Il avait fermé la porte de la chambre derrière lui, poussant un gros soupire de dépit alors qu’il s’y accotait un instant, passant une main dans ses fins cheveux blonds histoire de se recentrer. Il tourna son regard vert-azure vers Roman, qui était installé sur son lit d’enfance, l’air ensevelit par la multitude de papiers à remplis et autre documents légaux qu’ils s’étaient promis de terminer aujourd’hui. Demain, il passerait par la poste pour envoyer tout ça; lundi, il ferait la même chose puisqu’il serait de retour en France. Esquissant un sourire confiance, une fois le stress de la visite de son père passé, voilà qu’il avançait avec énergie vers le lit, y posant ses miches en tentant de ne rien froisser dans le processus.
«Liang se charge de distraire mon père» fit-il, la mine contrite; après tout cela était une tâche disgracieuse, et il savait qu’il en devait une à son meilleur ami! Le Taiwanais s’était chargé, en effet, de baratiner son père pour le garder loin de la chambre. Vu comment il était et le peu de support moral qu’il avait octroyé à son fils dans les dernières années, pour ne pas dire depuis sa naissance, valait mieux le garder loin, très loin de toute cette paperasse administrative. Et si la perspective de devoir remplir tout ça ne l’amusait guère, au minimum une fois fait il serait plus léger, habité du sentiment du travail bien fait.
Et de surcroit, pour l’aider dans cette entreprise, il avait Roman. Si quelqu’un pouvait bien l’aider à remplir tout ça, c’était ce Dandeloup qui aurait certes pu avoir sa place chez les Célénors! Et, fallait dire, aussi, que juste sa présence était un baume sur le cœur anxieux de Jean-Loup qui imaginait le pire; et si on lui refusait la demande? Et s’il oubliait un papier, retardant tout le processus de plusieurs mois? Et s’il faisait une erreur idiote, comme entrer sa date de fête dans une section pour la date du jour? Mais non; avec Roman à ses côtés, tout devrait bien aller. Il avait d’ailleurs été plus que soulagé lorsque ce dernier avait accepté de faire le voyage avec lui jusqu’au Québec pour son anniversaire; pas qu’en soit l’autre Dandeloup avait une raison particulière de décliner… si ce n’était du fait qu’il ne s’était pas encore tout à fait lié d’amitié avec Liang-Xue. Sommes toute, la veille s’était passée sans anicroches, mais c’était surtout que les deux étaient restés plus tard que prévu pour faire de la révision avec le professeur de Métamorphose pendant que Jean-Loup, lui, tournait en rond pour s’assurer que lui et Liang -dont il avait fait la valise- avaient tout mis ce dont ils avaient de besoin dans leurs valises respectives.
De ce fait, ils étaient partis plutôt tard la veille, sauf qu’enfin, vu le décalage horaire, ils étaient arrivés en plein milieu d’après-midi! Jean-Loup leur avait remplis, malgré l’heure tardive que leurs corps ressentaient, leur horaire comme s’ils étaient ministres; le tour, obligatoire, de la charmante ferme, d’un pour en voir les animaux, de deux avec le tracteur parce que voyons, son grand-père avait insisté. De manière plus large il leur avait un peu fait visiter le village de campagne au préalable, et une fois cela fait et de retour à la maison familiale des Richemond, ils s’étaient assis pour souper avec ses grands-parents, qui pour le coup avaient préparés un festin de roi… disons qu’après tout ça, le petit groupe était vite allé se coucher jusqu’au lendemain.
Fallait dire que Jean-Loup, lui, dormait vraiment mieux dans son propre lit, même s’il y passait très peu de temps depuis sont départ vers Ilvermorny, et puis Gargoule.
Enfin; ça c’était hier, et aujourd’hui ils avaient tous deux du travail à faire! Jean-Loup rassembla quelques papiers en deux piles, pointant chacune en disant;«Alors, c’est la pile pour le gouvernement québécois, et celle là pour le gouvernement français. Mamie m’a dit que comme j’ai la double nationalité Canadienne et Française, faut que je fasse les deux… puis après faudra faire la demande de changement pour le passeport et mes papiers d’identifications. On doit également s’assurer d’envoyer chaque demande en double, une pour le gouvernement moldue et l’autre pour le ministère de la magie.»
Assis en tailleur, il s’étira pour prendre des cahiers à anneaux rigides sur lesquels ils allaient écrire. Soupirant à nouveau, il finit, comme à contre-cœur, par sortir son certificat de naissance, n’osant croiser le regard de Roman alors qu’il le faisait.«Eum, bon, la plupart des informations nécessaires pour remplir le document y sont…»
Son regard s’était assombrit; sur le papier, évidemment, il y avait le nom de sa mère. Il ne l’avait jamais vu avant, évidemment, puisque c’était un secret que son père avait gardé pour lui. Si ce n’avait été de grand-papa qui avait insisté pour avoir la documentation dans le grenier de la maison familiale, à la ferme, Jean-Loup n’y aurait même pas eu accès. Ses doigts caressèrent le papier distraitement, une profonde tristesse le prenant; c’était donc vrai se disait-il, défait. Il ne comprenait pas trop, dans les faits, ce que sa mère avait bien pu trouver à son père; mais après tout il était un grand et adepte manipulateur, et il ne pouvait qu’imaginer le pire. Passons; ils avaient des papiers à remplir.
«Tu me diras si jamais tu veux des snacks ou boire, j’irai en chercher hein. Et on prend une pause quand tu veux!»
Et de surcroit, pour l’aider dans cette entreprise, il avait Roman. Si quelqu’un pouvait bien l’aider à remplir tout ça, c’était ce Dandeloup qui aurait certes pu avoir sa place chez les Célénors! Et, fallait dire, aussi, que juste sa présence était un baume sur le cœur anxieux de Jean-Loup qui imaginait le pire; et si on lui refusait la demande? Et s’il oubliait un papier, retardant tout le processus de plusieurs mois? Et s’il faisait une erreur idiote, comme entrer sa date de fête dans une section pour la date du jour? Mais non; avec Roman à ses côtés, tout devrait bien aller. Il avait d’ailleurs été plus que soulagé lorsque ce dernier avait accepté de faire le voyage avec lui jusqu’au Québec pour son anniversaire; pas qu’en soit l’autre Dandeloup avait une raison particulière de décliner… si ce n’était du fait qu’il ne s’était pas encore tout à fait lié d’amitié avec Liang-Xue. Sommes toute, la veille s’était passée sans anicroches, mais c’était surtout que les deux étaient restés plus tard que prévu pour faire de la révision avec le professeur de Métamorphose pendant que Jean-Loup, lui, tournait en rond pour s’assurer que lui et Liang -dont il avait fait la valise- avaient tout mis ce dont ils avaient de besoin dans leurs valises respectives.
De ce fait, ils étaient partis plutôt tard la veille, sauf qu’enfin, vu le décalage horaire, ils étaient arrivés en plein milieu d’après-midi! Jean-Loup leur avait remplis, malgré l’heure tardive que leurs corps ressentaient, leur horaire comme s’ils étaient ministres; le tour, obligatoire, de la charmante ferme, d’un pour en voir les animaux, de deux avec le tracteur parce que voyons, son grand-père avait insisté. De manière plus large il leur avait un peu fait visiter le village de campagne au préalable, et une fois cela fait et de retour à la maison familiale des Richemond, ils s’étaient assis pour souper avec ses grands-parents, qui pour le coup avaient préparés un festin de roi… disons qu’après tout ça, le petit groupe était vite allé se coucher jusqu’au lendemain.
Fallait dire que Jean-Loup, lui, dormait vraiment mieux dans son propre lit, même s’il y passait très peu de temps depuis sont départ vers Ilvermorny, et puis Gargoule.
Enfin; ça c’était hier, et aujourd’hui ils avaient tous deux du travail à faire! Jean-Loup rassembla quelques papiers en deux piles, pointant chacune en disant;
Assis en tailleur, il s’étira pour prendre des cahiers à anneaux rigides sur lesquels ils allaient écrire. Soupirant à nouveau, il finit, comme à contre-cœur, par sortir son certificat de naissance, n’osant croiser le regard de Roman alors qu’il le faisait.
Son regard s’était assombrit; sur le papier, évidemment, il y avait le nom de sa mère. Il ne l’avait jamais vu avant, évidemment, puisque c’était un secret que son père avait gardé pour lui. Si ce n’avait été de grand-papa qui avait insisté pour avoir la documentation dans le grenier de la maison familiale, à la ferme, Jean-Loup n’y aurait même pas eu accès. Ses doigts caressèrent le papier distraitement, une profonde tristesse le prenant; c’était donc vrai se disait-il, défait. Il ne comprenait pas trop, dans les faits, ce que sa mère avait bien pu trouver à son père; mais après tout il était un grand et adepte manipulateur, et il ne pouvait qu’imaginer le pire. Passons; ils avaient des papiers à remplir.