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magiques

Moi c'est moralement

ft. Alban & Eugène

que j'ai mes élégances

Chaque fois que je passe du temps dans la salle commune, j'éprouve toujours la drôle de sensation d'être un petit imposteur. On raconte que chaque maison a sa propre esthétique – notre directeur semble visiblement passionné d'architecture d'intérieur – et que Griffdecoq est sans aucun doute la plus grandiloquente, la plus ornée de toutes, mais également la plus magique. Je ne peux pas dire si cela est vrai ou non : je n'ai jamais mis les pieds dans les autres salles communes. Mais celle-ci brille par l'opulence de sa décoration. On y étoufferait presque.
Presque, car, pour ma part, je dois bien avouer que je m'y sens plutôt à mon aise ; de toute façon, quitte à être dans une maison et dans une école de sorcellerie, c'était celle-ci ou aucune autre. Je trouve ce système de cases plutôt ridicule, d'ailleurs ; il me rappelle mes années en école cracmol, et ce ne sont pas des souvenirs que je chéris particulièrement… Bien au contraire.
Oh, râleur que je suis… Mauvaise langue. Ce n'était pas si terrible, au fond. Juste terriblement ennuyeux…

Je me laisse aller plus profondément dans mon fauteuil rembourré – quel pied – et observe le plafond d'un air rêveur et assez peu attentif – depuis quelques temps, j'ai décidément la tête ailleurs. Mon regard parcourt avec facilité les pleins et les creux de ces incroyables moulures qui se meuvent inlassablement… C'est comme un écran de cinéma, en pierre, qui nous présente un ballet pour le moins original, toute en grâce et en finesse… Sans doute pour contraster avec la lourdeur du mobilier ; ces gros fauteuils, canapés, tables basses… Et les bibliothèques, immenses. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé au rococo avant de venir à Gargoule, mais je crois que j'en aurais assez vu pour le restant de mes jours. Pas que je n'apprécie pas l'atmosphère, mais… Il y a cette constante surcharge et cette richesse dans tous ces meubles qui ne permettent pas de se sentir tout à fait chez soi. Néanmoins, bien installé, un livre s'y lit très bien.

Et c'était ce que j'étais censé faire de ma soirée, d'ailleurs, avant que mon attention ne s'envole au profit d'une curiosité décidément un peu trop exacerbée. À moins que ce ne soit la fatigue ? Ou cette drôle de sensation dans ma poitrine depuis plusieurs jours…?
Plusieurs jours. Oh, je sais très bien à quand cela remonte. Je me souviens encore très précisément de cette douleur aigüe, là, au côté gauche, tout près du cœur. La respiration sifflante, puis suspendue au souffle du mort. De mon… arrière, arrière, arrière, arrière… De mon ancêtre.
Lui, qui terrorise toute l'école.
Un peu plus et je me ferais passer pour le marionnettiste de cet étrange fantôme ; le cracmol qui se venge des mauvaises langues et des injustices de ce monde trop cruel… Insérez ici un rire diabolique.
Non. C'est une intrigue bien trop boursouflée. Franchement, ce n'est pas avec ça que je deviendrais célèbre.
Mais qui pense célébrité quand je parle de douleur…?
C'est comme s'il y avait quelque chose, là-dedans, qui s'était réveillé… Quoi, je n'en sais rien. Mais cela m'inquiète. C'est… Un poids, quotidien. Comme l'impression d'avoir toujours une pesanteur, ou un regard, fixé par-dessus mon épaule.
Rien que d'y penser, j'en ai des frissons.

Essayant tant bien que mal d'interrompre le flot trop fluide de ces pensées un tantinet dramatiques, je prends une profonde inspiration et vide mes poumons, complètement, avant de les gonfler à nouveau d'un grand bol d'air frais… Voilà qui est mieux.
Quelques regards curieux se posent sur moi ; il est quinze heures, nous sommes un Vendredi. Tout le monde commence à revenir de cours, la salle commune se remplit petit à petit.
On a allumé un feu dans l'âtre ; il réchauffe ma joue gauche, face au feu dont la lumière des flammes danse sur ma peau trop blanche. Je relève un peu le nez, observe les nouveaux arrivants… C'est Darius que je vois passer ; il ne m'adresse pas même un regard, trop occupé à accaparer ses "potes" ; toujours aussi agréable, à ce que je vois.
Je me renfrogne, laisse retomber mon regard sombre sur les lignes toutes fines aux caractères minuscules de mon roman. Il paraît que c'est un chef-d'œuvre moldu… L'Odyssée d'Homère… Je l'ai trouvé dans une librairie "magico-moldue", pour ainsi dire, lors de mon dernier week-end à Paris, il y a très exactement un mois de cela. Je ne saurais dire si j'apprécie ma lecture, pour l'instant… Difficile, en même temps, lorsque l'on passe la moitié de son temps à faire tout – absolument tout – sauf lire comme on le devrait.
Toujours plus intéressant d'observer ce qui se passe autour de soi.

Mon frère a déjà disparu au premier sous-sol, là où il paradera sans doute une petite heure, encouragé par ses amis… Je fais une petite moue : jaloux, moi ? Oh, non. Il vaut mieux être seul que mal accompagné. Je grommelle un peu et remets les pieds dans mon Odyssée, non sans difficulté…

Je me suis assis parmi un îlot de quelques fauteuils, souvent fréquentés… Je n'aime pas vraiment les chaises trop raides de la salle d'étude ; pour lire, je pense à mon dos, et préfère ne pas prêter attention au bruit…
Aussi, lorsque l'on vient s'asseoir à mes côtés – des élèves de première année, qu'il ne me semble pas vraiment connaître autrement que de visu et de bouche-à-oreille –, je ne bronche pas et profite du peu de concentration qui anime ma lecture pour tenir le bon bout…
Mais cette dernière est, de toute évidence, de courte durée. Mon regard scrute le premier, en face de moi… Il m'a semblé entendre parler de lui… La nouvelle terreur verte et or, j'imagine…? Oh, dieux ; je ne suis absolument pas impressionné. Ce genre de petit cancrelat ridicule me laisse tout à fait indifférent. Un cafard de plus ou de moins qui se prend pour un python royal mais qui ne passe pas même le stade du serpent à sonnette… Laissez-moi rire.
Mais son ami… – ou devrais-je dire celui qui le supporte depuis la rentrée…? Oh, difficile de savoir. Son ami me semble nettement plus intéressant. Je l'ai observé, quelques fois, l'air de rien. Toujours un livre à la main, ou ce regard analytique qui parcourt les visages, ainsi qu'une oreille entraînée qui sait, visiblement, écouter les conversations. À le voir, on lui donnerait sans doute quelques années de plus…
Je laisse glisser mes yeux sur la couverture du gros livre qu'il tient sur ses genoux, et dont il tourne les pages avec beaucoup de précaution. Légendes de Brocéliande et de la Terre Vaine de Naevius Andronnicus… Voilà qui ne me surprend pas… Depuis l'apparition du spectre à Gargoule, nombreux sont les élèves qui se jettent sur ces manuels recensant toutes les connaissances – plus ou moins vraies – qu'historiens, chercheurs et écrivains ont pu compiler sur les environs. Pour en avoir déjà lu certains – celui-ci, d'ailleurs, fait partie de ma liste –, je peux comprendre l'intérêt que l'on peut y trouver… Seulement, en cherchant des réponses, on en ressort souvent avec le double de questions… Lectures intrigantes mais non moins embarrassantes, surtout lorsque l'on aime tout comprendre.
On m'a dit, l'autre jour, que je devais me sentir bizarre depuis que j'avais rencontré le Roi Pêcheur. Mais quoi ? Je ne connais pas cet homme, et il m'a seulement flanqué la trouille, si je puis me permettre… Mais rien de plus, si ce ne sont ces douleurs qui m'assaillent depuis quelques temps ; j'ai songé à en parler à un professeur ou à l'infirmier, mais je crains que l'on ne se paie ma tête, ce que je ne saurais tolérer qu'avec beaucoup d'efforts. Alors, je ne me suis pas encore étendu sur le sujet.
Peut-être par peur que l'on me prenne pour un fou, aussi ? Oh, non, pas vraiment. J'ai l'habitude que l'on me trouve pour le moins "original", et ce n'est pas un jugement de plus ou de moins qui va changer la donne.

Je laisse échapper un léger soupir et dévore quelques pages supplémentaires de l'Odyssée, avant de m'intéresser de nouveau à la lecture du petit brun, à mes côtés… Ce bouquin n'est vraiment pas simple… Et en matière de première lecture, ce n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus éclairant sur le sujet, alors…
Je me penche doucement vers son fauteuil, à quelques centimètres du mien, essaie de capter son regard, et lance, à la bonne franquette :

━ Les Chroniques d'Eddard Feudeymon. C'est ce que tu devrais lire, pour commencer. Andronnicus, c'est bien, mais c'est très chargé. Et quelle lourdeur de style, mon dieu ! Un véritable supplice. Il n'y a pas de mal à débuter avec du plus facile et du moins long ; c'est ainsi qu'on est plus efficace.

Bon. Il est vrai qu'il ne m'a pas vraiment demandé mon avis. Mais… Je n'ai pas l'habitude de m'arrêter à ce genre de considération. À toujours hésiter et à se museler pour ne jamais dire un mot de travers, on finit comme un magnifique pruneau séché. Ce n'est pas ce que l'on souhaite, n'est-ce pas ? Alors hauts-les-cœurs ; il ne va pas me manger, le petit brun. Bien au contraire.

Moi c'est moralement que j'ai mes élégances

RESUME RP

Dans l'épisode précédentAprès quelques péripéties douloureuses pour Alban, celui-ci continue sa vie au château n'ayant pas retenu la leçon. Il continu de bully tout le monde. Récemment les rumeurs concernant le retour du fantôme du Roi Pêcheur se sont avérées vraies. Ils en ont eux même été témoins, ils l'ont entendu hurler. Eugène s'est lancé sur l'enquête et Alban, lui, hésite entre curiosité et sauver sa peau. Opinion sur ces personnesEugène est son meilleur rival. Ils révisent et suivent les cours ensembles. Ils ne sont pas réellement amis dans le sens où il n'ont pas de points commun hormis leurs avis politiques. Depuis peu, Eugène enquêtes sur les divers mystères du château et le blond a décidé de le suivre.
Concernant Florian, il a entendu beaucoup de choses à son sujet. C'est un san-pur cracmol de la famille Feudeymon, autant dire que tous les bons points se sont évanouis du fait qu'il n'a pas de magie ! Retrouvez moi sur

Oui donc t'as vu comment elle s'habille ? J'étais like euh non même pas en rêve MDR. Elle a cru que le club Raclette c'était un club de pauvre ? Hm hm no way. Puis sérieusement, je comprend pas les gens qui enlèvent leurs uniformes qui sont très beaux pour mettre des vêtements encore plus moche, genre se donner un côté rebelle tu vois. À un moment, respecte-toi, si t'es un normie essaye pas de te démarquer avec des sacs-poubelles. Sérieusement, t'as vu ces Célénors ? J'ai envie de dire ces types-là, ce sont des hontes ambulantes, genre ils se pensent unique et tout pppff, mais tu veux que je te dise, c'est les Chadargents qui m'ont le plus déçu. Jles pensaient classe et intelligent tu vois, mais après ce qu'a fait Louis j'ai des gros doutes, je me dis ça se trouve toussa c'est qu'une façade pour masquer leur connerie, tu vois ? Mais si tu veux qu'on parte vraiment dans l'insulte alors là je go directe Dandeloups. Ces gros cons, je te jure je vais me les faire, j'ai déjà quelques plans. Je devrais même pas en parler tu vois, je m'abaisse rien que d'évoquer leurs noms tellement ils sont bas dans cette école. On aurait dû les appeler Dandeboues car je vois pas la différence, ils ne sont bons que plus bas que terre. Oh faite tu m'écoutes ? Oui, bon je disais tout à l'heure on a bien révisé la métamorphose, on a bien prit de l'avance, j'aimerais bien soit partir sortilèges, soit partir potions. D'ailleurs pour la seconde, je crois que tu es meilleur que moi non ? Faudra que je te demande quelques conseils. BON revenons au sujet. AAAAHHHH oui, t'as vu comment les gens reluques M.De la Fontaine ? Je crois que c'est vraiment étrange faudrait qu'on investigue dessus....tu m'écoutes ? OH CA ME FAIT PENSER ! Regarde mon fil d'actu amstra j'ai tellement de rt de rageux ahaha ça me fait plus de pub je prends, t'avu mon superbe selfie d'hier ? J'étais trop fier de moi !

Et ce fut comme cela toute la matinée. Si une tête pouvait gagner naturellement en taille sans le sortilège amplificatum, sans doute que celle d'Eugène aurait augmenté de volume. Alban est un véritable moulin à paroles et qu'importe qu'on lui dise d'arrêter ou même qu'on l'ignore, il a ce don de rebondir sur les conversations et de savoir parler tout seul. L'a-t'il remarqué ? Oui, sans doute. Mais il aime parler en général, il adore ça, il aime être au centre de l'attention donc il fait tout pour se l'accaparer. Il était assis sur un fauteuil à côté de celui d'Eugène et se penchait vers lui pour dérouler son feed Amstra qui oscillait entre selfies, photos types pour avoir plein de likes et bullying. Surtout que récemment, il s'était faite frapper à deux reprises alors il avait pu bien jouer sa victime sur les réseaux sociaux, ça rapporte des vues !

L'âme absorbée par l'objet technologie, il finit enfin de parler... MIRACLE !! On dirait désormais qu'il s'enferme dans sa bulle sur son fauteuil et reprend en main son téléphone pour aller sur chaque nouvelle publication et laisser des commentaires mesquins. En plus, de temps en temps, il rigole tout seul ce bâtard. Ça lui plaît de jouer les trolls sur Internet, c'est son péché mignon.

Ahhh ce qu'il aimait ce fauteuil confortable et surtout ce style ultra chargé de richard. Il se sentait enfin à sa place parmi l'élite ici. Chaque excès rappelait à quel point la maison Griffedecoq était unique et honorable. Il pourrait rester ici le reste de sa scolarité, mais... hé bien... Alban ne collait pas autant Eugène pour rien depuis quelques jours. En effet, d'après les rumeurs, le fantôme du Roi Pêcheur était apparu à plusieurs reprises dans le château et sévissait ci et là. Ils en avaient été eux même témoins bien qu'ils ne l'avaient pas vu, mais ce cri..... et ce sentiment de froid intense qui avait réveillé en lui une peur panique partagée entre un éventuel fantôme dangereux et une perte de chaleur trop rapide lui avait fait prendre ses jambes à son cou, par pur instinct ! Il avait alors planté Eugène ce jour-là qui était parti immédiatement investiguer. Son compagnon de classe était un des élèves les plus curieux de cette école, il savait qu'il enquêtait sur son secret et désormais sur ceux du château. Il ne lui avait pas encore parlé de l'étrange scène paranormale qu'il avait vécue avec les deux lascars, William et Jasper du club de farces et attrapes... une apparition ?! Peut-être que tout cela était lié, il devrait lui en faire part, mais il n'a pas vraiment envie d'y retourner...juste au cas où.

Il était piégé. Il était piégé entre sa propre couardise et sa curiosité qui lui donnait envie de se plonger dans ce mystère. Des sentiments et des aspirations confuses et contradictoires, mais la seconde commençait peu à peu à l'emporter sur la première. Ce château n'a rien de normal, c'est une évidence pour tous... mais à quel point ?
Eugène s'était levé la nuit pour enquêter, il devrait... vraiment le suivre.

C'est alors qu'une voix brisa le précieux silence qui venait de s'installer.
Quelqu'un.
Quelqu'un venait de parler à Eugène.
Et.
Eugène venait de donner son attention à cette personne.

Alban leva la tête, outré pour voir qui venait de lui faire cet affront. Qui avait osé gratter l'amitié à son 'rival' que dire, sa propriété de révision. Une tignasse d'un ébène profond, des magnifiques yeux derrière des lunettes bien rondes, un visage fin et une allure élégante. Pas la peine d'être devin pour savoir de qui il s'agissait. Alban avait entendu bien des rumeurs sur ce garçon d'A2, de la part d'élève, mais également de son cher ami en tableau à qui il cire les pompes depuis la rentrée le Baron de Bonnefoix sur tout en ce moment. Les rumeurs sur les Feudeymon étaient plus que d'actualiser désormais qu'un de leur ancêtre s'amusait à terroriser le château.

Il fronça les sourcils. Ah ça qu'il attirait l'attention, il le pouvait si aisément. Rien que dans cette école, porter le nom de cette famille de Sang-Pur, c'est quelque chose... s'il en était un, un Feudeymon, il pourrait être une star. Il pourrait être adulé et craint tant cette famille ne laisse pas indifférent au sein du monde des sorciers. Il pourrait... apprendre le duel aux côtés d'Elias Feudeymon et devenir l'un des sorciers les plus puissants de sa génération. Tout ça grâce à ce précieux sans pur qui coule dans ses veines et lui.....
Et ce type face à lui était une honte vivante.

T'as pas le droit à la parole sale cracmol.

C'était dit avec tellement de vigueur. On pouvait clairement sentir son agressivité et son dégoût dans ces mots. On peut dire que tous les regards y comprit des peintures se tournèrent vers eux. Insulter un cracmol, passe encore, mais un sang-pur ? Il fallait en avoir du culot, leur famille est extrêmement puissante et pourtant... si l'on suit la logique conservatrice, une telle engeance aurait-elle même le droit de réclamer ses privilèges ?

Mais ce n'était pas tant son pedigree qui mettait autant en rogne le blond, il venait de parler toute la matinée à Eugène de manière constante et non stop pour se faire ignorer. Et lui.... il arrivait à capter son attention en une phrase aussi prétentieuse, mais utile soit-elle ?!
Oui, il est carrément jaloux !! Il va faire un scandale !

Pourcentage de rage d'Alban avant...?

Alban vous bully en
FDDB88

Moi c'est moralement
que j'ai mes élégances

Feat:Alban & Florian
Lieu:Salle commune
Heure:Soirée
Temps:Nuit

Jamais tête ne fut aussi blasé. Est-ce qu'Eugène avait envie d'en finir avec la vie? On l'aurait presque cru tant il semblait avoir vu la guerre du Vietnam grâce au blond à ses côtés qui ne s'arrêtait plus. Il a même perdu espoir de le voir se taire. Il s'était même pris à penser qu'il allait voir ailleurs à un moment pour le laisser tranquille. Il avait même penser à un malencontreux accident qu'il aurait pu lui arriver, oui, il avait été soulé à ce point. Oh il avait bien essayé de lui dire...mais il ne lui laissait pas en placer une. Que c'est agaçant! Alors il avait essayé de le fuir toute la journée en allant à droite et à gauche mais Alban est un vrai pot de colle et en plus il ne s'était rendu compte de rien et n'avait pas cessé de parler! Oui, il avait mis à rude épreuve le flegme du Agur qui avait finalement décidé d'abandonner et de s'isoler dans sa bulle, dans ses cours et ses lectures. Aaaah quand il s'y mettait le Chevalier était d'un ennui mortel. Toujours à ne parler que de lui et de ses "exploits" sur internet ainsi que de ses séances de bully.

Il n'en a rien à faire. Vraiment. Cela ne l’intéresse pas et il trouve ça vulgaire. Cela lui fait sincèrement se demander pourquoi il laisse ce type continuer à lui parler alors qu'il n'approuve pas son comportement. Toujours à critiquer tout et tout le monde, à "bitcher" comme on le dit, cela le rend tellement superficiel. Enfin c'est peut-être ce qu'il est au final....peut-être qu'il lui a trouvé plus d’intérêt qu'il ne mérite d'en avoir en réalité, juste parce qu'il a un avis plus mitigé que les autres sur la politique. Il faudra qu'il crée une copie de lui-même, cela suffira à satisfaire l'autre garçon et à donner l'illusion qu'il est là. Cela fait la combientième fois qu'il soupire? Il ne les compte plus tant sa détresse est immense derrière le manque de vie de son corps qui s'enfoncerait presque dans son canapé comme pour échapper à son agresseur. Ah mais oui, c'est de l'agression. De l'agression sonore. Ça devrait être interdit d'assommer aussi violemment et à répétition les gens comme ça! Quel dommage qu'il ne soit pas aussi bavard, le brun avait depuis longtemps décroché et peut-être aurait-il prêter attention davantage à des sujets plus intéressants et lui aurait repondu. Mais prendre ce risque lui vaudrait de nouvelles tirades interminables et....il n'y tenait pas vraiment, soyons honnête. N'y-a-t-il pas un sort pour se rendre sourd? Pitié....qu'on abrège ses souffrances.

Est-ce qu'on venait d'entendre ses supplications? OUI! MERCI! EN-FIN! Aaaah un brin de tranquilité, l'expression plus apaisé, le brun continue à profiter de sa lecture et ce, même si Alban aime rire de ses conneries. Comment peut-on aimer faire du mal aux autres, il ne comprend vraiment pas, une telle chose lui échappe. A-t-il des antécédents avec ces individus ou est-ce gratuit? D'où vient toute cette colère à l'égard de son prochain? Bah, peu importe, il est là pur apprécier son livre et passer un moment tranquille, il n'a peut-être pas longtemps avant que le Chevalier vienne à nouveau l'ennuyer. Il se devait d'en savoir plus sur Gargoule et tous les mystères qui entouraient cette école. Oui mais, n'est-ce pas ce qui fait son charme? Voilà bien quelque chose qu'il sur laquelle il n'arrive pas à s'accorder: jusqu'à quel point il doit en savoir plus. Parce que s'il démêle tout alors Gargoule en perdra son petit côté mystique pour lui et ça, ce serait vraiment dommage. Eh bien, ce sera à lui de juger cela, il n'a qu'à sélectionner attentivement les secrets dont ils vont le plus s'occuper et laisser les autres tranquilles. Ce n'est pas forcément évident. Une chose est sûr, il est bien trop curieux au sujet du fantôme du roi pêcheur pour laisser ce mystère de côté. Impossible. Pas après cette rencontre.

━ Les Chroniques d'Eddard Feudeymon. C'est ce que tu devrais lire, pour commencer. Andronnicus, c'est bien, mais c'est très chargé. Et quelle lourdeur de style, mon dieu ! Un véritable supplice. Il n'y a pas de mal à débuter avec du plus facile et du moins long ; c'est ainsi qu'on est plus efficace.

Qui. Qui vient donc de perturber sa lecture? Qui osent se croire tout permis en faisant son monsieur je sais tout? C'est ce que beaucoup de personnes auraient certainement pensé. Pourtant le garçon aimant le café bien noir, bien corsé avait détourné les yeux de son livre en relevant la tête pour observer son interlocuteur. Un mince sourire se formait sur ses lèvres, il appréciait déjà sa personnalité, en voilà des remarques pertinentes, ce garçon ne manquait pas de panache pour ainsi parler aussi aisément, sans détour, à un parfait inconnu. Il ne prenait pas de gant, un peu comme lui, quelque chose qu'il appréciait, il allait lui répondre mais se fit littéralement couper l'herbe sous le pied par nul autre qu'Alban Chevalier. S'il s'y attendait un peu, il ne s'attendait pourtant pas à ce genre de réaction.

-T'as pas le droit à la parole sale cracmol.

Un cracmol? Ah oui, il en avait entendu parler dans les livres. Des sorciers sans pouvoirs magiques. Et? Et alors? Pourquoi n'aurait-il pas le droit à la parole? Est-ce que les moldus aussi n'ont pas droit à la parole dans ce cas? Il ne voit pas pourquoi, il mérite autant le respect que n'importe qui d'autre, il ne voit vraiment pas où il veut en venir. Le blond se comportait de manière si rustre, on ne parle pas comme ça aux autres, ce n'est pas correct! On aurait dit qu'il allait lui sauter à la gorge vu l'empressement dont il avait fait preuve pour se redresser du fauteuil et lui cracher au visage son dégoût. N'est-ce pas une réaction bien exagérer. Oui, Eugène avait froncer les sourcils d'un air bien sévère condamnant le fait de juger les autres sur la simple base de leur sang. Encore Alban serait un sang pur, il comprendrait cette base puriste en lui mais là, il devrait faire preuve de davantage de compréhension. Sans se déranger, il ferma néanmoins son livre assez séchement pour montrer son mécontentement. Sa voix trahissait un certain agacement malgré sa neutralité.

▬ Quel est le rapport? Ce n'est pas le sang qui fait la personne, ce sont les actions et les paroles. Ce n'est pas parce que je suis un né-moldu que l'on m'empêchera de vivre ma vie, je ne suis pas ton cheminement de pensée Alban.

Le brun tendait déjà sa main amicalement vers l'autre garçon à lunettes qui lui semblait tout sauf "sale" en cet instant, au contraire, il lui semblait que c'est celui qui rentrait dans ce genre de moeurs qui se salissait et c'était bien dommage. Le pire était qu'il avait annoncé pour la première fois qu'il était un né-moldu sans aucune once de gêne, comme s'il l'avait déjà dit auparavant ou qu'il ne voyait pas l’intérêt qu'on faisait d'une telle information.

▬ Je suis Eugène Agur, enchanté, je vais suivre ton conseil, il est vrai qu'Andronnicus aime bien s'éparpiller un peu partout sans aller droit au but et, même si c'est intéressant, c'est assez frustrant qu'il ne revienne au sujet qui m'intéresse qu'une vingtaine de pages plus tard et de manière quelque peu maladroite. J'aurais dû me douter qu'un Feudeymon serait plus clair et précis sur un sujet qui le concerne de près ou de loin, j'ai été un peu trop gourmand. Si tu as d'autres lectures à me conseiller sur le sujet d'ailleurs, je suis tout ouïe.

@emme

Moi c'est moralement

epsilon

ft. Alban & Eugène

que j'ai mes élégances

D'aucuns trouveraient sans doute mon comportement déplacé. J'ai bien envie de dire que je m'en moque, et si c'est son cas, à lui, le nez dans son bouquin, eh bien j'ai eu tort de lui adresser la parole, car il n'est certainement pas intéressant et il ne le méritait pas. Mais je doute qu'Eugène Agur soit un de ces enquiquineurs… Car effectivement, son nom ne m'est pas inconnu. Est-ce que je l'ai retenu depuis la cérémonie d'ouverture ? Absolument pas. Disons qu'il ne me laisse pas indifférent : il m'intéresse. Quelques fois en salle d'étude, d'autre fois à la bibliothèque, toujours un ouvrage à la main ou cet air pensif qui lui va si bien. Pour être honnête, je le trouve aussi intrigant que charmant, et je retiens le nom des personnes qui me plaisent. C'est aussi simple que ça.
Inquiétant ? Peut-être. Et alors?

Le petit roquet blond platine qui lui colle au derrière en permanence ne m'a jamais permis de l'aborder. Car je sais qu'il ne vaut mieux pas que je m'y frotte. J'ai cru entendre qu'il avait déjà agressé certains élèves depuis le début de l'année. Comme j'ai déjà pu le dire, il ne m'impressionne pas, mais je ne tiens pas vraiment à terminer ma journée à l'infirmerie. Si j'avais une baguette pour me défendre, encore, j'aurais pu y penser, mais ce n'est pas le cas, alors…

Cela s'appelle l'instinct de survie, sans doute. Comme quoi, je n'en suis pas totalement dépourvu.

Mais voilà, aujourd'hui, j'ai eu comme qui dirait envie de changer un peu mes petites habitudes. Ce n'est tout de même pas un première année un peu frustré qui va m'empêcher de faire connaissance avec ce garçon qui fait partie des 5% d'étudiants dotés d'un cerveau fonctionnel dans cette école, si ? Ah, non mais ! N'ai-je pas décidé de ne plus me laisser emmerder par ce genre d'individu tout à fait ennuyeux et inutile ?

Je souris en même temps que mon interlocuteur, qui ne semble bien heureusement pas blessé par ma remarque. Vrai qu'il aurait pu être franchement vaniteux, au point de ne pas pouvoir tolérer un bon conseil ou une remarque intelligente… Mais ce n'est bien heureusement pas le cas, et je m'en trouve instantanément ravi. Je m'apprête même à enchaîner allègrement, à poursuivre sur ma lancée : le fameux exemplaire dont je viens de lui parler, je l'ai chez moi, et je suis certain que mon père ne verrait pas d'inconvénient à ce que je le prête. Notre édition est une des plus rares, dédicacée et consciencieusement annotée. Bref, un petit trésor et une aubaine pour un lecteur curieux et intéressé. L'occasion aussi de nouer un lien sur le long terme, et d'ainsi pouvoir se reparler d'ici quelques jours.
Toujours prévoir quelques coups à l'avance. C'est la recette miracle pour arriver à de grandes choses.

Mais, à peine ai-je ouvert la bouche, réajustant au passage mes lunettes, que la voix nasillarde de l'autre se fait entendre. Ma voix s'étouffe aussi vite qu'elle se fait entendre, et une rougeur infâme ensanglante violemment mon visage – car je le sens brûler, brûler d'une colère vive et ardente.

Il y a plein de mots qui me viennent en tête. Des insultes, d'abord. Beaucoup d'insultes.
Elle se prend pour qui la crécelle ? Elle se croit mieux que tout le monde, avec sa sale langue de vipère ? Ça fait le mignon, ouais, mais je n'ai clairement jamais vu quelqu'un d'aussi pitoyable. Et quoi ? Elle est amoureuse ? Dommage, chérie, tu peux passer ton chemin : il a encore des yeux et un cerveau ; les types dans ton genre, c'est à jeter aux ordures. Mais quoi ? Ils restent tous coincés, là, au fond de cette stupide gorge. Aucune ne me paraît assez piquante pour avoir le mérite d'être prononcée… Quand les fleurs de rhétorique se noient dans leurs courbettes et ornements inutiles ; qu'une phrase courte, sans art, sans la moindre valeur, suffit à me désarmer…
Car je me sens misérable. Tellement en colère aussi – j'en tremble –, mais incapable de me venger. Incapable de me défendre – faible, ridicule. Mais je ne veux pas courber l'échine. Je ne vais quand même pas laisser ce connard me traiter de la sorte, si ? Hein ? Certainement pas.
Si j'avais de la magie, tu serais déjà mort mon vieux. Pauvre con, va. J'esquisse un léger sourire, figé, l'ignorant royalement. Pas un regard. Pas un seul petit coup d'œil. Les tâches dans ton genre, je m'en moque, et je fais comme si elles n'existaient pas. Touché, mais pas coulé. Ça glisse.
Me voilà prêt à dire ce que je comptais proposer à Eugène un peu plus tôt… Mais celui-ci n'a visiblement pas la même idée que moi. Son livre, refermé sèchement, vient de produire un clap sonore qui m'a fait sursauter. Je le dévisage, un temps interdit, et sent un liquide glacial couler le long de mon échine… Est-ce qu'il… Me fuit…?

Plus rien ne m'étonne. Plus rien ne m'étonne.
Ce n'est pas grave. De toute façon, il y en aura toujours, des comme ça. Ce n'est pas grave.

Je déglutis difficilement, mordille l'intérieur de ma joue droite et reprend mes distances, comme un tronc. Rigide.

Mais alors que je m'attendais à le voir faire de même – fuir la peste, pas vrai ? – c'est plutôt à son "ami" qu'il lance un regard noir. Cette voix, que j'ai entendue quelques fois, de passage, toujours caractérisée par une élégante neutralité, s'est désormais parée des foudres lointaines d'une indignation tonnante.
Simple, clair, efficace.
Alban. Connard.
Un né-moldu ? Il semble tellement plus… Tellement. Et moi, je suis reconnaissant. Immensément reconnaissant. Je n'en dirais rien, pour ne pas m'abaisser devant l'autre, lui montrer que je n'attendais pas qu'on me vienne en airde, qu'on me prête main fort. Si j'avais voulu, j'aurais su me défendre. Ce n'est pas lui… Ce n'est pas toi qui me fait peur. Beaucoup de bruit, pas beaucoup d'actes. Du vent. Connard.

Je m'empresse plutôt de serrer la main qu'on me tend – moyen idéal de cacher les tremblements frénétique de la mienne. La chaleur de sa peau me rassure, et mon sourire se détend un peu pour se faire plus naturel. Car oui, il est de retour, triomphant. Il étire délicatement mes lèvres, et il n'y a plus que lui. Car l'autre, il n'existe déjà plus. Quoi ? T'as entendu quelque chose ? Je vois vraiment pas de quoi tu parles.
Poignée de main solide, amicale. Et la reprise de la conversation initiale, comme si de rien n'était.
L'indifférence est le plus grand des mépris. L'indifférence, j'en ferai mon arme fétiche et fatale. Écraser l'infâme.

Un rire formel pour répondre à ses paroles, puis d'une voix que je veux maîtrisée, parfaite, sans le moindre accro – l'apparence, toujours l'apparence :

━ Si tous les Feudeymon pouvaient être aussi clairs et concis qu'Eddard, tout irait mieux. Auto-dérision. Détendre l'atmosphère, montrer que ça ne m'a pas atteint. J'ai sans doute quelques ouvrages à te conseiller, effectivement. Je m'appelle Florian. Florian Feudeymon : voilà tout mon mérite. Le ton que j'emploie en dit long. Tout s'explique, n'est-ce pas ? Même le comportement de merde de ton ami jaloux. Mais voyons le positif : j'ai de nombreuses ressources à disposition – que je peux partager, bien sûr.

Bien sûr. À toi, surtout. D'ici quelques temps, je détrônerai le Serpent à Sonnettes, et il se retrouvera seul comme le minable qu'il est. Car il a l'air de bien y tenir, à son Eugène, non ? Quel gâchis. Ce garçon-là mérite tellement mieux.
Je prends mes aises dans mon fauteuil, referme mon propre livre, le place de telle sorte sur mes genoux que le titre se lise aisément… Si jamais ; c'est un ouvrage moldu, après tout. Qu'il doit connaître, à coup sûr. Un point d'accroche ; un de plus.

━ Pour les Chroniques, nous avons dans notre bibliothèque un exemplaire rare et très bien annoté. La préface est aussi excellente et très instructive. Vraiment, c'est une superbe édition, et même Gargoule ne la possède pas, car elle est désormais difficilement trouvable. Pour ainsi dire, ceux qui l'ont la gardent, en général. Je peux te la passer dans la semaine, si tu veux. Avec quelques suppléments si je pense à d'autres titres.

Maintenant que j'ai fini mon tour de force, que j'ai très clairement gagné la partie, je me redresse sur mon assise et jette un petit regard froid et méprisant à mon adversaire, sourire narquois – mais très discret – à l'appui. Alors ? Échec et mat, non ? T'en penses quoi ?

Moi c'est moralement que j'ai mes élégances

RESUME RP

Dans l'épisode précédentAprès quelques péripéties douloureuses pour Alban, celui-ci continue sa vie au château n'ayant pas retenu la leçon. Il continu de bully tout le monde. Récemment les rumeurs concernant le retour du fantôme du Roi Pêcheur se sont avérées vraies. Ils en ont eux même été témoins, ils l'ont entendu hurler. Eugène s'est lancé sur l'enquête et Alban, lui, hésite entre curiosité et sauver sa peau. Opinion sur ces personnesEugène est son meilleur rival. Ils révisent et suivent les cours ensembles. Ils ne sont pas réellement amis dans le sens où il n'ont pas de points commun hormis leurs avis politiques. Depuis peu, Eugène enquêtes sur les divers mystères du château et le blond a décidé de le suivre.
Concernant Florian, il a entendu beaucoup de choses à son sujet. C'est un san-pur cracmol de la famille Feudeymon, autant dire que tous les bons points se sont évanouis du fait qu'il n'a pas de magie ! Retrouvez moi sur

La vie est compliquée.
Il y a des jours où il aurait préféré rester au chaud dans son lit, sous ses multiples couettes. Non seulement, il avait passé sa journée à parler dans le vent dans un espoir vain d'attiré l'attention d'Eugène, son « ami ». Il avait en plus perdu un abo sur son compte amstra. Mais il s'était surtout rendu compte qu'il venait de perdre son temps. Cela faisait un peu plus de deux mois qu'il perdait son temps en bâtissant une amitié basée sur le mensonge.
Une amitié basée sur le mensonge. Déjà, il y avait le mot amitié qui n'allait pas. Il n'avait jamais eu d'amis et il n'en aura jamais. Il préférait se dire qu'Eugène avait menti sur leur rivalité. Oui. C'est mieux.
Il avait menti en ne révélant pas son statut de sang. S'il avait su, il..... il aurait fait quoi au juste ? Il n'aurait pas eu de seconde discussion avec lui. Ni les suivantes. Il n'aurait pas pris le temps de le connaître. Il n'aurait pas révisé en sa compagnie. Il ne s'assiérait pas à ses côtés en classe. Il n'aurait pas autant apprécié leurs discussions.
Ce bruit de clapet, ce bouquin qui ferme, avait agis comme une détonation à l'intérieur de son être. Il avait cru au départ qu'il coupait court à la discussion avec ce cracmol, mais il ne comprit pas la suite des évènements. Eugène venait de lui lancer un regard noir, mais surtout.... il avait une main tendue vers cette erreur de la nature.

Et il comprit enfin. Il se figea devant ses paroles.
Eugène. Était. Un. Né-Moldu.

C'est pour ça qu'il n'avait pas validé le fait de repousser un non-magique. C'est pour cela qu'il se rangeait du côté de cette disgrâce ambulante. C'est pour ça qu'il ne pouvait pas comprendre à quel point un cracmol est un être dégoutant. Une peur qui saisit chaque couple de sorciers, risquer à chaque naissance de faire naître un enfant handicapé. Oui. Les cracmols sont des enfants handicapés. Même pire ! À la rigueur, un enfant en fauteuil volant passe encore, mais un enfant sans pouvoir magique ? Florian était né en plus dans une famille de sang-pur. Il avait la richesse des Cinq-Mars, la prestance et la renommée des Feudeymon. Il avait apporté la disgrâce à ces deux familles par le simple fait d'exister et condamné son frère, Darius, à devoir porter toute sa vie le poids de cette honte.

Alban serrait les poings, ses lèvres frémissaient comme s'il essayait de parler, mais n'arrivait pas à construire une phrase cohérente. Pourquoi il ne lui a pas dit ? Pourquoi lui cacher ce terrible secret ? Et le pire, c'est qu'il n'avait même pas l'air d'avoir honte d'être un sang de bourbe !! Quoi ? Lui aussi doit se reprocher de lui cacher qu'il est un Maledictus ? Mais ça n'a rien à voir ! Sa famille, elle, que ce soit côté maternel ou paternel ne sont que des sorciers depuis des générations et des générations ! Il n'a aucun moldu vivant à l'heure actuelle dans celle-ci, il a juste eu quelques ancêtres-ci et là qui ont dégradé la pureté de son sang, mais ce n'était pas comme s'il était un sang-mêlé de bas étage. Il est dans la norme. Et puis.... il n'a qu'à briser cette malédiction pour enfin vivre une vie normale ! Ce n'est qu'une question de temps... il trouvera... et comme ça, personne n'aura à savoir.
Ce n'était pas comme si c'était aussi grave que de cacher son statut de sang.

Ohhh regardez-le ce sale non-magique à se pavaner et à faire son fier devant lui ! C'est une provocation... c'est sûr ! Il le CHERCHE ! Il le CHERCHE alors qu'il n'a même pas de baguette ! « GNGNGNGNH moi j'ai des livres uniques et ultra rare » , « GNGNGNH regarde comme je suis riche et cultivationné ». Oooh en plus il osait, sous le ton de l'humour, critiquer à demi-mot sa famille. Sa famille de SANG-PUR prestigieuse. C'était une honte, si Darius voyait ça... pour avoir beaucoup traîné avec le concerné à Beauxbâtons, il pouvait constater que les deux frères n'avaient rien en commun. On aurait bien du mal à croire qu'ils sont jumeaux. Des faux-jumeaux vu leurs différences. L'un est privilégié et de l'élite, l'autre n'est une pâle incarnation faible et prétentieuse.

De les voir ainsi discuter sans lui prêter la moindre attention, c'est vraiment douloureux. Si il y a bien quelque chose qu'il n'aimait pas, c'est d'être dans l'indifférence. Ce que cherche Alban, c'est la lumière, la gloire, être au centre de l'attention admiré, apprécié et craint à la fois. Il cherche ce sentiment de supériorité à tout prix qui le fait tant vibrer, mais en l'ignorant, c'est comme si on le ramenait plus bas que terre. Comme s'il n'existait pas. Il n'a... même plus de rival au final, il ne peut pas se permettre de trainer avec un né-moldu pour le bien de sa réputation. Il est... perdu. Il ne sait pas quoi faire.

Il se sent trahi.

Alban excelle dans la joute verbale, il maîtrise cet art d'emmerder et d'énerver son monde, de toujours vouloir avoir le dernier mot, pourtant... il était particulièrement blessé, plus qu'il ne l'imaginait et plus qu'il ne le voudrait. Oh, il redirigeait toutes ses foudres vers Florian comme s'il était responsable du mensonge d'Eugène, mais... qu'est-ce qu'il va faire maintenant ?!
Il baissa puis détourna le regard ailleurs, comme pour chercher de l'aide ou une idée. Il passait sa langue sur ses lèvres de manière nerveuse. La vipère était à court de venin et vulnérable. Il finit par relever le regard furibond. Il ne peut décidément par rester là sans rien dire. Surtout à les regarder discuter d'œuvres qu'il ne connaît même pas. Qu'ils fassent ami/ami, lui, il ne peut pas se permettre de trainer avec ces personnes de bas étage, c'est un coup à devenir la risée de Gargoule.
Il va taper là où ça fait mal. Il avait même hésité un instant à sortir sa baguette avant de se raviser.

Tu t'y es vachement cru, tu penses vraiment que le contenu de la bibliothèque familiale t'appartient ? Non mais rêve pas, ça sera à Darius plus tard, pas à toi. Toi t'es qu'un Cracmol, la seule chose qu'on va te léguer c'est le seau et la serpillière de la demeure MDR tu te prends pour qui à vouloir emprunter LEURS effets personnels ? Sérieusement, t'es vraiment une honte à ta famille en plus t'es même pas correctement éduqué, reste à ta place. Si t'es là c'est juste parce que l'école accepte les handicapés dans ton genre, mais au-delà de ces murs, t'as pas d'avenir, va chez les moldus sale non-magique.
Franchement, Eugène t'aurais pu me dire que t'étais un né-moldu j'comprends que ça se dise pas sur tout les toits, mais ça craint. Si tu veux vraiment être ministre de la magie traîne pas avec des types dans son genre. C'est super mal vu dans le monde magique. Ils ont même pas de pouvoirs, c'est pire que tout, ce sont des êtres inférieurs, tu comprends ? Bref, moi, j'me casse, amusez vous à parler de livre de toute façon c'est même pas intéressant !

Il n'arrive même pas à être méchant avec le Saint-Agur. Ses yeux sont légèrement brillants, mais il fait le fier. Il fait volte-face et claque ses talons avant de partir dignement. Enfin, dignité, Alban... c'est pas deux mots qui vont ensembles quoi. Direction sa chambre, l'endroit où il peut aller se cacher pour bouder.
Ils avaient qu'à pas l'ignorer. Pfft.

Le taux de sel d'Alban augmente !!

Pourcentage de rage d'Alban avant...?

Alban vous bully en
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Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	fuck
2	la
3	magie
4	et
5	surtout
6	vos
7	sales
8	baguettes
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Allohomora
3	Collaporta
4	Crache-Limaces
5	Expelliarmus
6	Expulso
7	Immobilus
8	Lumos
9	Nox
10	Recurvite
11	Reparo
12	Riddikilus
13	Wingardum Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	P. d'aiguise-méninges
2	P. d’amnésie
3	P. de confusion
4	P. d'Enflure
5	Vap. de fatigue
6	R. contre furoncles
7	Herbicide
8	P. de ratatinage
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Herbicide
2	Philtre de Confusion
3	Potion d'Aiguise-Méninges
4	Potion d'Amnésie
5	Potion confusion
6	Potion d'Enflure
7	Remède contre les furoncles
8	Vapeur de Fatigue
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