liens
magiques

2763

Comme tombé du ciel, il semble n'avoir peur de personne

Mon coeur sussure, mon âme murmure

Sous mon armure je me fissure

[ les dialogues de ce post sont en anglais ]

Mon arrivée en ces terres est un mystère.

Vingt heures trente-trois. Je ne comprends pas grand chose à ce que dit Mère Gargoule, mais la pression qu'elle exerce sur mon bras semble s'atténuer au fil de l'échange : c'est qu'elle a de la force cette créature ! « [...] j't'ai choisi les Chadargents [...] » Chadargents, c'est quoi ça ?

Vingt et une heures et quelques. Les chuchotements du Préfet des Chadargents sont sans appel. « Cette vieille gargouille — on l'appelle Manitou — est à l'image de toutes les autres : hautement capricieuse et terriblement contrariante. Ne te risque pas aux balades nocturnes, elle n'est pas la plus souple lorsqu'il s'agit des retours en catimini et sait alerter tout le bâtiment bien comme il faut : j'en ai fait les frais pas plus tard que l'année dernière. » Manitou n'est donc pas la tendresse incarnée, me voilà prévenue. « Et puis, le mieux est aussi d'éviter de se frotter à Elias Feudeymon : il n'a pas l'air bien commode depuis le banquet de rentrée. » Elias. « Oh ! d'ailleurs ! » hum ? La reprise à voix haute est tellement soudaine que je ne peux réprimer un sursaut, ce qui a pour effet immédiat de le faire légèrement glousser. « Pardon, pardon pardon. J'ai la vilaine habitude de passer de la fée au gobelin. » un petit geste de la main suivit d'un sourire pour lui indiquer que ce n'est pas grave et qu'il est invité à reprendre. « Ne te fais pas de mouron pour ton intégration, ce n'est pas grave de ne pas avoir assisté à la journée de rentrée : je suis certain que nos confrères sauront te faire un chaleureux accueil ! » j'en suis convaincue. « Il y a quelques empêcheurs de tourner en rond, comme partout, mais... j'ai bon espoir que tu ne sois pas importunée. Tu verras, tu trouveras très vite tes marques à Gargoule. » je ne compte pas rester éternellement : une fois Matyás arrivé, nous reprendrons la route pour chez nous.

Il n'y a pas âme qui vive, les étudiants étant probablement déjà bien emmitouflés dans de chaudes couvertures. Qu'à cela ne tienne ! je rencontrerai un peu de ce beau monde demain, rien ne sert de brusquer les choses.

La visite est rapidement faite et je dois bien avouer que les dortoirs ont cette magnifique capacité à susciter le retour d'un sentiment d'oppression. Qui a seulement eu l'idée de les mettre au sous-sol ? dormir là-bas, c'est me mettre dans une boîte. Pas de fenêtre, donc, juste une lumière artificielle et adaptative maintenue par magie. Quelle horreur. Calme-toi Zsuzánna, tout va bien se passer ; c'est une histoire d'adaptation, tu verras, tout ira bien.

« Tu devrais te sentir comme un poisson dans l'eau ici, si tu viens du Nord. » en effet. La décoration m'est particulièrement familière et favorise un relâchement assez radical des épaules : il fait bon vivre dans cette salle commune — hors de question de remettre les pieds dans les chambres de l'effroi, je passerai mes premières nuits ici. Pour autant, mes pensées voguent vite ailleurs et me plongent derechef dans un état quasi-léthargique, tandis que je m'installe sur l'un des fauteuils molletonnés : quand Matyás me rejoindra-t-il ? quelles sont réellement les raisons de mon arrivée ici ? car je ne suis pas née de la dernière pluie : j'ai bien perçu l'embarras des Bridou face à ces multiples interrogations. Et bien que l'idée de reprendre des études ne soit pas désagréable en soi, il n'y a rien de normal dans le déroulement des choses. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ? savent-ils combien il est oppressant d'avoir le sentiment de ne pas être maître de sa propre vie ? Je n'ai jamais demandé à atterrir ici.

Retour sur Terre.

« Ta valise est là, ainsi que ton uniforme. Mais— » quelque chose le taraude, je le vois bien. « ... tu n'as que cette valise ? ils ont dû oublier de— » un petit sourire gêné me prend. « Non non, il n'y a pas d'erreur, c'est bien l'unique et seule valise que je possède. Les choses se sont un peu... précipitées, visiblement, pour mon départ. » lui en dire plus ? si seulement je le pouvais. « Oooh. Je vois. Dans tous les cas, si tu as besoin d'aide ou bien... besoin de parler, tu peux faire appel à moi, je suis là. Au fait, moi c'est Arnaud. Bon, on fait un peu tout dans le désordre mais... je suppose que c'est l'intension qui compte, non ? J'ai jamais été spécialement doué pour les présentations et tutti quanti. » « Zsuzánna Ci— juste Zsuzánna. Et ne vous en faites pas, je n'ai pas spécialement été mieux pour le coup. » le vouvoiement est de mise, il a la dent dure, habituée depuis des années à vousoyer même mon mari. « Très bien, juste Zsuzánna. » il y a ce petit clin d'œil qui ne m'échappe pas et m'interroge sur l'instant. « Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne nuit. Prends le temps de t'installer et n'oublie pas d'aller te reposer : certains professeurs sont particulièrement voraces en énergie et tu as l'air bien pâlotte. Encore que tu as de la chance, demain nous sommes samedi et il n'y a pas cours. Bonne nuit, juste Zsuzánna ! » pense t-il seulement que mon patronyme est Juste ? Un énième signe de la main et voilà qu'il disparaît derrière le tableau.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, mes paupières se montrent lourdes ce soir, chose ne s'étant pas produite depuis bien des jours maintenant ; pas le moindre mal de tête à l'horizon. Non. Uniquement ce besoin salvateur de clore les mirettes. Et la chaleur du foyer qui ajoute à cette soudaine fatigue un côté rassurant... c'est tellement bon. « [...] Zsuzánna [...] » hum ? Mon cœur manque un battement et je me redresse instantanément, décollant le dos du dossier, certaine d'avoir entendu quelqu'un m'appeler : le seul bémol, c'est qu'il n'y a personne d'autre que moi dans la salle. Détends-toi. Et la détente est telle que dix minutes suffisent pour que Morphée daigne à nouveau passer dans le coin. Il est vingt-deux heures trente-sept.

Pourtant, le sommeil, lui, est très loin d'être réparateur : tout se mélange et se bouscule.

Il y a des flashs de partout dans l'obscurité. Et puis, il y a cette voix, celle qu'elle ne connait que trop bien ; celle de Matyás : elle lui semble caverneuse, mais c'est bien elle. Il lui semble aussi que ça se déroule au manoir von Hohenlohe, dans cette grande salle dont elle ne s'approchait que très peu, chargée au possible de dorures. « [...] tu auras peur [...] » maintenant ça se passe dans l'allée, il lui tient fermement le bras. « [...] je serai là [...] » les gémissements de douleur emplissent l'esprit, étrange mélange créant l'effroi. « [...] Zsuzánna [...] » voici à présent la chambre nuptiale. « [...] tu n'es qu'une misérable petite traînée ! [...] » la baffe qui fuse. « [...] ne t'avises pas de mettre au monde un bâtard ! [...] » « [...] tu es bien la pire de toutes [...] » tout a l'air si réel. Et puis il y a ce rire ; son rire. Le malaise est bien présent, la tension est palpable ; cependant, elle atteint son paroxysme lorsque la baguette de son époux est levée et que— « Avada Ked— »

Le réveil est on ne peut plus brutal, corps connaissant un soubresaut et yeux déjà bien embrumés. « Non ! » c'est bien là la seule chose que je parviens à articuler — ou plutôt à crier —, doigts de la dextre s'étant plantés dans le mobilier entre temps. Il me faut bien quelques secondes pour comprendre où je suis, pour gagner en lucidité : je suis donc réellement à Gargoule et me suis endormie sur l'un des canapés, allongée comme une carpette. Tiens— La main tâtonne et tombe sur un tissu chaud et terriblement doux. Qui a placé cette couverture sur moi ?

Les cauchemars sont choses courantes avec ce sevrage forcé. Il est trois heures quarante du matin et je sais très bien, à partir de ce moment, que fermer l'œil à nouveau sera chose impossible pour cette nuit.

★ ★ ★

À six heures cinq, la salle de bain est gagnée et ce, pour une bonne trentaine de minutes au moins — ne serait-ce que pour profiter de la chaleur si réconfortante de la douche. Une fois la toilette effectuée, il n'est pas chose aisée de se mettre d'accord sur la tenue du jour à adopter : il faut dire que je ne sais pas qui a eu le malheur de préparer cette maudite valise, mais je n'ai clairement pas grand chose à enfiler — et c'est sans compter sur le fait que bon nombre des vêtements en question sont chiffonnés. Heureusement que la magie sait faire des miracles et que j'ai eu le temps de m'y atteler chez monsieur et madame Bridou. Voyant le peu d'habits en ma possession, madame Bridou a d'ailleurs énormément insisté pour me confier deux pièces de sa garde-robe personnelle : deux robes particulièrement travaillées qu'elle n'a que très peu pu mettre et que les grossesses ont mis à bas l'idée potentielle d'un jour à nouveau pouvoir y replacer au moins un bras. Mais mon attention est attirée par une autre pièce, un modèle de toute beauté qui figurait certes dans mon dressing mais dont j'attendais le bon moment, la bonne occasion, pour enfin l'enfiler : on dirait bien que le moment est venu.

L'habit est d'une qualité sans pareil, coton et velours étant ses matières principales. C'est ce que les Moldus nomment plus communément une robe lolita, taille haute. Le haut du vêtement est composé d'un chemisier à la blancheur immaculée, parsemé de dentelle si et là, col style napoléon, manches légèrement bouffantes aux extrémités resserrées. Le jupon quant à lui, est d'une jolie couleur violine, arrive un peu au-dessus du haut des chevilles, fines broderies sur l'avant et tissu froncé sur l'arrière. Une pièce d'exception de l'une des dernières collections des de Cinq-Mars ; tout est dans le raffinement.

Le maquillage est sobrement réalisé et quant à la coiffure, un petit coup de baguette suffit à faire s'affoler les mèches, laissant vite percevoir le début d'une tresse en queue de poisson. Pour les chaussures, je revêtis une paire d'escarpins (miraculeusement) de la même couleur que le jupon — il semblerait que le préparateur de cette valise ne soit pas totalement dénué de goûts.

L'uniforme n'est pas endossé par dessus : le week-end, il semblerait que nous en soyons dispensés.

Sept heures vingt du matin. Le déjeuner me semble si copieux. Ici, tout est surdimensionné : même le jus de Citrouille en viendrait à m'écœurer, c'est pour dire. Entre deux gorgées, je considère les éléments et personnes m'entourant : il n'y a que très peu de monde — en tout cas c'est d'autant plus criant à la table des Chadargents, la faute sans doute à un horaire trop matinal pour un samedi —, la salle est sobre dans son ensemble et il y a de la nourriture à outrance. Mes mirettes s'éternisent quelques secondes durant sur l'énorme porte d'entrée : on pourrait penser que j'attends quelqu'un, qu'il n'en est en vérité rien. Je n'attends personne — enfin, personne ne faisant partie de cette institution, du moins.

Autre chose attire à présent mon attention : les rapaces qui survolent et déposent le courrier sur les tables, devant les destinataires. Chose surprenante... l'une d'entre elles m'est visiblement attribuée. C'est sans doute Matyás. Ne prenant pas spécialement le temps de lire l'enveloppe, je la décachette dans la précipitation.

Hum ?

Le trait est fin, voire effilé — quasi-féminin. « Miss Von Hohenlohe, je désire vous parler en privé dans la journée. Rejoignez-moi aux jardins de Gargoule. Vous me trouverez vers l'étang. Carter Watson - Professeur de DCFM » plaît-il ? La courte — et si minuscule — missive est survolée plusieurs fois encore, scrutée par les deux aigues-marines. Le sourcil gauche est arqué. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les mots vont droit à l'essentiel. Carter Watson. Clignement itératif des yeux. « Miss » : est-il question du titre ou bien du statut ? — s'il n'y a pas de rapport avec le premier, alors un Mrs ou un Ms serait, de toute évidence, plus approprié. Que diable ai-je bien pu faire pour ainsi me voir convoquée par l’un des membres du corps professoral — que, du reste, je ne connais ni d'Ève ni d'Adam ? je n'ai encore assisté à aucun cours, arrivée il y a à peine quelques heures — dix pour être très précise. L'appréhension est d'autant plus substantielle que je n'ai jamais été mandée de la sorte par le moindre enseignant par le passé. En privé. Les jardins de Gargoule. N'est-il pas d'usage, normalement, pour un professeur, de recevoir les élèves dans un bureau ; dans son bureau ? Pis encore, aucun horaire n'est indiqué. Dans la journée. C'est bien vaste. Carter Watson. Cette lettre pourrait ressembler, à s'y méprendre, à une demande de rendez-vous galant : fort logiquement, la mention « Professeur de DCFM » permet — normalement — d'écarter cette possibilité. Mais alors, quoi ? Se pourrait-il seulement qu'il s'agisse de l'une des connaissances de Matyás ? Il y a du mystère dans cette entrevue potentielle et, bien que les énigmes m'animent en règle général, là, celle-ci aurait tendance à me contrarier plus que de raison. Si je compte donc permettre la rencontre ? assurément. Je dois m'y soumettre. Il ne serait pas de bon ton de commencer avec un refus de communication et ce n'est, de toute façon, clairement pas dans mes habitudes de ne pas donner suite à ce genre de démarche.

La lettre est dérobée et moi, je reste là, pantoise, mains encore devant les yeux. « Ouh. Un rendez-vous avec Watson, hein — ce n'est qu'Arnaud. C'est pourtant pas bien son genre. Mais alors par contre, fais attention : si l'une de ses filles comprend qu'il t'a personnellement invitée, tu files un mauvais coton. » le groupe est désigné discrètement du bout de l'index, tandis qu'il repose le courrier sur la table et que j'inspecte, à la dérobée : hum ? qu'ont donc ces filles pour qu'ainsi on me mette en garde. Cet enseignant serait-il populaire auprès de la gente féminine ? hum. J'entends bien mettre la situation au clair si jamais un malentendu doit éclater : je suis mariée et ne suis donc, en aucun cas, intéressée. « Qu'est-ce que tu lui as fait à ce bon vieux Carter, hum ? »

★ ★ ★

Le fond de l'air est frais en France. Pour autant, c'est sans veste que je quitte la grande salle, intriguée par la demande, désireuse d'en savoir plus tout de même. Qui est-il ? que veut-il vraiment ? Vous vous doutez que se repérer dans ce grand espace est compliqué, d'autant plus lorsque l'on ne connait pas du tout le domaine et que l'on a un sens de l'orientation semblable à celui d'un Billywig en perdition. Alors les décors s'accumulent et c'est au bout d'une bonne dizaines de minutes, après avoir osé demander mon chemin à l'un des étudiants trainant (miraculeusement) dans le coin, que le prodige s'accomplit : le voici, l'étang tant espéré. J'ai toujours eu un amour tout particulier pour les étendues d'eau, qu'elles soient immenses ou modérées.

Personne à l'horizon.

En même temps, les indications étaient inexistantes concernant l'heure. L'un des premiers réflexes — après celui de vérifier que personne n'est dans le coin et de réajuster ma robe — est de m'approcher de la mare, de m'agenouiller et de me pencher sur cette surface, celle-là même qui me renvoie mon propre reflet. Quelques ondes ci et là témoignent de la vie qui jonche les profondeurs de ces terres. C'est amusée que je me risque à me pencher un peu plus, venant effleurer la surface du bout des doigts, appréciant le contact du liquide pourtant si frais : c'est revigorant.

On me dessine, on me façonne ; je vous fascine, ça vous étonne

Cactus

stranger getting nearer

"Qu'est-ce qu'il t'as pris Carter, tu te rends compte de ce que tu as fait? Elle ne se souvient même pas de toi ! Pire, elle t'a attaquée ! Qu'elle ait été sous l'emprise d'un maléfice ou pas, c'est un fait qui reste ! Oui je sais, tu penses que c'est l'Imperium, Feudeymon pense la même chose, mais quand même... L'Imperium ne fait pas oublier les gens, si ... Oubliette C'est une probabilité ouais, mais tu as des preuves? Si ça se trouves elle à envoyée cette lettre sur un coup de colère envers son époux avant de se raviser. T'as passer ta chance mon pote, pas la peine de venir avec tes gros souliers pour espérer quoi que ce soit !"

Deux courants d'idées se bousculaient dans l'esprit du Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Il y avait sa partie "Rationnel et calculé", celle qui avait eu la prévalence suite au décès de sa sœur, qui l'avait poussée à quitter sa fiancée pour qu'elle puisse une vie tranquille, sans se soucier des états d'âmes de son homme. De l'autre, le coté romantique et sensible, le véritable Carter en quelque sorte, un garçon gentil et solaire, pas forcément apte à faire des blagues ni à s'habiller de façon excentrique. Cette partie là était faiblarde, et elle défendait difficilement ses arguments, argumentant de son mieux face à son "Lui" bien plus impérieux.

"C'est de notre faute si elle a subies tout ça ! ... Je ne sais pas ce qu'englobe ce "tout ça", mais l'Imperim, l'Oubliette ! Tu ne vas pas me faire croire que ce n'est rien, si?! Si je lui ai envoyé ce mot, c'est seulement pour lui parler...
_ Tu t'accroches à quelque chose que NOUS avons choisis d'abandonner pour son propre bien. Tu doutes de ta décision?"

Pour douter, Carter doutait. Il n'avait jamais eu l'envie d'abandonner Zsuzánna ainsi. Elle était tout pour lui ! Il avait eu des copines avant que leurs fiançailles ne soient annoncées bien sûr, mais leurs relations avaient été... Spécial pour lui. Ils s'étaient connues quand elle entrait à peine dans son adolescence, son sourire radieux et ses cheveux blonds, accompagné d'iris bleus sombre, comme un reflet nocturne de son propre regard... Au début, il en avait voulus à ses parents. Les Watson étaient connus pour leurs libertés d'aimer, alors pourquoi à LUI on lui demandait d'épouser cette enfant? Mais avec le temps, Carter apprenant à connaitre la jeune fille, il se prit d'affection pour elle. Elle était adorable et bien vite, le garçon se sentit attirer par elle. Mais elle était trop jeune, ils ont 5 ans de différence après tout ! Mais tout ceci s'effaça tout naturellement entre les deux jeunes gens.

Il avait donc envoyé un mot à Zsuzánna. Il n'avait pas été capable de se retenir. Il voulait la voir, lui parler, comme avant. Il savait que leur relation ne redeviendrait jamais la même qu'avant, elle était mariée désormais, quand bien même son mari était un... Mage Noir ? Impossible de le dire véritablement. Mais il avait suffisamment vu des victimes de l'Imperium pour se dire que la probabilité qu'elle en ait subie un soit élevée... Il s'était levé très tôt ce matin-là, avant même le soleil. Gurk avait dû entendre son maître bougé puisque la baignoire était déjà pleine quand Carter se rendit dans la salle de bain. J'insiste sur le terme "levé", parce qu'il avait été incapable de fermer l'oeil, ses pensées tourmentées par la belle aux cheveux noirs de jais. Il l'avait majoritairement connu blonde, mais il devait l'avouer... Les cheveux noirs lui allaient diablement bien. Il se gifla lui-même, ce n'était pas le moment de penser à ça. Il trempa dans son bain pendant un long moment, le soleil commençant à poindre à l'horizon. Ça serait certainement un matin ensoleillé sur la ville de Glaiv... Mais Carter n'en profiterait pas. Se séchant avec des gestes mécaniques, son esprit continue de voguer dans les souvenirs de sa relation avec Zsu. C'est finalement l'elfe de maison qui racla la gorge qui fit sortir le sorcier de ses pensées. Il parla avec sa voix de crapaud malade.

"Le petit déjeuner du Maitre est prêt."

Gurk était un elfe de peu de mots, il se contentait de donner les informations principales sans en faire des caisses. Il avait été l'esclave, littéralement, de la famille Watson pendant une vingtaine d'années avant que Carter ne le libère pour le prendre à son service. Il le payait un Gallion d'or par mois, tout simplement parce que l'Elfe refusait d'en obtenir plus. Il considérait qu'être logé et nourri était un paiement en soi. Le sorcier avait réussi à lui faire accepter le Gallion symbolique après pas mal d'heures de discussions. Enfilant une tenue sobre, ce qui ne manqua pas de surprendre Gurk, Carter se rendit dans le salon. Même l'odeur des œufs et du bacon grillé ne suffirent pas à tirer un sourire au brun. Gurk se promit intérieurement de mettre les bouchés doubles pour le repas du soir, afin de tirer son Maitre de ses pensées moroses. C'est pendant le petit déjeuner que lui vint l'envie d'écrire une missive à Zsu. Mais quoi dire? Tout lui raconté? Non, elle le prendrait pour un fou qui invente des choses, quand bien même il connaissait des détails sur elle que personne d'autre -en dehors de son époux- n'était censé connaitre... Et surtout, il ne voulait pas faire ça à distance, à l'abri des conséquences. Il attrapa donc sa plume et nota délicatement sur un bout de papier.

«Miss Von Hohenlohe, je désire vous parler en priver dans la journée. Rejoignez-moi dans les jardins de Gargoule. Vous me trouverez vers l'étang. Carter Watson - Professeur de DCFM »

Avant qu'il ne change d'avis, le Sorcier chargea un des hiboux qu'il possédait pour la correspondance d'apporter la missive à la jeune Gylle... Von Hohenlohe. Il allait avoir beaucoup de mal à utiliser ce nom, au lieu des habituels “Miss Gyllenstierna” ou tout simplement “Zsu”... Il allait devoir faire très attention quand il s'adresserait à elle. Si sa langue fourchait et qu'il utilisait son nom de jeune fille... Qui sait comment la discussion tournerait? Déjà qu'il n'était pas franchement rassuré de la voir alors qu'elle l'avait attaqué, la fameuse nuit où il était venu la “kidnapper” (bien qu'à la base, il s'agissait d'un sauvetage)... Il allait faire preuve de beaucoup de prudence dans tous les cas. Il n'avait pas franchement faim, mais il ne voulait pas que l'elfe ait cuisiné pour rien, il avala donc sans broncher le contenu de son assiette ainsi que sa tasse de thé avant de se lever tranquillement. N'ayant pas beaucoup dormi, il n'était pas très assuré dans sa démarche... Il n'aimait pas ça, mais aujourd'hui il allait devoir utiliser sa canne de marche, pour se maintenir un tant soit peu droit. Il enfila une légère veste, l'air était après tout encore très frais et sortit de son manoir, direction: l'étang des jardins de Gargoule. Il avait remarqué que, bien que ce soit un endroit plutôt paisible, rares étaient les personnes à y mettre les pieds, comme s'ils étaient intimidés par la Tombe du Roi Pêcheur...

Il pensait qu'il serait en avance, mais la douleur dans sa jambe eut pour effet de ralentir énormément sa progression, elle serait surement là avant lui... Et ça n'avait pas loupé, à peine avait-il eu l'étang dans la ligne de mire, il la repéra, au bord de l'eau. Elle était si belle... Il sentait son cœur gonflé et battre, faisant plus de bruit que n'importe quel concert de rock dans le silence feutré de cette matinée Normande... Il n'aurait pas été surpris si elle s'était retournée vers lui, attirée par le bruit que son palpitant produisait en cet instant. Cependant, ses réflexes d'Auror étaient intacts et il tenait sa baguette dissimulée dans sa manche, prêt à utiliser l'Enchantement du Bouclier si jamais elle l'attaquait de nouveau. Il n'avait pas envie de lui jeter un sort, mais il n'aurait aucun scrupule à se défendre. Clopinant les derniers mètres qui les séparaient, il respirait à grandes goulées afin de calmer sa voix. Si elle tremblait, c'était fini. Il se racla légèrement la gorge pour signaler sa présence et s'inclina légèrement, la canne fermement plantée dans le sol.

“Miss... Von Hohenlohe” Il avait réussi à prononcer le nom sans que ca ne ressemble à une insulte. “je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation.”

Il redressa légèrement la tête et planta son regard azuré dans le céruléen des siens. Grâce à l'Occlumencie, il avait -pour le moment- réussi à enfermer ses sentiments derrière ce qu'il imaginait être un mur de glace infranchissable. Bien sûr, plus le temps passerait plus ce dernier se mettrait à fondre, mais pour le moment, il était assez fort pour ne rien laissez transparaitre. Bien que las, il affichait un léger sourire poli. Ses yeux, par contre, trahissaient sa tristesse. Globes oculaires traitres, il faisait pourtant de son mieux pour que personne ne le remarque...

Codage par Libella sur Graphiorum

1097

I'm sweating now and moving slow ; I'm terrified, but I'm not leaving

If now he's here means he's never lost

No time to think, my turn to go

« Miss... Von Hohenlohe. » le sursaut est de mise tandis que, par pur réflexe, la main la plus proche (pourtant initialement occupée à créer des ondes à la surface du lac) s'accroche au bois de la baguette ; poils de bras hérissés. Être ainsi sur mes gardes ne me ressemble absolument pas, mais des paramètres étranges ont changé la donne en si peu de temps. Cette voix... pourquoi donc ai-je l'impression de la connaître ? Et puis, à bien y penser, il y a un petit quelque chose de dérangeant dans ce « Von Hohenlohe » fraîchement articulé. Les sens sont en alerte, attentifs même, à présent, au moindre froissement de tissu, au plus inaudible des soupirs. Tourner ou ne pas tourner la caboche dans sa direction ? telle est la question. « Je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation. » la résonnance opère tel un électrochoc. ((« Je suis venu te chercher. » réminiscence d'un passé pas si lointain)) lui. Les yeux s'écarquillent. Non. Est-ce que c'est bien— La curiosité est grande et c'est tout naturellement que je finis par céder, tournant lentement la tête et me redressant, quasi au ralenti, prudente au possible, dextre toujours sur le catalyseur — ce profil du côté de l'étang qu'il ne peut visualiser. Quand le corps est à sa juste hauteur et qu'enfin lumière est faite sur le visage de l'étrange interlocuteur... « Vous. » oui, lui. Il y a danger ; il est le fruit de ma paranoïa grandissante. Je ne suis pas en sécurité. La baguette ne peut être tenue plus longtemps à distance — non, pas après ce qu'il s'est passé cette nuit-là — et le met inévitablement en joug. Mon regard se décroche deux secondes tout au plus afin de voir si quelqu'un d'autre traîne alentour : l'ennemi n'est peut-être pas seul.

Je ne serais plus une proie.

« N'approchez pas. » la voix est impérieuse, tandis que les mirettes se baladent sur l'entièreté du personnage atypique me faisant face. Il est compliqué de percevoir clairement les choses à une telle distance, mais deux éléments sont néanmoins à relever : il est diminué physiquement — il n'avait pas cette canne la dernière fois — et il semble étrangement tendu. Le bras est légèrement tremblotant : jamais au grand jamais cette bonne vieille branche en bois de prunellier n'a témoigné le moindre signe d'animosité, pas face à un homme du moins, d'aussi loin que je m'en souvienne. Les pensées fusent à une vitesse déconcertante et bien que les efforts soient de mise pour tenter de cacher mon trouble, je ne suis pas certaine que ça suffise.

« Que voulez-vous ? »

Comment oses-tu Szuzanna ? Sais-tu combien il pourrait t'en coûter de lever ainsi la baguette sur ce sorcier ? Si vraiment ses intentions sont mauvaises et qu'il décide de répondre à ta position défensive par l'offensive, as-tu bien conscience qu'il pourrait sans doute te descendre en moins de deux ? tu n'as aucune expérience en duel, ne te lance donc pas dans une entreprise si suicidaire. Que dirait père de ce comportement ? pis encore : que dirait Matyas face à ce mouvement si osé ? Est-il un opposant politique ? un ennemi de Matyas ? est-il l'instigateur de mon kidnapping ? que veut-il ?

Il vient de bouger. Il me semble percevoir un mouvement et c'est tout naturellement que je fais un pas (deux, en réalité) en arrière : pourquoi faut-il que l'Homme s'entête toujours à faire ce qu'on lui recommande de ne surtout pas faire ? « Je vous ai dit de ne pas— » ... et c'est la foulée à reculons de trop.

crak.

La terre — déjà franchement pas bien épaisse à cet endroit — cède (ou plutôt s'écrase) sous le poids : il faut dire que la démarcation entre terre et mer n'est pas la plus nette qui soit et l'aspect boueux du bord, ce mélange normal en soi, n'aide pas. Le corps vacille une ou deux secondes avant de basculer sans ménagement en arrière, yeux s'écarquillant pour la seconde fois aujourd'hui. Pas le moindre temps pour réussir à trouver une attache, à penser à un sortilège quelconque pour se sortir de l'impasse — (note de la rpgiste : par contre, une chose est sûre : un sortilège vient de s'échapper du bout de la baguette en direction du professeur, lumière rosée à la clef ; à toi de voir s'il s'agit d'un sortilège agressif ou non, mais il résulte de l'esprit capricieux du catalyseur en lui-même et non de la volonté directe de Szuzanna). Un cri de surprise ? bien entendu qu'il y en a un, voire deux, stridents à souhait. « Ah ! » la carcasse percute abruptement la surface aqueuse.

plouf !

« Mais enfin ! qu'avez-vous fait ?! »

L'anatomie complète est soumise, immergée dans sa totalité, sombrant assez promptement dans la profondeur du fossé. La bouche, inévitablement ouverte sous le coup de la surprise quand le corps entre dans la flotte, laisse pénétrer l'eau — et que dire de la respiration qui ne s'est pas non plus interrompue entre deux, forcément ? L'agitation est de mise elle aussi — mais pourtant, le tout est tellement silencieux —, les membres se débattant, cherchant à aider à faire regagner la surface : rien de bien concluant n'en ressort, aucun élan ne permet étrangement de remonter — le corps n'est-il pourtant pas censé flotter ? est-ce une spécificité de cet étang que de ne pouvoir le quitter une fois qu'on y est entré ? La nage est de moins en moins coordonnée. Pourquoi est-ce que je n'arrive plus à nager ? La respiration se fait plus forte, l'organisme se sentant en danger et l'oxygène commençant à manquer. Si l'élément eau est bien celui que je préfère, il n'en demeure pas moins que la stupéfaction a largement pris le pas, empêchant le moindre mouvement sensé, la moindre réflexion. Pourquoi ? Le terme magie semble ne plus exister, la baguette ayant quitté le poing anciennement serré, pour faire sa vie dans l'étendue, pour voguer on ne sait où. L'eau continue de s'insinuer insidieusement par les orifices — en témoignent les nombreuses bulles — et c'est en une minute à tout casser que les mouvements amples cessent pour laisser place à un corps stationnaire aux bras tendant vers la surface, enveloppe continuant sa descente aux Enfers. Il y a comme un son perdu dans l'univers. Les paupières sont affreusement lourdes, mais c'est apaisant cette impression de paix intérieure si soudaine.

On me dessine, on me façonne ; je vous fascine, ça vous étonne

Cactus

stranger getting nearer

Aie... Forcément qu'elle se souvenait de sa tronche maintenant. Il faut dire que la soirée de son sauvetage n'avait pas été des plus agréables... Lui qui s'était attendue à des retrouvailles émouvantes, pourquoi pas à des étreintes douces... Mais non, tout avait été gâché par dieu sait quel sortilège Von Hohenlohe avait lancé sur Zsu. Il sentit un point percé son cœur, mais ce n'était pas le moment d'afficher sa peine. Carter s'était reconstitué ce visage fermé qu'il arborait du temps où il était Auror, il devrait tenir un petit moment ce masque là... mais combien de temps réellement, il n'en avait aucune idée. Il resta immobile devant elle, même quand elle commença à le pointer de sa baguette. Tant qu'il ne faisait aucun mouvement, il devrait être relativement safe... Mais ses doigts se crispèrent sur sa propre baguette, pas question de se faire avoir par surprise comme la dernière fois... Sa jambe lui en voulait toujours de ne pas avoir été prudent ce soir là.

“N'approchez pas.”

Il n'y comptait pas. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait gardé autant de distance entre lui et la jeune femme. Enfin, c'était une des raisons. L'autre était qu'il n'aurait pas pu s'empêcher de la prendre dans ses bras et de la serrée dans un geste aimant et protecteur... Il avait du mal à se dire que maintenant, elle le voyait comme une menace, alors qu'il avait toujours été son plus grand protecteur. Il avait toujours rechigné à lui faire du mal, même quand elle le demandait.. Dans des situations bien trop privé pour être évoquées. Ce qu'il voulait? Lui même n'en savait rien en fait... Dans son esprit, plusieurs réponses fusèrent avant d'être balayées par la partie lucide de son esprit. “Te voir”, “t'enlacer”. “T'embrasser”. “Non. Non et Non. Elle n'est plus tienne. Assume ta connerie.” Il étire légèrement son dos, sa position n'étant pas des plus confortable, mais ce simple mouvement, relativement anodin, suffit à mettre la jeune fille en garde. Elle recula d'un pas, puis deux...

“Je vous ai dis de ne pas-”

Avant que Carter n'ait eut le temps de faire quoi que ce soit, la jeune femme bascula en arrière et tomba en arrière, droit dans le lac ! Un sortilège involontaire s'échappa de la baguette de l'ex-blonde, et Carter effectua un grand geste du bras, envoyant valsé la veste qu'il portait simplement sur ses épaules et matérialisa par pur reflexe un charme du bouclier. Il avait cependant eut assez de jugeotte pour renvoyer le sortilège en direction de la forêt, là où il n'y avait, théoriquement, personne. Il avait poussé un cri en la voyant tombée et, sans même penser à la douleur de sa jambe, il s'élança en direction du plan d'eau, ignorant purement et simplement l'intense douleur qui traversait son genou. Il n'avait pas le temps de pensé à lui, il devait la sauvée, coûte que coûte ! Il avait vaguement entendu une autre voix dans les parages, un autre élève avait dû avoir l'idée de venir se promener ici, mais il n'y prêta aucune attention. D'un geste de la main, il s'infligea lui-même le sortilège de têtenbulle et plongea à la rescousse de la jeune femme. Dans l'eau, les limitations physiques qu'il avait n'avait plus lieu d'être. Grâce à la visibilité accordé par la bulle d'air entourant sa tête, le professeur n'eut aucun mal à retrouver la jeune femme, il se propulsa de sa jambe valide et l'agrippa par la taille, l'attirant contre lui dans un geste protecteur qu'il aurait aimé pouvoir lui donner dans d'autres circonstances. L'autre bras, tenant sa baguette, se tourna immédiatement en direction de la baguette de Zsu qu'il attira à lui grâce à un Accio silencieux. Dans la même seconde, il pointa sa baguette sur la jeune femme et lui infligea également le sortilège de Têtenbulle, elle pourrait au moins respirée le temps qu'ils remontent à la surface ! Cependant, l'étendue d'eau était bien plus profonde qu'il n'aurait cru et son pied ne trouva pas de surface sur laquelle s'appuyer... Ne restait plus qu'une solution: Utiliser la magie ! Il avait négligé ses révisions concernant le sortilège “Ascendio”, qui lui aurait été fichtrement utile en ce moment... Mais il y avait une autre solution, bien moins orthodoxe, mais qui devrait marcher... Il pointa le fond avec sa baguette et se concentra profondément pour envoyer un Repulso vers les profondeurs. S'il ne pouvait pas faire bouger le fond du lac... C'est lui qui bougerait, n'est-ce pas? Était-ce son sortilège ou le passant qui avait agit, il n'en savait rien, mais dans tout les cas, les deux jeunes gens commencèrent à remonter vers la surface, jusqu'à finalement briser l'horizon aqueux. Les sortilèges de Têtenbulles se brisèrent au contact de l'air, mais Carter n'avait pas perdu le nord. Maintenant fermement Zsu contre lui, et se fichant pas mal de savoir où ses mains l'agrippaient, il la ramena jusqu'au bord, remerciant sa grande force physique encore intact pour cet exploit. Avec l'aide de l'élève, qu'il identifia comme Arnaud Moretti, un Préfet de Chadargent, il parvint à hissé la jeune femme sur la berge, avant de lui-même remonter, sa jambe lui faisant maintenant bien comprendre qu'il allait souffrir pendant plusieurs jours. L'eau et l'air froid, combiné à l'effort qu'il avait produit pour allez à la rescousse de la jeune femme... Ce n'était pas le bon combo à faire.

- “Mister Morreti, Allez chercher de l'aide.”

Elle n'avait pas reprit sa respiration, pire, elle semblait ne plus respirée du tout ! Sans même prêté attention à la présence de Arnaud, Carter se pencha sur Zsu et appuya sa bouche sur la sienne. Non, ce n'était pas un baiser, mais tout simplement du bouche à bouche tout ce qu'il y à de plus classique. Oh il aurait put utiliser un sortilège pour vider ses poumons de toutes l'eau... Mais il n'y avait pas penser, tout simplement. Il souffla plusieurs fois dans la bouche de la jeune femme, jusqu'à ce qu'elle recrache l'eau qu'elle avait dans les poumons. Bon, il l'avait sauvé de la noyade, mais elle devait être frigorifiée maintenant... Et pas question de la réchauffée avec son corps, quand bien même c'était tentant... Il n'avait jamais vraiment eut à utiliser de sortilège pour réchauffés les gens avant, mais il l'avait suffisamment étudier pour savoir s'en servir (Note du joueur: ce sort n'ayant pas de noms, j'assume que c'est un sortilège apprit très tôt), il effectua plusieurs vagues avec sa baguette et un puissant souffle d'air chaud s'échappa du bout de la baguette, il s'en servit alors pour sécher les vêtements détrempées de Zsu, pour ne pas qu'elle choppe la mort. Il ne s'intéressa pas vraiment à son propre état, il n'était pas aussi fragile qu'elle après tout...

- “Vous allez bien?”

Il semblait réellement inquiet, parce qu'il l'était. Son masque fermé avait laisser place à une expression paniquée, bon dieu, s'il avait su que ca se passerait comme ça, il ne l'aurait pas invité à venir ici ! Il se mordilla légèrement la lèvre, s'en voulant d'avoir proposer un rendez-vous proche de l'eau. Mais quelque part, il n'y pouvait pas grand chose, sa seule faute avait été de proposer le rendez-vous ici, il n'aurait pas pu prévoir qu'elle tomberait ! Il commença à légèrement claqués des dents, le froid s'attaquant à lui avec toute la vigueur qu'il possédait. Il tourna rapidement sa propre baguette vers lui, dans l'espoir de se sécher un minimum... mais il était déjà gelé jusqu'aux os !

Codage par Libella sur Graphiorum

1786

But it makes me terrified, to be on the other side, how long before i go insane ?

Don't really have a clue, nothing i need to do

It's okay, it's okay

((la conscience perdue, bonjour le point de vue omniscient.))

Arnaud voit le professeur plonger sans ménagement, le laissant clairement en plan : que pourrait-il bien faire pour se rendre utile dans une telle situation ? Par contre, il ne comprend pas la réaction de son aîné : n'avait-il pas poussé la jeune fille à faire ces quelques pas en arrière et donc, par conséquent, à sombrer ? Il n'est plus sûr de rien. Cependant, une chose dont il ne peut douter, c'est qu'ils en mettent du temps à regagner la surface. Les choses se seraient-elles compliquées plus bas ? l'un de ses réflexes premiers est de s'approcher et de tendre sa propre baguette vers l'étendue d'eau, en sondant l'entièreté : il est en difficulté. Loin d'être médium, il lui semble évident, aux ondes dansant à la surface, que Sieur Watson s'atèle à remonter mais qu'une chose non encore identifiée achève de mettre à sac ses efforts. Un coup de baguette et la poussée se fait plus profonde, plus forte. Ils sont là, enfin. Un rictus de soulagement prend place sur les lèvres du Préfet qui s'empresse de porter une nouvelle fois assistance à son professeur, l'aidant à remonter la nouvelle arrivée. Pour autant, l'euphorie est de bien courte durée lorsqu'il prend conscience que le corps tiré semble sans vie. Alors bien entendu, le pire est imaginé. « Est-elle— » « Mister Morreti. Allez chercher de l'aide. » l'ordre est formel, tandis qu'il le voit déjà s'affairer. Mais pourquoi n'utilise t-il donc pas un sortilège ? Le trouble est de la partie, mais il n'en fait pas plus cas, pas ici, pas maintenant, pas en de telles circonstances. « Je—Vous— très bien monsieur ! » et il disparaît, plus rapide que la lumière-même.

Beaucoup de choses se jouent pendant cette absence, à commencer par ce que les Moldus nomment plus communément le bouche à bouche, manœuvre de secours incontournable en cas de noyade avérée. Il faut y aller doucement, ne pas brusquer les choses, mais être par le même temps assez efficace et vif : l'eau doit être exfiltrée, doit trouver un chemin vers la sortie, en dehors de cette bouche aux lèvres pulpeuses et ordinairement sucrées. Quelques secondes suffisent à ce que le miracle s'accomplisse, madame Von Hohenlohe tournant la tête sur le côté, dans un réflexe inconscient, pour cracher le liquide accumulé au niveau des poumons.

((la conscience retrouvée, revoilà le point de vue interne.))

Où suis-je ? Il fait étrangement chaud d'un seul coup. La vision légèrement floue, je peine à regagner pleinement conscience. Je ne suis plus dans l'eau. Les sourcils se froncent de contrariété, tandis qu'une quinte de toux me prend et m'oblige à me redresser légèrement, l'espace de cinq secondes tout au plus, avant de littéralement me laisser retomber — je ne sais pas sur quoi je suis, mais c'est fort agréable et moelleux. « Vous allez bien ? » et c'est à ce moment que lumière est faite sur ses deux grands yeux bleus océan qui me scrutent, visiblement bourrés d'angoisses. Lui. Le repousser serait sans doute la chose la plus logique à faire, mais pourtant, compte tenu de mon échec précédent, je me dis que l'immobilisme peut aussi se révéler être une excellente option. Ses yeux, maintenant que je les vois de plus près, m'obnubilent sans que je sache réellement pourquoi — néanmoins, un automatisme m'oblige à détourner le regard. « Je suis morte... n'est-ce pas ? » il n'y a aucune protestation, aucun gémissement, aucune plainte, qui outrepasse mes lippes. Non. Juste cet étrange silence qui n'a, dans un sens, absolument rien de pesant.

Nos visages sont anormalement proches.

Puis, il y a cette petite gouttelette qui me tombe sur le bout du nez et me ramène à mon bon souvenir, me faisant derechef réaliser combien celui qui me fait face est... trempé. Sa chevelure dégouline de cette eau quasi-meurtrière. Est-ce que c'est lui qui a— Allons, cette situation n'aurait ni queue, ni tête, mais pourtant... je ne vois personne d'autre alentour. Son bleu. Encore et toujours ses yeux... Je ne sais plus quoi penser. Désarçonnée au possible, j'entrouvre les lèvres pour visiblement prononcer quelques mots, mais rien n'en sort, non : à la place, ce sont mes deux bras qui viennent trouver l'arrière du cou du professeur, l'attirant tout contre moi, autant que cela est possible, toujours allongée. Ce besoin flagrant, je ne me l'explique pas, mais on peut l'apparenter à un geste assez enfantin. Peut-être le soulagement d'avoir été sauvée d'une mort plus que ridicule — je sais pourtant nager, alors pourquoi cela ne m'a-t-il été d'aucune utilité dans le cas présent ? — ou tout simplement un réflexe idiot ? Je n'ai su une nouvelle fois que me montrer bien faible, à croire que ma vie ne se résume qu'en faiblesses cumulées. Les mirettes sont fermées et un plus grand apaisement encore réchauffe mon âme. Ma tête se blottit dans le creux de son cou sans crier garde : son parfum aux notes boisées m'évoque quelque chose, comme un souvenir très très lointain, un je-ne-sais-quoi d'agréable. Le souffle se fait chaud et tranquille — sombrer dans un profond sommeil actuellement ne me déboussolerait pas outre mesure. « ... merci... » un tendre murmure lâché et perdu sur sa peau. Mes doigts semblent remonter lentement dans sa chevelure humide. Sa chaleur est néanmoins réconfortante. Mais le retour sur Terre est assez rapide.

Il claque des dents.

Oui, pauvre idiote, je te rappelle qu'il est détrempé jusqu'à l'os à cause de toi, tu l'as pas senti ? Les yeux sont rouverts et les connexions se font enfin totalement : j'ai la tête tout bonnement posée sur ses genoux. Cette proximité dont je prends réellement conscience maintenant est on ne peut plus gênante : Matyas serait furieux, à coup sûr. Tu dois t'éloigner, qu'est-ce que tu fais ? « V—veuillez m'excuser... vous êtes trempé... et— et—... » un pardon demandé et chargé d'embarrassement, tandis que je le lâche pour me redresser et quitter définitivement ses jambes, marquant une certaine distance. Il serait mentir que de dire que je n'ai pas les joues qui chauffent.

« Monsieur Watson ! »

L'instant est brisé.

Arnaud ? La tête se tourne automatiquement vers la voix : il est encore loin. Hum ? mais que fait-il ici ? « Ouf ! par la barbe de... Merlin... vous avez réussi à... réveiller Zsuzanna... fuuu... » il est essoufflé au possible et moi, je me sens encore plus cruche. Il me semble apercevoir deux autres personnes derrière lui, sans doute des adultes provenant de l'infirmerie au vu de leur uniforme. « Attendez ! attendez... ! j'ai apporté un peu de linge chaud, vous devez être frigorifiés... ! » avoir froid ? non, pas vraiment, mais je suppose que c'est l'œuvre... de cet étrange professeur dont je ne sais plus bien trop quoi penser. Qui est-il vraiment ? L'heure n'est pas la bienvenue pour une nouvelle confrontation, de plus que d'autres personnes sont présentes à présent, alors rien ne peut m'arriver, pas vrai ?

Quand la veste fourrée m'est proposée, je l'accepte volontiers, mais loin de la revêtir, je me place devant l'enseignant et viens lui déposer le vêtement autour des épaules, chaleureusement, m'arrangeant pour qu'il couvre le plus de surface possible. Bon, elle est un peu petite pour lui, mais je suppose que ça devrait déjà faire un peu le travail. « Je pense que monsieur Watson en aura beaucoup plus besoin que moi qui n'ais que les cheveux mouillés. Il ne faudrait pas qu'il attrape un mal quelconque, l'établissement a besoin de ses enseignants. » quoi qu'il puisse se passer en vérité, la bienveillance doit toujours être la clef. Je mets un point d'honneur à veiller sur les autres, alliés comme opposants : tout le monde a le droit de vivre, vous ne croyez pas ? « Tu es sûre que tout va bien ? » « Hum hum. » un acquiescement suivit d'un large sourire, tandis que j'en viens à correctement replacer le haut de notre aîné respectif. « Je me porte comme un charme, mais je n'en dirais pas autant pour le professeur Watson dont la jambe le fait visiblement déjà beaucoup souffrir. » non, rien n'échappe — ou presque — à l'expertise d'un Gyllenstierna de naissance.

« Dis-moi, il faut que je te le demande à l'abri des oreilles indiscrètes mais... » un chuchotement. « ... tu as glissé ou bien c'est lui qui a... » hum ? « Tout va bien, c'est là le plus important, vous ne croyez pas ? » il n'y aura pas d'autre réponse, non pas pour entretenir le doute, mais bel et bien parce que tout ceci n'a plus aucune importance. L'expertise de Sieur Watson est laissée aux deux medicomages tandis que je me fige devant ce bout de tatouage qui point au bas de son dos : il a un truc de perturbant, lui aussi.

« Pourquoi ? »

Les deux medicomages cessent de parler au patient, jetant un regard interrogateur : pourquoi quoi ?

« ... Pourquoi êtes-vous venu me chercher la nuit dernière ? » en référence au fameux soir « ... je n'ai rien demandé à personne. Vous n'aviez pas le droit... Mon mari ne le tolérera pas et vous pourfendra en procès... Il ne va pas tarder à arriver, je le sais et vous ne pourrez que répondre de vos actes devant la justice autrichienne. »

Le regard est fixe, dans le vague, plongée dans des pensées beaucoup trop profondes. Aucune émotion ne transparaît. Un moment d'absence parmi tant d'autres depuis quelques jours maintenant ((même pas sûr qu'elle ait elle-même réellement conscience de parler à ce moment précis, mais les infirmières, elles, se questionnent entre elles, tentant de trouver un lien correct entre ce venu me chercher la nuit dernière et le professeur Watson. Comment vous dire qu'elles perçoivent la chose... d'un assez mauvais œil ?))

« Zsuzanna ? » hum ? « Oui ? Oh, heu... quelqu'un aurait vu ma baguette ? » c'est passer du coq à l'âne... sans en avoir connaissance. « Par tous les Sorciers, c'est atroce, elle doit avoir sombré au fond de l'étang... Matyas ne tolérera pas que je rentre au domaine sans... c'est une catastrophe... » la panique s'empare de mon être et je m'active à observer aux alentours, espérant la trouver : regagner le manoir sans disposer de son catalyseur est indigne d'une madame Von Hohenlohe. « Madame Sensory... Il serait peut-être préférable de faire un petit détour par l'infirmerie, j'ai peur que quelque chose n'aille pas ou qu'elle se soit cognée... » « Plaît-il ? » qu'est-ce qui lui prend ? voilà qu'il me regarde bizarrement. « Je demandais juste après ma baguette, où est le mal ? »

((nota bene • si jamais tu dois évoquer son parfum ou autre, elle a une douce fragrance de violette.))

On me dessine, on me façonne ; je vous fascine, ça vous étonne

Cactus

stranger getting nearer

Carter poussa un profond soupire de soulagement quand elle se débarrassa d'elle-même de l'eau dans ses poumons. Il venait tout juste de se souvenir d'un sortilège pour faire la même chose, mais il avait complètement oublié comment il fonctionnait, la moindre erreur aurait été... Désastreuse pour la jeune femme. Heureusement pour lui, son bouche à bouche avait eut l'effect escompté -Même s'il avait prit un certain plaisir à sentir de nouveau les lèvres de Zsu contre les siennes, il ne s'était pas longtemps attardé sur cet état de fait, trop occupé à essayer de lui sauver la vie-. Leurs regards se croisèrent, Carter se sentit électrifié... Combien de fois s'était-il perdu dans l'océan que représentait les yeux de sa belle? Des dizaines, des centaines de fois..? S'il ne faisait pas attention, il risquait de s'y noyer à nouveau, comme s'il était un papillon de nuit attiré par une ampoule. Bien malgré lui, il fut secoué d'un petit rire quand elle demanda si elle était morte. Bien heureusement que non, il n'aurait pas supporté de la perdre de façon aussi définitive... Il se serait d'ailleurs très certainement laisser coulé dans le lac à sa suite... ...Bon peut-être pas non plus, Carter n'à pas forcément des pensés suicidaires, mais il se serait torturé l'esprit jusqu'à la fin de sa vie pour son incapacité à sauver ne serait-ce qu'une seule personne de la noyade... Elle semblait vouloir reprendre la parole, mais rien ne s'échappa de ses lèvres. Elle devait être fatiguée, avoir échappée d'aussi prêt à la mor-

C'est comme s'il avait brusquement remonté le temps. Quand les bras de la jeune femme s'agrippent à son cou, l'attirant tout contre elle, il se sentit de nouveau comme un adolescent. Il avait envie de la serrée encore plus, de l'enfermé dans une étreinte pleine de tendresse, de lui rappeler combien il était fou d'elle et combien il l'aimait... Mais ses pensées furent mises en pièces par son petit démon intérieur qui lui rappela qu'elle était mariée à un autre maintenant. Il allait la repoussée avec douceur quand elle nicha son visage dans sa nuque. Là, même le petit démon ne pouvait rien y dire. C'était CETTE tendresse là, celle qu'il ne pouvait confondre avec aucune autre... C'était bien elle. Il le savait bien sûr, mais son subconscient avait toujours refusé de le reconnaitre, comme si elle était devenue une autre personne après son mariage avec Matyas... C'était certainement le cas, il n'en savait rien, mais à cet instant, il lui semblait qu'ils étaient tout les deux redevenus des adolescents... Il avait envie de capturé ses lèvres qui venait de chuchoter un merci si tendre qu'il avait sentit un frisson lui parcourir le dos... Heureusement le petit démon intérieur avait reprit de l'aplomb, l'exhortant de ne rien faire de déplacer sur la femme d'un autre ! Etrangement, il n'essayait plus de faire culpabilisé Carter... Juste de le maintenir en laisse pour qu'il ne se laisse pas allez à ses anciens reflexes avec elle, tout simplement. Ses doigts dans la chevelure du professeur... Mais la magie se brisa rapidement. Il faisait froid et il était trempé, il claquait des dents sans vraiment s'en rendre compte. Il avait beau essayer de se réchauffer lui-même, les actions enchainés par la jeune Autrichienne l'avait déconcentré au point que sa baguette ne projetait plus l'air chaud d'on il aurait pourtant bien eut besoin.

Heureusement, ou malheureusement pour Carter, Arnaud était déjà de retour. Carter aurait volontiers fait durée ce moment le plus possible, mais il était professeur, et elle élève... Même s'il ne lui enseignait rien, puisqu'ils n'étaient pas du tout dans la même branche d'éducation, il était certainement plus prudent de faire comme si de rien n'était... Pour lui du moins. Zsu s'était déjà éloignée depuis plusieurs secondes quand le Préfet des Chadargent débarqua, accompagnée de deux membres du personnel médical de l'école. Au final ils étaient un peu venu pour ri-... Carter poussa un grondement sourd, sa jambe le rappelant à son bon souvenir. La douleur était telle qu'il ne prêtait même pas attention à ce qui se passait autour de lui. En fait, il ne réagit qu'au moment où Zsu lui passa la veste fourrée autour des épaules. S'il s'était écouté, il l'aurait emprisonner dans ses bras à ce moment là. Heureusement qu'il avait un certain self-control... C'était pas le genre de truc à faire devant un public, surtout qu'ils n'étaient pas du tout au courant du passif des deux jeunes gens. Il remercia son ancienne fiancée avec un sourire adorable. Ses grands yeux bleus brillaient de tendresses et ses joues étaient légèrement rose... Et ce n'était pas à cause du froid présentement. Il garda néanmoins un œil jaloux sur le duo d'étudiants quand Arnaud attira légèrement Zsu à distance. Carter ayant une très bonne ouïe et la legilimencie de son coté, il capta rapidement l'interrogation du garçon. Comment pouvait-il penser qu'il avait pousser Zsu dans l'eau, franchement?! Il aurait eut envie de se défendre lui-même, mais voilà que l'Autrichienne le bombarde de questions... Des questions qu'il aurait préféré abordé en privé plutôt que devant tout ses gens.... Carter sent les regards inquisiteurs des médicomages sur sa personne, a laquelle il répond à voix basse pour que les deux élèves n'entendent pas “C'était une mission que m'à donner Monsieur Feudeymon”. Pour que Carter utilise “Monsieur” au lieu de “Mister”, c'est qu'il était sérieux. Il avait beau n'être professeur que depuis deux années, la majorité du corps enseignant savaient déjà quand il était sérieux ou non, ce qui lui évitait pas mal de problèmes dans des situations disons... tendus.

Zsu changea rapidement de sujet, comme si elle était devenue une véritable girouette... Qu'est-ce que Von Hohenlohe avait pu lui faire subir pour qu'elle devienne comme ça? Carter se souvenait d'elle comme d'une jeune fille très concentrée, qui ne lâchait pas l'affaire quand elle voulait quelque chose... ...Non, cette fois il n'y à aucun double sens à cette phrase. Elle avait toujours été assez obstinée. En tout cas, elle cherchait sa baguette magique. Carter l'avait dans sa poche, il l'avait rangé après l'avoir récupérer dans le lac, mais avait totalement oublié de la rendre à Zsu... Malgré les protestations des médicomages, Carter se leva, s'appuyant sur sa canne qu'il avait ramené à lui d'un simple Accio silencieux. En dehors de sa jambe qui lui hurlait des choses pas très gentille sur ce qu'elle voudrait faire à ses ancêtres... Il se rapprocha difficilement de la jeune femme et glissa la main dans sa poche, en sortant la baguette tant rechercher.

- “La voici. Je l'ai récupéré en même temps que vous.”

Sa voix ne tremblait pas d'émotion, mais clairement de froid. Il aurait bien besoin d'un bon feu de cheminé... Et pourquoi pas des bras de la jeune femme autour de lui. Non, ce n'est pas le moment d'y penser, arrête Carter. Il lui fit un léger sourire et demanda à ce que tout ce petit monde retourne au château avant que les deux quasi-noyés n'attrapent la crêve... Ou pire. Mais Carter ne voulant pas allez a l'Infirmerie décida de se rentre... Dans son bureau, malgré les plaintes des médicomages.

Codage par Libella sur Graphiorum

1752

But it makes me terrified, to be on the other side, how long before i go insane ?

la page est raturée, l’âme est saturée

It's okay, it's okay

C'est une lutte sempiternelle qui commence : viendra ? viendra pas ? c'est plutôt mal parti en vérité. Mauvais choix, monsieur Watson. « { Soyez raisonnable, s'il vous plaît, professeur. } » pourquoi diable s'entête t-il à réfuter l'attention qui lui est accordée ? il a besoin de soins, ce n'est même pas négociable en fait. Et à en croire le regard des deux Médicomages ici présents, il n'en est pas à sa première crise de protestations — ou d'adolescence, au choix. Les gens qui jouent avec leur santé ont le don tout particulier de m'exaspérer. Se rend t-il compte qu'en plus d'être boiteux, il a des égratignures non-négligeables sur le visage ? assurément que non, la fraîcheur doit anesthésier la douleur ; mais pour combien de temps encore ? Et il continue à nier, c'est bien ça le pire. Alors oui, c'est décidé : s'il ne veut pas se rendre à l'infirmerie, l'infirmerie viendra à lui, qu'il le veuille ou non. Arrivant à sa hauteur et marchant donc maintenant à ses côtés, je lui murmure, d'un ton plus que sérieux, m'arrangeant pour qu'il soit le seul à entendre ces quelques mots.

« { Si elles sont du genre à laisser passer vos caprices, ce n'est pas mon cas, ne vous déplaise. Je n'en ai pas fini avec vous, loin de là même. } »

Parler de la sorte à un professeur ? et quoi alors ? c'est un Homme comme les autres, pas une déité ; d'autant plus qu'il avait demandé une entrevue, alors autant continuer... au calme, vous ne croyez pas ? mais avant tout, prenons soin de lui. Je ne prends pas le temps d'observer sa réaction, réfléchissant déjà au nécessaire — car oui, on ne fait pas apparaître tout et n'importe quoi avec la magie, ça ne fait pas tout contrairement à ce que certain.e.s peuvent bien (laisser) penser. À peine arrivée qu'il me faut déjà demander une faveur aux soignants des lieux — et encore, pas sûr qu'elles me l'accordent, ce serait même plutôt normal : obtenir de quoi désinfecter les petites plaies ainsi que quelques tissus stériles serait déjà formidable, la jambe passerait en second et, à moins d'un miracle, les mixtures ne seraient sans doute d'aucune aide dans ce cas de figure. Non, il faudra miser sur tout autre chose. Mais qu'a-t-il bien pu faire pour boîter de la sorte ? Je n'ai clairement pas dû arranger son affaire.

La lèvre inférieure est pincée.

La marche est longue et bien que les vêtements soient secs, je me prends à frissonner, ressentant pour de bon la fraîcheur de l'automne naissant, tignasse trempée et perlée. Ce n'est rien. Je prendrai le temps de sécher tout cela quand il sera au moins installé confortablement sur une chaise, à l'aise — reste encore à voir la destination qu'il compte prendre, mais je doute qu'il soit déraisonnable au point de ne pas gagner ses appartements ou, au moins, son bureau. Il est mouillé jusqu'à l'os. Il est mal en point. Il a froid. Alors, aussi humide soit-il et malgré la canne qui semble le guider convenablement, je m'empare doucement de son autre bras, renforçant son appui : le contact avec la gente masculine ne me dérange en aucun cas lorsqu'il s'agit d'une aide ou d'un acte médical. Il faut savoir faire la part des choses dans la vie. Le silence est néanmoins de mise, aucun son, aucune syllabe ne franchissant la commissure de mes lèvres ; il y aurait pourtant tellement à dire.

Il guide (non sans peine) nos pas jusqu'à son bureau.
Parfait.

La porte atteinte et le seuil passé, je m'assure qu'il ait définitivement un bon appui et le lâche avec prudence, yeux rivés sur ses jambes : le moindre signe de faiblesse et je serais là pour le rattraper, quitte à me péter le dos. « { Prenez le temps de vous déshabiller et installez-vous confortablement, je n'en ai pas pour long, juste le temps de récupérer le nécessaire. } » non, il n'a pas le choix et une ultime protestation ne serait pas la bienvenue. Et qu'il ne lui prenne pas la frénétique idée de s'enfuir, car sinon... il s'expose à de graves soucis. Il ne faut pas plaisanter avec la médecine et je suis bien placée pour le savoir.

★ ★ ★

Sept minutes, tout au plus, suffisent à convaincre les Médicomages. Les remerciant chaleureusement, je promets de leur rapporter l'excédant et embarque le petit panier pour prendre la route dans le sens inverse. Espérons que le professeur aura su se montrer sage. En fait, je n'ai pas bien le temps de me poser des questions, la destination étant atteinte plutôt rapidement. C'était si proche ? Et si ce n'était pas la bonne salle ? Je jette un regard à gauche, un autre à droite et pose la main sur la poignée. Hum. Si, c'est ici. Un petit toc toc sur le bois et me voilà déjà en train de passer la tête par l'entrebâillement, me souciant assez peu de savoir s'il a fini de se déshabiller : il n'y a pas de pudeur dans notre métier, voir des corps nus n'est pas tabou.

« { Professeur, avez-vous fini de vous— oh. } » ce n'est pas un oh mal placé, non, mais plutôt un oh de surprise. Il est assis là, silencieux, sur ce petit tabouret, face à la cheminée. Il a toujours son pantalon. Sans doute la pudeur lui a-t-elle dicté de ne pas l'ôter ? Il n'y a pourtant aucune honte à avoir. « { Votre pantalon est trempé aussi, vous devriez l'avoir r— } » peut-être n'a-t-il tout simplement pas réussi à le retirer avec son handicap ? « { Pardonnez mon manque de discernement. Laissez-moi vous aider. } » sérieuse, je pose le panier et prends un amas de tissus assez épais que je viens poser sur le bureau : deux serviettes. « { Madame Sensory m'a donné deux serviettes afin de m'aider à vous... sécher. } » je le regarde quelques secondes, m'abaisse à sa hauteur et pose les mains sur sa ceinture, entamant de la déboucler, m'attelant par là même sur la braguette qui ne résiste pas bien longtemps. Avec toute la tendresse du monde, je fais glisser le bas, ayant tout de même la présence d'esprit de lui laisser son sous-vêtement ((faut pas encore pousser mémé dans les orties)). Agenouillée devant lui, mon regard est de suite happé par la jambe problématique, la détaillant sous tous les angles possibles. Et puis je me stabilise.

« { Vous devez terriblement souffrir... } »

Il y a de la culpabilité dans ma voix, de celles qui implorent silencieusement un énième pardon. Le silence est à nouveau de mise, tandis que j'attrape l'une des deux serviettes pour commencer par ses jambes. « { N'hésitez surtout pas à me dire si j'appuie trop fort. } » les gestes sont délicats, voire attentionnés : il ne s'agit pas de lui faire à nouveau mal. « { Maman commençait toujours par mes jambes lorsque je revenais de l'étang. Sa douceur, à elle seule, suffisait à me réchauffer. Il faut dire qu'elle savait y faire. } » une confession accompagnée d'un petit gloussement tendre ((oui, car elle n'en est pas à sa première chute/escapade dans un cours d'eau vous savez)). « { Attention, j'attaque l'autre. } » l'air est quasi-enfantin, tandis que je m'atèle à sécher convenablement la jumelle. « { Les infirmières vous font-elles peur au point de nier l'existence de l'infirmerie, monsieur Watson ? } » une vraie curiosité ; mais elle est légitime cette question, non ? « { Si tel est le cas, nous risquons d'avoir quelques différends. } » me voilà moqueuse, la jambe achevée.

« { Il faudra vous en remettre à quelqu'un de compétent rapidement. } »

Non, je n'ai absolument pas la prétention de faire partie de cette élite. Pourquoi ? Parce que je ne suis qu'en première année de Master et que j'ai connu une pause de deux années dans ma formation. Je n'ai rien d'une professionnelle. Mais si au moins ça peut un peu panser ses blessures, c'est le moins que je puisse faire.

« { Vous méritez bien mieux que les soins d'une non-qualifiée. } »

Toujours à genoux devant lui, je m'infiltre délicatement entre ses jambes et fais lentement remonter la serviette jusqu'à son torse pour arriver à son cou et être cette fois-ci, obligée de me redresser. Monsieur est bien bâti — je ne suis qu'une femme. Nos regards se croisent l'espace de quelques secondes et c'est en professionnelle que je dévie pour me placer derrière lui et essuyer son d— ce tatouage. « { C'est... } » en suspend, mes yeux se figent et s'arrondissent sur l'oiseau. Le malaise est palpable. Pourquoi donc ces traits me posent-ils problème ? Inconsciemment, l'index droit vient se poser sur la peau encore fraîche, dessinant les contours d'encre, les considérant avec grand intérêt. « { ... magnifique... } » le souci, c'est qu'ils m'évoquent quelque chose de très lointain ; un quelque chose sur lequel je ne parviens pas à remettre le doigt. Lui demander si ça a une signification pour lui ? ce serait très (trop) indiscret et assurément pas professionnel du tout. « { Je... } » ... suis totalement absorbée par le tatouage, oui oui. Les gestes sont lents, voire inexistants durant deux bonnes minutes. « { ... c'est amusant, vous me faites penser à— } » stop ; la parole est bloquée. Il y a comme un électrochoc, comme un arc électrique qui claque dans le cervelet. « { Hum... } » la grimace est certaine, mais il ne doit rien pouvoir percevoir, me faisant dos. La migraine pointe et la vision se floute brusquement. Pas maintenant. Pas maintenant. Un gémissement ne peut être contenu. Je dois faire de la tension, ça ne peut être que ça : peut-être vaudrait-il mieux que je consulte, moi aussi, un de ces jours pour en avoir le cœur net et m'assurer que le problème n'est pas plus sérieux. Mais il faut vite reprendre. Où en étions-nous déjà ? « { Vous êtes certain que je n'appuie pas trop fort ? ressentez-vous au moins un peu la chaleur de la cheminée ? } » on repasse du coq à l'âne, se remettant à essuyer le dos et remontant vers le cou.

« { Vous avez un très beau grain de peau. } »
C'est vrai qu'elle est douce.

On me dessine, on me façonne ; je vous fascine, ça vous étonne

Cactus

stranger getting nearer

Être raisonnable..? C'est vrai qu'il devrait faire cet effort. Mais le professeur était du genre entêté... S'allonger dans un lit de l'infirmerie, c'était certainement la chose qu'il voulait le moins faire. Même quand il se blessait pendant ses missions d'Auror, il continuait de travailler en faisant fi de la douleur. La plupart du temps, c'était Schala qui s'était chargé de ses blessures, parce qu'elle n'essayait pas de le forcer à se mettre au lit. Bien sûr, à l'époque elle n'avait aucune compétence de médicomage et devait se servir de Dictame pour s'occuper des plaies de son maitre de stage... Mais c'était très efficace pour les blessures qu'il avait subit à l'époque. Sa jambe était la seule exception. Il s'était fait examiné plusieurs fois pour cette dernière, mais personne n'avait été capable de dire pourquoi elle refusait de marcher normalement... Certains avaient laissés entendre qu'il s'agissait d'un sortilège de magie noire très puissant, d'autres avaient avancés l'hypothèse d'une paralysie causée par un choc émotionnel... Dans tout les cas, Carter s'en fichait pas mal. Il pouvait toujours marcher, même s'il dépendait d'une canne pendant l'hiver, et c'était tout ce qui comptait à ses yeux... La blessure que lui avait infligé Zsuzanna n'avait certes pas arrangés les choses, le forçant à prendre sa canne plus tôt que prévu, mais il ferait avec... Il avait bien comprit qu'elle n'était pas dans son état normal, bien qu'il n'en apprendrait la raison que bien plus tard...

Carter ne peut s'empêcher de grimacé un sourire à la remarque de Zsu. C'est vrai que les médicomages de Gargoule avaient prit l'habitude de ne pas insister quand on parlait du cas du professeur Watson. Malgré des dehors très doux et sophistiqué se cachait une véritable tête de mule qui n'écoutait personne si ce n'était lui-même. La première année en le voyant boitée, les médicomages avaient essayés de le garder à l'infirmerie pendant plusieurs semaines, histoire que sa jambe se repose. Mais la blessure était déjà vieille de plusieurs mois à l'époque, et il avait passer suffisamment de temps allonger dans son lit de la demeure familiale des Watson pour en avoir ras les bottes d'être alité comme un éclopé. Bon, il l'est vraiment pour le coup, mais l'inaction le rendait fou. Son oncle lui avait interdit de reprendre sa carrière d'Auror en boîtant comme ça, alors qu'Alastor Maugrey, la légende des Aurors, n'avait pas eut ce genre de traitement... S'était-il montrer intraitable à l'époque pour qu'on le laisse faire? Carter aurait dû essayer tient... Mais quelque part, s'il n'était pas devenu Professeur à Gargoule, il n'aurait peut-être jamais eut l'occasion de revoir Zsu... Sa blessure les avaient, étrangement, de nouveau rapprochés... En tout cas, Carter ne fit pas de cas de la façon d'on Zsu lui parlait. Si ca avait été quelqu'un d'autre, peut-être aurait-il levé un sourcil et fait une remarque, mais là... Il n'y avait que deux personnes pour parler aussi franchement au professeur, Zsu et Schala, et cette dernière ne mâchait certainement pas ses mots quand ils se retrouvaient tout les deux dans son bureau. Quand cette dernière était arrivée à Gargoule, il y avait eut des rumeurs concernant ses deux-là, comme quoi ils auraient une liaison... Alors que pas du tout. Pour Carter, Schala était encore une petite fille, même pas une femme, bien qu'elle ait désormais la vingtaine...

Malgré lui, Carter capta la remarque silencieuse de Zsuzanna “Je n'ai clairement pas dû arranger son affaire”. Il la rassura avec un nouveau sourire. Il ne lui en voulait pas vraiment. Avec le recul, il se disait que lui aussi aurait eut une réaction pareil si quelqu'un s'était introduit dans sa chambre en pleine nuit... Cette blessure n'était qu'un petit prix à payer pour l'avoir à ses côtés actuellement, très franchement. Le professeur guida tranquillement la jeune femme au travers des couloirs de l'école, direction son bureau. S'il refusait de rejoindre l'infirmerie, c'était juste pour ne pas devoir s'allonger, il n'avait rien de particulier contre les soins, tant qu'il pouvait bouger librement après coup. Le froid transperçait les vêtements détrempés du professeur, s'il avait été intelligent, il aurait utilisé le même sortilège que sur Zsuzanna, au moins pour ne pas trainer son manteau alourdis par le poids de l'eau... Le concierge allait certainement râlé en voyant l'inondation qu'il avait ramené avec lui. Mais bon... Quand il entendrait l'histoire qu'il avait sauvé une élève de la noyade, il lui lâcherait certainement la grappe Du moins il l'espérait. Un léger sursaut secoue le professeur quand il sent les bras de Zsuzanna s'agripper à son bras libre. Pendant une fraction de secondes, une multitude de souvenirs traversa l'esprit du professeur, avant qu'il ne revienne brusquement à la réalité. Ce n'était pas le moment de pensée à tout ça. Grâce à sa canne et à l'aide de la jeune femme, ils atteignirent plus rapidement la porte du bureau de Carter. Une fois dans ce dernier, Carter sent, à regret, que la jeune femme brise le contact entre eux... Il aurait aimé que ce dernier dure bien plus longtemps. S'il avait sû, il aurait volontairement ralentit pour en profité le plus possible...

Il tourna légèrement la tête vers elle quand elle quitta la pièce après lui avoir donner ses instructions. Elle allait revenir bien sûr, mais un léger pincement au coeur prit le professeur. Bon sang, depuis quand était-il comme ça? Il n'avait jamais réagit comme ça avant... Apparemment leurs séparations, qu'il avait réussi à masqué par le travail, avait fait bien plus de dégâts que sa blessure à la jambe... Il sortit légèrement sa baguette magique et attira doucement à lui un tabouret confortable, qu'il plaça devant la cheminée qu'il alluma d'un nouveau coup de baguette. La chaleur de flammes chassa quelque peu l'engourdissement qu'il ressentait depuis sa petite baignade dans l'étang. Il s'en rendait compte maintenant, il était frigorifié. S'installant sur le tabouret, le professeur entreprit de retirer toutes les couches de vêtements qu'il portait sur le dos. Exit le manteau que Gurk l'avait forcé à enfiler, lui qui était sortit à la base avec simplement une légère veste... Le vêtement retomba mollement sur le sol, imbibant le tapis du liquide glacial qui l'habitait jusqu'à maintenant. La veste et la chemise du professeur suivirent rapidement ce dernier. Il tenta de retirer son pantalon, mais la douleur fulgurante dans sa jambe le dissuada... Bon sang, il détestait se sentir aussi diminué... Soupirant, il retira la ficelle qui attachait ses cheveux en une queue de cheval et laissa ses longues mèches noirs s'échappés un peu partout dans son dos, il allait commencer à se sécher magiquement quand Zsuzanna refit irruption dans le bureau, chargé de tout le matériel nécessaire pour s'occuper du professeur.

Elle avait bien devinée que le professeur avait été incapable de le retirer lui-même... Mais jamais il se serait attendu à ce qu'elle vienne le faire d'elle-même ! Malgré lui, le professeur eut des flashback... Ce n'était pas la première fois qu'elle lui faisait ça... Non Carter, arrête d'y penser ! Heureusement, engourdis par le froid, le professeur ne risquait pas de... “se relever”, si vous voyez ce que je veux dire... Et quelque part c'était tant mieux, ca n'aurait rendu la suite des opérations que plus gênant autant pour lui que pour elle. Heureusement la remarque de la jeune Suédoise détourna très efficacement les pensée de l'Anglais. Oui, il souffrait atrocement maintenant qu'elle le disait. Il hocha très légèrement la tête, sa bouche crispée dans un rictus de douleur. Bordel, il avait si mal depuis combien de temps maintenant? Il ne s'en était absolument pas rendu compte... l'adrénaline et le froid ayant fait leurs offices pour qu'il ne ressente pas immédiatement la douleur lancinante qui dévorait sa jambe. Il avait sentit la culpabilité dans sa voix, et son esprit lui cria de glisser une caresse dans les cheveux de la jeune femme, de lui dire qu'elle n'y était pour rien... Mais il ne céda pas aux cris de son cœur. Elle n'était pas dans son état normale, comme réagirait-elle si jamais il se permettait ce genre d'action envers elle...? Il se laissa chouchouté pendant qu'elle séchait ses jambes. Le contact direct sur la blessure ne lui faisait pas forcément mal, c'était surtout les dégâts internes qui étaient la cause de ses tourments. En tout cas, on ne va pas mentir... Carter profitait pas mal du moment, il adorait se faire chouchouter par Zsu à l'époque, et manifestement cette partie de sa personnalité n'avait pas changer. L'histoire de la jeune femme lui tira un sourire. Il avait déjà entendu cette histoire, dans une situation presque similaire, il se souvenait d'une baignade qu'ils avaient eut tout les deux, après avoir échappés à la surveillance des adultes à l'époque. Alors qu'il aurait été parfaitement capable de se sécher tout seul, sa jeune compagne avait insistée pour le faire pour lui... Cette tendresse était agréable et passait du baume sur le cœur meurtris de l'ex-Auror. Ce souvenir était certainement le plus heureux qu'il avait... Juste un moment tout simple entre deux amoureux. L'anglais ne put retenir son petit rire quand elle lui demanda s'il avait peur des infirmières... S'il avait pas mal gardé le silence depuis quelques minutes, cette fois il ne pouvait pas s'empêcher de répondre.

- “J'ai surtout peur de rester cloué au lit si je les laisse faire.”

Sa remarque suivante crispa un peu le sourire du professeur. Il en avait vu du personnel qualifié, des tas même, sa mère l'ayant fait prendre rendez-vous avec des dizaines d'expert, et personne n'avait été fichu de dire exactement de quoi le professeur souffrait. Il méritait mieux que les soins du non-qualifié..? Surement, mais c'était ses soins à elle qu'il voulait... Il ne se laissait jamais tripoter de trop par le personnel de santé, mais Zsu était une exception. Après tout, elle avait fait bien plus que le tripoter dans le passé... Le professeur ne peut pas s'empêcher de rougir quand elle se rapprocha de lui, en se glissant entre ses jambes. Encore une fois, il dû faire appel à toute sa concentration pour empêcher que des souvenirs pas très propre remontent à la surface. A ce moment précis, il se maudissait d'avoir une aussi bonne mémoire des choses... Ca ne rendait pas les choses faciles. Le corps du professeur frissonnait en non-stop au contact de la jeune femme, qui ne faisait pourtant que le sécher Bon dieu, les années d'abstinences se faisaient sentir dans l'esprit de l'Anglais. Il se mordit fortement l'intérieur de la joue pour reprendre le contrôle de ses émotions. Leurs regards se croisent et ce simple fait électrisa entièrement le professeur. La tentation de l'embrassé, à cet instant précis, était si forte qu'il avait presque céder... Heureusement qu'elle détourna le regard et se redressa pour venir s'occuper du dos du professeur. Il tourna légèrement la tête vers elle, inquiété par le fait qu'elle ne continua pas sa phrase, mais... le contact du doigt de Zsu sur le tatouage... Ce n'était plus un léger tremblement qui parcourrait le corps du professeur, on aurait pu croire qu'il était atteint de Parkinson vu l'ampleur de ses frissons. Il était affreusement sensible du dos, mais c'était encore plus vrai quand on touchait son tatouage. Une pluie de sensations très agréables déferla dans l'esprit du professeur qui ferma légèrement les yeux sous les délicieuses caresses, bien qu'involontaire, de la Suédoise. La magie du moment se brisa cependant rapidement quand il entendit son élève pousser un gémissement de douleur. Il se tourna dans sa direction pour voir ce qui se passait, ignorant totalement ses dernières remarques. Cependant... Il avait appuyé sur sa jambe pour se tourner vers elle et cette dernière se déroba sous l'effort, propulsant le professeur droit sur la jeune femme... Dans une situation qui n'aurait dû pouvoir se produire qu'au cinéma.

La gravité fit son œuvre et le professeur s'écrasa sur l'élève, du moins... Ca aurait pu se produire, s'il n'avait pas eut la présence d'esprit de projeter ses bras vers l'avant, histoire de ne pas totalement écrasé la jeune femme. Carter secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place... Avant de remarquer qu'il était entièrement allongé au dessus de la jeune femme, ses bras lui bloquant toutes chances d'échappatoire... Contre son torse, il pouvait sentir la chaleur du corps de la jeune femme, quelque chose qu'il n'avait pas ressentit depuis... Bien trop longtemps. Et leurs visages étaient si proches... Il pouvait sentir son souffle contre la peau de son visage. L'esprit de Carter était embrumé, il se pencha légèrement vers elle, comme pour l'embrasser... mais la partie lucide de son cerveau exerça une pression sur ses bras pour le faire rouler sur le coté, libérant l'élève de sa prison... Qui ne devait pas forcément être désagréable, mais quand même. Il poussa un léger gémissement de douleur quand sa jambe cogna contre le sol suite à cette roulade. Bon sang, en plus d'être incapable de retenir ses sentiments, voilà maintenant qu'il devenait maladroit ! Reprend toi Carter ! Lui criait son esprit. Comme si c'était si facile... Au prix d'un certain effort, il se redressa en position assise. Il sentait que ses joues étaient brûlantes, il n'avait jamais été timide par le passé, mais là... Avec tout ce que lui avait fait ressentir la jeune fille pendant les soins, il était à bout ! Dieu merci qu'il avait encore froid malgré le feu de cheminé, sinon... Qui sait ce que ce pauvre tapis aurait pu subir... Oh et Zsu bien sur. Il détourna légèrement la tête, même ses oreilles étaient écarlates, tandis qu'il balbutiait.

- “Désolé, quand je vous ai entendu gémir, j'ai eu peur que vous soyez blesser aussi et j'ai...”

Paniqué? Bien sûr qu'il avait paniqué. Carter avait deux grandes peurs: Les Guêpes, ses créatures du démon qui te tournent autour alors que tu n'as rien qui les intéressent et d'ont la piqure était extrêmement douloureuse... Et l'autre, c'était de voir une personne qui lui est cher être blessé. Depuis la mort de sa sœur, c'était devenu pire... Il n'avait pas hésité à stupéfixé un homme qui avait agrippé le bras de sa mère juste pour lui passer devant dans une file d'attente, alors vous imaginez bien... Le professeur ne savait pas vraiment quoi dire de plus pour le moment, mais sa jambe repliée à cause de la douleur était suffisamment loquace pour dire qu'il s'était ENCORE fait mal... Ca allait devenir un running gag à force...

Codage par Libella sur Graphiorum

*Tableau inventaire*	1
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	accio
2	alohomora
3	enervatum
4	expelliarmus
5	expulso
6	lumos
7	molliare
8	nox
9	recurvit
10	reparo
11	reddikulusleviosa
12	wingardium leviosa
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

*Tableau inventaire*	1
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	accio
2	alohomora
3	enervatum
4	expelliarmus
5	expulso
6	lumos
7	molliare
8	nox
9	recurvit
10	reparo
11	reddikulusleviosa
12	wingardium leviosa
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Appare Vestigium.
2	Avada Kedavra.
3	Confringo²
4	Désillusion
5	Endoloris
6	Homomorphus
7	Imperium
8	Incarcerem
9	Legilimens
10	Magicus Extremo
11	Oubliette
12	Spero Patronum
13	Protego
14	Repulso
15	Revelio
16	Sectumsempra
17	Silencio
18	Sortilège Informulé
19	Stupéfix
20	Têtenbulle
21	Glisseo
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion de Babillage
2	Philtre de Mort Vivante
3	Essence de dictame
4	Potion exstimulo
5	Amortentia
6	Polynectar
7	Felix Félicis
8	Veritaserum
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60

liensmagiques

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Objets importants

sortilèges

potions

réputation

Les annexes

Pour aller plus loin

Les mécaniques de jeu

Vie du forum

liens
magiques