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Gargoule, école de magie

Gargoule… Un projet fou né dans la tête d'un fou. C'était ainsi que les frères Feudeymon décrivaient la formidable idée d'Elias, le vilain petit canard de la famille, cet "original", comme on avait coutume de l'appeler entre langues de vipère. Pourtant, Elias n'en était pas moins un sorcier d'exception, digne de sa somptueuse lignée. Mais plus discret que les autres, moins "mauvais" selon les vieux professeurs de Beauxbâtons qui avaient assez de rides pour avoir connu les trois dernières générations. Ces divergences auraient pu faire de lui la figure la plus aimée de la famille dans la société sorcière française, mais il n'en fut rien. Car Elias Feudeymon, au-delà de sa personnalité plus discrète, n'en était pas moins un drôle d'oiseau. Quelques années d'avance, un génie hors-du-commun, des capacités magiques singulières, mais également un particularité qui ne différait pas de ses proches : son grand intérêt pour la magie noire. Pour autant, Elias ne s'en servit jamais pour faire le mal, mais seulement pour en explorer les profondeurs, l'étudier, la maîtriser et la contrer. Briser les barrières, donner un bon coup de pied dans les obstacles pour emprunter de nouveaux sentiers de connaissance… C'était bien là toute son idée, et ce fut d'ailleurs le projet qu'il développa avec Gargoule.
Elias Feudeymon, c'était aussi un esprit marginal et rêveur. Un homme mystérieux capable de passer – et ce encore aujourd'hui – des journées entières dans les profondeurs d'une forêt meurtrière, et de se lier fortement d'amitié avec un vampire millénaire. Un sorcier, en fin de compte, tout à fait hors-du-commun, qu'on se contentait d'observer, de soutenir ou de désapprouver, sans chercher à tout à fait le comprendre.

Gargoule est donc à l'image de son créateur : une école de sorcellerie où toute notion de frontières semble être abolie. Elias a désiré faire d'elle l'académie magique la plus moderne au monde, que ce soit par ses enseignements, par son accueil des élèves, ou par les mœurs qu'elle distille dans les tendres cerveaux de la jeune génération. Et c'est d'ailleurs cette ambition qui suscita les moqueries des débuts et les reproches par la suite. Trop dérangeante, trop progressiste, trop ouverte… Gargoule, à entendre les plus conservateurs, est un véritable scandale, une institution graveleuse, provocatrice, qui n'a pour but que de briser à outrance les codes.
Bien sûr, c'est là l'avis des opposants, et la France sorcière est loin d'être unanime à ce sujet. De nombreux sorciers, et tout particulièrement ceux qui ont grandi dans une optique de mondialisation, voient en Gargoule une école d'avenir, un modèle idéal qui ne peut que s'étendre à une échelle internationale. L'enseignement de la magie noire, en outre, intelligemment encadrée, est encouragée par les soutiens d'Elias Feudeymon, et les professeurs engagés par l'école sont en général ouverts à cette pratique.

En un mot, Gargoule est un cas à part, aux milles inspirations et aux concepts novateurs. Mais à peine ébauchée, cette école riche en particularités doit vous sembler encore bien abstraite… Que diriez-vous de plonger dans ses rouages et ses principes ? Accrochez-vous bien, il y aura sans doute beaucoup de choses à dire… Mais après tout, n'est-ce pas passionnant ?

Les principes de Gargoule

> Gargoule et ses quatre maisons

Tout le monde sait qu'Elias Feudeymon a toujours été un grand fan de Poudlard et de son organisation. En fondant sa propre école de magie, il clama haut et fort son objectif : "faire comme Poudlard", et peut-être mieux, si c'était possible. Le pari est-il tenu ? Personne ne peut en être sûr, mais on prétend que le petit ambitieux a au moins fait "aussi bien", et avec l'élégance française en plus. Une réussite qui nourrit, à n'en point douter, une fierté bien méritée.

Mais alors, me diriez-vous, qu'est-ce qu'a Gargoule de "poudlardesque" ?

Elias Feudeymon suivit ses études à Beauxbâtons, et un des aspects de la célèbre académie de sorcellerie française qui le déçut profondément fut l'absence de maisons. Mais oui, vous savez, ces groupes fédérateurs qui regroupent des élèves de nivaux différents sous un même étendard ? Idéal pour forger une personnalité, faire des rencontres, se dépasser et dépasser les autres… Bref. Un caprice adolescent qui s'est par la suite transformé en véritable obsession. Gargoule devait avoir ses maisons. Quatre, pour être plus précis. Faire comme Poudlard – Poudlard, l'excellence –, et améliorer ce qui pouvait être améliorable.

Ainsi sont nées les quatre maisons de Gargoule. Un animal et des couleurs qui suivent un étudiant tout au long de son cursus, et qui déterminent, d'une certaine façon, sa vie sociale. Feudeymon, de tout temps passionné par les légendes françaises, décida de leur donner pour effigie des créatures mythiques dans son pays, et bien sûr, tout à fait existantes : le Matagot, chat du monde magique, capable de se tripliquer lorsqu'il se sent menacé ; le Gévaudan, ce loup géant et meurtrier qui ravagea bon nombre de villages moldus au Moyen-Âge ; le Cocatrix, que les anglais confondent souvent avec le Basilic, dangereuse créature typiquement française, avec sa tête de coq, ses ailes de chauve-souris et sa queue de serpent ; et enfin, une créature plus vicieuse : la harpie, mi-femme mi-oiseau, rapide, intelligente mais vengeresse...

Chaque animal représente donc un esprit, une façon d'être et de penser. Elias Feudeymon nomma ses maisons en fonction, avec un certain flegme : Chadargent, Dandeloup, Griffdecoq et Célénor. Toutes quatre ont également été associées à une pierre semie-précieuse et un métal précieux, qui définissent, entre autre, ses couleurs.
Trêve de bavardage, autant les introduire simplement, point par point :

• Chadargent, pierre de lune & argent : symbolisée par le Matagot.
On reconnaît aux Chardargents une certaine tendance à la solitude et à l'indépendance ; leur vivacité d'esprit n'est plus à prouver, et cette intelligence toute particulière s'exprime régulièrement sous forme de malice et de calembours recherchés. Néanmoins, dans cette maison, on cultive l'élégance. Les Chadargents sont mielleux et sociables. La vantardise déclarée est à proscrire ; on lui préfère l'indifférence et la nonchalance, qui sont toujours de mise. Les Chadargents sont de véritables calculateurs : opportunistes et entêtés, ils manœuvre toujours pour arriver à leur fin… Seul leur destin les préoccupe : les autres passent après leur petite personne.

- Les + : indépendance, intelligence, facétie, élégance.
- Les - : nonchalance, opportunisme, égoïsme, entêtement.

• Dandeloup, ambre & bronze : symbolisée par le Gévaudan.
Les Dandeloup se révèlent généralement comme les étudiants les plus enjoués ; bruyants, fouineurs, solidaires, ils se font toujours une place de choix dans les groupes et les clubs. Qui n'a pas un ami Dandeloup ?
Pour autant, les élèves de cette maison n'ont pas que des qualités. Certes très agréables, il ne faut pas les prendre pour des idiots : leur sang-chaud et leurs colères fulgurantes pourraient vous surprendre. Ici, on n'a pas goût à la vengeance, mais au règlement de compte immédiat. Si leur naïveté peut parfois les perdre, il ne sont pas pour autant bonne-pattes au point de tout céder : au contraire, les Dandeloups ne manquent pas d'être très possessifs. Alors, méfiance. Derrière un tendre agneau peut parfois se cacher un vilain loup gris.

- Les + : curiosité, fidélité, solidarité, enjouement.
- Les - : gourmandise, naïveté, possessivité, impulsivité.

• Griffdecoq, serpentine & or : symbolisée par le Cocatrix.
Avez-vous déjà vu un coq ? Sa fierté, sa combattivité ? Il en est de même pour les Griffdecoq. Par ici, on est courageux, très orgueilleux, et on n'hésite pas à prendre les devants et à aller au contact. Verve, franchise, autorité sont les maîtres mots de cette maison, qui abrite des étudiants au tempérament de leader. Mais leur flamboyance est à double-tranchant : qui n'a pas déjà dit que les Griffdecoq sont trop vaniteux ? Qui dit vanité dit d'ailleurs convoitise et jalousie. Et la jalousie, c'est bien connu, mène parfois à la paranoïa et la méfiance… Pour être ami avec un Griffdecoq, il vous faudra gagner sa confiance et, bien souvent, apprendre à l'écouter parler.

- Les + : fierté, combattivité, leader, autorité, franchise.
- Les - : vanité, jalousie, concupiscence, méfiance.

• Célénor, aigue-marine & vermeil : symbolisée par la Harpie.
Peut-être la maison la plus intrigante. Les érudits, c'est ici : la créativité, la soif d'apprendre sont communes à ses étudiants. On les trouve souvent le nez dans leurs livres, et il n'est pas rare d'entendre les autres maisons se moquer de leur petit côté fantaisiste. Chez Célénor, on cultive la bizarrerie, la passion, la différence. Et c'est souvent ce qui rend ses étudiants fascinants. Néanmoins, différence peut aussi rimer avec distance : à force de se démarquer, on finit par dédaigner son prochain. Les Célénors sont connus pour leur attitude altière, leur lunatisme et leur attrait pour les vengeances froides et mauvaises… Comme on dit, il faut se méfier de l'eau qui dort.

- Les + : érudition, créativité, charisme, fantaisie.
- Les - : malice, instabilité, rancune, dédain.

À Gargoule, ce n'est pas un vieux chapeau qui fait la répartition à chaque rentrée. Non. La cérémonie de répartition demeure certes publique, mais c'est celle qu'on appelle Mère Gargoule qui décide de la couleur des nouveaux étudiants. Qui est-elle donc ? Une vieille statue de pierre, celle d'une gargouille particulièrement laide et barbue, qui s'adresse toujours aux étudiants dans un français pour le moins… grossier. Elle n'hésitera pas à haranguer les nouveaux venus et révéler quelques unes de leurs pensées intimes avant de les répartir. Mère Gargoule a le pouvoir de sonder les élèves ; c'est Elias Feudeymon qui l'a ensorcelée. Et croyez-nous ! Elle le fait avec un immense plaisir, et beaucoup de malice. Plus de temps elle met à torturer le petit nouveau qu'elle saisit fermement par le poignet, plus elle l'effraie et le taquine, plus elle s'amuse. Il est donc coutumier que la cérémonie de répartition dure un certain temps… Les insultes toutes plus originales les unes que les autres proférées par la vieille gargouille sont d'ailleurs renouvelées chaque année et ne manquent pas de faire rire l'auditoire.

Alors, pour réussir votre répartition, écoutez bien les noms scandés (et bien souvent écorchés) par Mère Gargoule, avancez-vous et attendez que sa petite patte crochue (la seule, puisque l'autre est brisée) vous attrape fermement la main (vous en ressortirez peut-être avec une attelle) et écoutez-la donc digresser. Si elle vous pose des questions, empressez vous d'y répondre aussi rapidement et distinctement que possible. Les timides, elle aime beaucoup les torturer. Et les forte-têtes ne lui font pas peur : idéales pour les humiliations publiques.
Une fois que le verdict est tombé, votre uniforme prend automatiquement les couleurs de votre maison. Rejoignez alors la grande table ronde qui est réservée aux élèves de votre maison, en première année.

> Les années d'étude à Gargoule

Maintenant que l'évidence de sa ressemblance avec Poudlard a été mise en avant, attendez-vous à un brin de dépaysement. Car, si dans ses rêves les plus fous, Elias Feudeymon désirait en produire une réplique parfaite – et peut-être même plus aboutie –, la réalité est toute autre, et Gargoule a véritablement ses propres particularités qui font d'elle une académie de magie unique au monde.

La première d'entre elles est sans aucun doute ses restrictions d'enseignement en terme d'années. Lors de sa création, le Ministère des Affaires Magiques n'a pas oublié d'y mettre son nez, et l'idée qu'une nouvelle école de sorcellerie s'établisse en France, faisant directement concurrence à Beauxbâtons, ne lui a pas beaucoup plu. Pourtant, la vieille académie française commençait à être saturée… Le pouvoir n'a dont pas mis son véto sur ce projet, et a temporisé pour permettre aux deux institutions de coexister.
C'est ainsi que Gargoule s'est vu interdire l'enseignement des quatre premières années, réservées à Beauxbâtons. Une grande déception pour Elias Feudeymon qui pallia à ce manquement en ouvrant une aile universitaire par la suite. En conséquent, seuls les élèves de quinze ans et plus, ayant déjà reçu un enseignement magique depuis leurs onze ans, peuvent s'inscrire à Gargoule.
Pour autant, par ici, on raisonne en première, deuxième et troisième année, et non pas en cinquième, sixième et septième. Un petit détail qui vous viendra sûrement naturellement si vous venez à séjourner parmi nous.

En outre, Gargoule est une des seuls écoles de magie qui proposent un enseignement supérieur après les trois dernières années du cursus classique. Les voies disponibles sont nombreuses, et les élèves qui veulent continuer n'ont donc que l'embarras du choix. Le cursus le plus long peut atteindre la huitième année d'études supérieures ; les étudiants qui souhaitent poursuivre leur scolarité ont également la possibilité d'habiter à Glaiv' ou Paris et de ne se rendre à l'école que pour étudier. Bien sûr, pour ceux qui n'en ont ni l'envie, ni les moyens, une place leur sera toujours réservée dans les dortoirs de leur maison.

Plus qu'une école, Gargoule est donc un lieu de vie, qui accueille les élèves de leurs quinze ans à, pour certains, leurs vingt-huit ans. Élèves, étudiants et personnel évoluent ensemble, dans un même cadre de vie et de travail : une chance pour certains, une plaie pour d'autres… Mais sans aucun doute une expérience très enrichissante.

> Gargoule, école de magie internationale

Mais ce qui fait tout le sel de cette école, et qui le rend à ce point célèbre dans d'autres pays auprès des sorciers, est son ouverture aux élèves étrangers. À Gargoule, on apprend à vivre à l'internationale : un enrichissement culturel, social qui n'est certainement pas à négliger.
Pour autant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas de parler anglais. Nous sommes en France, tout de même ! Alors, des cours de français s'imposent aux étudiants étrangers en plus de leur cursus classique. Les refuser, c'est renoncer à l'école. C'est non-négociable.
Si l'étudiant fraîchement arrivé parle déjà couramment la langue, seuls quelques cours suffiront pour s'en assurer… Il sera ensuite libéré de cette matière souvent jugée ingrate.

Il est possible de rejoindre l'école à n'importe quel niveau, et de se contenter d'un cursus universitaire. La principale condition est d'avoir reçu un enseignement équivalent à l'année d'étude que l'on désire intégrer.
L'académie cultive donc la diversité des nationalités, des âges, des cultures… Et c'est ce qui la rend tout à fait passionnante. On y enseigne l'excellence à la française, et on relie les pays entre eux, pour tisser des liens solides qui auront des chances de perdurer par la suite…

C'est principalement ce qui est reproché à l'école : les puristes et autres conservateurs un peu trop chauvins ne voient pas cette ouverture d'un bon œil, effet d'une mondialisation abusive et menace pour les générations futures : dès que les étrangers voleront leur travail, ils verront sans doute tout ce cinéma d'une autre façon! C'est ce qu'ils disent… Certainement pas ce qui arrive la plupart du temps. Travailler main dans la main avec des étrangers est un avantage, une façon de s'ouvrir à des opportunités internationales et de découvrir le monde d'un autre point de vue…

Une particularité qui est donc érigée en étendard et en argument de recrutement : de nombreux étrangers y inscrivent leurs enfants pour que ces derniers côtoient le monde et découvrent de nouveaux horizons… Après tout, la France est une nation populaire et respectée ; s'y faire une petite place est plus qu'intéressant.

Bien sûr, en tant qu'école privée, entrer à Gargoule n'est pas sans frais. Si Feudeymon a décidé d'offrir l'inscription aux élèves les plus modestes, à partir d'un certain confort financier, les parents doivent payer l'éducation de leur enfant… Bien sûr, une famille particulièrement riche paiera plus qu'un foyer simplement aisé.
Des fonds qui sont utilisés tous les ans pour entretenir le château, ouvrir de nouvelles salles, améliorer les équipements, et surtout payer le personnel, que ce soient les professeurs, les surveillants, les cuisiniers…
Gargoule s'auto-finance et s'auto-suffit : un avantage dont Beauxbâtons ne bénéficie pas, et qui lui permet d'évoluer comme elle l'entend – lorsque le Ministère des Affaires Magiques ne lui met pas des bâtons dans les roues.

On lui connaît néanmoins des mécènes aux quatre coins du monde, qui lui versent tous les ans des sommes importantes pour son bon fonctionnement… Gargoule est plébiscitée, et ces aides plus ou moins anonymes n'en sont qu'une preuve supplémentaire.

> L'accueil des Cracmols

L'ultime provocation et coup de théâtre ! Le pied de nez aux écoles du monde entier : une manière de s'affirmer comme une académie indépendante, novatrice, progressiste… Gargoule a, dès ses débuts, mis un point d'honneur à accueillir les Cracmols, ces enfants de sorciers nés sans pouvoirs magiques. En effet, la souffrance de cette population minoritaire et exclue de la société sorcière a toujours beaucoup touché Elias Feudeymon, qui en a fait un combat personnel, fondant notamment une association pour leurs droits, leur défense et leur protection. Une revendication plus que jamais nécessaire en 2021, qui n'a certainement pas fait l'unanimité. Une place pour les cracmols dans une école de magie ? Foutaises ! Un scandale ! Et pourtant, Elias a rendu ce projet possible en concevant un cursus spécialisé pour ces derniers, notamment des cours d'initiation à l'utilisation d'objets magiques, d'autres d'éveil à la magie – pourquoi ne pas fouiller dans les profondeurs de ses capacités enfouies ? –, et des cours plus théoriques ayant trait aux domaines culturel, économique et politique. De quoi offrir une possibilité d'avenir autre que personnel ménager à ces individus habituellement relégués à des postes que personne ne veut.
Cet enseignement a déjà eu le temps de faire ses preuves, et quelques cracmols ont pu être embauchés au ministère à des postes administratifs. Des cursus universitaires aménagés leurs sont aussi ouverts. Pas besoin par contre d'avoir suivi des études avant d'arriver à Gargoule : tout le monde sait qu'il est bien difficile de trouver un établissement spécialisé dans leur scolarisation (voire même impossible).

À Gargoule, s'en prendre aux cracmols est considéré comme une faute grave passable d'une exclusion temporaire. Chaque cracmol a un parrain sorcier pour sa première année, qu'il soit professeur, étudiant, ou élève, lui permettant de mieux s'intégrer à la vie en communauté.

> Les spécialités de Gargoule

Enfin, que dire des enseignements de Gargoule ? La plupart sont tout à fait classiques, essentiels à la bonne éducation d'un jeune sorcier. Mais d'autres matières se démarquent ou ont une place plus importante dans les programmes scolaires.
Elias Feudeymon, passionné d'histoire, de mythes et d'arts occultes a particulièrement mis l'accent sur ces disciplines. À Gargoule, il ne faut donc pas négliger l'Histoire de la Magie, tout d'abord parce que n'importe qui vous dira que c'est une matière importante, mais plus encore parce que votre professeur sera un des meilleurs au monde ; un enseignant passionnant dont il n'appartiendra qu'à vous de profiter de ses cours. L'Étude des Runes, l'Alchimie, l'Astronomie seront aussi des disciplines très plébiscitées, bénéficiant d'un enseignement de grande qualité.
Mais ce qui fait surtout l'originalité de Gargoule, c'est son enseignement poussé en matière de défense contre les forces du mal, de soin aux créatures magiques et de magie noire. Le credo d'Elias Feudeymon a toujours été d'apprendre les armes de l'adversaire pour savoir y répondre plus efficacement ; une façon de raisonner qui n'a pas plu à tout le monde, et qui fait encore la une de la presse à scandale. La magie noire ? Un enseignement ? Mais où va-t-on ?
Après tout, comme l'entonne bien souvent la défense, qui n'a jamais lancé un maléfice ? N'est-il pas plus sécuritaire d'avoir recours à une pratique encadrée ? Une façon, contrairement à tout ce que l'on prétend, de juguler la violence et la noirceur de certains élèves, en les laissant s'exprimer pleinement.
C'est par ailleurs dans ces matières que la nouvelle technologie magique est très utilisée : des programmes, projetés sur grand écran, servent aux mises en pratique. Une baguette factice, une cible digitale pour s'exercer à jeter certains sorts ou à les parer… Idéal pour ne pas avoir à blesser ses camarades, ou des créatures innocentes : c'est d'ailleurs grâce à ce dispositif que Gargoule n'a toujours pas subi de restriction et sanction de la part du Ministère des Affaires Magiques.
Pour l'instant, les autorités se contentent de veiller au grain. Bien sûr, cela peut toujours changer : après tout, rien n'est éternel.

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Gargoule, école de magie

Duelliste de talent, Elias Feudeymon accumula dans sa jeunesse un grand nombre de richesses, suscitant les convoitises au sein de sa famille et l'admiration du public. Mais, les trente ans passés, l'homme qui fut nommé le plus grand sorcier de France décida de mettre fin à sa carrière pour se dédier entièrement à sa passion : l'histoire de la magie, et surtout l'histoire de France. Une partie de ses revenus fut donc dépensée dans de longs voyages qui lui permirent de découvrir le monde. Elias trouva un emploi pour le reste de la somme à son retour en France. Sa famille s'était longtemps désintéressée du vieux château de Glaiv-de-Sûl ; lui y découvrit l'inspiration, le point de départ de son rêve le plus fou. Alors, répondant à un besoin presque instinctif, une impulsion soudaine, il racheta ses parts auprès des membres de sa famille, se confrontant parfois à des refus catégoriques qu'il brisa à force de négociations et en glissant quelques billets supplémentaires dans la note finale.

C'est ainsi qu'Elias Feudeymon devint officiellement le propriétaire du château du roi Pêcheur, ruiné certes, mais heureux. Et, pour renflouer les caisses, il reprit un temps les duels, remportant tournois nationaux et internationaux… Puis il revint à son projet initial, et lança la construction de cette école qu'il avait tant fantasmée et qui deviendrait bientôt réalité.
Un nom ? Gargoule, car c'était le nombre impressionnant de gargouilles enchantées qui avait retenu l'attention du sorcier lors de sa première visite, dans son enfance… Des statues de pierre grise, parfois ébréchées, parfois complètement mutilées, mais toutes dotées d'un bagout unique, d'une personnalité riche et intrigante.

Aujourd'hui, Gargoule s'impose comme une des écoles les plus belles du monde. Un château cossu, établi dans une forêt légendaire, rénové et apprécié du plus grand nombre. Ce sont ses toitures en cuivre oxydé qui lui donnent cette teinte bleue si particulière – Elias Feudeymon vous dira toujours que c'est du vert-de-gris –. Tout un ensemble de couleurs… du bleu, au rose poudré… Gargoule est un arc-en-ciel féérique et confortable, qui accueille ses habitants dans un écrin de rêves inavoués.

Les extérieurs & règles de sortie

Gargoule se situe à dix minutes à pied de Glaiv-de-Sûl. Ses trois grandes tours surplombent la cime des arbres qui l'entourent, mais restent tout à fait invisibles aux moldus.
C'est donc une grande reine qui domine la forêt et fait partie de son paysage. Tous les environs sylvestres de Gargoule sont par ailleurs sécurisés : les élèves et passants n'ont rien à craindre. Néanmoins, il est fermement prohibé de dépasser les limites indiquées par des petits barrières : les élèves retrouvés au-delà du périmètre de sécurité seront sévèrement sanctionnés, et risqueront l'exclusion temporaire de l'école.

L'entrée de Gargoule est symbolisée par un grand portail d'argent, qui reste très souvent ouvert, notamment le mercredi et le week-end. Une grande gargouille au mufle de sanglier y fait le guet, et intercepte les élèves qui veulent le franchir en leur demandant de scanner sur un petit dispositif technologique leur autorisation de sortie, papier ou numérique. Si l'élève en question essaie de frauder, il sentira son corps se figer à mesure qu'il s'approche de la sortie… Pour finir complètement paralysé. Un drôle d'enchantement qui effraie les premières fois, et empêche toute fuite.
Du reste, lorsqu'on s'engage au-delà du grand portail, on trouve un joli sentier de terre, assez large, et bordé d'arbres hauts aux feuillages sombres… Des pins pour la plupart, mais aussi de très vieux chênes, qui semblent se dresser ici depuis des centaines d'années. Ce chemin ombragé est généralement très apprécié des résidents de Gargoule, qui s'enfoncent souvent dans les arbres – tout à fait inoffensifs – pour y passer l'après-midi ou leur soirée. On raconte que c'est dans ce petit bois que le professeur de potion fait pousser certaines plantes rares, dans des conditions idéales. En effet, dans le périmètre du château, la terre est fertile, contrairement au reste de Brocéliande et au village.

À l'orée du bois, le promeneur trouvera le grand étang circulaire qui entoure le château, ainsi que quelques barques ensorcelées, qui le transporteront volontiers vers l'autre rive. L'eau de l'étang est généralement plutôt claire, mais a toujours une teinte émeraude qui la rend fascinante et qui décore les environs. Il est dit qu'il est très profond et que des créatures mystérieuses vivent dans ses abysses… Bien heureusement, personne n'a encore jamais vu de ça par ici. Seuls les crapauds et grenouilles y croassent à la fin du printemps et tout le reste de l'été. Mais, à Gargoule, on aime bien croire aux légendes.
Une fois pieds à terre, la colline du château vous tend les bras : de l'herbe verte à perte de vue, de grands arbres centenaires, des chemins de pierre et quelques bâtisses qui accueillent parfois des cours, mais aussi des entrepôts. À l'est, non loin d'une partie plus boisée, se trouvent les pâturages et enclos réservés aux créatures magiques appartenant à l'école. Veaudelunes, Botrucs, mais aussi Abraxan et Sombrals vivent par ici… Les élèves ont interdiction de s'y rendre à moins d'y être autorisés par les professeurs de soins aux créatures magiques. Les serres de botanique se situent derrière le château, grandes et nombreuses, abritant des plantes rares, médicinales et pour certaines dangereuses. L'étang comporte plusieurs petits îlots, dont un qui se distingue par le petit temple qui s'y dresse, refuge sacré et toujours fleuri du tombeau de l'ancien Roi qui régnait autrefois sur ces terres…

Le château, quant à lui, est construit sur plusieurs étages. Un massif rocheux s'élève au pied des arbres, et supporte les premières bâtisses, majestueuses… Mais seulement d'un côté. Car, de l'autre, l'entrée se trouve en contrebas, non loin des serres…
Statues vivantes vous accueilleront dans les jardins, et, dans la roche, s'enfonce un passage qui vous mènera aux catacombes, s'étendant sous le château. Certaines sont aménagées ; mais celles accessibles de l'extérieur sont restées à l'état de galeries souterraines, nues et sombres… Il est dit que dans leurs profondeurs vivent quelques trolls, qui en apprécient les ténèbres et l'humidité. Autant dire qu'il est formellement interdit de s'y aventurer… Sur le papier.

QU'EN EST-IL DES RÈGLES DE SORTIE ?
Les règles de sortie sont assez souples, à Gargoule. Jusqu'à vos dix-huit ans, il vous faudra une autorisation de sortie, papier ou numérique, signée par vos parents ou votre tuteur légal. Les sorties peuvent se faire toute la semaine, de 16h à 19h30. Le mercredi et le week-end, de 9h à 21h. Découcher est fermement interdit sauf justification adressée au directeur de maison.

Concernant les étudiants (donc de plus de 18 ans), les sorties sont encore plus souples : un étudiant peut quitter Gargoule dès qu'il le souhaite. Par ailleurs, il ne sont pas forcés d'y revenir pour la nuit – en d'autres mots : autorisation de découcher –, et peuvent également habiter à l'extérieur.

Dortoirs & parties privées

Les dortoirs, quartiers habitables et quartiers privés sont le centre névralgique de la vie à Gargoule. C'est par ici que les élèves et professeurs se ressourcent, font des rencontres, et passent bien souvent des soirées inoubliables, entre collègues ou membres d'une même maison.
Le château étant construit sur deux niveaux, tout le premier anneau de bâtiments est réservé à cette partie ô combien importante. Il convient de s'avoir s'y repérer pour y évoluer sans se perdre dans l'enchevêtrement de couloirs… Pour cela, une seule solution : supporter le guide en herbe que je suis tout au long d'une éprouvante visite. Bon courage à vous, et prenez des notes.

VOICI DES LIENS VERS DES IMAGES LÉGENDÉES DU CHÂTEAU

• Face du château 1 : Entrée, université, et Dandeloup
• Face du château 2 : Célénor, Quartiers Privés, Chadargent
• Face du château 3 : Quartiers Privés, université et Griffdecoq

Commençons… Par le commencement. L'entrée de Gargoule n'a rien de particulièrement impressionnant ; tout au plus une double-porte un peu plus grande que la moyenne, et c'est dans un bâtiment assez classique que vous mettrez les pieds, du côté de ce que l'on surnomme communément l'aile universitaire. Un moyen de retenir cet endroit ? Cherchez simplement un toit rouge : nous y voilà !
Vous entrez donc dans un joli hall admirablement décoré de tentures à l'effigie des quatre maisons, alignant contre les murs de nombreux sofas et fauteuils qui ne demandent qu'à flatter l'auguste fessier d'un visiteur. Le secrétariat de Gargoule se trouve dans un renfoncement, toujours tenu par cette petite femme replète et minuscule, Rosie Magloire, hybride elfe de maison. Ses petits yeux toujours humides vous caresseront à la moindre question, mais il ne faut pas vous fier à cette apparente douceur, car Madame la Secrétaire sait aussi se montrer particulièrement autoritaire et rigide. On dit d'ailleurs qu'elle abuse souvent de ses petits claquements de doigts intempestifs qui annoncent généralement une punition magique imminente. Une gargouille lui tient compagnie, annonçant la couleur. Avec sa tête de chien aux babines retroussées, elle aboie des remarques peu valorisantes sur tous les élèves qui passent, et applique quelques fois le même traitement aux professeurs. Disons qu'elle connaît son monde, et qu'elle sait avec qui elle peut se le permettre.
En sortant du hall, où vous foulerez un tapis brodé aux couleurs vives qui vous rappellera sans doute les grandes tapisseries médiévales, vous passerez par un petit couloir qui, d'un côté, mène à la cafette de l'école, utile en cas de petits creux, et de l'autre aux salles de cours réservées aux universitaires. Rien ne vous intéresse ? Alors, il ne vous reste plus qu'à sortir : la cour principale, immense, vous tend les bras. D'ici, vous pourrez accéder à la grande majorité du château.

Avant de visiter les dortoirs, certains éléments sont à avoir en tête. Lorsque vous êtes élève, vos référents seront les préfets de votre maison ou un professeur, qui en sera le directeur. Tous les ans, et ce dès le premier jour, ces derniers vous fourniront un mot de passe qu'il vous faudra retenir pour le restant de votre année scolaire. Ce sera ni plus ni moins le sésame qui vous assurera une belle place dans un des lits douillets du dortoir. Si à Poudlard ce sont les tableaux qui accueillent les élèves et servent de garde-fou, à Gargoule, chaque maison dispose d'une gargouille attitrée : ces quatre illustres statues de pierre sont nommées les Madonnes. Chacune a son petit caractère, et il vous en sera fait une présentation détaillée. Vous serez en tout cas ravis d'apprendre que ces gargouilles, extrêmement bavardes, seront celles qui devront vous écouter réciter votre mot de passe… Ou pas ! Car il se pourrait bien que certains jours, une des madonnes se sente plus d'humeur radoteuse, et refuse de vous laisser passer en faisant la sourde-oreille… À vous, dans ce cas, de trouver un moyen de la faire obtempérer ! Mais les Madonnes sont particulièrement têtues : ce ne sera certainement pas une mince affaire.

Chaque maison est reconnaissable ; à vous d'en apprendre les signes distinctifs. Outre les décorations qui vous en indiqueront l'entrée – étendards, tapis aux bonnes couleurs, blason au dessus de la porte – et les Madonnes que vous finirez par connaître par cœur, les bâtiments qui les abritent sont tous différents. Apprenez donc que les Dandeloups séjournent sous le seul toit noir du château, reconnaissable entre tous. Quant aux Célénors, cherchez un long toit bleu, et une petite tour ! Vous y êtes. Les Griffecoq occupent une partie plus rustique, qu'on distingue du reste du château grâce à ses créneaux et meurtrières : de quoi avoir l'impression de vivre dans le passé. Bien heureusement, l'intérieur n'a rien du dénuement des châteaux forts. Enfin, la maison des Chadargents se fait plus discrète… Certains disent qu'elle semble complètement vétuste et inhabitable de l'extérieur. Et il est vrai que ce mur grisâtre, recouvert de mousses et de lierres, ne dit rien qui vaille comparé à la stature des autres bâtiments. Pour autant, il ne faut pas se fier aux apparences car ses dortoirs n'en sont que plus confortables. Les Chadargents vous diront eux-mêmes que leur maison est très agréable et chaleureuse. Une compensation à cet aspect extérieur pour le moins… décevant.

Mais que trouve-t-on réellement dans ces bâtiments ? Vous vous doutez certainement qu'il n'y a pas que des dortoirs… Et en effet, vous avez raison, car chaque maison dispose aussi de sa propre salle commune et d'une petite bibliothèque avec des ouvrages indispensables en quelques exemplaires, à disposition.
Les salles communes sont équipées de canapés et fauteuils, de grandes tables pour étudier ou simplement s'asseoir en toute tranquillité, et d'une cheminée. De grandes étagères permettent aussi aux élèves de stocker des objets quelconques, appartenant à la maison ou à quelqu'un en particulier… Les décorations et les ambiances varient d'une maison à l'autre. Ensuite, bien sûr, plusieurs dortoirs accueillent les élèves toutes les nuits. Filles et garçons sont séparés, et généralement, les dortoirs diffèrent d'une année sur l'autre : on partage ses nuits avec sa promotion. Certaines chambres groupées sont également réservées aux étudiants.
Du reste, les salles de bain sont nombreuses. Il y en a au moins une par dortoir pour que tous les élèves puissent se préparer rapidement le matin. En un mot, chaque maison est très bien équipée et particulièrement confortable : de quoi passer une bonne année… Même si on ne choisit pas toujours ses voisins de chambre.

> Le bâtiment des Dandeloups

La maison Dandeloup respecte bien sûr les couleurs de son blason. Du jaune-orangé à l'ambre profond, ses tentures, tapis, tapisseries projettent les élèves dans une atmosphère chaleureuse, contrebalancée par l'ébène des étagères et des tables qui temporise cette explosion flamboyante de couleurs. Le style architectural de la salle commune, plutôt spacieuse, rappelle une certaine inspiration industrielle (petit exemple pour donner une idée), avec ses meubles aux silhouettes sobres et élancées, jouant sur une palette de couleur restreinte. Le métal noirci, évocation des reflets sombres du titane, est partout, comme un leitmotiv, fil rouge d'une salle au style unique, qui donne une impression d'espace avec son aménagement très aéré. Le coin salon, doté d'une télévision, est constitué d'un carré de trois grand canapés en cuir sombre, et de quelques fauteuils et chaises confortables. Un tapis, simple mais rassurant, recouvre le plancher en pin froid, et, tout près, s'étend une grande bibliothèque industrielle, soutenant le poids d'une bonne centaine de livres. Deux grandes tables accueillent les plus studieux, séparées du reste de la salle par un rideau enchanté pour offrir une insonorisation de qualité.

Un escalier en métal s'enroule sur lui-même et relie tous les étages du bâtiment qui sont tout autant de dortoirs répartis selon les genres et les années.
La maison Dandeloup s'étend en effet sur trois étages.
La salle commune se situe au rez-de-chaussée, et donne directement sur un petit jardin partagé avec les Célénors, et séparé du reste par des remparts. Elle est accessible par la cour principale.
Il suffit alors d'emprunter l'escalier en colimaçon pour rejoindre sa chambre. Au premier étage, trois grands dortoirs : le dortoir masculin des premières années, celui féminin de la même promotion, et le dortoir féminin des deuxièmes années. Au second, le dortoir masculin des deuxième années, et féminin, masculin des troisièmes années. Au troisième étage, sous les toits, les deux dortoirs masculins et féminins des étudiants.

À chaque dortoir est affiliée une salle d'eau. Les couloirs qui les relient, quant à eux, sont meublés de petits bancs matelassés, et décorés de grands tableaux animés, dont un vieux duc coiffé d'un béret pourpre, portant à son cou un pendentif d'ambre. Très bavard et élégant, il s'engagera volontiers avec vous dans de longues conversations.
Les chambres, quant à elles, disposent de lits à baldaquins insonorisants qui se replient sur l'élève dès que celui-ci décide de se coucher, lui offrant ainsi un calme et une intimité à toute épreuve. Les dortoirs sont généralement très confortables et toujours propres, puisque le personnel d'entretien y passe tous les jours.

LA MADONE DES DANDELOUPS
Voici une gargouille fort particulière. Juchée sur son pilier, elle vous observe de ses petits yeux vides, la truffe retroussée en un rictus mesquin. Elle ressemble vaguement à un chien, ou à un loup, et a toujours ses petites oreilles pointues dressées en avant, dans un élan presque agressif. Sa voix, rauque, ressemble à un aboiement. Ce n'est pas la gargouille la plus bavarde des quatre, mais elle aime beaucoup grogner des reproches sur les élèves. Par ailleurs, elle est très à cheval sur la politesse. Les étudiants la surnomment Rosemonde, car elle aurait autrefois appartenu à une femme du même nom.
Si Rosemonde est mal-lunée, il se peut bien qu'elle vous accable de petites réflexions désagréables avant de vous laisser passer. Elle a également pris l'habitude de sentir chacun des élèves qui se présentent à elle, en se penchant vers l'avant… Nul sait si elle sent vraiment quelque chose, ou si c'est seulement un effet de l'enchantement.

Le mot de passe de l'année scolaire 2021-2022 est : Loup gris craint les guilis.

> Le bâtiment des Célénor

Célénor a toujours été la maison favorite d'Elias Feudeymon, et pour s'en assurer, il suffit de visiter une fois son bâtiment. Sous son toit bleu, la maison s'épanouit sur pas moins de trois étages, tout en profitant de la tour accolée à leur partie. Le rez-de-chaussée, à l'instar de Dandeloup, est réservé à une grande salle commune qui s'étend dans la longueur, et arbore tout particulièrement deux couleurs : l'aigue-marine et l'or vermeil. C'est sa décoration qui est tout particulièrement marquante : le directeur a exigé que toute la maison suive les codes art déco qu'il affectionne beaucoup(un petit exemple), que ce soit les meubles, le sol, les murs, les décorations… Les tapisseries des chambres et de la salle commune présentent donc une multitude de motifs très typiques. On ne lésine pas sur les dorures et les couleurs vives : la maison des Célénors est une véritable claque visuelle dont on ne ressort pas indemne ! Quoi de mieux pour des élèves qui se veulent bien souvent originaux et créatifs !
Comme les autres maisons, le salon est constitué de plusieurs sofas et de fauteuils, à la différence près que quelques ottomanes se sont aussi glissées dans ce lot de meubles. Tapis et tables basses s'accumulent élégamment, le tout rassemblé en face d'une télévision fonctionnelle.
Une grande partie de la salle commune est aussi réservée à un ensemble de grandes étagères où sont rangés livres et plateaux de jeux. Des alignements de tables, surmontés de lustres très designs, permettent aux élèves une pause tranquille ou plus intime ; ce sont de grandes portes en verre incassable qui sépare le salon de la partie plus "scolaire" : elles isolent du bruit et peuvent se teinter.
Toutes les tapisseries de la salle commune, dans des tons bleu-vert, et agrémentées de dorures, rappellent les milieux marins : algues, sirènes, vagues se mêlent pour former des motifs particulièrement saisissants qui s'animent lorsqu'on effleure les murs.

La silhouette d'un escalier art déco, très élégante et libre dans les arabesques formées par les barres de fer doré, s'élance vers les étages supérieurs. Chacun dispose d'un petit boudoir aménagé de quelques canapés et donnant directement accès aux différents dortoirs. Le premier est réservé aux premières années, filles et garçons séparés. Le second aux deuxième années, et le troisième aux troisièmes années (n'est-ce pas évident ?). Les étudiants, quant à eux, disposent des deux étages supérieurs de la tour, accessible à partir d'un petit couloir du deuxième étage du bâtiment principal. Chaque dortoir, il va de soi, est équipé d'une salle d'eau aux douches diverses.
Boudoirs et couloirs sont décorés de miroirs magiques et/ou déformants, qui vous font par exemple voir un ailleurs idéalisé, ou votre visage vieilli de trente ans. Des tableaux sont aussi de la partie, dont celui d'une élégante jeune fille, âgée de 15 ans, et vêtue d'habits de mariage. Son visage triste et la larme suspendue sur sa joue gauche ne vous donneront peut-être pas envie de discuter avec elle… et vous auriez raison, car Mademoiselle Armelle est tout à fait mutique et ne fait que pousser des sanglots continus. Son tableau figure parmi les plus mystérieux du château.

LA MADONE DES CÉLÉNORS
Goulvenn est une gargouille dont la tête humanoïde et vaguement féminine inspire un certain malaise chez quiconque la rencontre pour la première fois. Mais le plus surprenant demeure sa voix de baryton, qui pourrait signaler ici une âme plutôt masculine… C'est donc une gargouille parfaitement androgyne qui vous accueillera, avec ses airs de harpie aux plumes longues et brillantes… Les longs cheveux de pierre de Goulvenn lèchent les carreaux du hall d'entrée, et ses yeux, doux, inspirent une certaine confiance chez le visiteur.
La passion de Goulvenn est le chant : la gargouille se lance en effet très régulièrement dans des récitals célèbres qu'elle insistera pour vous faire entendre. Si l'on pourrait la déclarer bonne chanteuse, les pièces entonnées peuvent parfois être très longues… Sa voix grave et pleine, quant à elle, recouvrira la vôtre sans le moindre problème. Une plaie quand on est pressé !
Lorsque Goulvenn ne chante pas, elle aime vous entretenir sur divers sujet qui ne sont guère de votre temps. Ses phrases sont souvent très étirées et recherchées. Vous aurez donc affaire à une gargouille très élégante.

Le mot de passe de l'année scolaire 2021-2022 est : Plume d'harpie, en noir écrit.

> Le bâtiment des Chadargent

Nu de l'extérieur et beaucoup moins attirant que ses consœurs maisons, le bâtiment des Chadargents ne paie pas de mine. Seuls le lierre et les mousses qui poussent sur ses murs égayent un peu l'ensemble. Pour autant, il ne faut pas se fier aux apparences, car l'intérieur de la maison est beaucoup plus confortable et recherché. Les chats aiment le grand confort, les espaces chaleureux et plein de coussins où ils peuvent tranquillement roupiller… Chadargent y pourvoit.
Construite sur trois étages, la maison est pleine de vie et adopte les codes d'une décoration scandinave. Ses pièces n'étant que peu éclairées, des luminaires se chargent de reproduire une lumière un tant soit peu naturelle.
La salle commune, au 3ème étage, regorge de lampes, de canapés, fauteuils et tabourets particulièrement confortables. La pièce est spacieuse et ses couleurs claires, du gris clair, au rosé et violet pastel, à l'argenté, apportent une lumière supplémentaire. Tout semble être fait pour donner une impression de confort et de chaleur. Même les tapisseries, légèrement nacrées, sont douces au toucher. Le sol est recouvert d'une moquette toujours douce et moelleuse. Les Chadargents disposent d'ailleurs de la cheminée la plus impressionnante ; très grande, elle occupe tout un pan de mur, et des bancs très confortables ont été disposés devant elle, pour les jours de grand froid. Télévision, salle d'étude dans une autre pièce… Tout est mis en place pour répondre aux attentes des élèves.

La répartition des dortoirs est en tout point semblable à celle des Dandeloups, sauf que les chambres se situent dans les étages inférieurs. Nous retrouvons donc au -1 les premières années et une partie des deuxième années, au -2 le reste des deuxième années et les troisième années, et au -3 les quartiers étudiants.
Les dortoirs ne disposant d'aucune fenêtre, les plafonds ont été enchantés : la journée, ils se changent en cieux très bleus ou nuageux. Tous les dimanches, c'est jour de pluie. La nuit, les élèves bénéficient d'un magnifique ciel étoilé au-dessus de leurs tête.

Comme dans les autres maisons, les décorations jouent aussi un grand rôle dans l'atmosphère générale. Ainsi, les murs des couloirs sont souvent recouverts d'un lierre magique qui croit ou décroit selon les journées et les saisons. L'hiver, une neige fine en recouvre les feuilles, tandis qu'au printemps ce sont des fleurs qui distillent dans tout le bâtiment une douce odeur de bonbon. Quelques tables agrémentent le tout, mais c'est surtout la statue très bavarde d'un Sphinx dans la salle commune qui retient l'attention ; elle adore poser des énigmes et papoter avec les étudiants.

LA MADONE DES CHADARGENTS
Ce gros chat, surnommé Manitou, vous observera de ses yeux anormalement brillants dans l'ombre. Sa pierre très grise, sans le moindre défaut, semble toujours être lustrée. Manitou est une Gargouille particulière, qui ronronne lorsqu'elle aperçoit un élève qu'elle apprécie, et feule sur ceux qu'elle ne porte pas dans son cœur. C'est ainsi que son comportement changera d'une tête à l'autre, tantôt à l'écoute et caressant, tantôt dédaigneux et très méprisant. Lorsque la madone est mécontente, elle bat l'air de sa queue et fronce son museau déjà bien aplati. Ses poils de pierre semblent un peu long, et ses yeux, habituellement nus chez une gargouille, sont fendus d'une pupille menaçante. Entre le lion et le gros matou au nez aplati, cette statue pourrait à première vu susciter les moqueries : elle n'est pas bien impressionnante. Mais prenez garde à ne pas blesser l'orgueil de Manitou si vous ne voulez pas que vos relations se détériorent à grande vitesse : vous pourriez le regretter, car la gargouille, lorsqu'elle ne veut pas vous laisser passer même si cela est de son devoir, emploie les grands moyens.

Le mot de passe de l'année scolaire 2021-2022 est : La nuit, tous les chats sont gris.

> Le bâtiment des Griffdecoq

La maison Griffdecoq est reconnaissable entre mille, et ce parce qu'elle se distingue du reste de l'architecture de Gargoule. Grand mur surmonté de créneaux et criblé de tourelles en guise de fenêtre, le bâtiment en impose : à première vue, on le croirait d'ailleurs tiré d'un autre château et collé à celui-ci sans grande délicatesse…
Son intérieur parle aussi de lui-même ; en accolant le Cocatrix au blason de cette auguste maison, Elias Feudeymon s'était tout de suite imaginé quelque chose de différent, de grandiloquent. L'orgueil même de la créature devait se sentir à travers la décoration, et quoi de mieux que le rococo et son petit côté "too-much" pour donner cette impression ? Des arabesques, des détails, des objets partout… Toujours plus d'éléments pour une véritable immersion dans un autre siècle.
Dans son organisation, la maison est un peu différente des autres. Construite sur deux sous-sols, en plus du rez-de-chaussée, sa salle commune n'occupe qu'une petite portion, à gauche, tout contre le bâtiment de l'entrée de Gargoule. Elle s'étend donc sur les trois étages. Le premier (rez-de-chaussée) est un simple salon ; c'est aussi par ici qu'on accède aux dortoirs. Tentures, tapis, meubles, canapés… Tout dans un style parfaitement rococo, et adoptant des teintes vert et or. Les sofas pourraient sembler très inconfortables à première vue, mais ils ont été enchantés pour traiter le fessier des élèves avec indulgence. Les murs sont recouvert de bas-reliefs peints, représentant une végétation criblée de ronces et de feuilles de lierre plutôt pointues… Ces motifs sont colorés à la feuille d'or et se prolongent sur le plafond. Ils semblent grandir d'eux-même, s'étendre, se ramifier… Pourtant, murs et plafond sont encore loin d'être saturés. Le sol, lui, n'est autre qu'un parquet ciré étincelant, constitué de bois riches aux couleurs chatoyantes. Tous les pieds des meubles, figuratifs, reprenant des formes de végétation, sont en or plaqué. Même les coussins et assises, de velours vert, sont brodés… Pour une immersion dans une décoration très, très chargée, qui pourrait vous sembler par moment étouffantes. Le second étage (-1) de la salle commune est aménagé comme une salle de jeu et de discussion, tandis que le dernier (-2) est réservé à l'étude. C'est un escalier en colimaçon rococo qui vous permettra d'y descendre.
Les dortoirs, quant à eux, s'étendent aussi sur ces trois étages en longueur : au rez-de-chaussée, les premières et une partie des deuxième années (les filles), au -1, les deuxième années et toutes les troisièmes, et au dernier sous-sol (-2) les étudiants.
Les couloirs sont décorés de grands portraits et tableaux de scène de genre, tous encadrés d'or. Ces peintures de grand-maîtres sont toutes très imbues d'elles-même, et plus particulièrement le vieux Baron de Bonnefoix, qui vous toisera du haut de ses talonnettes, avec son petit monocle et sa perruque XVIIe. Il apprécie tout particulièrement critiquer les tenues vestimentaires des élèves et en parler comme les signes avant-coureurs de la fin de l'humanité.

LA MADONE DES GRIFFDECOQ
Voici une gargouille qui reprend tous les attraits d'un Cocatrix… Jusqu'à sa fierté ! Ne vous avisez jamais à vous moquer de son aspect, car elle risquerait de vous avoir dans le bec pour vos prochaines années d'étude à Gargoule. Sachez également qu'elle ne vous laissera que très rarement passer du premier coup ! Il vous faudra, avant qu'elle accepte, la flatter de toutes les manières possibles. Sachez apprécier ses plumes étincelantes, poudrées d'or… Et à mesure qu'elle gonflera son poitrail de pierre et laissera entendre un chant tout à fait odieux, hyperbolisez vos remarques ! Si vous pouvez lui baiser les griffes, alors ce sera l'extase, et vous pourrez accéder à votre salle commune.
Tous les élèves l'appellent Madame Pandore, tel qu'elle désire qu'on la surnomme. Si vous oubliez le "Madame", vous encourrez quelques coups de bec.

Le mot de passe de l'année scolaire 2021-2022 est : Coq qui crie, coq qui rit.

> Les quartiers privés

Il n'y a pas que les élèves qui vivent à Gargoule… Le métier d'enseignant constitue parfois le quotidien de certains membres du corps professoral ! Une vie sociale discutable, un recentrement volontaire sur leur travail, une solution temporaire… Habiter à Gargoule n'est pas un mauvais choix pour certains instituteurs, et d'ailleurs, des logements sont également proposés aux autres employés qui dédient une grande partie de leur journée au bon fonctionnement de l'école.
Tous ces logements de fonction sont rassemblés au sein d'une seule aile du château, qui se distingue de toute cette masse de pierre et de cuivre par son toit étincelant, semblant taillé à même le dos écailleux d'un dragon. Quelques dorures agrémentent d'ailleurs sa surface et habillent la bâtisse avec beaucoup d'élégance. C'est donc ici que professeurs, mais aussi surveillants, concierges, cuisiniers peuvent prétendre à une petite place ; un "chez-soi", certes tout relatif, mais bien pratique quand on n'a pas d'autre solution.
Ces appartements se présentent comme des suites dotées d'un salon avec petite cuisine, d'une salle de bain, et d'une chambre. Une sorte de studio qui ne paie pas de mine, mais qui demeure tout à fait habitable et même assez confortable quand on sait vivre dans un espace restreint.
Les murs de chaque suite sont insonorisés pour que les résidents ne perturbent pas la vie privée de leur voisin ; seule une salle commune, qui donne sur un balcon extérieur, relie ces petites âmes aux existences disparates, pour le plus grand bonheur de certains… Et au grand désarroi des plus sauvages.
Les élèves, bien sûr, ont interdiction de s'aventurer dans ces quartiers privés, sauf en cas d'extrême urgence. Pas de mot de passe, néanmoins, seulement des clés pour chaque appartement.

Elias Feudeymon, quant à lui, a élu domicile dans la tour attenante aux quartiers privés. Un appartement certes plus grand que les suites de ses collègues, mais qui se justifie par la volonté du directeur à demeurer toujours dans son école, disponible pour ses employés et ses élèves. La tour du directeur compte aussi son bureau au rez-de-chaussée, et c'est la seule partie que pourront visiter les étudiants… Même s'il vaut sans doute mieux ne pas y mettre les pieds, car les convocations chez le directeur ne sont jamais de très bonne augure.
Si l'entrée du bureau n'est pas protégée, si ce n'est par une simple serrure et un sort qui fait faillir toute tentative audacieuse d'Alohomora, le reste de l'appartement, accessible par un escalier en colimaçon dont la rampe serait en or jaune massif, est rendu inaccessible aux visiteurs par un bouclier de sort particulièrement coriace.

Grande salle et cuisine

La Grande Salle de Gargoule, lieu incontournable de la vie sociale – et d'ailleurs de la vie tout court – de l'école, se situe au rez-de-chaussée du grand bâtiment central. S'étendant sur tout sa longueur, elle a comme qui dirait des airs de grand couloir interminable, jonché de tables toutes alignées. Pas d'estrade pour les professeurs, par ici, mais seulement une table plus longue, qu'on dit d'albâtre – et qui est, selon les rumeurs, très ancienne –, disposée tout au fond de la salle, un peu à l'écart des étudiants.
Mais, de façon générale, les règles sont par ici beaucoup plus souples qu'à Poudlard : en effet, les maisons peuvent se mêler, et les professeurs peuvent parfois même se joindre aux élèves…! Bien sûr, cela dépend de leur personnalité : certains sont de toute évidence plus ouverts que d'autres.

La Grande Salle Gargoulienne n'est peut-être pas aussi impressionnante que celle de Poudlard, mais elle est tout de même très agréable. Les tables parfois rectangulaires, d'autres fois rondes, sont plus espacées. De bonne facture, elles sont recouvertes de nappes blanches satinées qui peuvent changer de couleur au fil de l'année et des évènements. Bien sûr, elles sont originellement réparties par maisons, et même par années ; ainsi, à chaque début d'année scolaire, les élèves se rangeront selon ces deux indicateurs, et les nappes et dossiers des chaises prendront les couleurs de chaque maison. Ces groupes resteront inchangés tout au long de l'année ; les tables rondes restantes, presque toujours immaculées et généralement un peu à l'écart du corps principal, sont quant à elles libres pour ceux qui désirent passer outre ces distinctions et partager un moment agréable avec des camarades d'autres horizons.

La grande salle est du reste construite dans un style architectural plutôt gothique. Ses fenêtres en ogive laissent entrer beaucoup de lumières, et les jours de temps gris, ce sont des chandeliers enchantés qui se chargent de répandre une lueur doucereuse sur les visages réjouis des étudiants.
De grands piliers soutenant les arches du plafond s'élèvent ça et là, rompant la monotonie de cette salle qui pourrait pas moment ressembler à une gigantesque boîte à chaussure. Murs et plafonds sont par ailleurs recouverts de bas-reliefs finement ciselés et datant d'une époque reculée ; nombre de petites gargouilles et autres créatures de pierre s'animent tout là-haut et engagent parfois de longues conversations qui, une fois la salle vide, résonnent contre les murs en des milliers de petits murmures caressants… C'est sans doute pour cela qu'étudiants et professeurs trouvent la grande salle rassurante : la solitude n'y a pas sa place ; une présence intime et profondément captivante y suit toujours vos pas.

Les mets qui sont servis matins, midis et soirs sont quant à eux préparés par les cuisines du sous-sol. À Gargoule, aucun elfe de maison n'est asservi pour accomplir les tâches ménagères. Ce sont donc des sorcières et sorciers qui s'occupent des repas de l'école, bien souvent typiquement bretons, ou du moins, bien français. Petits déjeuners variés et copieux, déjeuners à la bonne-franquette et dîners d'exceptions… Les élèves de Gargoule mangent bien, et ce tous les jours, tout en bénéficiant d'un grand éventail de plats divers et variés.
Comme à Poudlard, la nourriture apparaît comme par magie sur les tables, toute fumante… Il revient alors aux élèves de sélectionner ce qu'ils désirent déguster.
La tradition veut que, chaque dimanche, des crêpes bretonnes aux fourrages tous plus originaux les uns que les autres servent de repas le midi et le soir. Personne ne s'en est encore plaint.

Salles de cours et autres endroits

Le bâtiment central du château comporte en tout cinq niveaux – six en comptant le cinquième étage des tours –. Le rez-de-chaussée étant exclusivement occupé par la grande salle, les étages supérieurs, quant à eux, sont destinés à la vie scolaire des élèves et étudiants. Ainsi, le premier, deuxième et troisième étage contiennent toutes les salles de cours, exceptées celles de certaines matières particulières ou celles des disciplines supérieures.

Les salles de classe sont tout à fait banales ; chaque professeur a sa salle attitrée, et il l'aménage comme il le souhaite, en fonction de la matière qu'il enseigne. Vous changerez donc d'environnement à chaque cours, et bénéficierez sans doute d'une immersion totale dans la discipline que vous vous apprêterez à suivre attentivement. Par exemple, des étagères remplies de fioles pleines ou vides, des petits tiroirs à ingrédients et un empilement de chaudrons aux tailles diverses pourraient vous attendre dans une salle de potion.

Du premier au troisième étage, hormis les salles de cours, vous pourrez également trouver d'autres pièces dont l'utilité est connue, ou, au contraire, tout à fait obscure.
La salle des préfets y figure notamment en bonne tête, QG de l'ensemble des préfets des quatre maisons. On trouve également des salles d'eau et toilettes, des débarras, des salles mystérieusement vides, et beaucoup de portes scellées que les petits malins essaient souvent d'ouvrir sans jamais y parvenir. De petits salons d'attente et de repos sont aussi répartis sur ces trois étages et permettent aux élèves de prendre une petite pause de temps à autres à l'intérieur sans avoir à retourner dans leur maison.
L'infirmerie, quant à elle, se situe au second étage pour être accessible au mieux.

Certaines matières n'ont pas leurs salles de cours dans ces trois étages, mais ailleurs dans la château ou à l'extérieur. C'est ainsi que la divination et l'astronomie ont lieu à l'observatoire de l'école (voir les images légendées plus haut – liens –). Quant à la botanique et aux soins aux créatures magiques, ils se déroulent en extérieur. Pour la première, dans les serres et, de temps à autre, une salle de classe d'un bâtiment attenant. Pour la seconde, dans les jardins et pâturages du château, même si la matière présente également des sessions de cours magistraux, qui sont donnés dans une petite aile attenante à la ferme de Gargoule.

Des salles d'études sont également disponibles, mais hors du bâtiment principal. Vous pourrez les apercevoir sur la "Face du château 1" ; elles sont ouvertes à toute heure du jour (et même de la nuit), et à tout le monde. Les bureaux des professeurs se situent aussi dans ce bâtiment : si vous avez une question ou un problème à régler en journée, c'est ici que vous les trouverez s'ils ne sont pas en cours. À l'exception bien sûr de certains enseignant tel que celui de botanique et de soins aux créatures magiques qui auront sans doute plus de chance d'être à l'extérieur.

La bibliothèque

La tour est du château, qu'on nomme aussi la grande tour, est exclusivement réservée à la bibliothèque. Gargoule propose une des bibliothèques les plus fournies du monde sorcier et surpasse ainsi de nombreuses écoles : c'était un des objectifs principaux d'Elias Feudeymon.
Avant de se lancer dans une description plus détaillée de cet auguste bâtiment, il est bon de dire que de nombreux visiteurs se pressent tous les jours à la bibliothèque de Gargoule pour trouver des réponses à leurs questions et faire avancer, pour certains, leurs travaux. Pour s'y rendre en ne faisant pas partie de l'école, et ce n'importe quel jour dans la semaine, il suffit d'adresser une demande au directeur, qui l'acceptera ou non.

La bibliothèque s'étend donc sur six niveaux, sans compter les réserves et les sous-sols qui sont réservés à l'administration. Un escalier en colimaçon style art déco, très élégant, relie les étages. De façon générale, la bibliothèque semble très aérée et moderne. Elle est baignée d'une douce lumière, et le soir, de petites chandelles flottantes s'allument… On y sent bien sûr une bonne odeur de papier, et la quiétude qui y règne est particulièrement reposante.
Le premier niveau rassemble la littérature sorcière française et internationale classique ou contemporaine, qui est généralement vendue en librairie. On peut donc y trouver tout ce qui fait le sel littéraire du moment ou ce qui le fit dans le temps : des romans, des nouvelles, des essais, des recueils de poèmes… Idéal pour les cours de littérature sorcière. Le rayon est, normalement, bien achalandé.
Au deuxième niveau, on retrouve de nombreux manuels scolaires et manuels tout court, qui aideront les élèves et étudiants dans leurs cours. Il y a bien sûr les éditions au programme, mais également d'autres ouvrages plus ou moins connus, plus ou moins vieux qui peuvent par moment se montrer bien utiles. Ils sont bien sûr classés par années, par matières, et par chronologie.
Au troisième niveau, on trouve généralement tout ce qu'il y a trait aux créatures et êtres magiques, ainsi qu'à la botanique et aux potions. C'est une véritable mine d'or qu'il convient d'exploiter au moins une fois dans ses études. C'est aussi souvent le repère d'étudiants en médecine, soins aux créatures magiques, botanique ou potions, qui se servent allègrement de tous ces outils pour compléter leur thèse ou écrire leurs très longs devoirs.
Le quatrième étage est quant à lui réservé à l'Histoire sorcière et moldue avec un grand H ! Manuels, témoignages, archives… Une véritable caverne d'Alibaba pour tous ceux qui s'y intéressent, et le tout classé par décennie. Un travail de fourmi.
Le cinquième niveau est réservé aux arts occultes et aux sortilèges et enchantements de toute sorte. De la même façon que les précédents, les rayons sont ordonnés de façon à faciliter la vie des élèves. Une verrière artificielle répand une douce lumière très apaisante dans tous les étages inférieurs.
Et, pour finir, le sixième, seulement accessible sous autorisation, rassemble de nombreux grimoires et ouvrages traitant de la magie noire et de sa pratique. Il faut montrer patte blanche pour y accéder en faisant passer un badge au niveau d'une borne qui débloquera les barrières obstruant l'escalier. Selon Feudeymon, cette partie de la bibliothèque comporte des exemplaires uniques ; c'est pour cela que les stocks de cet étage sont souvent vérifiés. Des sortilèges anti-vol sont aussi appliqués sur chacun des livres, afin de pouvoir retrouver les voleurs si une disparition venait à se produire.

Comme toute bibliothèque scolaire qui se respecte, on trouve à chaque niveau tables et fauteuils qui facilitent l'étude et la lecture. Le bibliothécaire se trouve bien sûr au premier niveau, et contrôlera les livres que vous empruntez et ramenez.
Chaque élève a le droit d'emprunter cinq livres en même temps et ce pour une période de deux semaines renouvelable trois fois. Les photos de certaines pages sont évidemment autorisées, et parfois même encouragées quand l'ouvrage ne figure pas en plusieurs exemplaires.
Des ordinateurs sont par ailleurs disponibles au troisième étage pour quelques recherches isolées.

Il est bien évidemment formellement interdit de parler fort au sein de la bibliothèque, et d'y manger quoi que ce soit. Tout élève pris sur le fait en sera exclu pour une bonne semaine — et Monsieur le secrétaire ne rigole pas avec ça.

Le Foyer Commun et la volière

> Le Foyer commun

La tour ouest, plus petite, comporte quant à elle dans ses trois derniers niveaux un foyer commun aux élèves comme aux étudiants, tout niveaux et maisons confondus. Même les professeurs peuvent parfois s'y rendre.
Qu'entend-t-on par foyer commun ? Trois étages de canapés, fauteuils, tables de jeu, échiquiers magiques, et j'en passe. Un petit paradis pour une pause bien méritée. L'hiver, les trois cheminées du foyer crépitent et achèvent de rendre l'atmosphère douce et chaleureuse.
Le foyer commun a été créé pour renforcer les liens entres les élèves et casser un peu l'effet de groupe néfaste que pourraient avoir les maisons.
C'est aussi ici que certaines fêtes ont lieu ; Elias Feudeymon donne souvent des autorisations aux étudiants et à certains rassemblements tels que les clubs pour privatiser l'endroit et en faire le lieu idéal pour une soirée endiablée.

Il est bien rare que le foyer soit vide ; on y trouve toujours quelqu'un pour faire une partie d'échec ou simplement pour bavarder.

> La Volière

La volière se situe dans la dernière petite tour centrale, au dernier niveau. Ses grandes fenêtres en ogive permettent l'arrivée et le départ réguliers des oiseaux appartenant à l'école, aux professeurs ou aux élèves.
Tout le monde peut y monter, même s'il faut avoir l'estomac bien accroché ! La fiente d'hibou a une odeur particulièrement acre qui prend à la gorge.
C'est ici néanmoins qu'il faut se rendre pour envoyer une lettre en se servant d'un coursier du château.

Les salles des armures

Un drôle de nom qui tient principalement à toutes les armures qui se dressent fièrement dans chaque couloir. Les Salles des Armures sont des pièces situées au dernier étage du bâtiment principal, inusitées par les professeurs, et réservées pour d'autres activités. C'est aussi un des coins les plus mystérieux du château : tous les jours, des portes disparaissent ou change de place… Et c'est aussi le cas des salles qui sont aménagées et visitées tous les jours par élèves comme professeurs.

> La salle du trône

C'est une grande suite de pièces qui communiquent sans porte, accessible au plus grand nombre et même aux visiteurs sous autorisation du directeur. Ici sont rassemblés bon nombre des trésors du château, accumulés par Elias Feudeymon depuis des années. Des objets antiques, médiévaux, légendaires… En or, en argent, en bronze, en vermeil, en ivoire… Toute une panoplie extraordinaire qu'il faut au moins voir une fois dans sa vie. L'ensemble de ces pièces de collection est mis sous verre pour éviter les vols et les dégâts volontaires ou accidentels.
On y trouve notamment une lance en argent massif, finement ciselée et à première vue forgée par un des meilleurs artisans de son époque. La lame, effilée, est teintée de vermeil… Il s'en écoule en effet un étrange liquide pourpre qui retombe en un "plic-ploc" régulier dans un vase en argent…
Le lit légendaire du Roi Pêcheur qui est aussi exposé, avec ses couvertures brodées d'or et ses montants d'ébène. Immense, il prend beaucoup de place, et est encadré de deux grands chandeliers en or massif. Il est bien évidemment interdit de s'y allonger : si vous essayez, votre fessier risque de très fortement le regretter.

> Les Clubs

C'est au niveau des salles des armures que vous trouverez enfin toutes les salles réservées par les clubs. Une par club, c'est la règle, toutes insonorisées.
On entend souvent les élèves se plaindre car la porte de leur salle a changé d'endroit ou s'est tout simplement volatilisée. Par de panique : elle reviendra le lendemain, ou le sur-lendemain. À croire que le château apprécie tout particulièrement se moquer de ses élèves.

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*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
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