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magiques

BUDDY
PAL
LA MEUTE

FT. EL PACKOS

Les biologistes se posent souvent la question : que font les loups lorsqu'ils ne chassent pas, ne joue pas ou encore ne dorment pas? Font-ils des chateaux de cartes? Tricotent-ils? Telle est la question.
Alors, en tant que magnifique narrateur, je vais vous expliquer ce que fait la meutes lorsqu'elle a fini de manger : elle discute de leur été.

Mais bien, vous ne pensiez quand-même pas que je parlais des véritables loups!? Mais pardi, nous sommes à Gargoule oui ou non? Il faut bien savoir que lorsqu'un étudiant parle de la Meute, il signifie réellement cette maison de loupiots! Ou tout du moins un groupe d'amis Dandeloups nommé ainsi. Cette troupe de joyeux lurons regroupés sous la même bannière lupine sont aussi proche l'un de l'autre que de la colle Epoxy. Alors ce n'est pas une vue qui surprend lorsque vous voyez Yuan, Richemond ou encore ta personne, collés au niveau des fesses. Mais cette fois-ci, soirée d'accueil et du début d'année scolaire, vous étiez accompagné de Toma Vaubois. Alors faut dire que Toma, tu le connais de l'équipe de Quidditch, et c'est un peu votre grand-frère à vous trois. MAIS SCANDALE SHAME INJURE! L'ainé avait osé aller s'asseoir à côté d'autres amis à la table pendant la cérémonie. Ah nan! Ça ferait pas! À peine le souper fini, il n'était pas peu dire que vous l'aviez accosté rapido presto et l'aviez trainé jusqu'à la salle commune des Dandeloups, afin de reprendre tous les mois perdus pendant l'été.

Pendant tout le voyage, c'était accolade et mots de bienvenue. Puis, vous débouchâmes finalement dans la salle commune. Vous aviez rapidement pris possession de cette dernière, aux grognements audibles des autres Dandeloups, qui se voyaient enlever la majorité des divans. Visiblement ce soir, ce ne serait pas une soirée tranquille dans la maison. Tu t'étais laissé tombé sur un divan avec un oof, bien content de retrouver la pièce chaleureuse. Faut dire que Gargoule t'avait manqué! C'était ta deuxième maison, et tu t'y sentais bien, très bien même. Et ta pose -jambe accotée sur le dossier du divan, tête pendante vers le bas et cheveux essuyant le sol- en disait beaucoup sur ton sentiment.
- Soo bros¹ Vous avez fait quoi de votre été?
Tu t'adressais à un ami et à tous en même temps.

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¹Alors les mecs

by emme

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@"La meute"

Jean-Loup se tenait debout dans la salle commune des Dandeloups, fixant un de ses amis des deux fentes dans lesquels étaient posés ses prunelles vertes-azures. Il semblait juger, soupeser le pour et le contre. Ses bras étaient croisés sur son torse, un de ses pieds tapait le sol, sa tête était penchée sur le côté, bref, tout son corps indiquait qu’il réfléchissait fort à ce qui était en train de se passer. Il y avait clairement quelque chose qui le dérangeait, et entre vous et me, ce truc c’était Rigel. Voilà; depuis tout à l’heure qu’il jalousait Liang-Xue, qui avait pu profiter de cette épaule amicale, et lui, l’idiot, il s’était dit qu’il pourrait faire de même -minus le dodo- une fois enfin arrivé en salle commune. Mais non, cet idiot de Rigel s’était vautré la tête vers le bas et les jambes sur le dossier du divan; pour peu il se serait vengé en posant ses miches sur son torse, ça lui apprendrait! Mais non, voilà, à la place il boudait. Déçu, il détourna le regard de son ami, incapable de chasser cette tristesse qui le gagnait sans qu’il fut capable d’exprimer correctement ce qu’il voulait. S’eut été si simple! On ne pouvait imaginer que Rigel lui aurait foutu un vent, et pourtant dans sa fragilité Jean-Loup ne pouvait se risquer un refus. Et puis; la soirée était aux bons sentiments et aux retrouvailles, pas au boudin, aussi détourna-t-il cette épaule maudite de ses pensées pour s’atteler à autre chose.

Il laissa ses amis en plan pour monter aux dortoirs -mais n’allez pas croire qu’il s’en aller broyer du noir tout seul, ah non! Voilà qu’il se chargeait les bras de tout ce qu’il était capable de subtiliser à son lit et à celui de Liang : couvertures, draps, oreillers, sa collection de petites peluches. C’était même étonnant qu’il soit capable de tout transporter! Ne souhaitant pas s’aplatir en descendant les escaliers en colimaçons, toutefois, voilà qu’il avisait simplement que personne n’était dessous lui avant de laisser son amas de tissus tomber mollement au sol. Une fois cela fait, il se laisser glisser le long de la rampe et vint rapatrier tous ses petits, comme on dit, pour les laisser choir à côté d’un des sofas qu’ils avaient réquisitionnés; puis, alignant enfin ses idées, voilà qu’il déplaçait un des canapés pour que ça donne à peut près deux qui étaient l’un en face de l’autre, puis un troisième qui formerait le mur du fond de, vous l’avez deviné, leur futur fort!

À quoi bon se faire une petite soirée entre amis chez les Dandeloups si vous étiez pas pour faire un fort, hein? Voilà que Jean-Loup, trop occupé à sa tâche pour jaser avec ses amis, était ne train de dégarnir les sofas un à un de leurs gros coussins de cuir rembourré pour les poser à même le sol, puis il avisa les deux plus grands d’un œil sévère. Allez, les géants, rendez-vous utiles et posez les draps pour faire le toit, okay? Certes; ils auraient pu utiliser leur Wingardium Leviosa aussi, c’était pas difficile après tout! Mais voilà, Jean-Loup était pas très doué pour demander des choses, ça sortait toujours tout croche! Voilà qu’il avisa Liang, lui faisant signe de s’approcher. Vient, on va poser les couvertures par-dessus les coussins, ce s’ra plus confo. dit-il avant d’escalader la dite butte de coussins, un coin de couverture dans les mains. Une fois posées, il se laissa rouler sur le sol nouvellement matelassé, étirant le bras pour installer ses peluches une à une sur les couvertures après les avoir époussetées et s’être excusé tout bas de les avoir lancé du deuxième étage.

Il se laissa rouler avec précipitation hors du fort en construction, piquant une course à travers la salle commune et manquant de s’étaler de tout son long (ou court, dans son cas) dans l’escalier; c’est qu’il avait oublié la partie la plus importante d’une pyjama party; le pyjama! Il ouvrit ses valises en catastrophe pour trouver l’objet de fouille : son kigurumi de dinosaure. Pour une fois que ça lui servait d’être fait modèle pour enfant! Voilà qu’il se débarrassait de ses vêtements de la journée, minus le t-shirt et les shorts qu’il passa à la place de son pantalon, avant d’enfiler le pyjama et de redescendre les escaliers aussi vite qu’il les avait montés. Voilà qui était bien, bien mieux!

Mignon; voilà, il avait l'air tout simplement mignon.

Weeeee~

selkie

You could use a buddy

infos

septembre - soir de la rentrée (salle commune des dandeloups)

la meute ft. Rigel, Jean-Loup, Liang-Xue

don't you want a pal ?

Vacances de dingue…

Toma en avait plein la tête. Des souvenirs à la pelle, et surtout des ondes positives pour commencer cette nouvelle année en beauté. Pour une fois, il se sentait vraiment heureux, à sa place… Tout ce qu'il faisait lui plaisait, ses aventures estivales gonflaient son cœur d'une confiance solide et régénératrice, et il quittait ses amis pour en retrouver d'autres… Bref ! C'était la belle vie, et il était tout particulièrement fier du chemin parcouru. Il revenait de loin, et avait tant accompli… Enfin, il s'autorisait à penser qu'il méritait toutes ces bonnes choses qui lui arrivaient…

Pourtant, il sentait une touche nostalgique ternir la joie de ce retour tant attendu à Gargoule.
Certes, il était ravi de retrouver le château, ses potes de l'école, Adrian, les petits Dandeloups qui formaient ce groupe qu'il surnommait gaiment "la meute", mais il manquait quelque chose. Quelque chose d'essentiel, d'ailleurs ; l'assurance d'un amour discret mais ardent qu'il nourrissait sans réserve pour Eddy Beauregard, ce dragonologiste qui avait partagé ses deux dernières année de service au Domaine… C'était un de ces premiers amours entêtants, le genre qu'on n'oubliait pas facilement. Et, pris dans le tourbillon de ses sentiments, il ne pouvait se l'enlever de la tête. Eddy était une idée fixe, la petite zone d'ombre de cette rentrée pourtant très réjouissante : il ne le reverrait pas avant les vacances de Noël… Du moins, c'était ce qu'il avait cru comprendre. Comme le temps allait lui sembler long…!
Long, surtout, parce qu'il ne pouvait pas se permettre d'en parler à ses amis les plus proches ; ceux de son âge, tout particulièrement. À sa connaissance, il n'avait encore jamais rien laissé paraître, et la situation devenait franchement pesante. Faire semblant de loucher sur le derrière des soi-disant "nimbus 2000" de Gargoule lui donnait la nausée. Une forte envie de gerber, même. Combien de temps allait-il encore jouer à l'hétéro modèle ? Yerk.

Mais c'était plus fort que lui. Et se posaient alors plusieurs questions : pourquoi ? Pourquoi continuer de s'infliger une torture qui durait depuis plus de cinq ans ? Qu'est-ce qui l'empêchait de sortir de ce foutu placard ? À ce stade, cela relevait d'un certain masochisme. Ou d'une peur viscérale de se heurter à l'intolérance des autres, au rejet de son meilleur ami, et de se retrouver seul comme le grand idiot qu'il était.
Ouais, c'était bien ça, le problème. Il était trop content de pouvoir se pavaner avec son groupe de potes… Potes qui n'auraient même pas l'obligeance de l'accepter tel qu'il était vraiment, sans faux-semblants. Génial. On va aller loin, comme ça. Il entendait déjà les moralisateurs : ce ne sont pas des amis, dans ce cas. Comme si c'était aussi simple. Toma n'était pas manichéen : tout n'était pas blanc ou noir. Il y avait du gris aussi, et plein d'autres nuances…
Bref. Il n'était pas prêt à accepter la violence sociale qui l'attendait au tournant ; c'était trop tôt. C'était trop dur. Et puis, il ne voulait pas gâcher cette paix intérieure, relative mais très agréable, dont il profitait depuis le début de ses vacances.

Mais pour l'instant la brebis galeuse danse au milieu des loups… Vrai que le repas d'ouverture s'était admirablement bien passé, même si Toma avait eu droit aux regards noirs et aux moues boudeuses des plus jeunes, qu'il avait – il était vrai – un peu oubliés. Mais ce n'était pas par indifférence ou par méchanceté ! Adrian et sa bande n'étaient seulement pas aussi proches d'eux qu'il l'était lui, partageant toujours son temps entre les deux groupes sans faire de différence. Alors, il avait accepté de bonne grâce la petite soirée que la Meute organisait dans la salle commune – peut-être pas la meilleure idée pour commencer l'année, mais après tout, il sentait bien qu'il ne fermerait pas l'œil de la nuit : l'excitation de la rentrée était trop importante.

Toma aida Jean-Loup à organiser leur petit nid douillé ; il connaissait bien le petit blond, désormais, même si leurs débuts avaient été un peu difficiles. Parfois, le québécois avait un air de pitbull enragé, mais on découvrait derrière les grognements une petite boule d'amour. L'étudiant avait donc fait de son mieux pour se montrer patient et gagner sa confiance. Et c'était… Plutôt réussi ?
S'armant de sa baguette, il lui prêta main forte pour disposer couvertures et coussins, construisant une véritable forteresse cosy, qui appelait à la paresse et aux confidences nocturnes :

▬ Allez Rigel, bouge-toi un peu ~ l'année vient à peine de commencer ! Toujours pareil, hein ? ~ Quel feignant !

Il laissa échapper un petit rire gentiment moqueur : c'était ce grand dadet qui l'avait introduit à la Meute. Il le connaissait de l'équipe de Quidditch, où il jouait maintenant depuis deux ans, et qu'il comptait sans doute réintégrer pour une troisième année. Ils n'avaient que trois ans d'écart, alors le jeune homme n'avait pas eu de mal à tisser une amitié solide avec lui. Quant aux deux autres, il avait appris à les connaître sur le tas. Liang était vite devenu celui avec lequel il partageait le plus d'atomes crochus, mais pour tous, il se sentait comme un grand frère espiègle et protecteur. Un petit modèle, quelque part ; et ce statut lui plaisait bien car il lui donnait de l'importance et lui apportait en même temps beaucoup de chaleur.

Une fois leur confortable palais bien agencé, il afficha un immense sourire et s'assit dans un coin aux côtés de Liang, enfonçant son dos encore un peu endolori dans une grosse pile de coussins particulièrement moelleux… Il gardait quelques stigmates de ses longues randonnées en montagne ; l'air pur des Alpes allait aussi lui manquer.
Lorsque Jean-Loup revint en kigurumi, il ne manqua pas de pouffer un peu, et fit part de sa propre flemme d'aller se changer : son uniforme conviendrait très bien pour le reste de la soirée.

Chouyan, la chatte de Liang, s'était glissée sous leur cabane de fortune, et cherchait déjà des caresses. Elle vint fureter auprès de son maître, puis se frotta doucement contre Toma, qui flatta doucement sa fourrure toujours bien lustrée :

▬ Salut toi ~ Tu m'avais manquée ! Allez, viens… Il la prit sur ses cuisses, où elle se lova en ronronnant – sans doute pas pour l'éternité.

L'étudiant releva finalement la tête et jeta un regard circulaire sur le petit groupe. Il bâilla à s'en décrocher la mâchoire et frotta doucement ses yeux fatigués.

▬ Waw, il fait pas bon vieillir… Réflexion qu'il s'autorisait gaiment, étant le plus vieux des quatre. C'était marrant, c'était gratuit ; une petite auto-critique amusante. Hmm… J'sais pas où est Duchesse. Elle nous rejoindra peut-être dans la soirée ; elle me fait la gueule depuis qu'on est arrivé. Allez comprendre…!

En réalité, son boursouflet n'avait pas apprécié quitter ses Alpes chéries, où elle était caressée par tout le monde et traitée avec la plus grande déférence. Une petite princesse capricieuse.
Toma se recoiffa machinalement et continua sur un ton plus enjoué. Avec Jean-Loup la tempête, ils n'avaient pas encore eu le temps de bavarder… On lui avait juste reproché de les avoir mis de côté au cours de la Cérémonie de Répartition, et à vrai dire, le jeune homme se sentait un peu coupable… Et sans doute que le lendemain, quand Adrian lui reprocherait de ne pas avoir passé la soirée avec lui, son malaise changerait de camp :

▬ Désolé pour toute à l'heure ! C'était pas contre vous, les gars… Mais bon, fallait faire un choix. Puis je savais que je vous verrai ce soir. Il marqua une courte pause qui laissa entendre les ronronnements bienheureux de Chouyan. Alors ! Je vais poser la même question que Rigel ! Ces vacances ? C'était cool ? Vous êtes partis quelque part ?

PHARAOH LEAP CREATES

Buddies and
pals

feat. la Meute

Aussitôt que le fort sembla être dans un état satisfaisant à ses yeux pour qu’il se permette de s’éclipser à l’étage afin d’aller se changer, Liang s’empressa d’envoyer un rapide geste de la main en direction de Jean-Loup afin de lui signaler qu’il allait revenir; il était, après tout, hors de question qu’il continue la soirée dans son uniforme et les vêtements qu’il avait enfilé avant de partir pour Gargoule. Dans les dortoirs qu’il partageait avec son meilleur ami ainsi que les autres élèves de son année, il retrouva bien vite sa valise et autres bagages en tout genre qu’il avait apporté, placés au pied de son lit et parfaitement empilés sans un seul objet ou vêtement vagabond qui trainait dans la partie de la pièce qui, pour les prochains mois, allait lui appartenir. Ou ailleurs dans l’espace commun où ils dormaient tous, aussi; il fallait dire qu’il n’avait jamais été arrêté par cette notion de ‘mon espace personnel’ versus ‘l’espace des autres’ en ce qui concernait le chaos environnant qui semblait le suivre partout où il allait, ce dernier finissant toujours par s’étende là où il ne fallait pas.

Ouvrant sa valise et la renversant sans aucune retenue sur le matelas maintenant à découvert de son lit, il se saisit du premier pyjama qui lui tomba sous la main, s’empressant d’enfiler ce dernier. Rien de bien extraordinaire - il avait, après tout, vu ce qui se trouvait dans la valise de son meilleur ami -, mais ça allait sans aucun doute être suffisant pour la soirée. Juste un haut noir aux manches un peu trop longues et un bas assorti qui avaient au moins le mérite d’être particulièrement confortable. Sur sa table de chevet, une pile de tous ses accessoires parce qu’il avait bien vite appris que d’essayer de dormir avec ceux-ci tendait plus souvent qu’autrement à mener à la catastrophe. Et sur son nez, sa paire de lunettes, parce que s’il finissait par s’endormir dans le fort qu’ils avaient construit, il ne voulait pas le faire avec ses lentilles de contact dans les yeux, merci beaucoup.

Puis, aussi vite qu’il était parti, le voilà revenu, s’étendant de tout son long sur les coussins qu’ils avaient rapatriés pour leur soirée impromptue.

Le moment où Toma s’installa à ses côtés - Liang envoya un remerciement à qui de droit qu’il n’avait pas à se relever pour aller prendre sa place de choix -, il le saisit par le bras, entremêlant ce dernier avec les siens avant de poser sa tête sur son bicep. Non seulement était-ce une position qu’il avait au fil du temps découvert était franchement confortable, mais en prime, ça lui permettait de tenir cette promesse silencieuse qu’il s’était fait à lui-même lors de la Cérémonie de Répartition; à savoir, ne pas le lâcher une fois qu’il arrivait enfin à lui mettre la main dessus.

Bonne chance au jeune homme s’il souhaitait se libérer de son emprise. Et oui, il allait ostensiblement ignorer le fait que si Toma voulait réellement se débarrasser de lui, avec sa force de faiblard et sa musculature pratiquement inexistante, il n’y avait vraiment rien qu’il pouvait bien faire à ce sujet.

C’est sous les couvertures recouvrant leur fort que Chōuyān se décida finalement à faire sa première apparition de la soirée. Elle avait sans doute enfin terminé de faire la tête suite à l’horrible supplice qu’avait été ce voyage dans sa cage après s’être vengé à la tout va sur les sofas et autres items en tout genre sur lesquelles elle avait réussi à mettre la patte, au vu de comment elle était en train de ronronner sur les genoux de Toma. C’était là une vision qui ne manqua pas de lui arracher un sourire; après les déboires que Rigel et Jean-Loup semblaient sans cesse avoir avec sa chatte, c’était bien de voir qu’il avait quand même quelques amis à qui Chōuyān ne voulait pas faire la peau.

Puis, après quelques plaisanteries, Toma leur demanda enfin ce qu’ils avaient fait durant leur été, et voilà que sans laisser le temps aux autres d’essayer d’en placer une, il était déjà parti comme une fusée.

-Ugh, cet été était tellement long, fit-il avec un soupir qui lui prit tout l’air qu’il avait dans les poumons, comme si l’idée même d’avoir des vacances de plus de quelques semaines étaient l’un des pires aléas de la vie étudiante. Je me suis trop emmerdé, c’était horrible, je vous le jure. J’ai seulement pu voir Rigel une ou deux fois, ce qui est définitivement pas assez. On est allé à la plage, par contre, donc ça c’était sympa, même si j’avais l’air d’un homard trop cuit à la fin de la journée alors que lui avait l’air parfait, comme toujours. Ici, il s’étira de toute sa longueur afin d’essayer en vain de poser ses pieds sur l’Hawaïen. Cette trahison, sérieusement, un véritable affront que de me laisser souffrir comme ça tout seul. Sinon, je suis allé visiter Jean-Loup sur la ferme pour mon anniversaire, et il est même venu rester chez moi durant la dernière semaine d’Août! Une chance, d’ailleurs, parce que sans ça, je sais pas si vous m’auriez revu cette année, le bus pour Gargoule part vraiment trop tôt. Et est-ce que je vous ai raconté que j’ai failli mourir dans la forêt entre Glaiv-De-Sul et le château, tout à l’heure? Parce que j’ai failli mourir, y a qu’à demander à Jean-Loup, il va pouvoir vous le dire. Et toi, ajouta Liang en enfonçant un doigt faussement accusateur dans le flanc de Toma, je t’ai même pas vu du tout! D’ailleurs, tu vas devoir nous raconter tout ce que t’as fait dans les Alpes, hein, monsieur ‘je passe mon été avec les dragons’.

Le reste de son été, à quelques exceptions près, Liang l’avait passé à errer par lui-même à Paris ou encore enfermé dans son appartement en compagnie de son chat. Et si Chōuyān était sans conteste la meilleure chatte qui existait dans l’univers entier, elle n’avait malheureusement pas beaucoup de talent dans l’art de la conversation.

Son père, il l’avait à peine vu, comme ce qui semblait être devenu la norme. Il pouvait compter sur les doigts de ses deux mains le nombre de fois où il l’avait actuellement croisé depuis son retour de l’école pour les vacances d’été, et sur les doigts d’une seule les moments où il eut l'occasion de lui parler pour plus de quelques minutes. Mais au moins, contrairement à l’année précédente, il avait eu quelqu’un avec qui parler durant la journée, même si ce n’était pas en personne. Il ne savait pas ce qu’il aurait fait si son meilleur ami ne l’avait pas laissé lui casser les oreilles par téléphone durant des heures alors que ce dernier travaillait sur la ferme.

Ce qui n’était pas sans lui rappeler… Lâchant momentanément le bras de son aîné sur lequel il était toujours accroché, il farfouilla durant un court instant parmi les couvertures et coussins qui composaient leur habitacle du moment, finissant enfin par mettre la main son portable. Après avoir parcouru son application Photos, il finit par trouver le dossier intitulé "16th Birthday at the farm!!!", ouvrant ce dernier avant de passer son téléphone à Toma avec un ‘tiens, si tu veux voir, tu peux le passer à Rigel après’.

À l’intérieur du fichier, un nombre sans doute abusif de photos de vaches, poussins et autres bêtes en tout genre, quelques images de nourriture, le tout incluant les cupcakes en forme d’animaux de la ferme de lui avait offert Jean-Loup, ainsi que plusieurs clichés de son meilleur ami qu’il avait prit au cours de la journée.

-Oh! s’exclama Liang après avoir laissé tomber son portable dans la main de son ami. Et je suis allé au théâtre quelquefois avec Odie. On a même pu aller voir “Sinistros” lors de leur dernière nuit, c’était super, j’ai tellement pleuré que je voyais presque rien vers la fin, mais bon, comme il faisait noir personne à rien remarqué. Enfin, sauf Odette, mais elle compte pas.

Puis, comme s’il venait soudainement de se souvenir de quelques chose de particulièrement important, Liang secoua sans ménagement le bras de Toma afin d’attirer son attention, comme s’il n’avait pas déjà cette dernière tournée vers lui considérant le monopole de la conversation qu’il avait eu jusqu’à maintenant, ou encore le fait qu’il était littéralement accroché à lui telle une bernacle.

-J’ai aussi enfin trouvé le temps de lire le livre que tu m’avais recommandé! lui dit-il avait de s’interrompre, fronçant les sourcils alors qu’il cherchait un moyen de continuer de façon diplomatique. C’était… une biographie, ajouta-t-il finalement, presque pathétiquement. Mais ça m’a occupé durant quelques heures, donc merci pour, euh, me l’avoir mentionné.

Parce que voilà, s’il y avait bien une chose que, en plus des manuels scolaires, Liang n’avait jamais trouvé particulièrement passionnant lorsqu’il s’agissait de littérature, c’était bien les biographies sorcières, sauf que si Toma prennait la peine de le lui conseiller? Vous pouviez être sûr qu’il allait le lire de la première à la dernière page.

Septembre, 2021

code couleur: #009999

artemis

BUDDY
PAL
LA MEUTE

FT. EL PACKOS

Ahhhh la meute, la meute, la meute. Ils te manquaient tous ces petits zigots. Bon. Petits. C'est bien relatif hein. Pour tes yeux à toi, ils étaient tous petits, mais eux répondraient en disant que c'était toi qui était tout simplement trop grand. Tu n'allais pas les contredire : Tu avais obtenu un cocktail de gênes de géant des deux côtés de ta famille. Alors que les He-... La génétique de ton père avait amené la grandeur des Finlandais, le côté de ta mère avait ajouté une touche d'exotisme et avait certainement participé à ta hauteur. Alors bon, tu comprenais que Liang soit plus petit, asiatique comme il était, c'était quand-même comique de te voir les surplomber comme tu le faisais si souvent.

Mais revenons-en à nos moutons. Alors que tu enquérais sur les vacances d'été, tu fus surpris de voir Jean-Loup monter directement aux dortoirs. Haussant un sourcil, tu lui jetas un regard inquiet. Avais-tu fait quelque chose de mal? Y avait-il quelque chose de dérangeant?
Mais non, visiblement pas, car le Québécois redescendit momentanément, multiples couvertures dans ses bras chargés.
- Allez, les géants, rendez-vous utiles et posez les draps pour faire le toit, okay?
Observant à l'envers Toma et Jean-Loup s'atteler à la tâche de construire le fort, tu fus sortis de ton observation lorsque l'ainé du groupe s'adressa à toi:
- Allez Rigel, bouge-toi un peu ~ l'année vient à peine de commencer ! Toujours pareil, hein ? ~ Quel feignant !
Lui adressant comme réponse une simple langue sortie, tu te relevas néanmoins d'un mouvement, te retournas et attérissant sur tes pieds. Faisant l'image de bouder, tu aidas néanmoins à poser les couvertures afin de former le toit. Lorsque ce dernier eu l'air d'un véritable fort, et non d'un amas de coussin mit aléatoirement afin de créer une "caverne". Observant votre "chef d'Oeuvre", tu suivis des yeux Jean-Loup filer de nouveau vers les escaliers, et pouffas de rire lorsqu'il manqua de s'étaler à terre tel une parodie d'un tapis animal. Il revint plus tard, habillé d'un kigurumi dinosaure enfantin. Ricanant face à cette scène comique, tu te clouas néanmoins le bec lorsque tu entendis un miaulement ohhh si reconnaissable.

Te retournant lentement, tu pus observer Chōuyān, l'animal de compagnie de Liang. Alors, histoire d'expliquer : Chōuyān et toi, c'est l'histoire d'amour à l'eau de rose, accompagnée de feûlement, de griffures et de plumes perdues. Cette chatte elle- Tu ne l'as comprend pas du tout! Mais alors non! Elle semble t'observer comme si tu étais bien plus appétissant que sa propre nourriture top gamme. Est-ce parce que tu peux sentir l'oiseau, ou encore sa propre personnalité qui semble aimer jouer avec ton stress. Cette chatte, c'est un diable en cachette, et tes instincts sont tous sur grandes alertes! NON MAIS! TU AS DES GRIFFURES DE SA PART!

Dans tous les cas, dès que tu posas tes yeux sur elle, tu figeas, direct. Prenant ça comme une excuse valable, tu t'éclipsas vers les escaliers. En d'autre circonstance, tu n'aurais eu aucun problème à dormir dans tes robes, mais alors là? C'était une occasion en or afin de mettre une distance entre toi et Chōuyān. Montant rapidement les escaliers, tu soufflas un coup, puis te dirigeas vers ta valise. La posant sur le lit, tu fouillas quelques secondes, puis en ressorti ton pyjama que tu enfilas rapidement avant de redescendre.

Te dirigeant vers le fort de coussin, tu dûs te pencher fortement afin de rentrer, mais fus accueillit par une ambience propre aux chateaux d'enfance. Te faufilant à l'intérieur, tu pris place à l'opposé de Toma, à côté de Liang. En aucun cas allais-tu t'asseoir à côté de Chōuyān volontairement, pas si tu tenais à passer ce début d'année sans griffure.
- Je me suis trop emmerdé, c’était horrible, je vous le jure. J’ai seulement pu voir Rigel une ou deux fois, ce qui est définitivement pas assez. On est allé à la plage, par contre, donc ça c’était sympa, même si j’avais l’air d’un homard trop cuit à la fin de la journée alors que lui avait l’air parfait, comme toujours.
Tu lui envoyas un sourire chiant et espiègle face à cette réplique, qui disait clairement : eh ouais.

T'installant confortablement, tu écoutas le reste rapport que fis Liang sur son été. Lorsque ce dernier eu fini, tu pris ton tour de parole.
- We can't all have marvelous skin~¹
Dis-tu, posant ta main sur ton front, joueur et moqueur comme tu l'étais. Liang t'interrompu en t'envoyant une jambe vers le visage, chose que tu bloquas en ricanant encore plus fort. Reprenant ton calme, tu ajoutas.
- Though² j'ai vraiment rien fait d'intéressant. I took it easyyyy³
Entre ton père qui refusait que tu sortes la nuit comme tu le faisais habituellement, et la distance entre vous pendant l'été, tu n'avais pas eu d'excitation plus que ça

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¹On pas tous avoir une merveilleuse complexion~
²Par-contre
³Je l'ai pris tranquilleeee

by emme

1012

La meute

Voilà que Liang avait simplement claim Toma comme reposoir, et ça le fit sourire sans retenue; après tout il avait passé la dernière semaine à faire pareil avec lui! En d’autres circonstances, il aurait pu être boudeur, la jalousie prenant le dessus, mais pour le moment ça l’arrangeait puisque ses envies de câlins étaient toutes tournées vers Rigel, et c’était depuis leur arrivée dans la grande salle qu’il attendait d’envahir son espace personnel. Il avait été très patient, allez, qu’on lui offre une médaille! Rampant maladroitement sur les coussins, son pyjama créant de la statique à chaque frottement contre les draps, voilà qu’il s’était rendu sans grâce aucune devant Rigel. Se redressant un peu, son capuchon de kigurumi s’était glissé sur son front, venant obscurcir ses traits alors qu’il entrait dans un starring contest avec l’Hawaïen. Ça aurait été tellement plus simple de lui dire ce qu’il voulait, mais la simple pensée d’être direct venait lui serrer l’estomac. Et s’il s’en rendait compte? qu’il se disait. Se rendre compte de quoi? Peut-être des battements de cœur qu’il ne contrôlait pas, de cette teinte rosée qui gagnait ses joues, mais, surtout, du gros béguin qu’il avait développé sur lui sans le vouloir.

Pas étonnant que sa baguette avait toujours voulu les rapprocher.

Heureusement pour son embarras grandissant, il n’en fallut pas plus pour que le Piaf ouvre grand ces bras en style Père Noël, et à l’instar de Liang, le blond se posa sur l’autre sans plus de cérémonie, se faisant pour l’instant petit, genoux repliés vers son torse. Pas content d’en rester là, il attrapa sans plus d’explication les bras de Rigel pour s’en entourer et, tel un chat satisfait, ferma à demi les yeux, écoutant le résumé que tout un chacun avait à faire de ses vacances. Il savait tout des vacances des Laing, déjà, puisqu’ils avaient passés plusieurs heures par jour à se parler sur leur téléphone portable; Liang de tout et de rien, mais il savait meubler un monologue, alors que Jean-Loup était forcé de ne faire qu’écouter pour la majeure partie du temps puisqu’il était trop occupé avec ses mains la plupart du temps, la faute du travail.

Si ses yeux étaient presque fermés et si le rythme de sa respiration se faisait plus lente, il ne fallait tout de même pas croire là que Jean-Loup était en train de s’endormir; il était bien, tout simplement. Du genre anxieux, il avait de la chance d’avoir trouvé des amis qui le faisait se sentir en sécurité, et ce soir il avait bien l’intention d’en profiter à fond! Et voilà que Friponne s’y mettait de la partie, se faufilant entre eux deux pour se blottir contre son maitre et, de ce fait, le Piaf qu’elle aimait parfois pourchasser, mais qu’aujourd’hui elle avait décidé de laisser tranquille. Elle s’était enroulée de manière à tout de même pouvoir observer Chōuyān du coin de l’œil, préoccupée qu’elle était de voir ses allées et venues. Jean-Loup, dans un doux soupir, fit glisser ses doigts dans le pelage de la chatte, heureux qu’il était de la gratouiller.

Pour la peine j’suis bien content d’pas avoir été à la plage avec vous fit Jean-Loup dans un frisson dramatique, Je crois pas que y’aille assez d’crème solaire dans tout l’univers pour me protéger du soleil d’été. J’dois être l’seul farmer à pas avoir un tan disgracieux. Le seul!

Il pouffa de rire tout seul, boudant un peu alors que Rigel commençait à résumer ses vacances... en une seule phrase. Lui qui voulait tout entendre, voilà qu’il était déçu, mais après, s’il n’avait rien à dire, il n’avait rien à dire et puis c’est tout. C’est donc tout naturellement, et plus rapidement qu’il ne le croyait que son tour vînt, et il se redressa quelque peu de sa position, se tournant vers les autres pour qu’ils puissent l’entendre. Il pouvait sentir le menton de Rigel posé dans ses cheveux, mais pour le moment ne bougea pas puisque le contact ne le dérangeait pas outre mesure.

Ouais, alors, pour les vacances de base j’tais supposé r’tourner chez moi, enfin, chez mes grands-parents, au Québec, mais eux y’ont eu la bonne idée dit-il sarcastiquement d’inviter mon père à passer l’été ‘vec nous, genre parce que c’tait mon dernier été avant la majorité tout ça, et franchement mon père y’é trop lourd donc j’tais pas trop excité d’le voir.

Understatement of the year, vraiment.

Enfin longue histoire courte, j’me suis trouvé du travail dans la campagne Française, chez des moldus, rien que pour ne pas l'voir. Comme j’ai déjà pas mal d’expérience ils m’ont engagé tout d’suite, c’était des grosses journées en vrai, on commençait avec le lever du soleil et on se couchait avec le couché de soleil, bref j’vous apprend pas grand-chose, c’tait pas mal exigeant mais j’sais pas comment dire, ça m’rend bien heureux de travailler su’a ferme. M’enfin, voilà, c’pas trop intéressant. J’crois qu’au minimum si j’ai pas d’assez bonnes notes pour justifier finir le cursus scolaire, j’pourrai toujours juste hériter d’la ferme et y travailler

Si un petit rire s’était échappé d’entre ses lèvres, pourtant il n’y avait pas là matière à rire. Mais toi, Toma? C’clairement toi qui a passé l’été le plus excitant, faut tout nous dire dit-il en tournant son regard vert-azur vers l’aîné du groupe. Quand même, c’est pas commun de passer son été entier dans une préserve avec des dragons! Tu dois avoir des trucs bien plus intéressants à raconter que du pelletage de crottin, quand même?

Ainsi assis, le dos adossé au torse de Rigel, voilà que le Loupiot étira ses jambes pour venir embêter Liang dans l’équivalent pour pied d’une guerre de pouces. Et malgré toutes les couchers qu’il portait, Jean-Loup avait froid, et un frisson désagréable le parcouru alors qu’il rentrait ses mains dans son kigorumi, espérant là y conserver plus de chaleur. Et, histoire de bien faire cuire Rigel, voilà qu’il s’étirait pour attraper une des couvertures et la remonter sur ses jambes -et de ce même fait, celles de Liang et Rigel- jusqu’à sa taille.

selkie

You could use a buddy

infos

septembre - soir de la rentrée (salle commune des dandeloups)

la meute ft. Rigel, Jean-Loup, Liang-Xue

don't you want a pal ?

Liang avait de toute évidence repris ses quartiers. À peine Toma s'était-il assis à ses côtés qu'il n'avait rien trouvé de mieux que de chercher le confort de son torse, la chaleur de ses bras, l'emprisonnant dans une étreinte fragile mais que l'étudiant se serait senti coupable de défaire. Il était habitué à la proximité physique que le taiwanais réclamait souvent par des gestes ou des actes qui auraient pu sembler trop envahissants pour d'autres personnes. Lui, à force d'y être confronté, en était venu à apprécier ces manifestations de tendresse amicale. Il lui offrait d'ailleurs de sa douceur avec grand plaisir, ayant bien conscience que Liang avait besoin de ces moments paisibles et de cette proximité rassurante.
Quant aux deux autres… Rigel avait quitté son oisiveté, et après avoir aidé à dresser leur château fort, s'était un temps éclipsé pour revêtir un pyjama assez classique, mais dont la petite phrase humoristique imprimée sur son haut ne manqua pas de lui décrocher un sourire. Et Jean-Loup, dans son kigurumi, observait son acolyte du coin de l'œil, avec une lueur étrange au fond des yeux que Toma interpréta timidement comme un intérêt peut-être plus qu'amical. Lui et Rigel…? C'était une hypothèse étonnante. Il n'osa rien dire, et surtout rien montrer de ses observations silencieuses. Peut-être venait-il d'assister à la naissance de quelque chose de spécial, mais ça, il devait le garder pour lui.

Quant aux récits de leurs vacances, chacun y allait à sa façon, avec plus ou moins de retenu. L'anecdote de la plage, tout particulièrement, ne manqua pas de le faire rire : il était vrai que Rigel était plus que jamais bronzé, tandis que Liang avait pris un léger hâle qui se voyait à peine. Il l'imaginait tout rouge sur le sable brûlant… Sa peau très blanche et fine ne devait pas supporter le soleil. Lui n'avait pas ce problème : la peau naturellement halée – c'était de famille – les rayons du soleil ne faisaient pas l'effet d'une morsure écarlate ; il s'en sortait toujours avec de petits coups de soleils superficiels s'il s'y exposait trop… Mais la plupart du temps, il bronzait sans aucun problème.
Après que Liang ait conté cette anecdote, à laquelle réagirent Rigel et Jean-Loup de bon cœur – et avec une bonne dose d'ironie –, l'aîné des trois avoua qu'il n'avait pas grand chose à raconter. Toma connaissait ces vacances vides et dénuées d'évènements marquants ; il avait vécu de ces étés de désœuvrement complet… Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus plaisant.
Quant à Jean-Loup, il avait visiblement décidé de travailler dans une ferme moldue après avoir passé quelques jours avec son père qu'il ne semblait pas porter dans son cœur. Un ado typique, pensa Toma en souriant légèrement. Mais un ado responsable : travailler à son âge, tout le monde ne l'aurait pas fait avec autant de dédication.

Puis, lorsque les deux garçons eurent fini de parler de leurs vacances, ce fut au tour de Liang de reprendre la parole pour finir – ou plutôt continuer – le récit pour le moins long et animé des siennes. Le brun en faisait toujours des caisses, et c'était souvent ce qu'il y avait de drôle dans ses histoires. On sentait ce besoin de dramatiser et de rendre chaque évènement digne d'être raconté. Liang déployait toujours les grands moyens pour occuper, subjuguer et convaincre son auditoire ; c'était tout de même assez impressionnant.
L'étudiant ne répondit à son accusation que par un rire un peu embarrassé. Il était vrai qu'il ne laissait que très peu de place à l'amitié quand il s'agissait des dragons – et sans doute pas que des dragons, mais il ne l'avouerait pas si facilement. Le Domaine, c'était à plein-temps, et pour rien au monde il ne manquerait un été dans les Alpes. C'était à ce jour son petit péché mignon, un rêve auquel il donnait rendez-vous de juillet à août, et il ne regrettait rien, même s'il sentait toujours ses amis crispés à l'idée de ne pas avoir eu l'occasion de le voir.

Lorsque Liang eut terminé – ou du moins, que Toma pensa qu'il avait terminé –, il lui jeta un petit regard moqueur et conclut d'une voix amusée :

▬ Heureusement que tu t'es emmerdé, dis-moi ~ Qu'est-ça aurait été si ce n'avait pas été le cas. Il s'amusa aussi des difficultés de lecture rencontrées par son ami. Lui avait tellement aimé ce bouquin…! Il ne comprenait pas l'aversion du taiwanais pour les biographies. C'était pourtant passionnant. Non, non. C'était une biographie romancée, ça change tout ! Tu n'as pas aimé, hein ? ~ Aah, dommage. Je l'ai adoré moi, ce livre.

Cette petite pousse qui libérait enfin son bras endolori pour fouiller sur son portable et le lui tendre afin qu'il puisse consulter ses photos agissait décidément toujours comme si sa vie était pavée de vide et d'ennui, alors qu'il passait ses vacances à bouger dans tous les sens et à voir du monde. Petite drama queen.

Jouant le jeu, Toma fit défiler les photos, révisant par la même occasion le bestiaire de la ferme. Chouyan, qui avait été entre temps rejointe par Friponne, s'était redressée et reniflait sa main tenant le portable. Il lui donna quelques caresse et la fit fuir lorsqu'il se pencha en avant pour transmettre l'Imagix à Rigel… Puis, Liang reprit sa place habituelle.
L'étudiant sentit bien que c'était à son tour de parler. Il n'était pas très doué pour les récits de vacances ; en réalité, ce n'était pas trop son truc. Il préférait garder ses souvenirs pour lui, plutôt que de les disperser à tout le monde…
Mais la Meute, au fond, n'était pas tout le monde. C'était beaucoup plus, et il se devait de faire part de son séjour, surtout que, mis à part Liang qui l'avait incité à parler un peu plus tôt, Jean-Loup semblait piqué d'une curiosité dévorante… Pendant le récit de son ami, il était venu s'adosser au torse de Rigel, et se délectait de sa chaleur. Toma, une fois de plus, se demanda s'il s'était passé quelque chose entre eux, mais n'osa faire aucune remarque, préférant répondre à l'attente du petit groupe en parlant enfin de lui :

▬ Mes vacances… C'était… Vraiment génial ? On m'a enfin laissé participer à quelques opérations, j'ai pu approcher les dragons de très près, c'était fou. Par exemple, on a dû s'occuper d'endormir un Alpin à museau court pour lui apporter quelques soins… J'ai pu toucher ses écailles et tout. Vraiment un rêve. Et puis… Il faut dire qu'on a toujours un super chef de groupe, Eddy, qui fait tout pour que tout le monde puisse mettre la main à la pâte. Vraiment, il est parfait. Et très gentil qui plus est ; vraiment marrant…

Il s'interrompit un peu brutalement, mettant fin au flot démesuré des compliments pour le fameux Eddy qui représentait bien plus qu'un simple "chef de groupe", à ses yeux. À peine parlait-il de lui qu'il sentait le désir d'en faire tout un portrait l'envahir, en même temps que ce manque caractéristique d'un amour à distance, qui le faisait autant souffrir qu'il lui donnait des raisons d'être heureux à longueur de journée.
Sans doute son visage s'était-il d'ailleurs illuminé à l'évocation du dragonologiste. Mais Toma, lui, ne s'en était pas rendu compte ; il était pourtant béat d'amour, et reprendre le fil du récit de ses vacances ne fut pas tout à fait simple :

▬ E-Euh… Et après… Hmm… On a fait pas mal de rando, toujours avec Eddy et les autres. Il y avait Maxine, Laura et Wilfried, comme l'année derrière. Ça nous permettait d'être un bon petit groupe autour du feu, le soir… Avec d'autres, bien sûr ! Mais ce sont ces trois là qui ont retenu mon attention. J'espère les retrouver l'année prochaine. Sinon… Que dire de plus ? J'ai pu m'occuper de bébés dragons abandonnés par leur mère ; ça c'était cool et super mignon… Et j'ai évidemment gagné quelques cicatrices de plus pendant la bataille, vu que, même s'ils sont petits, ils ne manquent pas de griffer… Alors voilà. J'ai à peu près fait le tour si je veux éviter d'en parler toute la soirée. Et sincèrement les gars, je suis désolé de ne pas avoir pu venir vous voir…! J'essaierai peut-être de partir une semaine plus tard l'année prochaine, ou de revenir plus tôt du domaine pour qu'on puisse se réunir. Mais m'occuper des dragons, et retrouver les gars de là-bas, c'est important pour moi.

Retrouver Eddy, surtout, c'était devenu essentiel à son équilibre. Il en avait besoin, il le désirait plus que toute autre chose et s'amusait à croire à l'amour parfait, idée qui se heurtait bien souvent aux mots parfois durs du dragonologiste, et qui le peinaient fortement. Mais Eddy avait un talent : se racheter auprès des autres après avoir proféré des horreurs. Il était doué avec les mots, en faisait ce qu'il voulait, caressait les gens dans le sens du poil et parvenait à les convaincre de nouveau. C'était sans fin, et Toma, au fond, en éprouvait une certaine souffrance qu'il niait au profit du bonheur qu'il ressentait à l'idée d'entretenir une relation intime avec un garçon aussi exceptionnel.
Mais tout ceci devait rester secret. Il hésitait encore à leur dire ; et pourtant, il savait bien qu'ils le prendraient bien, que tout se passerait pour le mieux au sein de la Meute. Mais il craignait toujours que cela ne s'ébruite, et que la nouvelle parvienne jusqu'aux oreilles d'Adrian. Avec lui, l'issue serait sans doute différente. Mais il refusait catégoriquement de le perdre, même si cela devait le forcer à faire semblant d'être quelqu'un qu'il n'était pas. Paradoxal, mais quelque part compréhensible.

Toma afficha un grand sourire de façade, dissimulant les tracas intérieurs qui l'animaient d'une angoisse peu commune. Il laissa à son tour aller son tête contre celle de Liang, ses cheveux venant aussitôt chatouiller sa peau. La fatigue reprenait peu à peu le dessus, et pourtant il sentait bien que la soirée allait être longue.

PHARAOH LEAP CREATES

Buddies and
pals

feat. la Meute

Il y avait quelque chose de spécial dans le fait d’être étendu à côté de - ou à moitié sur, dans son cas - un de vos amis les plus proches alors que plusieurs des personnes qui vous étaient les plus chères étaient là avec vous, les écoutant parler comme si vous étiez seuls au monde. Et même s’il savait pertinemment que la plupart de ses camarades de maison n’étaient probablement pas bien loin dans la Salle Commune des Dandeloups - et sans doute occupés à envoyer des regards agacés au château fort qu’ils avaient construit en utilisant une bonne partie des coussins de leur espace partagé -, Liang pouvait, pour le moment, prétendre qu’il n’y avait qu’eux quatre.

Le tout le mettait dans un état particulier. D’un côté, la chaleur qui se dégageait de Toma ainsi que sa voix mêlée à celle de Rigel et Jean-Loup, de même que la nuit blanche qu’il s’était tapée la veille ajouté à son niveau de fatigue habituel faisaient tout pour le pousser à s’endormir. De l’autre, l’excitation fébrile de son retour à Gargoule et le fait de pouvoir passer du temps avec ses amis lui donnaient ce sentiment qu’il avait lorsqu’il buvait beaucoup trop de thé bien trop vite, cette impression que même s’il le voulait, il n’arriverait pas à fermer les yeux. Épuisé, mais en ce moment trop éveillé pour arriver à dormir.

Et là tout de suite, il ne voulait pas de toute façon. Plus tard, sans doute, quand les choses allaient s’être calmées et que la soirée allait s’être adoucie en des moments plus tranquilles. Pour l’instant, toutefois, la seule chose qu’il voulait était de savoir tout ce qu’ils avaient fait lors de leur temps loin les uns des autres, même si, pour certains d’entre eux - son meilleur ami, par exemple - il savait déjà la majorité, si non pas tout, de comment leur été s’était passé.

Et pour d’autres, semblait-il que la chose allait rester un mystère; Liang ne pu s’empêcher d’envoyer un regard désappointé qui, bien franchement, ressemblait plus à une moue boudeuse qu’autre chose en direction de Rigel lorsque ce dernier leur répondit qu’il n’avait “vraiment rien fait d'intéressant” au cours des deux derniers mois. Vraiment? Rien de plus? Où était le récit plein de rebondissements? Où était l’aventure? Quelle terrible déception.

-Boo, marmonna Liang en secouant la tête d’un air affligé comme s’il s’agissait là d’un affront personnel, se saisissant de l’une des peluches miniatures de Jean-Loup pour la lancer mollement vers Rigel - et son meilleur ami par la même occasion, considérant où il s’était assis - et ratant sa cible d’une bonne cinquantaine de centimètres. On veut des détails, nous, pas un résumé qu’on arriverait à mettre sur un timbre!

Puis, écoutant son meilleur ami relater son temps passé à la ferme, un léger sourire apparut sur son visage alors qu’il le regardait aller, bien installé sur Rigel alors que lui-même avait profité de la présence du troisième année durant la presque totalité de la Cérémonie de Répartition. Bien sûr qu’il était au courant des sentiments que son camarade de classe avait développé sur leur ami commun, non seulement parce que ce dernier le lui avait actuellement dit comme il lui disait tout le reste, mais aussi parce que Jean-Loup? Il était beaucoup de choses - loyal, armé d’une sensibilité qu’il essayait bien souvent de cacher et d’une bravoure qui, aux yeux de Liang, semblait à toute épreuve -, mais subtil? Ça ne faisait définitivement pas partie de ses qualités. Honnêtement, c’était un témoignage d’à quel point Rigel était peu observateur pour ce genre de choses - et surtout lorsque ça le concernait - que l’Hawaien n'avait encore rien remarqué.

Liang souhaitait presque qu’il existe un sortilège de voyage temporel suffisamment puissant pour être transporté un an plus tôt juste pour voir la tête que tirerait Jean-Loup s’il lui annonçait qu’un jour il allait faire les yeux doux à celui qui, à l’époque, était encore un ennemi de longue date.

-Ah bah, t’as bien fait de pas perdre ton temps avec lui, lui dit-il à la fin de son récit en hochant la tête comme s’il ne lui avait pas déjà dit la chose à plusieurs reprises au cours de leurs conversations téléphoniques journalières de l’été. Liang avait de nombreuses opinions à propos du père de Jean-Loup, et aucunes d’entre elles n’étaient particulièrement favorables à son égard. Et en prime, tout ce travail à la ferme t’as clairement fait du bien, je parie que maintenant tu serais capable de me soulever d’une seule main. Tu sais, pour la prochaine fois que mes jambes décident que c’est nul de marcher et que tu sois obligé de me transporter comme le meilleur des meilleurs amis qui existent dans le système solaire.

Dans sa voix, cette touche de sincérité qui laissait deviner que même s’il exagérait définitivement comme il avait l’habitude de faire, il n’en restait pas moins qu’à ses yeux, Jean-Loup méritait définitivement tous les compliments qu’il pouvait bien lui faire et plus encore.

Prenant part dans la bataille amicale que son meilleur ami avait décidé de déclarer, il finit bien vite par se fatiguer, laissant simplement ses pieds entrelacés à ceux de Jean-Loup sous la couverture que ce dernier finit par partager avec eux, prêt à entendre Toma ressasser les moments qu’il avait passé durant ces derniers mois.

Alors qu’il écoutait son aîné, il ne put s'empêcher de lui envoyer un regard presque surpris. Parce que autant aimait-il écouter les autres - tout autant qu’il aimait parler lui-même, même si certains douteraient peut-être de la chose - et que son temps dans les Alpes était intéressant, il y avait quelque chose dans la façon dont il parlait de ses vacances qui le faisait sourciller.

C’était quoi, ce semblant de déluge de compliments tout juste interrompu à propos de son chef de groupe au Domaine?

Uh.

-Si t’as pas pris de photos, je pense que mon coeur va se briser de tristesse et de désespoir dans ma poitrine. En miettes, je te le dis. Tu peux pas parler de bébés dragons et ne pas avoir de support visuel, lui dit Liang d’une voix qui en disait long sur son désappointement imminent si on en venait à lui dire que lesdites photos n’existaient pas.

Il ne possédait peut-être pas cette passion sans fin que Toma semblait avoir envers les dragons, mais il avait toujours adoré les animaux, et sa classe de Soin aux créatures magiques était sans doute l’un des rares cours sans liens avec la littérature qu’il affectionnait tout particulièrement.

-Et t’en fais pas, lui dit-il en resserrant légèrement son étreinte. On te voit tout le reste de l’année, alors j’imagine qu’on peut se permettre d’être magnanime et laisser tes amis du Domaine te garder durant l’été. Ils sont mieux d’être reconnaissant de notre incroyable sacrifice, par contre, ajouta-t-il en hochant la tête du mieux qu’il le pouvait sans déloger le menton de Toma qui était posé sur le dessus de son crâne.

Puis un court moment de réflexion. C’était étrange, la façon dont leur ami avait parlé de cet Eddy, un nom qu’ils avaient déjà - plus d’une fois - entendu par le passé. ‘Parfait’, uh?

Okay.

C’était quelque chose que lui-même aurait dit. Quelque chose qu’il avait définitivement déjà dit.

Et… et Toma n’avait jamais eu de copine, n’avait jamais dragué aucune des autres étudiantes - ou du moins, pas de ce qu’il avait vu ou de ce qu’on lui avait raconté -, ou même parlé d’elles en général. Pas comme il le faisait à propos de ce type. Eddy.

Liang n’avait jamais vu Toma comme étant quelqu’un sur qui porter ce genre d’intérêt - il était beaucoup trop vieux pour ça, et il l’avait toujours plus vu comme un grand frère qu’autre chose - mais il n’était pas aveugle, ce n’était pas comme si ce dernier était moche, bien au contraire. Et si la personnalité restait quand même - ou du moins, pour lui - l’atout le plus important chez quelqu’un, au vu de comment était son aîné, il avait vraiment tout pour lui de ce côté là. De ce fait, ce n’était pas non plus comme s’il n’intéressait aucunement la gente féminine de Gargoule. Toutes ces choses, mises les unes avec les autres, même si ça ne voulait pas toujours dire quoi que ce soit, c’était...

C’était étrange.

Et il n’y avait aucun mal à juste… l’aiguiller un peu. Si rien n’en ressortait, si Toma ne voulait pas en parler, si Liang avait tort et qu’il ne faisait que voir quelque chose là où il n’y avait rien du tout, ce n’était pas un problème non plus.

-Et sinon, oh my god, il faut que je vous raconte. Je crois que j’ai vu mon âme sœur le mois dernier, commença Liang comme s’il ne leur disait pas qu’il avait probablement rencontré ‘l’homme de sa vie’ au moins deux fois par mois, soudainement animé d’un regain d’énergie palpable. C’était la fin de l’après midi, j’ai tourné la tête et tout d’un coup, je vois ce garçon adorable au café où je vais parfois parce que leur thé? Incroyable, il va falloir que je vous y emmène un jour et- bref, j’étais dans la file d’attente pour commander, nos yeux se sont croisés durant une bonne dizaine de secondes et je vous jure, ça a fait des étincelles. Du coup je suis là, en train de me demander si je devrais aller lui parler une fois que j’aurai fini de faire la file quand soudainement, il a reçu sa commande et il est parti. Faut dire qu’il avait l’air particulièrement pressé, mais tout de même, cette tristesse, je vous dis pas. Et en prime, je l’ai plus jamais revu, fit-il avec un soupir particulièrement morose. Et comme j’étais du côté Moldu de Paris, il y a peu de chances que je le croise ici. Vraiment, je pense que je suis destiné à être seul et célibataire jusqu’à la fin de mes jours. Dans 50 ans, je vais être là avec les 23 descendants de Chōuyān et Jean-Loup dans le duplex du dessous comme seule compagnie.

Un court moment de silence alors qu’il semblait contempler son avenir comme si la chose était déjà déterminée, avant de se ressaisir, désignant les trois autres d’un large geste du bras.

-Et vous, du coup, vous avez rencontré quelqu’un durant les vacances? leur demanda-t-il avec un intérêt marqué. Un summer fling à partager comme clairement la seule romance que moi j’ai eu durant l’été, ça a été à travers mes jeux vidéo de dating sims. Enfin, Jean-Loup, si tu as rencontré quelqu’un à la ferme et ne me l’a pas pas dit, je vais être très désappointé. Et Toma! Tu as tellement parlé d’Eddy, mais à peine de qui que ce soit d’autre? Et oui, il en faisait peut-être un peu beaucoup, mais ce n’était pas non plus comme s’il était en train de mentir. Y a quelqu’un qui a attiré ton regard pendant que tu te faisais griffer par les dragonneaux?

Dans tous les cas, il était curieux de ce que ses amis allaient bien répondre, même s’il savait que Jean-Loup, avec son bégin aussi gros que la lune sur non seulement Rigel mais Odie aussi, ainsi que le fait qu’il avait passé la presque totalité de la saison estivale à pelleter du crottin de vaches et transporter des balles de foin, n’avait sans doute pas beaucoup à dire sur le sujet. Il espérait juste que Rigel n’avait pas soudainement une autre moitié dont il ne leur avait pas encore parlé, parce que s’il allait sans conteste être heureux pour lui, ça risquait de rendre les choses un rien… compliquées.

Et puis, si Liang était parfaitement honnête avec lui-même, suspicions soudaines ou non, il aurait sans doute quand même posé la question au cours de la soirée; après tout, même si ce n’était pas au même niveau que son meilleur ami, il avait toujours aimé ça, la romance.

Septembre, 2021

code couleur: #009999

artemis

BUDDY
PAL
LA MEUTE

FT. EL PACKOS

Dès que tu avais ouvert les bras, Jean-Loup s'y était blotti tel un chaton dans la chaleur d'une bonne couverture. Ricanant, tu avais laissé ce dernier te prendre comme un koala XXL, ne rajoutant mots aux quelques degrés qui venaient d'augmenter subitement dans ton corps, rendant tes joues légèrement rosés. Les Pros remportaient sur les Cons. Et dire qu'il y avait qu'un ans plus tôt, tu ne pouvais flairer l'idée d'être en la présence du plus petit plus que le nécessaire, et maintenant ce dernier t'utilisais comme son calorifère humain, et ça ne te dérangeait aucunement.

Suivant des yeux paresseusement les conversations parmi tes amis, tu profitais du confort qu'offrait le poids et les vibrations de Jean-Loup. Après tout, rien de mieux que de la chaleur -tempérée quand-même-, une bonne couverture lourde et en bonus des vibrations pour taper un petit sommeil. Et bien malgré toi, tes paupières se baissèrent lentement, même contre ton grès, et comme à ton habitude, tu te tapas un bon petit sommeil. Tu ne sais pas exactement jusqu'à quel moment dormas-tu, mais tu peux être sûr que tu manquas un bout de la conversation, surtout lorsque tu revins sur Liang qui parlait de son crush de l'été.

Ouvrant les yeux paresseusement, tu clignas quelques fois afin de chasser le sommeil de tes paupières, avant de bailler à t'en déboiter la mâchoire. Prenant encore quelques instants pour reprendre tes esprits. Te reconcentrant alors sur la conversation, tu pus reconnaitre la voix de Liang :
- Y a quelqu’un qui a attiré ton regard pendant que tu te faisais griffer par les dragonneaux?
Adressant un regard perdu à Liang, tu t'interrogeas, voix encore grave à cause du sommeil.
- Hein? Qui se fait griffer?
Écarquillant les yeux, tu compris dragon, et ça seulement te fis sursauter.
- Un dragon? Ou ça?
Non. Ce n'était pas la meilleure phrase à laquelle se réveiller, surtout pour toi. Écoutez, tu ne savais pas exactement pourquoi tu dédaignais autant les êtres draconiques, mais tu devinais que c'était un truc instinctif, comme ton aversion aux hiboux. Les autres devaient y être habitué.

tu allais te frotter le derrière de la tête, un peu confus, quand tu te rappelas que tes bras appartenaient présentement à Jean-Loup.... Jean-Loup qui avait visiblement décidé que ce soir, tu allais dormir dans ta sueur...

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#commentêtreperduàlaRigel

by emme

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@la meute

S’étirant plus que de raison, Jean-Loup manqua s’affaler de tout son long sur le plancher maintenant matelassé en essayant de réceptionner la peluche mal lancée de Liang, l’attrapant du bout des doigts avant de l’attirer vers son cœur alors qu’il se replaçait confortablement sur son fauteuil humain. Il murmura quelque chose de l’ordre de «ne t’inquiète pas, le méchant ne te fera plus de mal» à la peluche avant de la poser sur ses cuisses; puis, écoutant les autres parler, il s’attela à la tâche de rapatrier toutes les peluches miniatures autour de lui, s’en faisait comme une couverture de fortune -qui allait par-dessus la couverture qui était déjà par-dessus lui, en plus de ses deux pyjama et de Rigel qu’il utilisait lui aussi comme d’une chaufferette. Et le pire dans tout ça, le pire oui, c’était qu’il trouvait moyen d’avoir les mains et le bout du nez froids!

«Oui, of course, à ma taille, j’aurai aucun problème pour te soulever d’une seule main, pareil qu’Superman qui peut soulever un char à la force des tétons» fit-il en roulant des yeux vers leur plafond de tissu, quoiqu’en tout cas et malgré ses petites protestations, il était en soi plutôt fier de ses quelques gains de muscles de l’été; il évitait un max la musculation, règle générale, parce qu’on lui avait dit que ça pouvait être détrimental lorsque viendrait le temps pour lui d’enfin avoir sa poussée de croissance, mais en même temps il en avait marre de ressembler encore à un pré-ado à l’âge de dix-sept ans! Plus que quelques petits mois d’attente, se disait-il dans ce temps-là. Après tout il n’avait pas été patient jusque là pour griller ses chances au dernier mille; il saurait se montrer un peu plus patient, et s’il ne le faisait pas, ses amis le remettrait certainement à l’ordre. Qu’est-ce qu’il ferait sans eux, vraiment…

«Parfait, hein? Damn, on’y va pas mollo avec les compliments à souèr.» Siffla Jean-Loup, comprenant absolument pas quelle était la source, la vraie source de ces compliments qui fusaient et ne s’arrêtaient pas. C’était comme ça, le blond était bien moins observateur que son meilleur ami, et il n’avait surtout aucune idée que Toma était gay! Portant ça semblait logique s’il s’entendait aussi bien avec le petit groupe, non? Mais non; ils n’avaient pas que de potes queer, non plus, juste… beaucoup. Fruit du hasard ou congrégation fortuite, dans tous les cas le petit québécois ne s’en plaignait aucunement : non seulement à Gargoule il s’était fait ses premiers amis, mais il avait l’impression que pour la première fois de sa vie on l’aimait juste comme il était, le bon comme le mauvais…

Son sourire vint rencontrer celui de Toma, ne sachant pas du tout que l’aîné se forçait pour le faire -quelle raison avait-il de croire qu’il faisait quelque chose d’aussi con, avec eux en tout cas? Lui se sentait tout à l’aise de raconter sa vie aux trois autres, alors il ne pouvait que s’imaginer la même. Quelque part sous la couverture, Jean-Loup Attrapait un des pieds de Liang, laissant son esprit dériver alors qu’il l’écouter jacasser -jusqu’à ce que son beau fauteuil humain se décide à gigoter, le bras qu’il tenait comme une peluche entre les bras se mouvant plus que de raison. Fronçant des sourcils, Jean-Loup se délaissa du bras et étira les siens pour tenter de saisir sans se retourner le visage de Rigel, sans succès -il mis accidentellement de ses doigts dans la bouche de son comparse Dandeloup, plutôt.

Il se retourna donc, escaladant l’Hawaïen en posant ses paumes sur ses épaules afin de mettre son visage au niveau du sien.

«Personne s’fait griffer live» fit-il, l’air contrarié, «t’étais pas en train d’faire dodo là? Dit le qu’on t’emmerde heiiiin» fit Jean-Loup avant d’aviser que son béguin était tout poisseux. «Et en plus t’es tout dég, t’aurais dû l’dire qu’t’avais trop chaud, je-»

Jean-Loup s’arrêta de parler et, très peu désireux de laisser son espace vital à Rigel, obtempéra ainsi; il dézippa la fermeture éclair de son Kigurumi, s’en extirpant à contre-cœur et le délaissant sur le côté; ensuite il souleva quelque peu le t-shirt de l’Hawaïen pour glisser ses mains congelées contre ses flans qui lui paraissaient, en contraste, être brûlants. Pour couronner le tout il posa sur sa bouille de gamin un sourire satisfait, en mode voit-comme-c’est-un-bon-plan, surout-pour-moi. Satisfait, il calla sa tête contre le torse de Rigel et s’apprêtait à rester comme ça un brin, mais ça ne prit pas une minute que déjà il était tout tremblant de froid; son dos était trop exposé. Boudant, il dû donc à contre-cœur se délaisser de son caille humain de toute manière trop poisseux, et, continuant d’écouter les autres, rampa jusqu’à Liang qui était en train de demander aux autres s’ils avaient un béguin du moment.

Il n’avait pas vraiment envie d’entendre Rigel dire qu’il en pinçait pour quelqu’un d’autre, mais il n’avait pas non plus envie de l’entendre dire qu’il en pinçait pour personne… et donc sa seule option, c’était de causer la zizanie! S’arrêtant assez près de Liang pour que ce dernier n’ait d’autre choix que de porter son attention sur lui, voilà que Jean-Loup se redressait et montait se bras au-dessus de sa tête, imitant une pose de dinosaure.

«Rawr» fit-il de la manière la plus adorable possible; et pourtant, ceux qui savaient, savaient. Il n’était pas là seulement le couinement d’un dinosaure, mais l’annonce officielle… d’une guerre de chatouille! Ne laissant pas à son meilleur ami le loisir de se préparer, voilà qu’il fondait sur l’ennemi, tentant de lui chatouiller le cou, les côtes, tout ce qui pouvait bien lui passer sous les mains. Dans le chaos général quelques coups de pieds furent envoyés vers Rigel (sorry bro), et voilà que Toma se trouvait à devenir table de jeu pour les deux plus petits. Le rire de Jean-Loup, gamin qu’il était, commençait à monter en des décibels de plus en plus aigue alors qu’il se mettait à rire et se tortiller sans même que Liang ait à faire quoi que ce soit -s’imaginer des chatouilles était presque pire que de se faire chatouiller, rendu là.

Pardon c'est mauvais XD jpp de moi

selkie

*Tableau inventaire*	1
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Kanarpalmus
6	Lumos
7	Molliare
8	Nox
9	Recurvite
10	Reparo
11	Riddikulus
12	Wingardium Leviosa
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	P. d'aiguise-méninges
2	P. d’amnésie
3	Phil. de confusion
4	P. d'Enflure
5	Rem. contre les furoncles
6	Herbicide
7	P. de ratatinage
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Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Alohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Kanarpalmus
6	Lumos
7	Molliare
8	Nox
9	Recurvite
10	Reparo
11	Riddikulus
12	Wingardium Leviosa
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Accio
2	Allohomora
3	Expelliarmus
4	Expulso
5	Lumos
6	Nox
7	Recurvite
8	Reparum
9	Riddikulus
10	Wingardium Leviosa
11	Charme de Remplissage
12	Incendio
13	Tergeo
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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion d'aiguise-méninges
2	Potion d’amnésie
3	Philtre de confusion
4	Potion d'Enflure
5	Vapeur de fatigue
6	Remède contre les furoncles
7	Herbicide
8	Potion de ratatinage
9	Potion de Babillage
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