouette qui semblait presque… familière.

    Ah…?

    Serait-ce…? Se redressant à une vitesse fulgurante, Liang détailla la forme qui s’éloignait à plus d’une vingtaine de mètres de là, plissant les yeux pour éventuellement déterminer que oui, il s’agissait bel et bien de Eugène qui s’approchait de la forêt un peu plus loin.

    Oh, mais c’était parfait. S’il se serait contenté du premier venu, il l’aimait bien, Eugène. Vraiment, si ce dernier arrivait à le distraire durant quelques heures, il était prêt à ouvrir le ‘Fan Club Gargoulien d’Agur’ en guise de remerciement.

    Liang se leva d’un mouvement décisif, portable enfoncé au fond de ses poches et quelques brins d’herbes accrochés à ses vêtements qu’il balaya d’un revers de la main, prêt à suivre Eugène là où allait. Voilà pile ce dont il avait besoin pour occuper le reste de son après-midi. Une aventure impromptue!

    Une aventure impromptue et courte, ne put-il s’empêcher de penser quelques minutes plus tard lorsqu’il vit l’étudiant disparaître à l’intérieur de l’arbre creux.

    Ses rêves d’escapades, maintenant en miettes à ses pieds face à la vue d’Eugène assis à l’intérieur du tronc massif de l’arbre, penché sur un bouquin.

    Liang en aurait presque été déçu si ça ne voulait pas dire qu’il allait enfin avoir quelqu’un avec qui discuter.

    -Eugène! lui balança-t-il à la tête alors qu’il pointait ce dernier d’un doigt accusateur, une main sur les hanches. Tu m’as pas répondu quand je t’ai texté ce matin, t’as perdu ton téléphone? Puis, baissant les yeux pour poser ces derniers sur la tasse que l’autre avait avec lui, il haussa un sourcil avant de continuer. Tu sais que si tu bois autant de café, tu vas finir par avoir des soucis de santé? Tu veux faire une crise cardiaque avant ta graduation et m’obliger à venir faire tes éloges à tes funérailles? Non? Alors bois un peu d’eau, tu veux.

    Oui, Liang était pertinemment conscient de l’ironique hypocrisie de ses propos au vu de sa consommation parfois - toujours - abusive de thé cafféiné et du thermos qui se trouvait bien au chaud dans son sac, mais passons; ce n’était pas de lui qu’on était en train de parler.

    Secouant la tête d’un air faussement navré, Liang s’approcha de là où Eugène était installé. Sans plus de cérémonies, il prit place à ses côtés, ne laissant que quelques centimètres de distance entre eux deux, sac et blouson balancés à la tout va. De sa poche, baguette magique et paquet de chewing-gum s'envolèrent tout aussi vite pour venir se loger entre deux racines.

    -Ah, merde, murmura-t-il comme si la chose n’était pas absolument de sa propre faute.

    Il était à moitié relevé afin d’aller les ramasser lorsqu’il se décida d’abandonner l’idée. Il n’aurait qu’à les récupérer avant de partir et puis voilà, ce n’était pas non plus comme si ses affaires allaient se faire la malle lorsqu’il ne regardait pas.

    Se laissant retomber sur le siège, Liang s’affala à moitié contre l’épaule de l’autre étudiant, envoyant un regard emplie de curiosité au livre qu’il avait entre les mains.

    -Oh, qu’est-ce que tu lis? C’est pour les cours, ou pour passer le temps? lui demanda-t-il alors qu’il penchait légèrement la tête, parcourant rapidement les pages du regard.

    Peut-être que si le sujet était suffisamment intéressant, il essaierait de le convaincre de le laisser l’emprunter.

    Septembre, 2021
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