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Ft. Roman Sevestre

Les cours d'aujourd'hui s'étaient finalement achevés, tu pouvais souffler un bon coup. Les salles pour les études étaient toujours trop anxiogènes pour toi, te donnant presque cette impression d'être claustrophobe. Trop de gens amassés au même endroit, trop de sons divers et variés qui viennent de partout, trop d'activités parmi les personnes réunies au point que tu es incapable de tout suivre, et surtout trop de regards à esquiver.

Ainsi comme d'habitude, tu t'es fais petite.
Ainsi comme d'habitude, tu as fais comme si tu n'existais pas.

Les cours d'aujourd'hui s'étaient finalement achevés, tu pouvais souffler un bon coup. Tu pouvais t'éclipser de la pièce et te sentir revivre. Tu as dû prendre sur toi et te laisser bercer par l'amas d'élèves. Parmi ceux qui n'ont pas attendu une seule seconde de plus pour sortir suite aux premiers tintements de la cloche qui signalaient la fin d'heure de cours. Finalement dans les couloirs, à l'ombre et loin des regards, tu soupires lourdement de soulagement. C'était toujours comme ça quand tu finis dans une foule, l'air te manque. Tu inspires, puis tu expires.

Tu continues ainsi jusqu'à ce que le calme reprend ses droits.

Le couloir continue de vivre par des allers et venues. Les étudiants sortant un à un des diverses salles de cours adjacentes. Ton regard carmin les observe longuement, minutieusement. Maintenant que tu as du temps libre, il faudrait que tu te trouves une personne avec qui passer ce fameux temps. Tu vois passer des visages encore inconnus, des visages que tu as déjà vu de loin et d'autres plus familiers. Mais un attire ton attention en particulier, un visage que tu connais que trop bien à force de le voir en face à face malgré toi. Roman Sevestre. Une personne qui remarque constamment ta présence, qui vient souvent te parler alors que tu n'as rien à lui dire ou à lui offrir. Tu as beau tenté de le suivre et d'essayer d'en apprendre plus sur lui, rien y faire. Il te remarque toujours très vite.

Au début, ce fut la surprise. Mais bien vite, la frustration t'as bien vite conquise. Tu voulais connaître cette personne, tu voulais être proche de lui comme tu as été proche des autres. Tu veux être capable de savoir son emploi du temps, d'avoir un objet à lui dans tes affaires, d'avoir des centaines de choses à savoir à son sujet. Mais rien, hormis ce que tout le monde sait, tu ne sais rien de plus. Rien du tout. Absolument rien.

C'est cette partie frustrée de toi qui a guidé tes pas, sans y réfléchir à deux fois. Te voilà à retenter une énième fois de le traquer, de l'espionner. Et cette fois-ci, tu l'espères, tu y arriveras. Tu le suis donc, aussi discrètement que tu le peux, jusqu'au pavillon de la cloche...

C y a l a n a

behind the bell.

ft. sakuya

Il avait décliné toutes les invitations. Balayant d'un geste de la main et d'un sourire poli les réclamations de ceux qui lui proposaient de les suivre au foyer, il avait prétexté avoir déjà répondu à l'invitation de camarades d'une autre maison. Essuyant les déceptions exagérées d'un air déconfit, il s'était, dès qu'ils lui avaient tourné le dos, empressé de s'échapper. Il en avait, pour l'heure, terminé avec ses obligations scolaires et sociales – et Mère Gargoule savait (peut-être pas, finalement ; elle n'était bien qu'un enchantement, finalement…) comme la journée avait été longue pour la promotion de troisième année…
Roman, fort de son extraversion et de sa sympathie, ressentait le besoin de se perdre loin du tumulte des couloirs bondés. Loin des voix et des excès…

Et, de tous les recoins du château, c'était de la tour de la cloche qu'il s'était amouraché. Tout là-haut, hors de portée des curiosités, offert aux courants d'air particulièrement appréciables ces jours-ci que l'été ne s'en était pas encore allé, il s'éprenait de l'ivresse du vide. Il s'installait généralement contre l'un des pans de murs ouverts, sac à ses pieds et bouquin (roman Moldu) sur les genoux. Écouteurs aux oreilles, il se perdait alors dans des heures de rêveries portées par les mots, et en oubliait souvent jusqu'à l'heure du dîner (ce n'était, malgré lui, pas bien rare qu'il ne soit pas si ponctuel qu'il l'aurait voulu).

Aujourd'hui ne ferait pas exception… Tout du moins s'en persuadait-il tandis qu'il sillonnait les couloirs en direction de l'extérieur. Il avait déjà sorti ses écouteurs qu'il n'avait pas encore fini de franchir la cour intérieure de Gargoule, et les notes des dernières nouveautés d'une de ses artistes Moldues favorites résonnait à pleines basses dans ses oreilles lorsqu'il s'était engagé dans les escaliers qui serpentait dans la tour au sommet de laquelle il entendait bien se percher. Ses pas, pourtant légers, firent un boucan monstre qui se répercuta cent fois contre les murs de pierres qui montaient si haut au dessus de lui. L'acier, capricieux, refusa de se soumettre au silence.

Si son tumulte couvrait tous les autres bruits, Roman perçut tout de même une dissonance. Discrète ; comme des échos dans les escaliers qui croisaient les siens, dissonants. Le Dandeloup, bien que passablement attristé à l'idée de n'être pas le seul solitaire à avoir décidé de s'isoler au sommet de la tour, ne s'en formalisa dans l'instant pas plus que ça. À vrai dire, il avait déjà même oublié lorsqu'il parvint enfin au sommet et qu'il s'installa, rouvrant son bouquin à la page marquée.

Il lui fallut bien quelques minutes supplémentaires pour qu'il se rappelle qu'il n'était pas censé être seul ici. Décontenancé, il avait relevé les yeux pour balayer la pièce du regard. Qui… « Sakuya ? » lança-t-il maladroitement, en guise de tentative hasardeuse. Parce qu'il n'y avait de toute façon bien qu'elle pour se fondre dans ses ombres, s'il n'y prenait pas garde… « Y'a de la place pour deux, si tu veux… » Il ne perdait rien à se risquer à une énième approche…

Ft. Roman Sevestre

Le trajet semblait s'être bien passée au début, tu pensais que tu allais peut-être enfin réussir ta première traque sur lui. Tu l'as suivis furtivement jusqu'au pavillon de la cloche, et ainsi jusqu'au bat de la tour de celle-ci. Il faut néanmoins avouer que tu étais légèrement hésitante au début, tu n'aurais peut-être pas beaucoup d'endroits où te cacher là-bas, voir même absolument aucune cachette. Mais tu ne pouvais pas te permettre d'y réfléchir trop longtemps, voyant le jeune homme se diriger pour prendre les escaliers en métal donnant accès au sommet.

Tant pis, pensais-tu en suivant la marche. Une fois au niveau des escaliers, tu faisais ton mieux pour calquer tes pas sur les marches par rapport aux siens. Il montait une marche, tu en faisais de même. Le tintement métallique n'était clairement pas à ton avantage, donc tu faisais de ton mieux pour mimer à la perfection sa démarche - même si tu as légèrement du mal sur le coup. Il y avait ça, mais il avait aussi le stress que Roman se retourne - toujours avec son sorte de don pour sentir ta présence.

Tu n'avais aucune échappatoire dans cette cage d'escaliers, donc tu avais intérêt à ne pas te louper. Tu semblais assez fière de toi en gravissant aussi silencieusement que possibles les dernières marches. D'un bref coup d'œil carmin, tu pouvais voir quelques possibilités de cachette. Bien. Tu t'immisces habilement dans un coin d'ombre et tu observes. L'homme s'était installé et avait déjà son livre d'ouvert. Les minutes ont passées et tu te sentais presque victorieuse de finalement ne pas être vue.

Mais l'amère défaite te frappe lorsque tu le vois examiner le lieu de regard et finalement dire ton nom. Dans l'obscurité, tu as tressaillis de surprise. Tu as toujours autant de mal à croire qu'on te repaire si facilement, mais surtout si peu l'habitude d'entendre ton nom être prononcé. Il y a d'abord eu le léger choc, puis la déception de ne pas avoir réussi ton coup.

Un léger soupire silencieux dans ton écharpe vermeil et une brève moue déçue sur le visage, voilà ce qui sort des ombres Tu fixes le sol, pensive entre fuir - bien que cela fait longtemps que tu n'as plus fuis le jeune homme - ou rester malgré ton énième échec. Il te faut une poignée de minutes avant de finalement t'avancer vers lui. Tu as toujours le regard baissé, mais surtout une démarche très saccadée par l'anxiété.

Tu es finalement à un petit demi-mètre de lui, mais ne sachant pas trop quoi faire et le stress qui monte d'un cran, tu finis par simplement te refugier dans l'un des coins sombres les plus proches. Un effort a été fait...

...Mais il ne faut pas trop en demander non plus.

Te voici donc assise dans un coin, à fixer le vide. Mais plus parce que ta nervosité à mis ton esprit en arrête pour un léger instant. Ce comportement n'est nouveau pour personne, encore moins pour Roman qui a été témoin de ce blocage de nombreuses fois. Reste à savoir combien de temps ton cerveau mettre avant de réagir pour cette fois.

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ft. sakuya

La silhouette menue de l'intéressée s'était finalement détachée des ombres, s'offrant au regard curieux et bienveillant de Roman. Les lèvres survolées d'un sourire avenant, il n'avait rien ajouté. Par crainte de la brusquer, et par désir qu'elle ne s'enfuie pas. Ces étapes-là, il avait l'impression de les avoir déjà répétées cent fois – mais il savait comme cet équilibre trouvé était encore fragile. Il suffirait de si peu – d'une maladresse ou du mot de trop – pour dégringoler jusqu'au point de départ. Et balayer toute leur progression, fruit de sa patience acharnée et de la confiance qu'elle acceptait de lui céder, peu à peu, d'un seul accroc insensé, il s'y refusait.

Alors, face aux silences, Roman en adoptait des similaires bienfaisants. Sans bousculer, il proposait – sans bouger, il attendait. Qu'elle se décide, qu'elle prenne la décision qui lui convenait – celle qui ne la noierait pas dans un tumulte d'inquiétudes ou de tourments désabusés.
Pour que son regard ne lui impose pas d'initiatives dépossédées, il l'avait détourné d'elle, et reposé sur les lignes d'encre noire des pages de son livre. Sa concentration, elle, s'était bien volatilisée – mais il pouvait au moins faire semblant, si son apparent désintérêt suffisait...

Son sourire s'étira discrètement sur ses lèvres lorsqu'il la vit, du coin de l'œil qui, après s'être approchée bien près, s'éloigner pour se réfugier dans les ombres rassurantes non loin de lui. Il ne l'avait de nouveau observée que lorsqu'elle avait cessé de le regarder, détaillant son profil sans un mot. Était-ce trop précipité, d'essayer déjà d'aligner des mots sensés ? L'atteindraient-ils seulement, alors qu'elle avait l'air perdu de ceux qui s'enferment en eux-mêmes par défaut ?

« J'aime bien venir ici... C'est calme. » Il avait jeté un regard par l'ouverture béante, par dessus son épaule, qui offrait une vue imprenable sur l'école. D'ici, ils apercevaient tous les toits, et l'horizon insaisissable de Glaiv-de-Sul dans le lointain. « C'est fait pour les gens comme nous. » Il s'était fendu d'un rire léger, refermant son livre après avoir glissé un morceau de papier crème entre les pages. Il l'avait rangé dans son sac, avant d'en tirer deux sucettes – parfaitement Moldues – assorties. L'une bleue, l'autre rouge, ce fut la seconde qu'il tendit en direction de Sakuya. « T'en veux ? Elles viennent du Paris Moldu. » Son chez lui bien-aimé.

Ft. Roman Sevestre

Tu ne sais pas pendant combien de temps tu étais bloquée ainsi, à juste fixer un point invisible. Mais il est aisé de comprendre que tu viens tout juste de ressortir de sa sorte de transe, de ton blocage mental. Tu le comprends par la sensation de la douce brise qui souffle du haut de la tour qui caresse ta peau, mais aussi du distinct sifflement du vent qui se fait parfois dans tes oreilles. Tu es toujours au même endroit, il en est de même pour Roman. Il semble d'ailleurs te parler, mais ses mots sont parfois couvert par le souffle du vent. Ton ouïe ne semblant pas encore assez alerte pour se focaliser sur les bons sons. C'est embêtant.

Tu ne sais pas trop comment réagir du coup.

Et pendant un instant, tu as cru avoir fait une bêtise. Tes épaules s'étaient légèrement tendues en voyant le jeune homme fermer et ranger son livre, pensant qu'il allait partir et finalement fuir ta présence. Tu sais et tu te doutes qu'il n'est pas ce genre de personne, mais tu as toujours cette crainte de l'abandon. Néanmoins, cette tension redescend en voyant qu'il reste et qu'il semble plutôt en train de chercher quelque chose.

Ton regard carmin suit ses gestes avec la minutie d'un prédateur suivrait ceux de sa proie, mais ici, c'est uniquement dans un caractère de curiosité que d'un caractère de pulsion, de soif. Tu affiches d'ailleurs une mine surprise en voyant ce que le Dandeloup sort de son sac. Tu ne t'attendais pas réellement à cela, il faut l'avouer. Confuse, tu observes longuement la sucette rouge qui t'est tendue. Normalement, tu n'aurais pas porté une si grande attention et aurait ignoré ou refusé la friandise.

Mais dans ce cas-ci, elle est rouge.

Cela te fait réfléchir. Longtemps. Normalement assez longtemps pour qu'une personne normale prenne sa pour un refus. Mais le jeune homme semble être devenu habitué de tes réactions lentes. Et ainsi, après de nombreuses minutes, tu finis par prendre la sucette. Une fois le bâton de sucre en main, tu ne peux t'empêcher de l'inspecter, de l'observer sous toutes les coutures. Afin de voir les différences possibles qu'une friandise Moldue peut avoir avec celles de Sorcier. Tu n'aimes pas trop les sucreries du Paris Sorcier de base. Trop d'effets en bouche, trop de goûts traîtres.

Tu ne comprends pas ce besoin d'autant en faire, surtout que ça ne fait qu'accentuer ton manque des friandises du Japon Sorcier - même si tu as entendu parlé beaucoup de mal des celles du Japon Moldu actuel.

Cela te prend une bonne poignée de minutes avant que tu ne daignes finalement la goûter. Pour autant, tu as eu un petit instant d'hésitation. Faisant que dans un acte peu naturel, tu te caches sous son écharpe en goûtant à la sucette, afin que le jeune homme ne puisse pas voir tes quenottes pointues. Tu le sais que c'est un secret pour peu que tu as du sang de vampire, mais tu as été habituée à cacher tes attraits dans les moindres circonstances. Ainsi, les réflexes sont restés.

D'ailleurs, tu as oublié quelque chose, mais tu ne sais plus quoi...
Comme si tu aurais dû faire ou "dire" quelque chose en prenant la sucette.

Ca ne devait pas être si important, si ?

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ft. sakuya

Son sourire s'était élargi sur les lèvres de Roman lorsqu'elle s'était finalement saisie de la friandise qu'il lui tendait, et lui s'en était retourné à la sienne et à son plastique qui lui posait toujours de nombreuses difficultés lorsqu'il fallait l'ouvrir. À grands renforts d'ongles et de dents, il finissait bien, heureusement, par en venir à bout…
Lorsqu'il l'eut enfin arraché, il le froissa dans la paume de sa main, non sans une once de satisfaction puérile, et enfourna la sucrerie dans sa bouche. Ses dents se heurtèrent à sa dureté, et l'acidité soudaine qui rencontra sa langue lui arracha une brève grimace. Au moins, avec celles-là, pas de mauvaises surprises… On pouvait bien avoir le sentiment, face au trop-plein de sucre qui attaquait le palais, qu'il risquait de nous ronger les lèvres jusqu'à l'os, il n'en était rien : les sucettes Moldues ne disposaient pas de ce mauvais pouvoir-là. « Ça fait des années qu'j'ai pas acheté des bonbons sorciers. Y'a toujours un truc qui tourne pas rond dedans... » C'était peut-être vaguement amusant entre amis ou à douze ans, mais on finissait par se lasser des bruits d'animaux ou des goûts chaussette sale…

De son silence, il ne s'était pas offusqué ; qu'elle n'est pas mimé un semblant de merci ne l'affectait pas – qu'elle ait accepté, aux yeux de Roman, était déjà bien suffisant. Signe d'une infime victoire dont il se satisfaisait sans peine.
Il se redressa bientôt pour s'installer sur le rebord du clocher, les jambes offertes au vide. Les yeux fermés, il s'était offert à la brise fraîche qui venait caresser son visage. Lorsqu'il les avait rouverts, c'était uniquement pour poser ses prunelles cendrées sur Sakuya dans l'ombre du clocher. La tête inclinée, il observait avec une étrange curiosité la façon qu'elle avait de cacher le bas de son visage derrière son écharpe, comme pour se soustraire au regard dont il la couronnait. « Tu sais… T'as pas besoin de te cacher. Pas avec moi. » Sa sucette coincée entre ses dents, on devinait déjà ses lèvres qui, lentement, se coloraient de bleu. « Si j'avais eu peur de côtoyer un vampire, on serait pas là. » Les chevilles croisées, il se détourna d'elle pour observer l'école qui s'étirait à ses pieds. Ils avaient l'air si petits, ces étudiants qui traversaient la cour d'un pas pressé, là, tout en bas…

« Y'a des gens comme moi qu'en ont rien à faire que tu sois pas vraiment comme eux. Je suis bien un sorcier qui a grandi quasi toute sa vie chez les Moldus… » Brandissant sa friandise dans les airs pour désigner d'un vague geste de la main Gargoule tout entier, il adressa à Sakuya un sourire bleu. « Y'a que des gens particuliers, ici. Tu seras jamais plus bizarre que la moitié d'entre eux, j'te le promets. » Il aurait aimé que ce soit si facile – mais il savait que la réalité était souvent toute autre. Mais qu'importe si ces autres bienveillants qu'il vantait se résumaient finalement à lui seul ;
il pouvait aimer pour mille tous ceux de ce monde dont les autres ne voulaient pas.

Ft. Roman Sevestre

Doux, mais à la fois acidulé. C'est ce qui te vient à l'esprit lorsque la sucette touche ton palais. Tu pouvais reconnaître la tentative d'imitation du goût de fruits rouges, même si tu sentais bien l'effet artificiel derrière l'arôme. Mais ce n'était pas si dérangeant en soit, peut-être un peu trop marqué au niveau du goût pour toi, mais tu ne vas pas non plus t'en plaindre. Tu sais déjà que les sucreries occidentales sont souvent trop prononcées sur ce point, mais aussi souvent dans l'abus de ce qui est sucré ou salé. Sur le coup, tu as presque une légère envie qui te vient.

Tu avais déjà entraperçu une Crêperie dans une avenue de Glaiv-de-Sûl, à de multiples reprises. Tu avais parfois observé l'ambiance de loin, ou parfois senti l'odeurs de la pâte à crêpe lorsque tu osais t'y approcher. C'était un endroit qui te faisait envie, mais qui te faisait aussi peur. Tu voulais t'y essayer, mais il y avait toujours beaucoup de gens là-bas. Et surtout, tu serais incapable d'y aller toute seule, trop gênée, trop anxieuse pour réussir à prendre la moindre commande.

Bref, une envie qui va et qui vient souvent.
Tu en as pleins des comme ça, mais tu n'arrives jamais à les assouvir.

Mais là n'est pas réellement le sujet, surtout car cette brusque envie est oubliée par la surprise qui te prend en voyant le bleu qui orne petit à petit les lèvres, la dentition et la langue de Roman. Tu ne savais pas que les bonbons Moldus pouvait faire ça, sans Magie en plus. Plus tu en apprends sur eux, plus ils t'impressionnent sur ce qu'ils sont capable de faire...

Quoique....

...À moins que ce ne soit un effet totalement prévu et que le jeune homme n'était pas conscient de l'état de sa bouche ? Est-ce que tu devrais le lui dire ? Enfin... Plutôt lui faire signe de ce sujet ? Et... est-ce que ce serait aussi ton cas alors ? Une bouche totalement rouge ? Tu espères que cela ne te rend pas effrayante, une demi-vampire avec des lèvres et des dents toutes rouges... Bref. Ce sont diverses petites pensées qui te traverses l'esprit alors que le jeune homme t'adresse la parole.

Après avoir eu ce moment d'absence sur le bouche bleutée de Roman, tu reprends tes habitudes et esquives son regard cendré, préférant observer le sol ou les chaussures de ce dernier - garder les yeux rivés en bas. Mais tu écoutes ce qu'il te dit malgré les quelques réflexions qui entrecoupent tes pensées. Ce sont des paroles que tu as déjà entendue deux-trois fois, mais pas formulées ainsi, ni même avec les mêmes intentions.

Il y avait évidemment ta tante, mais aussi quelques professeurs durant ta première année ici. Mais ce n'était pas pareil que maintenant, D'un côté c'était des mots de quelqu'un de ta famille et de l'autre c'était des paroles dites par professionnalisme. Ici, aucun lien de sang ou aucun obligation professionnelle ne venait nourrir les mots du Dandeloup.

Rien ne le poussait à dire ça.
Pourquoi, du coup ?

Est-ce une façon à lui de dire qu'il t'apprécie ? Non, ça ne doit pas être ça - même si cela t'aurait grandement enchanté. Tu as souvent eu de faux espoirs de ce genre, donc tu préfères mettre à la baisse tes idées et attendre les faits. Après tout, tu ne sais pratiquement rien sur lui - ou plutôt tu en sais moins sur le jeune homme que sur énormément d'autres personnes à Gargoule. (Même si on connaît tes méthodes peu conventionnelles pour en savoir autant sur les gens...)

Tu voudrais être son amie et inversement, mais ta vision de l'amitié est bien trop distordue pour correspondre à ce qui se fait normalement. Pour toi, un ami a toujours été une personne dont tu connais une bonne centaine de choses dessus, une personne que tu peux suivre et vivre son quotidien et te penser en faire partie, une personne dont tu as réussi à obtenir un objet et y mettre dans ta collection comme un signe de gage de cette relation à sens unique. Tu ne saurais pas décrire ces échanges que tu as avec Roman et cela te dérange, énormément même. Mais pourtant...

Ces réflexions te rendent des plus pensives, mais aussi dans un sens, moins nerveuse de la situation. Tu ne sais pas si c'était vraiment ce que voulait le jeune homme, mais tu as timidement baissé ton écharpe pour la mettre au niveau du coup. Laissant voir tes lèvres rougies par la friandise, alors que cette dernière est machinalement mâchouillée par une dentition toute aussi rougeoyante, montrant ainsi les petites crocs pointues qui dépassent. Un timide signe de confiance.

Pas à pas, vous progressez.
Pas à pas, ton regard carmin ose fixer le sien cendré.

Tu n'as rien dis, tu n'as pratiquement rien fait durant cette échange. Mais dans ton silence, dans tes pensées, tu n'as filtré aucune de tes émotions. Une rêverie en goûtant la sucette. Une confusion face aux lèvres bleutées de ton interlocuteur. La légère inquiétude d'avoir aussi ce problème. Une grande réflexion et surtout interrogation sur les paroles du jeune gomme.

Puis un certain calme et un semblant de confiance.

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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
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2	Allohomora
3	Brachialigo
4	Emancipare
5	Expelliarmus
6	Expulso
7	Flipendo
8	Lumos
9	Nox
10	Recurvite
11	Reparum
12	Repulso
13	Riddikulus
14	Sortilège informulé
15	Spero Patronum
16	Symbios
17	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Élixir d'Euphorie
2	Herbicide
3	Philtre de Confusion
4	Philtre de Paix
5	Potion d'Aiguise-Méninges
6	Potion d'Amnésie
7	Potion d'Enflure
8	Potion de Ratatinage
9	Remède contre les furoncles
10	Vapeur de Fatigue
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Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Allohomora
3	Brachialigo
4	Emancipare
5	Expelliarmus
6	Expulso
7	Flipendo
8	Lumos
9	Nox
10	Recurvite
11	Reparum
12	Repulso
13	Riddikulus
14	Sortilège informulé
15	Spero Patronum
16	Symbios
17	Wingardium Leviosa
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