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You feel like flyin'

Le vent gifle ton visage, mordant tes joues comme un vampire affamé, désireux de faire monter sous cette peau pâle le sang battant. Tu le sens qui trébuche dans chaque vaisseau, qui palpite au bout de tes doigts, serrés si étroitement sur le manche du Yajirushi que tu affectionne tant. La sensation est devenue si étrange. A la fois comme une inconnue mystérieuse dont on serre timidement en espérant en apprendre tellement plus et tout autant comme une amie de longue date qui vous enlace sans retenue et dont vous voulez entendre toutes les dernières histoires. Tes mouvements sont moins fluides, moins naturels, et il arrive que le balai tressaute dans l’air tandis que tu exécutes une pirouette, se heurtant contre un courant invisible que tu n’avais pas su anticiper. Et si tu laisses échapper quelques jurons, ça n’est pas ta faute, ils se jettent hors de tes lippes avant même que tu aies le temps de les retenir, futilités brèves tout juste articulées. Puis personne n’est là pour te les entendre dire, tu les adresse simplement au ciel, au vent, aux insectes qui vrombissent à tes oreilles et parfois même aux oiseaux qui piaillent à tes côtés. Mais les erreurs sont rares et un œil non entraîné pourrait tout juste les discerner. Et si tu fermes les yeux... tu peux y retourner.

Autour de toi, les bruits de Gargoule dans le tendre matin s’éteignent en douceur pour être remplacés par une ovation, des cris en pêle-mêle et plus près, les rires confiants de tes coéquipiers. Tu sens la robe de quidditch claquer contre tes mollets, le renfort en cuir de ta batte grincer contre tes jointures et les tapes amicales des joueurs adverses s’écraser contre tes larges épaules. C’est un jeu fréquent, comme une fausse provocation, aller tester le mental adverse avant même que les hostilités soient lancer. Tâter le terrain tout en montrant que cela ne reste qu’un jeu. Tu leur retourne parfois l’attention, feintant de cogner sur la queue d’un balai par-ci, de tirer sur la cape d’un joueur par-là, et ton rire éclate par-dessus le reste, cette explosion de joie bien plus forte encore que même les slogans des supporters. Et votre coin de tribune scande soudain ton nom d’une seule voix pour attirer ton attention. Ton poing se brandit, batte en main, sourire enjôleur plaqué sur le visage et tu leur promets de ce simple geste une victoire écrasante. Tu la leur dédies, elle est pour eux, parce qu’ils font ce que tu es. Sans eux rien ne serait.

Et le sifflet retentit, le souaffle bondit, les cognards sont lâchés, ton sang chahute sous ta peau bourdonnant dans tes oreilles pour couvrir le son des tribunes, tu dois rester concentrer, la moindre erreur pourrait être fatale, tout son... Attendez... Un oiseau s’entête, il crie non loin de toi et tes yeux s’ouvrent tout juste pour te rendre compte que tu plonges vers le sol. Le nez se redresse à peine alors que tes pieds frôlent le sol, tu sautes sans la moindre agilité du balai et roule lourdement sur le sol, grognant alors que tes muscles déjà tendus par l’heure que tu venais de passer sur le balai souffraient de la chute malhabile. Tu finis sur le dos, couvert d’herbe et de feuilles mortes, les bras et les jambes écartées dans une formidables imitation d’une étoile de mer. Ton souffle est encore court mais tu ignores s’il l’est à cause de l’excitation de tes souvenirs ou de la violence relative de la chute. Toujours est-il qu’épuisé, tu ne te sens pas la force de te relever tout de suite, en profitant pour observer le manteau d’ozone.

Il te nargue, virevolte et plonge cet oiseau si peu commun à ces lieux et un petit rire nait au coin de ta bouche tandis que tu te rends compte que ce volatile gracieux n’est en rien un simple animal. L’animal en dégradé de gris flirte dans les courants et semble rire de cette grotesque chute qui vient de t’arriver. “Hah... C’est parc’que tu m’as perturbé!” C’était un mensonge... mais un si petit, tout juste déguisé par l’ombre du sourire qui hante toujours ta bouche, quelque part plutôt agréablement surpris de rencontrer le professeur de métamorphose de si bon matin. “C’fait longtemps que tu m’admires?” La question est bien entendue posée sur le ton de l’amusement, une fausse dose d’égocentrisme débordant de chacun de ses gestes alors qu’il se redresse pour faire rouler ses épaules comme il l’aurait fait lors de ses jours de gloire pour impressionner un fan déjà en mal d’amour. Et si tu joues aux désintéressés, depuis ton spot sur l’herbe encore humide du matin, tu ne peux t’empêcher de suivre, envieux, les mouvements de l’oiseau gracile du coin de ton œil, comme un espion cherchant à glaner les informations.

Halloween

You, me, and the endless sky

18 octobre 2021

Le réveil au petit matin avait été des plus douloureux; Ambroise avait un peu abusé des bonnes choses de la vie la veille, et là il se réveillait, n’ayant pas dormi toutes les heures nécessaires, mais le teint tout de même frais- la chance des gènes Vélanes, on va dire, même quand vous avez la tête dans le cul vous avez l’air d’avoir pas un seul cheveu mal placé. Pourtant, malgré la bonne mine qu’il arborait, le professeur de métamorphose, lui, sentait très bien ses paupières comme encroutées, qui ne voulaient pas s’ouvrir, et aussi son cerveau qui s’embourbait dans les vapes du sommeil, essayant de s’en extirper tant bien que mal alors qu’il tendait la main pour faire cesser la sonnerie de son réveille-matin tout droit sorti d’un autre âge. Comme tous les matins, il s’était étira tel un chat avant de se retourner vers l’autre côté du lit, un bras essayant d’attraper quelque chose qui n’était pas là -qui n’était plus là. Et comme tous les matins, son cœur se brisait un peu plus, sa mine se faisait plus sombre.

Se réveiller sans toi, songeait-il à ce moment, c’est rester endormi dans un cauchemar qui ne fini pas. Aucune larme ne monta à ses yeux, mais ce n’était pas faute de vouloir; le pauvre était desséché comme pas possible, la faute de la session de larmes de la veille. C’est pour ça qu’il s’arrangeait habituellement pour s’endormir accompagner, quitte à se réveiller seul, mais hier il ne s’était pas trouvé la parfaite personne à ramener chez lui. Pas de restant de draps chauds, mais aussi aucune inquiétude à avoir quant à sa sécurité! Hop, on passe à la douche, on mange le petit-déjeuner et on fait sortir le chien dehors pour une petite marche de santé. Loki savait le garder occupé, et dans se froid mais clair matin d’Octobre elle marchait sans tirer sur sa laisse. Le regard d’Ambroise, lui, se portait vers la cime des arbres la forêt de Brocéliande, et plus loin encore.

C’est une journée parfaite, se disait-il, pour une petite envolée : voler lui faisait toujours du bien, et c’était sûrement la faute du directeur! À force de passer un bon moment avec quelqu’un, on peut supposer que répéter cette activité seul peut nous procurer les mêmes sensations de bonheur. En tout les cas Loki et lui pressèrent le pas pour retourner à la maison, et une fois les câlins d’adieu et les promesses de retour faites, voilà que le professeur de métamorphose prenait son envol. C’est d’une aile presque paresseuse qu’Ambroise passe au-dessus de Brocéliande, ralentissant quelque peu son rythme de croisière en faisant rase-motte au-dessus des arbres. Un jeu dangereux, certes, mais y’a vraiment rien de mieux pour bien se réveiller et faire pomper notre sang dans nos artères!

C’est à regret qu’il quitta la forêt pour se rendre vers l’enceinte du château, mais ce regret fût de courte durée, puisqu’il avisa bien vite quelqu’un qui était sur son balais. Loin de lui l’envie d’embêter un élève, mais ça cette heure-ci il doutait vraiment qu’il en fût un; oui, voilà, il reconnaissait bien cette silhouette, ces cheveux blancs qui partaient dans tous les sens… et dieu, que dire ce ces muscles saillants! Il le rejoint donc de coups d’ailes rapides, puisque Jake allait quand même de bon train; même qu’Ambroise lui s’essoufflait à tenter de le rattraper, et se mit à piailler avec enthousiasme -et pourtant rien n’y faisait, le blanc ne réagissait pas; peut-être que c’était le bruit du vent dans ses oreilles? Puis il vit son balai piquer du nez, et son cœur s’affola; son volume augmenta, il se fit plus insistant, il plongea avec le balai et son maitre, affolé. Il était trop tôt pour penser aux accidents et à la mort, et pourtant c’était tout ce qui fleurissait dans l’esprit du Vélane.

Peut-être que c’étaient les efforts du quadragénaire, ou peut-être que c’était là la manœuvre toute voulue de Jake, mais en tout cas au dernier moment il redressa son balai, non sans s’en expulser et d’atterrir dans les herbes. Ambroise vint le rejoindre, reprenant sa forme humaine et s’accroupissant, le regard inquiet, vers le professeur de sports magiques. Voilà que le jeune professeur, à son habitude, prenait pour lui le ton de la plaisanterie. Si le brun n’aurait pu dire s’il s’agissait là d’une mascarade vouée à le rassurer alors qu’il y avait motif à s’inquiéter, à tout le moins pouvait-il céder que cette tactique était fort réussie! Un petit sourire taquin se pose sur les lèvres du professeur de métamorphose, et son regard se fait plus doux alors que ses épaules se relaxes légèrement.

« Perturbé, dites-vous?» Glissa-t-il tout bas, doucement; «eh bien, professeur Pasquier, j’espère que vous trouverez dans votre cœur de quoi me pardonner» Il lui glissa un de ses habituels clin d’œil complice, puis laissa son regard parcourir le corps étalé dans l’herbe, une petite lueur gourmande passant dans son regard alors qu’il ouvrait à nouveau la bouche pour lui répondre ; «un moment» convint-il, «mais pas assez longtemps pour satisfaire ma… curiosité»

Ah, fichtre; ressaisit-toi Ambroise, c’est une très mauvaise idée de parler comme ça dans l’enceinte de l’école. Et si un de nos mignons petits élèves nous voyait?

Comme ignorant ses propres bonnes intentions, voilà qu’Ambroise effleurait du bout des doigts la joue qui se présentait maintenant à portée; et si le geste était bref, à peine tactile, il sentait tout de même que la joue était froide. Sans s’arrêter, le mouvement vint se perdre dans la chevelure blanche de l’albinos, avant que les doigts ne viennent rencontrer leur objectif : une petite feuille qui s’était perdue dans les cheveux épars lorsqu’il s’était laissé tomber dans l’herbe. Posant doucement la feuille sur le sol comme s’il eut s’agit d’un objet délicat et précieux, Ambroise vint ensuite poser ses prunelles dans celles de Jake, comme y cherchant la réponse à une question qu’il n’allait pas poser.

«Me permettriez-vous de vous proposer un peu de thé chaud, professeur Pasquier?» finit-il par dire après quelques instants de silence, «à moins que vous comptiez peut-être m’épater à nouveau de vos prouesses? Je vous avouerai être personnellement plus à l’aise à vol d’oiseau qu’avec un balai, aussi peut-être est-il simple de m’épater… Ah; mais pardonnez-moi mon babillage, cette petite frayeur que vous m’avez fait m’enlève les usages de la bouche. Bonjour, professeur; comment vous portez-vous en un si beau matin? Ah; vous êtes-vous fait mal lors de cette manœuvre tout à fait voulue et contrôlée?» C’était sur un ton de petit comique qu’il livrait cette dernière question; vraisemblablement il pensait que Jake allait bien, sommes toutes, sinon il l’aurait dit d’emblée, non? Toujours accroupi, il se pencha quelque peu vers le professeur de sports magiques, chuchotant comme pour lui livrer un secret.

«Je vous serais gré de bien vouloir vous relever» fit-il, «Voyez-vous, mes vieux os n’en peuvent plus de cette position accroupis, et il me faut me redresser, hors je suis trop vieux et faible pour me redresser tout seul.» Un petit rire le secoua; bon, certes, c’était exagéré, mais il y avait une petite part de vérité dans cela. Ses articulations n’aimaient pas trop rester comme ça, et il aurait bien aimé qu’ils se redressent tous les deux… sinon, il irait rouler dans l’herbe mouillée lui aussi, c’était pas plus mal.

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*Tableau inventaire*	1
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Aguamenti
3	Allohomora
4	Expeliarmus
5	Expulso
6	Impervius
7	Lumos
8	Nox
9	Recurvite
10	Reparo
11	Riddikulus
12	Spero Patronum
13	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion d'aiguise-méninges
2	Potion d'amnésie
3	Philtre de Confusion
4	Potion d'enflure
5	Elixir d'euphorie
6	Vapeur de fatigue
7	Remède contre les furoncles
8	Herbicide
9	Philtre de Mort vivante
10	Philtre de paix
11	Potion de ratatinage
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Aguamenti
3	Allohomora
4	Expeliarmus
5	Expulso
6	Impervius
7	Lumos
8	Nox
9	Recurvite
10	Reparo
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12	Spero Patronum
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Avifors
4	Draconifors
5	Evanesco
6	Expelliarmus
7	Expulso
8	Inanimus Aparitus
9	Lumos
10	Nox
11	Portus
12	Recurvite
13	Charme de Remplissage
14	Reparo
15	Riddikulus
16	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion d'aiguise-méninges
2	Potion d’amnésie
3	Philtre de confusion
4	Potion d'Enflure
5	Elixir d’Euphorie
6	Vapeur de fatigue
7	Remède contre les furoncles
8	Potion de puissance
9	Herbicide
10	Herbicide
11	Potion de ratatinage
12	Goutte du sommeil
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