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Jean-Loup s’était réveillé, à son habitude, à pas d’heure le matin, avant même le lever du soleil : c’est dire, même les oiseaux dormaient encore, et ces fourbes-là aimaient chanter tôt à Gargoule. Soupirant d’aise sous la couette de son lit, il fit la danse mentale de tous les matins, c’est-à-dire qu’il tentait de se dire d’une part qu’il pouvait bien rester au chaud encore cinq petites minutes, et d’une autre il se rendait bien compte que s’il ne se levait pas là, il allait se rendormir. Friponne, comme si elle savait les questionnements existentiels qui habitaient son maître, était venue s’asseoir sur son visage, lui indiquant non seulement qu’il devait se lever, mais également qu’elle avait faim. Faute d’être capable de respirer à travers le poil de son chat, voilà qu’il repoussait les couvertures et laissait dans un frisson glisser ses pieds dans ses pantoufles, qui étaient miraculeusement au même endroit qu’il les avait laissées la veille. Trainant les pieds, voilà qu’il remplissait le bol de bouffe de friponne, puis celui de Chōuyān qui dormait toujours paisiblement avec Liang-Xue. La petite princesse, contrairement à sa Friponne, ne mangeait que des pâtés d’excellente qualité… Pas que le blond ne donna pas des bonnes croquettes à son chat, mais voilà, l’une avait un traitement royal et pas l’autre. Il vérifia ensuite que les deux avaient bien de l’eau fraiche, puis, baillant, se glissa jusqu’à la commode qui abritait ses vêtements. Il sorti dans l’ordre ses sous-vêtements et une paire de chaussettes, pour une deuxième, en laine; après quoi il se sorti une camisole, un t-shirt, une veste et un pantalon en jeans noir, et il posa tout cela sur son lit.

À cette petite pile bien nette il ajouta une serviette de bain toute pelucheuse, puis le petit bac en plastique qui abritait tout son nécessaire de douche, savon et shampooing compris. Lorsque tout cela fût aligné sur le lit encore défait, il s’attaqua au vif du sujet et sortit un vieux jogging et un t-shirt gris très banale, et enfila le tout rapidement. Pudique qu’il était, il faisait des acrobaties pour se changer derrière les rideaux à baldaquin du lit qu’il occupait dans les dortoirs des deuxièmes années; une fois cela fait, il enfila une grosse paire de chaussettes, puis un kangourou violet. Enfin paré de ses habits de course, voilà qu’il quittait sans bruit la salle de dodo, puis dévala sans trop faire attention l’escalier en colimaçon qui le mènerait jusqu’à la salle commune des Dandeloups. Il y avait quelque chose de tout à fait exaltant à voir la salle à cette heure-ci; on y trouvait les quelques rares autres lève-tôt, mais surtout des couche-tard qui s’étaient endormis sur les divans, souvent entourés de leurs manuels de cours. À cette heure les lumières étaient tamisées, et Jean-Loup adorait commencer ses journées dans ce calme délicat.

Ensuite, direction l’extérieur du château, dont il ferait le tour à la course! Il lui arrivait parfois d’avoir des partenaires de courses, mais c’était plutôt rare la fin de semaine. Un autre aurait peut-être planté des écouteurs dans ses oreilles, mais le Loupiot, lui, adorait d’un respirer l’air empreint de rosée, mais également entendre le son de ses pas dans l’herbe humide et les crépitements causés par les petits animaux qui se réveillaient autour de l’enceinte. Le vent -il adorait entendre le vent entre les feuilles des arbres dans la forêt de Brocéliande, qui n’était somme toute pas très loin. Puisqu’il faisait particulièrement sombre dehors, et qu’il n’avait pas envie de s’étaler dans l’herbe à cause d’un caillou mal placé, Jean-Loup sorti sa baguette de sa poche avant d’entamer un Lumos! qui lui illumina la route. Posant la baguette dans la poche de son Kangourou, voilà qu’il s’étirait bien de partout, puis qu’il faisait quelques Jumping Jacks pour activer un peu son corps; sans plus de cérémonie, voilà qu’il reprenait sa Baguette-Lumos, puis partait faire sa course. Rendu pro de la course, il savait économiser son énergie pour plus tard, et ne partait jamais son tour de l’école en monstre; faut dire, faire le tour d’enceinte du château à la course, ça ne se faisait pas en cinq minutes! Quand il arriva de nouveau devant la porte qui menait à l’intérieur du château, le soleil pointait son nez à l’horizon. Lui, il était en nage, et il se laissa un moment choir sur les marches qui menaient vers l’intérieur, essayant de calmer les battements de son cœur qui lui hurlait qu’il avait besoin de plus d’oxygène.

Cinq minutes plus tard, il se leva dans un grognement, fit ses étirements à nouveau, puis enfouis ses mains dans ses poches; elles et son visage étaient complétement gelées par l’air froid du mois de septembre, lui qui perdait sa chaleur très rapidement. Ce n’était pas si mal, mais il savait qu’inévitablement la neige arriverait et rendrait ses excursions matinales de plus en plus difficiles -et si c’était pour le faire chier, vous direz, pourquoi s’enquiquinait-il à courir? D’un côté, Jean-Loup prenait de la médication qui lui faisait prendre du poids assez rapidement, et si avoir du poids n’était pas une tare, c’était en tout cas quelque chose à considérer, et de plus il était à risque d’ostéoporose… alors disons qu’il avait plus ou moins le choix, s’il voulait continuer les traitements. Mais ce matin il n’avait pas la tête à ça; il était zen, fatigué mais heureux, et c’est en silence qu’il revint à la salle commune pour passer à ce qu’il avait préparé plus tôt : la douche.

Eh oui, notre petit pudique faisait sa course à pas d’heure dans l’espoir, chaque jour, d’avoir la salle de douche à lui tout seul! Semblerait qu’aujourd’hui il n’y avait personne de debout, aussi laissa-t-il l’eau chaude glisser sur sa peau avec délice, restant là presque sans bouger pendant un moment, juste pour le plaisir d’entendre l’eau couler. Il pensait à sa journée d’hier, où on lui avait enfin retiré l’attelle qu’on avait mis en place après qu’il se soit cassé le bras à la première journée de cours. Ces saligauds de Cinq-Mars… Jean-Loup avait cru, avait espéré plutôt, que de passer un été entier loin de leurs considérations calmeraient les ardeurs de tout le monde, lui y comprit, mais semblerait qu’ils s’étaient ennuyés de lui puisqu’ils l’avaient intercepté avec un comité d’accueil lors de sa première course. Le reste de l’histoire, on le sait; contre plusieurs Jean-Loup ne pouvait rien faire d’autre que de subir, et c’est en mauvais état qu’il s’était retrouvé à l’infirmerie, où on lui avait fait cette attelle, mais surtout des gros yeux. C’est qu’il était plutôt connu du personnel soignant, pour ainsi dire, quoiqu’habituellement il ne s’y retrouvait pas seul blessé. S’il ne menti pas, il n’avait pas dit toute la vérité non plus : simplement qu’il s’était blessé lors de sa course. C’était vrai, en théorie…

Pour la peine, on ne l’envoya pas tout de suite au bureau du directeur, et on lui fit ingérer la potion qui allait réparer son os en deux temps trois mouvements. Enfin; pour être plus exact, en trois jours. C’était déjà vraiment mieux que s’il avait été chez les moldus! Il chassa les sang-purs de ses pensées et s’attaqua au vif du sujet, se passant une débarbouillette pleine de savon non-parfumé sur tout le corps avant de se faire un shampooing-revitalisant à odeur de sapinette, cadeau de son grand-père qui lui en avait envoyé une nouvelle bouteille. Le blond avait les cheveux fins, mais qui devenaient aisément gras, aussi lui était-il nécessaire de répéter le processus presque tous les jours, mais c’étai pas plus grave, ils devenaient très doux et il adorait ça -surtout quand ses amis se prenaient à jouer dedans. Une fois propre, il se sécha, puis s’habilla enfin de ses habits de la journée avant de retourner ranger tout son matériel dans sa commode attitrée.

Enfin, nous arrivons au meilleur : Jean-Loup sortait son ordinateur portable, ses écouteurs et son chargeur et retourna à la salle commune. La vérité c’était qu’il était en chemin vers la tour de l’Ouest, où il pourrait profiter de la salle commune générale. La seule différence, c’était que généralement à cette heure les gens trainaient plus dans leur maison qu’à l’extérieur, et il avait besoin de tranquillité pour ce qu’il voulait faire. Rien de louche hein! Mais voilà, c’est qu’un nouvel épisode Des Incendios de l’Amortencia était sorti depuis la veille, et il devait ab-so-lu-ment le regarder tout de suite avant que les réseaux sociaux se fassent envahir de spoilers en tout genre. S’il ne regardait pas ça à la salle commune des Dandeloups -ou même dans les dortoirs- c’était qu’en fait, c’était comme on peut l’imaginer avec un tel titre, une série bien romantique, et Jean-Loup n’assumait pas du tout! Il partageait quelques séances avec Liang, majoritairement de Shojo japonais (qu’il avait d’ailleurs découvert grâce au Taiwanais), mais son meilleur ami n’était pas très intéressé par la série française. Le reste des gens, il préférait le leur caché, de peur qu’on tente de le ridiculiser -après ce qui lui semblait comme une vie à se faire bully pour des choses qu’il ne contrôlait pas, c’était pas étonnant.

Mais alors qu’il arrivait enfin à la Tour de l’Ouest, qui lui semblait pour le coup être à l’autre bout du monde tellement il avait hâte de juste s’asseoir dans son coin préféré et de regarder tout ça tel un zombie pour les prochaines 45 minutes, voilà que quelque chose le dérangea dans sa journée : la petite alcôve tranquille où il aimait habituellement poser ses miches était occupée! Sur le coup, il bouda; elle faisait quoi là, cette meuf un peu bizarre avec ses cornes sur la tête? Et juste comme il commençait à gronder intérieurement, voilà qu’il senti un contact habituel tout contre sa jambe; c’était Friponne qui arrivait à la rescousse, à l’heure comme d’habitude, pour le calmer avant qu’il ne fasse une bêtise qui n’était, au fond, pas quelque chose qu’il voulait faire. Prenant une grande inspiration, voilà qu’il s’apprêtait à rebrousser chemin pour se trouver un autre endroit, mais du coin de l’œil il vit quelque chose bouger et, tout naturellement et en bon scèneux comme ils disaient chez lui au Québec, ses pas se ralentirent et il tourna la tête pour voir de quoi il s’agissait.

Les Incendios de L’Amortencia

Ou, plutôt, le générique de départ de l’épisode. Un hoquet de surprise sortit tout seul d’entre ses lèvres qui étaient pourtant pressées l’une contre l’autre pas un instant plus tôt, alors qu’il se stoppait net, déchiré entre l’envie de juste faire le piquet ici et de regarder avec elle comme un creep par-dessus son épaule, ou bien de quitter très vite pour ne pas se spoiler. Ah, et puis; elle devait avoir des écouteurs dans les oreilles puisqu’il n’entendait rien de la musique, et il n’avait pas l’intention de manquer des bouts de dialogues! C’est donc tout naturellement et sans son consentement que ses pieds revinrent vers le canapé, alors que sa main se posait sur le dossier pendant qu’il se penchait un peu de l’avant pour mieux voir qui était cette personne assis à sa place; il ne la connaissait pas, quoiqu’il l’avait certes vu dans les corridors : une coiffure comme ça, ça ne s’oubliait pas!

Dans un soupir, voilà qu’il se hissait dans le canapé à côté d’elle, envahissant son espace vital comme si de rien était. Fait pause! commença Jean-Loup en catastrophe avant de pointer son portable J'veux r'garder aussi, si tu veux on'utilise mon portable, l’écran y'é plus gros

Et voilà que comme ça il s’installait, prétendant là n’avoir aucune timidité alors que dans les faits, il était rouge tomate et il mourrait un peu à l’intérieur. Et si elle le repoussait? Si elle se moquait parce qu’il était un homme, ou pire parce qu’il n’en était pas un? Certes, ça ne fait pas trop de sens tout ça; si elle le repoussait, ça avait plus de chance d’être parce qu’elle avait envie d’être seule! Pour quelle autre raison serait-elle ici? Mais voilà, c’était trop tard, c’était fait, et il s’étirait déjà vers le mur pour trouver une prise de courant pour brancher son portable histoire qu’il ne manque pas tragiquement de batteries mid-session de visionnage. Le fil branché, il ouvrit son ordinateur et tourna enfin ses yeux bleus-verts vers l’inconnue, comme cherchant dans ses regards une indication qu’il n’avait pas besoin de se barrer.

Tout ça parce que Liang n’aimait pas la série, mais aussi parce qu’il avait grave envie de connaitre quelqu’un à qui il pourrait parler des meilleurs passages et de ses ships préférés. Est-ce qu’elle allait aimer le Géraldin x Fiona, aussi connu sous le nom de Geraldiona? Ça se bousculait dans sa tête, et si sur son visage il tentait de ne pas afficher ses tourments interrieur, son cœur, lui, espérait…

selkie

incendios de l' arm entencia

Les Incendios de l'Amortencia

PV Jean-Loup RichemondFoyer communSeptembre 2021

Une grimace marqua les traits de ton reflet, lorsque tu croisas ton regard bleuté dans le miroir de la salle de bain. Les poches présentes sous tes yeux témoignaient d’une nuit courte et agitée, comme tu les connaissais si bien… Rafraîchir ton visage et corriger ces imperfections violacées ne suffisaient guère à masquer ta fatigue. Tu n’étais pas satisfaite du résultat.

Ta lapine blanche vint te pincer le mollet pour s’accaparer ton attention. Tu l’observas, amusée, alors que tu te brossais les dents. Après t’être changée et occupée de Yin et Yang, tu fis profil bas le temps de ta traversée les couloirs et le salon richement décoré de Griffdecoq. Tu n’étais pas d’humeur à engager une conversation avec tes pairs. Tu ne comptais pas t'éterniser, tu étais pressée.

Pressée de commencer la journée sur une note positive, douce et fleur bleue. Tes pas te guidèrent vers la tour Ouest, dans laquelle s’était établie le foyer commun. D’un simple coup d’œil, tu jetas ton dévolu sur un canapé discret et tranquille, profitant du calme matinal. Il n’y avait pas grand monde. C’était agréable.

Tu t’équipas de ton téléphone portable ainsi que de tes écouteurs, laissant ton thé refroidir tranquillement. Une composition revitalisante basée sur des agrumes, des feuilles de thé et un ingrédient secret que ta mamoune conservait jalousement dans les tréfonds de sa boutique. Les simples arômes qui s’échappaient de ta tasse t’arrachèrent un fin sourire de complaisance. Il ne te manquait plus qu’une chose : apprécier ton épisode du jour, le bellisimo « les Incendios de l’Amortencia ».

Quelles péipéties rancombolesques pouvaient bien tu découvrir aujourd’hui ? Est-ce que Dorian avouerait-il enfin ses sentiments à Roberto ? Est-ce que Cunégonde allait enfin trouver le bonheur ? Est-ce que les penchants SM de… Bref ! Même l’avenir du hamster disparu de Fiona te passionnait…

Cette série était une véritable mine d’or et de ships, tu adorais t’imaginer les relations interpersonnages, sans compter les belles déclarations ou les tensions palpables… Tu ne comprenais pas pourquoi une série aussi captivante s’avérait aussi peu appréciée par le public français. Les gens manquaient cruellement de goût. Quelle tristesse !

Ne prêtant pas attention aux autres sorcier.e.s présent.e.s dans la salle et cachant précieusement ton écran, tu appuyas ton doigts contre l’icône de lecture. L’épisode débuta, comme toujours, par un bref rappel des épisodes précédents avant de lancer le générique. Prise dans ta petite bulle, tu chantais discrètement à tu-tête, oubliant que la qualité misérable de tes écouteurs laissait à désirer. Ils laissaient passer des bribes de son, bien qu’ils étaient soigneusement branchés à l’entrée dédiée de ton téléphone.

Tu ne te doutais pas un seul instant que ce malheureux petit défaut t’attirerait la venue d’un inconnu, balayant ta tranquilité avec autant de pincettes qu’un éléphant dans une boutique de porcelaine.

Tu retins un sursaut, gonflant tes poumons, lorsque tu apperçus la silhouette se dessiner dans le reflet de ton téléphone. Ne prenant pas la peine d’arrêter la vidéo, tu tournas la tête et retira l’un de tes écouteurs. Qu’est-ce qu’il te voulait, celui-là ?

Tu haussais un sourcil lorsque ce dernier revint avec son portable et te somma d’arrêter ton visionnage. Silencieusement, mais les pupilles perçantes, tu observais le trouble fait qui s’était incrusté, l’air de rien. L’adrénaline monta dans sa colonne vertébrale, jusqu’à lui raidir les épaules.

Le blondinet finsalisa son installation et proposa de regarder l’épisode sur un écran plus grand.

Oui ? Bonjour ? C’est qui, ce minus ? Il te donnait des ordres ? On l’avait pas sonné, pas que tu saches ?

N’ayant pas encore bu une seule lampée de ton thé, fatiguée, tu fixas l’arrivant avec insistance. Tu espérais le faire fuir en installant une situation de malaise, mais… Cela ne semblait guère être efficace.

Soupire.

Bien qu’irritée, tu ne voulais pas te montrer hystérique sans raison valable - et surtout, tu as emmagasinais assez de flemmardise pour ne pas vouloir te poser dans un autre coin du foyer. Résignée, tu mets enfin ton épisode en pause, n’ayant finalement rien suivi du début. Au fond de toi, faire face à un autre spectateur des « Incendios de l’Armortencia » te rendait curieuse… Mais tu demeurais un poil énervée par cette présence imposée sans ton avis.

- J’ignorais que d’autres élèves appréciaient cette série, ce n’est pas commun… Je ne suis pas contre le fait de partager mon visionnage, mais débarquer sans une seule salutation et encore moins se présenter…

Était agaçant. Impoli. Immature. Insupportable. Grisant. Un mec, dans toute sa splendeur.

- … M’a quelque peu surprise…

Malgré toi, tu ne pus t’empêcher de regarder l’écran de l’appareil avec curiosité. Ta morosité laissa place à quelques questionnements. Quels étaient ses préférences vis-à-vis de la série ? La connaissait-elle depuis longtemps ? Était-il à jour ?

- Je comptais regarder l’épisode sortie dans la matiné, il risque de te spoiler si tu n’as pas déjà tout regardé. On arrive à un moment clef de la série, je suppose…

─ Hye Ri

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@Myst Y. Green

La vérité c’était que le Loupiot n’était pas le plus vif pour reconnaitre quand il emmerdait quelqu’un ou pour deviner les intentions des gens, et ce pour le meilleur ou pour le pire. Ici c’était pour le moment probablement pour le meilleur; car vous voyez, Myst se faisait bien chier à sa présence, et à vrai dire on peut tous la comprendre. Toutefois en écoutant ses paroles, Jean-Loup n’entra pas instantanément en mode défensif, ou pire, agressif, et se contenta simplement de papoter doucement avec elle en ce beau matin. Trop content d’avoir quelqu’un avec qui en parler, tout simplement, voilà que le blond y allait sans retenu, ne sachant pas là qu’il ne risquait que d’envenimer plus encore la première impression que Myst devait se faire de lui.

J’sais c’que tu veux dire, ça m’a full surpris d’voir que quelqu’un d’autre regardait! Ah, et, euh, t’as trop raison, j’ai pas, enfin, disons qu’j’ai pas l’habitude d’venir embêter les gens qu’je connais pas en même temps, quelle idée, aussi? Comme lui, elle devait être arrivée ici pour avoir la paix, sinon elle serait restée dans son propre dortoir, ou alors elle se serait mise n’importe où. Mais voilà, Jean-Loup n’était pas allé si loin dans sa réflexion, et ça finirait bien par lui revenir en face. Moi c’é Jean-Loup, et eum, j’crois pas t’connaitre non plus. J’espère qu’malgré mon manque d’manières, tu passes un bon matin? ajouta-t-il à la fois comme présentation et comme salutation. Le sourire timide sur ses lèvres persistait malgré la gêne et les faux-pas, mais il n’aurait fallu de pas grand-chose pour qu’il parte. Le savait-elle?

J’suis à jour! continua le québécois pour répondre à l’interrogation secrète de Myst alors qu’il détournait enfin son attention vers son écran d’ordinateur qu’il alluma. Enfin sauf pour l’épisode d’aujourd’hui. Son fond d’écran de verrouillage était une photo de Friponne, la chatte qui s’était maintenant assise à ses côtés pour ronronner bien fort contre sa cuisse. Rapidement, la faute à l’habitude, voilà qu’il faisait le scan de son index dans le petit carré à droite de son clavier, ce qui permit de se rendre au contenu pertinent. Son second fond d’écran, lui, était une rare photo qui réunissait lui-même ainsi que quelques-uns de ses amis; y’avait un petit asiatique avec des mèches teintes en turquoise, un quasi géant aux cheveux teints blancs et à la peau halée, ainsi qu’une jeune fille un peu rondouillette aux cheveux lilas. Passons; ce n’est pas important, et de toute manière le fond d’écran ne resta pas longtemps en vue puisqu’il cliqua sur un raccourci d’internet sorcier qui trainait sur le desktop, et le streaming de l’épisode tant convoité apparut, le générique recommençant enfin pour Myst.

Maladroit, mais plein de bonnes intentions, voilà que Jean-Loup bougeait ses fesses pour se rapprocher de Myst, peut-être un peu trop, et qu’il tournait un peu l’écran du portable pour qu’elle puisse voir comme il le fallait; il ajusta même l’angle de l’écran vers le haut, comme elle était plus grande que lui, espérait là lui éviter quelques reflets de lumière inopportuns. Il ajusta le son pour qu’ils puissent bien entendre, mais sans le mettre trop fort, d’un pour ne pas déranger les quelques élèves épars dans la salle commune, et de deux pour s’assurer que personne d’autre ne puisse savoir à quel hobby ils s’adonnaient. Alors que le générique se termina, voilà que Roberto, un beau brun aux bouclettes qui faisaient rêver, se mettait en scène avec sa femme, Cunégonde. Leur histoire était, comme toutes, empreintes de drame comme pas possible. D’un côté, plus l’intrigue avançait, plus on confirmait qu’en fait, Roberto, il aimait les hommes! Mais alors, pourquoi avoir marié une femme? C’était tout simple, la famille de Roberto était sur le point de découvrir son secret et il a paniqué. De l’autre côté on a la douce Cunégonde, qui avait accepté la demande de mariage de Roberto en espérant certes y trouvez-là l’amour qu’elle n’avait jamais reçu auparavant.

Fallait quand même noter qu’elle avait, eu départ, hésitée à lui dire d’attendre un peu; de mieux se connaitre, de se courtiser, tout ça. Mais la vérité c’était que Cunégonde avait hérité des dettes de jeu de sa mère, et le mariage semblait à ce moment-là la seule option pour se sortir de la misère, pauvre enfant (enfin, c’est une adulte, on s’entend) qu’elle était. Au départ, on avait cru qu’ils pourraient trouver un drôle de bonheur ensemble, mais il ne fallut pas longtemps pour que leurs problèmes reviennent au galop, et que leur couple ne se détruise de l’intérieur. Roberto parce qu’il avait rencontré un autre homme, charmant, qui avait su captiver son cœur et qui le rendait amer des attentions non voulues que sa femme lui offrait; et Cunégonde qui, de son côté, ne comprenait pas comment se rapprocher de son mari et qui, il semblait, se mettait toujours dans les plats et ne se ramassait que ses remontrances. Là, on en était à sa dernière bêtise : désespérée, elle s’était attelée à la lourde tâche de tomber enceinte, espérant que ça les rapprocherait tous les deux et leur offrirait la famille qu’elle voulait tant avoir.

Fallait dire, ce sujet, tout particulièrement, le touchait au plus profond de son âme. Il ne connaissait pas sa mère, lui, ne savait pas dans quelles circonstances il était devenu orphelin d’elle, mais il aimait espérer qu’elle n’attendait que lui pour être enfin heureuse, chose qu’il ne croyait pas qu’elle avait pu être, pas réellement, avec son père qu’il détestait. J’ai si hâte que leur enfant soit là. Cunégonde mérite tellement le bonheur, elle est trop cute. Elle fera une bonne maman, j’suis sûr

Parce que oui, Jean-Loup était de ces gens qui parlent pendant leur visionnement…

C'est pas grand chose, pardon, mais j'espère que ça t'aura plu!

selkie

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Les Incendios de l'Amortencia

PV Jean-Loup RichemondFoyer communSeptembre 2021

Décidément, tu ne savais pas quelle attitude adopter face au blondin. Il était forceur. Il était maladroit. Peut-être même très impulsif… Mais l’on sentait clairement que le jeune homme n’était guère mû par de mauvaises intentions. A ta demande, il se présenta sous le nom de Jean-Loup, geste que tu appréciais - tu n’aimais pas les personnes relous ou les grands Jean-Jacques Kéké.

Tu te résignais : inutile de monter sur tes grands chevaux pour quelques broutilles. Tu soupirais et inspirais un grand coup, laissant le jeune homme prendre place.

- Et bien… Enchantée. Je m’appelle Myst et je ne me souviens pas t’avoir croisé non plus chez les Griffdecoq… Enfin… Voilà…

Toujours aussi brillante dans tes conversations. Impressionnant. Tu pourrais faire des efforts dans ces domaines, mais ton cerveau ne semblait point être d’accord. Tu cherchais vainement des mots… Pour dire quoi ?

- Urgh, s’échappa de tes lèvres, à défaut de mots. Ce genre de situation te mettait mal à l’aise, d’autant plus avec la gente masculine, mais tu tentais malgré tout de rester poli. Pas d’agressivité. Calme… Regardes ! Il était juste en train d’ajuster l’écran !

Tu eus un rire nerveux, mais le générique d’ouverture t'apaisa petit à petit. Malgré la situation, tu te laissais absorber par l’épisode qui commençait à peine, les yeux brillants.

- Cunégonde est tellement adorable et elle ne mérite pas d’être manipulée comme ça… Personnellement, j’ai peur que la naissance du gosse attire des soucis… Roberto est vraiment un gros con !

Oui, tu ne tenais pas ta langue, même sur le ton du chuchotement. Les échanges de Roberto et de Cunégonde te rendaient perplexe. Il se tramait quelque chose. Tes yeux ne quittèrent pas l’écran. Finalement, Roberto balança son “lourd” secret.

Ton visage se décomposait comme celui de l’actrice.

- Mais quel connaaaaard… Balancer ça, alors qu’elle va bientôt accoucher et qu’elle a fait tant de chose pour lui ! Mais qu’il aille élever ses chèvres avec son Dorian dans le trou du cul de la Haute Savoie, celui-là !

Te rendant compte de ton erreur, tu posas ta main sur ta bouche, comme pour te faire taire et ravaler tes propos. Naturellement, tu étais discrète, mais tu pouvais bien te transformer en pipelette devant ton programme favori.

- Pardon…

─ Hye Ri

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@Myst Y. Green

Ah, c’est qu’j’suis pas Griffedecoq! dit-il en se rendant compte qu’il ne portait pas son uniforme, et donc qu’elle ne pouvais savoir de quelle maison il venait. J’suis Dandeloup, j’arrive direct du Québec. C’est super de faire ta connaissance ajouta-t-il sans se rendre compte que Myst vivait un malaise lorsqu’elle lui parlait, Je connais pas beaucoup de gens qui aiment regarder la série, c’est chouette de ne pas regarder seul

Bon, après, il sentait qu’il se répétait un peu, mais cela venait de la plus innocente des intentions. Jean-Loup n’avait jamais été doué pour rencontrer des nouvelles personnes, pour se faire des amis. Pas qu’il se croyait en train de s’en faire une juste là, tout de suite, mais son cœur battait à tout rompre de seulement essayer de bien s’entendre avec quelqu’un que Liang ne lui avait pas au préalable présenté. Il espérait bien que cette histoire se termine sur une note positive, et il tentait de se convaincre qu’il en avait la capacité.

Malgré cela, Jean-Loup entendit le rire nerveux de Myst, et s’il ne la connaissait pas suffisamment pour mettre le doigt sur la source de son malaise, il ne put s’empêcher d’assumer que le souci, c’était lui. Était-elle simplement trop gentille, trop douce pour lui dire que sa venue l’importunait? Sûrement, n’est-ce pas? Et pourtant quand le générique d’ouverture commençait, il lui sembla que cette tension se dissout aussi tôt, leur attention toute tournée vers l’écran.

C’vrai qu’elle est adorable répéta Jean-Loup avec un sourire timide, Elle mérite pas toutes les crasses qu’la vie le scénario envoi. J’ai espoir quand même qu’elle s’ra heureux avec le kid ajouta-t-il dans un murmure à peine audible, sa gorge se serrant soudainement. Fallait dire; Jean-Loup ne connaissait pas sa mère, ne l’avait jamais connue. Il s’aimait à penser qu’elle l’aurait aimé juste comme il était, aussi bizarre soit-il. Que tout se serait bien passé pour lui si elle avait été là pour lui faire des câlins quand il avait de la pleine. Il se projetait ainsi dans cet enfant né d’une relation malsaine, parce qu’il ne pouvait se résoudre à penser que sa mère et son père puissent en avoir vu une; c’est qu’il romançait sa mère, et que son détestable père n’allait pas avec le beau portrait qu’il se dressait d’elle.

Sa rêverie fût interrompue par un rire soutenu -le sien! Voilà qu’il posait une main sur sa bouche pour ne pas partir en éclat, mais les spasmes qui le secouaient ne laissaient guerre douter de sa situation. Taquin, voulait faire une blague quoique maladroite, voilà qu’il se calmait un peu pour prendre la parole ; Oh, laisse les chèvres en dehors d’ça, elles ont rien faites elles. Un large sourire s’était posé sur ses lèvres, parce que l’expression de la frustration de Myst lui rappelait, à quelque part, le confort de son Québec natal, là où les gens ne manquaient certes pas d’imagination quand venait le temps de s’insurger. Il levant brièvement la main pour lui indiquer qu’elle n’avait pas à s’en faire, pas pour lui en tout cas.

Non, c’est super comme expression, puis après t’a raison. R’marque, à c’stade-ci y’a plus trop de bonnes occasions d’lui dire. Y’aurait jamais dû lui faire un môme, l’cave. Ou la marier. Genre qu’il assume? Mais Cunégonde mérite tellement mieux, c’comme un soulagement qu’il lui dis. Elle pourra demander un divorce au minimum… Tabarnak, elle est mieux de demander un divorce! Fuck- il s’interrompit; c’est que pendant ce temps-là l’action continuait, et s’il était particulièrement horrifié à l’idée que Cunégonde ne demande pas le divorce, il n’allait pas savoir de quoi il en retournait s’il ne se mettait pas à suivre tout ça sérieusement.

Et, évidemment, c’est à ce moment-là que l’action coupa pour changer de scène… Ils commençaient dans le noir, seul le bruit de l’eau courante leur parvenant, puis un bruit qui ne pouvait être décrit que comme celui de quelque chose, quelqu’un qui pressait son nez contre le micro d’enregistrement avant de renifler quelques fois. Son cœur sembla s’arrêter l’espace d’une seconde alors qu’il réalisait que c’était en fait nul autre que Moustache, le Hamster de Fiona qu’il croyait perdu à tout jamais! Mais non; voilà qu’on l’entendait. S’était-il glissé dans entre deux murs? Avait-il été kidnappé, tel que Fiona le disait à qui voulait l’entendre? Ou est-ce que –gasp- Fiona était l’autrice de tous ses malheurs? Mais pourquoi donc aurait-elle tentée de se débarasser du Hamster… à moins que!

Ses yeux s’ouvrirent grand alors que Moustache tombait à l’air libre, sortant de ce qui semblait être un tuyau abandonné sur un terrain vague où il avait élu résidence. Et là, dans l’herbe haute, il s’était glissé… avant de retrouver se forme humaine.

Moustache était un animagus? Depuis quand?

Plus excité que de raison, voilà qu’il attrapait le bras de Myst par habitude (C’est-à-dire, l’habitude qu’il avait prit avec ses potes Dandeloups) en laissant un son qui ressemblait à un sifflement aigue sortir d’entre ses lèvres. Ses yeux étaient rivés à l’écran, ayant trop peur de manquer ne serait-ce qu’une seconde de ce qui se passait. Qui pouvait-il bien être? Un nouveau personnage, à en croire la forme qu’ils pouvaient observer. Quel était son nom? Pouruqoi avait-il prétendu être le hamster de Fiona? Et, surtout : quel genre de lourd secret avait-il pu ainsi obtenir?

selkie

incendios de l' arm entencia

Les Incendios de l'Amortencia

PV Jean-Loup RichemondFoyer communSeptembre 2021

Un Dandeloup… Bien que Jean-loup n’en portait guère l’uniforme actuellement, sa brève présentation ne te surprenait qu’à moitié. Il correspondait bien à la description que l’on pourrait dépeindre de cette faction. Avenant, brutos, un peu gamin… Mais difficile à bouder très longtemps, notamment à cause d’une maladresse amusante et maladive qui les accompagnait toujours.

Après t’être excusée et observant le blondin se marrer à côté de toi, tu retiras ta main de ta bouche. Tu levas un sourcil, curieuse plus que confuse, à la réplique du jeune homme. Premier degré à tes dépens, tu n’avais pas compris de suite sa réaction. L’ironie et toi-même, ce n’était pas le grand amour.

Néanmoins, son sourire et sa réponse te rassurèrent. Tu ne l’avais pas trop dérangé, tu ne l’avais pas trop mal pris, tout allait pour le mieux. Il renchérit sur Cunéconde qui semblait être son personnage favori avant de finalement se taire pour apprécier la suite de l’épisode. Tu hésitas à poser une question, avant de finalement te raviser. Tu l'imitas, te blottissant dans le canapé.

Tu étais tellement prise par la narration du feuilleton que tu ne vis pas le coup venir. Lorsque l’action tourna autour du fameu hamster retrouvé, Jean-loup s’aggripa soudainement à ton bras, te faisant lourdement sursauter. Tu poussas un petit cri de surprise et devins raide comme la justice. Tu t'apprêtais à le repousser, mais…

Comment repousser une personne aussi à fond dans son visionnage avec une bouille pareille ? C’était comme bousculer un enfant de quatre ans dans les escaliers… Tu laissas échapper un long soupir avant de finalement tenter de te détendre un peu et de venir lui tapoter gentiment le haut du crâne.

- Ne me fais pas des frayeurs comme ça, s’il te plait… J’ai cru que j’allais t’en coller une…

Continuant ton petit “patpat” quelques instants, tu laissas finalement ta main au sommet de sa tête, te replongeant dans la série. L’épisode touchait bientôt à sa fin. Heureusement qu’il n’y avait pas de publicité toutes les cinq minutes…

Le récit se concentra autour de “Moustache”, l’animagus hamster qui avait bien caché son jeu depuis le début de l’intrigue. Il s’agissait d’un espion à la botte de Drake Black Swan, le PDG d’une grande enseigne, concurrent direct de l’entreprise familiale de Fiona. Autant dire que cet animagus gardait bien des secrets. Il avait appris que le frère de la cousine du neveux de la tante du petit-fils du grand père de Fiona - aka l’associé de Roberto - sétait embarqué dans des affaires obscurs de blanchissement d’argent et de vente de canard en plastique. Bref… Encore l’une de ces histoire d’héritage foireux dont tu ne comprenais rien, mais que tu acceptais quand même comme tel, parce que… Parce que t’aimais juste shiper tout le monde dans cette série.

- Quel épisode… Au moins Moustache est vivant… Peut-être que ça va aider pour le divorce de Cunégonde… Entre les révélations, Roberto et tout ça… J’ai cru comprendre qu’elle était ton personnage préféré, c’est bien cela ?

Maintenant que le visionnage touchait à sa fin - attendons de voir s’il y a une scène post-générique ! - des questions commençaient à fuser dans ton esprit. Tu n’avais jamais eu l’occasion de partager tes impressions sur cette série après tout.

─ Hye Ri

549

@Myst Y. Green

Jean-Loup sursauta plus que de raison; voilà qu’il avait attrapé le bras de sa camarade de visionnement sans faire attention, et elle, pas du tout habitué à cela, avait poussé un petit cri. De suite, il retira sa main, penaud, un sourire timide sur son visage pour s’excuser de sa maladresse. Préférant ne pas s’éterniser sur l’incident, mais les joues bien rouges de honte, voilà qu’il détournait le regard pour retourner au feuilleton -en même temps qu’une main câline trouvait son chemin sur le sommet de son crâne. Il ne dit rien, ne bougea pas; mais il n’en avait vraiment pas besoin. Un an plus tôt, vous auriez fait ça, il vous aurait tout simplement poussé, mais ses amis Gargouliens avaient travaillés fort pour l’apprivoiser! Lui qui avait appris à adorer les câlins, voilà qu’il fondait comme neige au soleil d’un simple patpat sur le sommet de sa tête -aucune crédibilité, ce petit thug, au fond.

Parond fit-il dans un murmure, essayait de faire comme s’il se concentrait sur l’épisode alors qu’il avait juste envie de se rouler en boule pour ronronner, Je me suis laissé emporter, je ferai plus attention la prochaine fois

La main, plus câline qu’il ne l’aurait crû au départ -puisque c’était une inconnue, après tout- avait décidé de rester sur sa tête, au final, et le contact, bien qu’étrange, finit de le calmer.

Oui, tout un épisode! Yo, j’ai trop hâte à la s’maine prochaine… Et j’sais pas si Cunégonde c’vraiment mon personnage préféré. C’est qu’si c’étaient d’vrais personnes, j’crois qu’a l’est celle avec qui j’aimerais l’plus être ami. È’ douce, gentille, a fait pas d’drama pour rien. Mais en même temps, comme personnage d’une série, objectivement, elle fait pas un peu trop parfaite, justement? La parfaite victime, dans une série où tout le monde cache quelque chose… en vrai j’attends juste d’voir si à la finale d’la saison, on verra pas qu’justement, elle a un gros secret et qu’c’est elle la plus evil du lot? Ça serait génial comme revirement d’situation!; il parlait vite, il parlait mal, il s’enfargeait dans les mots, mais son excitation était palpable, comme un gamin le jour de noël. Il n’avait pas menti quand il disait qu’il était vraiment content de rencontrer quelqu’un qui s’intéressait à la série, et qui prenait la peine de poser des questions en plus!

J’crois qu’j’ai un faible pour les personnages qui justement ont un côté plus sombre, ça leur donne une dimension beaucoup plus intéressante à suivre pour le reste d’l’histoire! Genre je trippe sur Moustache, wow! J’ai hâte d’voir comment son personnage s’développera, il commence déjà avec une grosse intrigue. Ou bien Dorian, l’homme qui par amour pour le mauvais dude est prêt à oublier qu’il est marié à une autre… Tu vois c’que j’veux dire? Genre c’est totalement horrible et détestable, mais en même temps il est tellement torturé, et ça laisse de la place au dévellopement- Il continua son flot de parole, tournée vers Myst et le corps animé comme jamais alors qu’il bougeait son bras valide dans tous les sens en parlant.

Puis, comme si tout ça n’avait été qu’un mauvais moment à passer, voilà qu’il se calmait, prenait une grosse inspiration, se recentrait. Et toi, c’qui, ton personnage préféré? Tu m’le dis hein si j’fais chier, right?

owo

selkie

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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Impervius
6	Lumos
7	Nox
8	Orchideus
9	Protego
10	Recurvite
11	Reparo
12	Riddikulus
13	Tergeo
14	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	P. d'aiguise-méninges
2	P. d’amnésie
3	Philtre de confusion
4	P. d'Enflure
5	Vapeur de fatigue
6	Remède contre les furoncles
7	Herbicide
8	Philtre de Paix
9	P. de ratatinage
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Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Impervius
6	Lumos
7	Nox
8	Orchideus
9	Protego
10	Recurvite
11	Reparo
12	Riddikulus
13	Tergeo
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