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Vestiges d'une Terre Vaine

Avez-vous déjà entendu parler du conte du Graal ? De cette vieille légende qui n'eut jamais de fin, et que chacun continua à sa guise ? Avez-vous déjà imaginé la forme de ce Graal, cet objet magique, mystérieux, mythique, qui fut à tout jamais dépourvu de silhouette. Une silhouette qu'on s'évertua pourtant de fixer et réinventer.

Genèse de la Terre Vaine

> Chrétien de Troyes et le Conte du Graal

On raconte que Chrétien de Troyes, l'auteur du Conte du Graal, était un sorcier. Et de nombreux éléments le prouvent, comme le démontrent aisément les historiens et grands chercheurs en littérature magique. Seulement, cet homme illustre, qui se présenta toujours à travers ses préfaces et retraça ainsi ses aventures littéraires, ne laissa guère d'autres traces que ses romans, et plus encore, préféra vivre son existence aux côtés d'un vieux Roi de France, moldu jusqu'aux dents.
Le Conte du Graal fut sa dernière œuvre, et sans doute celle qui suscita le plus d'engouement, que ce soit dans la société moldue ou dans le monde magique. En effet, les spécialistes affirment que ce roman légendaire est à l'origine des soupçons que l'on peut porter sur l'identité de Chrétien de Troyes. Tout l'ouvrage est pavé de référence au monde magique, et surtout d'indices qui retracent le passage de l'auteur dans ce dernier. Plus encore, l'œuvre atteste de l'existence physique d'un objet magique mythique qui est bien connu de la France sorcière pour ne jamais avoir été retrouvé : le Graal.
Mais qu'est-ce donc que ce Graal ? Personne ne le sait. Le conte ne le décrit pas, et son inachèvement laissa à tout jamais ce détail dans un terrible silence. De ce mystère, furent lancées de nombreuses recherches. Une coupe ayant recueilli le sang du Christ ? Une extraordinaire corne d'abondance… Ou peut-être, un récipient produisant un élixir de vie éternelle à l'infini. Personne n'eut de réponse adéquate, et il fallut investiguer dans les pays nordiques, où certaines légendes éveillaient les soupçons sur un pareil objet. Nicolas Flamel, quant à lui, se pencha également sur la question, et souleva l'hypothèse d'un objet sans forme, prenant une apparence propre à chaque personne qui le touchera.
Aujourd'hui, néanmoins, rien d'affirmé. Le mystère demeure entier, et c'est d'ailleurs ce qui fait tout le sel de la légendaire Quête du Graal.

> Le Royaume du Roi Pêcheur

Mais quel est donc mon projet, à vous parler ainsi d'un objet qui, peut-être, n'existe même pas ? Premièrement, sachez qu'il existe, et qu'il n'y a plus rien à prouver sur cette question. Ensuite, chaque chose en son temps, petits impatients ! J'y viens, j'y viens.

Dans le Conte du Graal, ce dernier est aperçu par Perceval, jeune chevalier inexpérimenté, dans un étrange et extraordinaire Château qui s'est ouvert à lui pour lui offrir son hospitalité.
Cette demeure, qu'on sait située au cœur d'une forêt enchantée, est la propriété d'un vieux Roi que l'on nomme le Roi Pêcheur. Ce monarque, allité, semble en effet souffrir d'un mal profond, blessé et mutilé au cours d'une mystérieuse bataille… Trop faible pour gouverner ses Terres, il se distrait en navigant sur une barque et en pêchant à l'hameçon… Riche, certes, de ses conquêtes passées, de ses illustres parents, l'homme laisse pourtant dépérir son territoire qui semble souffrir d'une terrible malédiction. Le Royaume du Roi Pêcheur est nommé la Terre Vaine, là où rien de ce que l'homme peut cultiver ne pousse…
La stérilité de la terre semble liée à la blessure du Roi ; et Perceval, en apercevant le cortège du Graal dans la grande salle du château (une lance dont la pointe saigne, goutte d'hémoglobine coulant le long du bras de son porteur, suivie de trois jeunes filles, deux portant des candélabres, la troisième portant un Graal, étincelant) et en ne posant aucune question à son sujet, condamna vraisemblablement le monarque qui fut son hôte à une souffrance et un malheur éternel, scellant avec ce dernier la destiné de son Royaume.
Une terrible malédiction, selon les spécialistes de magie noire. Et cette blessure, qui semble si mystérieuse, si elle est physique pourrait être aussi psychologique, comme un poids terrible qui empêcherait le Roi de bien gouverner. Quant au Graal, dont on servait apparemment un riche seigneur dans une salle dérobée, éblouit par son apparition éclatante, mais le silence dont fait preuve le héros de l'histoire le condamne à un mystère éternel.
Lorsque Perceval se réveilla le lendemain matin d'une nuit sans rêves, la cour du château, le Roi, toute âme qui vive avait disparu. Une fois loin de cette étrange demeure, il apprit son erreur, et ne retrouva jamais cette Terre Vaine, où les bonnes questions devaient être posées. Le Château et ses gens s'étaient volatilisés.

> La Terre Vaine

Pourquoi donc est-ce que je vous raconte toute cette histoire, me diriez-vous ?
La Terre Vaine existe. Le Château du Roi Pêcheur aussi. Et le Roi Pêcheur vécut en ces terres, comme l'un des premiers Rois de la France Sorcière.
Aujourd'hui, son extraordinaire demeure est plus connue sous le nom de Gargoule, bâtisse conservant en son sein de nombreux secrets, perdue au cœur d'une forêt enchantée connue dans le monde entier : Brocéliande. Non loin de Gargoule s'étend un village ancestral, Glaive-de-Sûl, où l'épée offerte le soir de la venue de Perceval au Roi Pêcheur figure toujours, plantée dans le tronc d'un arbre qui saigne.
Et, chose troublante, tout ce que l'homme plante dans le périmètre du village est destiné à mourir… Pour cause : une étrange malédiction que personne n'a encore su inverser s'abat sur ces terres tous les dimanches. Une pluie magique abreuve chaque semaine les terres avoisinantes, imprègne les sols et les rend infertiles à tout apport humain. Seul l'espace entourant le château sur un kilomètre tout rond semble pouvoir être cultivable. Une explication ? Un contre-sort puissant agit sur le château et ses alentours : les plus grands spécialistes de magie noire pensent qu'il s'agit là de l'œuvre d'un objet magique très puissant…
Une preuve de la présence du Graal, pourtant perdu dans les tréfonds de cette extraordinaire demeure ?
La lance qui saigne, quant à elle, existe toujours, gardée dans la chambre d'Elias Feudeymon, qui s'est depuis longtemps passionné pour cette légende et qui rêve d'un jour l'élucider… Mais, malgré des recherches approfondies et une connaissance solide du château, ni lui, ni ses collègues n'ont encore réussi à retrouver le Graal, qui est pourtant caché, à n'en point douter, quelque part dans Gargoule.

Ceci étant dit, la perte d'un objet aussi puissant, et dont on ignore encore tous les pouvoirs, n'est peut-être pas un malheur… Si cet objet venait à être découvert, qui sait ce que sa convoitise pourrait engendrer ?

Les hériters du roi pêcheur

Si la légende du Graal demeura particulièrement connue en France et en Angleterre, l'existence du Roi Pêcheur, quant à elle, s’effaça des souvenirs. Pourtant, sa personnalité intrigante, son mal incurable avait tout pour retenir l'attention… Mais, on préféra éluder cette partie de l'histoire, et n'en retenir que le nom de l'objet magique et mystérieux par excellence…
Sauf à Glaiv-de-Sûl. Ce village, fondé par le père du Roi de la légende, n'oublia jamais son existence, et encore moins son identité. La plus illustre famille glaivoise n'était autre que les Feudeymon. Possédant un manoir dans le village, mais également le vieux château aujourd'hui devenu Gargoule, certains membres de la famille, à l'instar d'Elias, y vivent encore aujourd'hui. Et le Roi Pêcheur, Sûl, était un sorcier de sang-pur, facétieux, généreux mais voilé d'ombres. Le symbole de sa maison, entre autre, était un grand corbeau, qui demeure aujourd'hui celui des Feudeymon. Autant d'indices qui laissent croire que le Roi d'antan et la famille de sang-pur la plus connue de France aujourd'hui ne sont pas tout à fait étrangers.
Sûl était également malade… Une blessure de guerre, les habitants de Glaiv en ont toujours douté. Plutôt une blessure de l'âme – un crime effroyable, commis par son père, dont il porta les stigmates toute sa vie. Un péché irréparable, dont la honte s'ancra dans les générations suivantes comme une vilaine blessure héréditaire. La nature de la faute, personne ne put la dire ; tout le monde se contenta d'élever des hypothèses. Certains, à l'image du Feudeymon qui brûla un village entier de moldus, pensèrent à un massacre de masse, dont le père et l'enfant ne se remirent jamais tout à fait, marqués par le traumatisme, ricochet de l'horreur, et développant par la suite une magie néfaste. Les rivaux de la famille Feudeymon, quant à eux, songèrent à un avilissement de leurs origines pures, péché effroyable aux yeux de certains, mais idée écartée aujourd'hui quand on sait que le sang de cette lignée n'a jamais été dilué, si ce n'est dans certaines branches de la dernière génération. D'autres, enfin, songèrent à une dépendance physique et mentale à un objet magique surpuissant. Le Graal, peut-être.
L'héritage des Feudeymon fut quant à lui confirmé par des historiens et archéologues. L'appartenance du château en disait déjà long, et l'expertise de documents officiels très abîmés grâce à une batterie d'examens magiques ne fit que confirmer cette illustre descendance.
Aussi, la propension des Feudeymon, et à moindre échelle, des Cinq-Mars, à la magie noire et à des personnalités instables ne fit qu'appuyer les preuves de cet héritage ancestral.

Aujourd'hui, néanmoins, le château a été entièrement racheté par Elias Feudeymon, qui l'a privatisé pour en faire Gargoule, son école de magie. Elias est très apprécié des habitants, qui lui doivent toute la croissance économique de ces dix dernières années : l'académie a attiré beaucoup de monde, que ce soit les élèves, de nouveaux habitants, ou des touristes. Les emplois créés par le château ont aussi permis au village, devenu petite ville, de se développer. Seule la malédiction et quelques vestiges du passé ramènent Glaiv-de-Sûl à ses origines légendaires…
Le manoir des Feudeymon, quant à lui, a été revendu en partie pour en faire un musée retraçant les mythes autour du village, du château et de Brocéliande. Il n'a effectivement jamais été question d'oublier le passé, mais de le redécouvrir tous les jours. Le reste de la demeure est habité par le frère cadet d'Elias et sa petite famille.

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Brocéliande, Glaiv, le château

À présent que les bases sont jetées, que vous êtes pleinement conscients de l'histoire et des origines, que diriez-vous de visiter notre précieux domaine ? Vous ne regretterez pas, je vous le garantis.

Il n'y a certainement pas coin plus merveilleux en France, et c'est peu de le dire, car nous savons ô combien ce pays peut être surprenant. Mais tout le monde connaît Brocéliande et ses merveilles ; les sorciers qui n'y ont jamais mis les pieds en font un projet de vie, et fantasment la Belle-de-Bretagne, cette immense forêt qui abrite, selon les légendes qui ont jalonné les écrits européens et franchi la limite de l'océan, un nombre de créatures incalculable et des secrets toujours bien enfouis…
Ah, Brocéliande… Belle Brocéliande… Ton plus beau bourgeon n'est autre que Glaiv-de-Sûl, ce village de conte de fée. Quiconque visita un jour ce hameau forestier en ressortit changé. Même les éternels dimanches de pluie sont emprunts d'une poésie unique, merveilleuse, dont on se souvient tout sa vie.
Tout, en ce lieu, crie gloire à la magie et à l'impossible qui devient inconcevable. Tout mérite d'être vu mais ne se révèlera jamais tout entier, sans défense… Car la forêt est animée d'une âme unique qui se distille dans chaque arbre, chaque être, chaque mousse qui pave votre chemin…

Que diriez-vous de découvrir un brin de ce paysage, en attendant de pouvoir vous y aventurer par vos propres moyens et d'y vivre une expérience incomparable ?

La forêt de Brocéliande

On dit souvent que Brocéliande est un des endroits les plus mystérieux au monde, et, en effet, ce n'est point hyperboliser que de nourrir une pareille réflexion. Personne ne put jamais expliquer comment une forêt aussi profonde et dangereuse vit le jour, et personne ne parvint à en percer l'organisation pernicieuse, le complot latent qui perdit nombre de sorciers inconsidérés, assez fous pour se croire en mesure de s'aventurer dans ses plus sombres profondeurs.
Aussi, il est bien difficile de déterminer la taille de Brocéliande. On devine qu'elle s'étend sur plusieurs milliers d'hectares, mais on ne saurait dire combien. Peut-être dix-mille. Peut-être vingt-mille. Aujourd'hui, ses spécialistes penchent pour une superficie de trente-mille hectares, et ce sans grande certitude.

> la particularité de Brocéliande

En vérité, ce fut la nature tout à fait étonnante des arbres constituant cette forêt qui concentra la plupart des recherches , et plus particulièrement celle des arbres peuplant son cœur, plus grands, plus anciens, plus robustes. Rien à voir avec des arbres ordinaires : ceux-ci sont dotés d'une caractéristique unique : ils pensent. Réellement. Du moins, tous semblent plus ou moins dotés d'une volonté propre… Et il n'est pas exagéré de penser que certains d'entre eux ont le pouvoir de se déplacer, ce qui expliquerait que toute tentative de cartographie se soit soldée en échec cuisant.
Une pensée individualiste, certainement. Mais surtout une pensée de groupe, solidaire, centrée sur la survie de la masse au prix de la vie des envahisseurs. Car ces arbres peuvent se montrer agressifs ; certains ont par ailleurs été condamnés par le Ministère pour homicide volontaire. Mais personne n'osa les couper, de peur de violentes représailles. C'est ainsi qu'on pensa, et à juste titre, que le très célèbre Saule Cogneur de l'école de sorcellerie Poudlard fut un cadeau d'un Seigneur de Glaiv-de-Sûl, ce qui fut par la suite prouvé par des documents attestant de ses origines.

Vous le devinerez donc assez facilement, on ne met pas impunément les pieds dans Brocéliande. Les sentiers sécurisés sont balisés, et ceux qui décident de s'aventurer hors des limites prédéfinies ont soit l'autorisation du ministère, soit de fortes envies suicidaires… ou dans le meilleur cas, un grain de folie qui les mènera très certainement à leur perte. Seul un homme peut franchir sans crainte les petites barrières en bois flotté qui délimitent le terrain : Elias Feudeymon a toujours entretenu une liaison particulière avec Brocéliande, et plus largement, avec toute la nature qui l'habite. On raconte à Gargoule et même dans les petits cafés de Glaiv' qu'il y reste souvent des après-midi entières – quand ce ne sont pas des nuits – avant d'en revenir sans la moindre égratignure, l'air rêveur, comme de coutume.
Du reste, les Aurors ne s'y risquent qu'en cas d'extrême urgence, et nombreux y ont péri en fonction ou ont eu la malchance d'en revenir mutilés.

Dangereuse Brocéliande… Quels sont donc tes secrets ? Et qui pourrait expliquer la différence qui réside entre tes plantes qui poussent sans souci dans ta terre infertile, abreuvée d'une pluie maudite, et les semences humaines…? Brocéliande, tu n'acceptes aucune racine étrangère. Avant qu'elle ne meure, tu te charges parfois même de la déraciner, comme une vulgaire vermine…
N'est-ce donc pas passionnant ? Passionnant et terriblement frustrant. De nombreux chercheurs se sont précipités dans cette forêt capricieuse pour en comprendre les rouages ensevelis… Mais malgré de nombreux prélèvements – et quelques malencontreux décès qui se sont ajoutés au compteur –, aucun indice n'a pu être déterminant. Le mystère est entier, pour le plus grand plaisir de notre cher directeur, qui, on le dit, répéta souvent que "les secrets de la vie méritaient d'être bien gardés", ce qui ne manqua pas de provoquer la colère des botanistes et scientifiques.

> Protection et accessibilité

La forêt enchantée s'étend d'années en années. Elle prend du terrain, et les Aurors sont mobilisés tous les ans pour renouveler les sortilèges d'invisibilité et de protection qui trompent les moldus et la rendent tout à fait inaccessible. Bien sûr, il y a déjà eu des ratés, qui se sont tous soldés par de très malheureuses finalités… Mais depuis quelques temps, les accidents se font moins nombreux : le Ministère fait tout le nécessaire pour sécuriser la zone. Alors, il ne reste de l'évènement que quelques articles dans les journaux moldus, déclarant avoir vu, comme chaque année, un étrange attroupement d'hommes et de femmes en robes qui s'affairent autour d'un petit bosquet et dans les plaines environnantes.
Car Brocéliande n'existe pas pour les moldus. La majestueuse reine des forêts est réduite à un bois minuscule, ridicule et tout à fait inintéressant.
Pour accéder à sa "partie" magique, il faut connaître la formule, ou plutôt la conduite à adopter. De l'extérieur, le sorcier doit trouver un arbre particulier dans le bois, et lui offrir une goutte de son sang à un endroit bien précis… Une fois que l'arbre s'en sera désaltéré, son tronc plus massif que ceux ses congénères inanimés s'ouvrira pour former une voûte de racines et d'écorce… De l'autre côté s'étendra Brocéliande la Magnifique. Quelques centaines de mètres plus loin, le visiteur tombera sur+ Glaiv-de-Sûl, perdue entre les arbres, petit village breton tout droit sorti d'un conte de Charles Perrault.
De l'intérieur du monde magique, accéder à Brocéliande est sans doute un peu moins complexe… Du moins, si on est parisien. Il suffit de sauter dans une vieille fontaine du Boulevard Voltaire, quartier sorcier très en vogue, après avoir jeté très exactement cinq bézant et trente-et-un bézantimes, pour atterrir dans le grand puits de Glaiv-de-Sûl, où un ascenseur magique taillé dans la pierre attend les visiteurs. C'est également comme cela que les glaivois peuvent se rendre à Paris… Toujours en échange de cette étonnante somme, bien sûr.

> Une forêt noire ?

Brocéliande est une forêt classée dangereuse, voire très dangereuse par le Ministère des Affaires Magiques. Savoir qu'une école de sorcellerie s'épanouirait en son cœur ne parut d'ailleurs pas tout à fait réjouir les autorités… Mais une fois les périmètres de sécurité placés, l'arrivée de Gargoule s'annonça au contraire comme une chance inouïe pour les chercheurs : se loger à Glaiv-de-Sûl était devenu plus aisé ; les touristes plus nombreux… Idéal pour se fondre dans la masse.
Aussi, les études sur la Reine des Forêt se montrèrent prolifiques ces dernières années. Des découvertes majeures sur l'écosystème de Brocéliande furent publiées dans des journaux scientifiques, et l'organisation secrète des arbres, leur relation mystérieuses furent ébauchées…
On recensa tout d'abord toutes les créatures et êtres magiques qui vivaient dans les profondeurs de Brocéliande… Outre des animaux tout à fait inoffensifs, on fut bien étonné d'y découvrir des êtres beaucoup plus dangereux… Aux côtés des Veaudelunes, des dracs et des quelques licornes qui peuplaient l'endroit, on décela également le passage de nombreux loups-garous, dont certains déjà recensés par le village et par l'école. D'autres, à première vue, semblait revenir sur les lieus lors des périodes difficiles de transformation. De toute évidence, cette recrudescence de loup-garous expliqua le nombre impressionnants de grands loups progressant dans les profondeurs de la forêt. Intelligents, parfois féroces, ils intéressèrent beaucoup les Aurors, les adoptant souvent pour en faire des partenaires de terrain.
Outre les loups-garous, on ne tarda pas non plus à découvrir un nombre assez inquiétant de chauve-souris type Nosferatu. Autrement dit : des vampires. Mais les glaivois ne s'en étonnèrent pas et ne parurent pas particulièrement inquiétés : non loin de Glaiv', perdu dans la forêt, avait toujours existé un manoir habité par une société de vampires civilisés, assez discrets et purement inoffensifs – du moins envers les villageois. Ces derniers, passant régulièrement au village, prenaient même le temps de socialiser avec les sorciers. Quant aux autres, ceux qui se fondaient dans l'ombre inquiétante de Brocéliande, on les savait dangereux, mais surveillés par ce même groupe de vampires qui prenait soin de les contenir.
Elias Feudeymon acheva de rassurer le Ministère sur la question en leur présentant son grand ami brocéliandais, le très illustre Cassius Auverlot, âgé de plus de 600 ans et encore tout jeune d'apparence, mais fort vénérable, autant pour ses connaissances incroyables que pour son amitié envers les sorciers.

Néanmoins, malgré cette consolation, l'existence de créatures bien plus néfastes fut confirmée, et Brocéliande qualifiée de Forêt Noire, ou, autrement dit, de forêt où créatures, êtres et magie maléfiques règnent dans les ténèbres… Pour cette raison, on la compara d'ailleurs souvent à la Forêt Interdite d'Angleterre, mais il fut prouvé que Brocéliande présentait plus de diversité et de dangers immédiats.
Ce fut d'ailleurs plus particulièrement le comportement des arbres qui inquiéta le Ministère. Il fut prouvé tout au long de la dernière décennie que cette société "végétale", très intelligente et organisée, orchestrait régulièrement des meurtres prémédités lorsqu'un sorcier (ou un moldu) s'égarait dans la forêt. Les arbres les moins imposants (et les plus jeunes par conséquent) étaient les seuls à pouvoir se déplacer… Ils obéissaient alors à leurs aînés, généralement plus épars et concentrés dans les profondeurs de Brocéliande, et bougeaient de sorte à perdre leur victime, et à l'orienter vers ces derniers. Et, lorsque le malheureux se trouvait tout près d'un aîné, racines et branches s'emparaient de lui pour l'étreindre jusqu'à lui briser les os et le tuer dans d'atroces souffrances… Mais le plus effrayant tenait dans la suite des évènements : on avait toujours retrouvé des cadavres vidés de leur sang, et accusé par conséquent des loups-garous ou des vampires… Que nenni ! Les arbres eux-mêmes s'abreuvent des fluides corporels de leurs victimes, animaux comme êtres humain.

Effrayant, n'est-ce pas ? Il faudrait sans doute être fou, ou s'appeler Elias Feudeymon, pour oser partir en excursion dans Brocéliande… Mais qui sait ? Peut-être serez-vous amenés, un jour, à désobéir aux règles ?

Glaiv-de-Sûl et Gargoule

Il ne serait pas difficile de croire que Glaiv-de-Sûl et Gargoule, construites dans un milieu aussi difficile, soient assez vieillottes et peut-être même hostiles… Mais il n'en est rien. Glaiv', comme le château, vivent avec leur temps, et même si la tradition s'est ancrée pour l'éternité dans la pierre des bâtisses, les mentalités, elles, sont bien de leur époque.

> Glaiv-de-Sûl, unique en son genre

Les touristes sont donc bien étonnés de découvrir une petite ville aussi moderne dans un carcan de passé et de tradition. Si l'architecture correspond encore pour la plupart des quartiers à la Bretagne médiévale, les cafés, les restaurants, les hôtels et tout autre bâtiment public se présentent avec les codes du XXIe siècle. L'électricité, la nouvelle technologie magique… Tout y est ! Les petites voitures volantes ont en effet le droit d'y circuler. Par ailleurs, la plupart des élèves de Gargoule arrivent tous les ans par bus magique. Le soir, on entend également les écrans des bars et maisons s'exclamer… Par ici, les pubs jonglent entre parties de pétanque magique et matchs de Quidditch endiablés.
Loin d'être monochrome, Glaiv-de-Sûl se pare aussi de mille couleurs, que ce soit par des banderoles régulièrement accrochés dans les ruelles, ou par les portes et les volets, ainsi que les boisures des maisons qui constituent une fresque particulièrement vivante… Chaque glaivois se distingue ainsi de son voisin par sa propre couleur, et le jeu est toujours de se montrer plus original que son congénère dans la décoration de sa demeure.

Bien sûr, Glaiv' baigne dans la nature. Arbres et fleurs sont légions, et le bitume des avenues principales est bien souvent soulevé par de profondes et puissantes racines. Néanmoins, pour planter ses petites graines dans les pots du village, il faut utiliser une terre spéciale, tout droit importée de Paris, et les protéger de la pluie qui tombe drue tous les dimanches. C'est pour cela qu'il est impossible de faire un potager à l'air libre, dans Glaiv-de-Sul. Ce serait une remarquable perte de temps et d'argent. Alors, on préfère développer l'industrie du tourisme, avec l'ouverture de cafés, de boutiques, et même d'un cinéma. Mais, ce qui attire le plus souvent les visiteurs, par ici, c'est le Musée de Glaiv', érigé dans une grande partie du vieux manoir des Feudeymon, et qui retrace la légende que nous avons pu évoquer plus haut, les grands sorciers qui y ont vécu, et les évènements qui ont eu lieu. Des reliques importantes d'un temps médiéval révolu y figurent également, généreusement cédées par Elias Feudeymon qui, pour la plupart d'entre elles, les conserve jalousement au château, dans ses galeries ou même ses quartiers privés. Mais, la principale attraction de Glaiv' demeure l'Arbre Blessé, qui pleure une sève rouge sang à l'endroit où la lame de la légendaire épée du Roi Pêcheur a été plantée. Personne n'a jamais essayé de la retirer, car on dit que l'épée n'y résisterait pas et se briserait. Forgée avec deux autres glaives, parmi lesquelles les historiens comptent l'épée de Gryffondor, elle est très précieuse au village, et toujours protégée par un sorcier dont c'est le métier. La sève, quant à elle, sert depuis quelques années pour des onguents guérisseurs, disposant de puissantes propriétés magiques. On en récolte plusieurs litres tous les jours, exportés dans le monde entier.

Le Terrain de Quidditch glaivois, où se jouent parfois des matchs de grandes envergures et où s'entraînent les équipes de Gargoule, est aussi unique en son genre. Construit dans une clairière à première vue tout à fait classique, il n'est pas difficile de voir que son sol n'a rien d'ordinaire : en effet, c'est ici que le plus gros filet du diable au monde s'étend… Il suffit qu'un joueur y tombe et se montre un peu trop colérique pour que la plante magique l'engloutisse sans plus attendre. C'est sans doute pour cette raison que la bien connue équipe glaivoise, les Gargouilles Jacasseuses, est considérée comme une des équipe les plus fair-play de leur sport.

> Le château

Le château de Gargoule, malgré son activité d'école de sorcellerie, est beaucoup moins fermé qu'on pourrait le croire. Maintenant que l'atmosphère est à la paix et à l'apprentissage, l'académie se permet d'accueillir de temps à autres des visiteurs, que ce soit les parents des élèves, ou des glaivois s'aventurant dans les jardins extérieurs. En effet, le château, datant du milieu du Moyen-Âge et rénové depuis, se situe à deux pas du village ; dix minutes de marche suffisent à atteindre son grand portail, trouant les premiers remparts construits en un temps plus hostile, ouvert tous les week-end, et une fois par semaine, généralement le mercredi. C'est alors un paysage de conte de fée qui se déploie sous les yeux du visiteur : Gargoule est tout à fait le genre de château que l'on pourrait trouver dans les histoires de chevaliers et de princesses.
Ses couleurs, résonances aux teintes chatoyantes qui décorent le village, sont uniques, et font de la bâtisse une construction irremplaçable. De Glaiv-de-Sûl, il est possible, derrière la cime des pins et des autres espèces qui l'entourent, de voir ses trois grandes tourelles aux toits bleus, surmontées de piques métallisées et décoratives… Les toitures, en cuivre, ont pris cette teinte bleutée – ou devrait-on plutôt dire vert-de-gris – avec le temps, donnant tout son caractère au château. Du reste, la structure massive mais élégante de Gargoule projette le promeneur dans une époque ancienne ; si l'architecture globale rappelle les forteresses du Moyen-Âge, les couleurs, les décorations – et notamment les dorures sur un toit – ne peuvent que faire penser aux châteaux de plaisance renaissants. Un château catalyseur de différentes époques, et dont la beauté fait la renommée du coin.

Autrefois, du temps du Roi Pêcheur, la rivière jalonnant Brocéliande se déversait dans un immense fossé entourant le château. Désormais, la profondeur de ce dernier a été volontairement réduite, mais l'eau s'y écoule toujours et apporte un peu de fraîcheur les jours d'été. Ce sont donc des extérieurs très poétiques dont profitent élèves et personnel toute l'année : de grandes étendues d'herbe verte, des arbres ancestraux apportant un peu d'ombre les jours de soleil, et ce bassin circulaire qui entoure la bâtisse, reflétant les trouées de lumières dans les branchages. Construit sur une corniche, Gargoule domine le tout, majestueux, et se fond dans la végétation en laissant le lierre recouvrir ses façades.
De petites barques sont à disposition des élèves et professeurs pour franchir le fossé et rejoindre le village, un peu plus loin. Les jours de beau temps, il fait bon vivre dans ces grands jardins, et lorsqu'il pleut ou bruine (ce qui est souvent le cas), les environs du château prennent un air tout à fait mystérieux, la brume s'accrochant aux eaux froides et stagnantes… On aperçoit d'ailleurs, du haut des tours, le petit îlot au milieu du bassin, où fut construit une chapelle abritant pour l'éternité le tombeau massif des Rois qui régnèrent sur la région ; le Roi Pêcheur gît ici depuis plusieurs centaines d'années, et suscite généralement la curiosité des visiteurs et nouveaux élèves. Sa tombe est d'ailleurs toujours fleurie.

Gargoule recèle aussi de nombreuses cours intérieures. La plus grande, bordant l'îlot central constitué des trois grandes tours, peut accueillir tous les élèves de l'école. Du reste, on ne compte pas moins d'une bonne dizaine de cours, coursives, terrasses, balcons, harmonieusement répartis dans toute la structure. Si l'extérieur peut paraît une peu pittoresque, il faut savoir que les intérieurs du château ont été entièrement rénovés avant que l'école n'ouvre. C'est donc des couloirs, salles et chambres modernes et élégants qui accueillent chaque jour élèves, professeurs et personnels. Les dortoirs, décorés à l'effigie des maisons, sont aussi très étendus et ont leurs bâtiments attitrés pour pouvoir accueillir les universitaires.

Pour ce qui est du reste, on retrouve bien sûr des serres pour les cours de botanique – une chance que tout pousse dans les environs du château –, et au-delà de l'étang, des pâturages pour les Veaudelunes et autres créatures possédées par Gargoule et très souvent présentées en cours de Soin aux Créatures Magiques.
Quant à la collection très privée d'Elias Feudeymon, rassemblant grand nombre d'objets magiques ou précieux datant du temps du Roi Pêcheur et parfois importés du reste de la France, il est possible de la visiter une fois par an quand on vient de l'extérieure…! Les élèves, eux, du moins pour une partie de l'exposition, y ont accès en permanence.

Pour plus d'informations sur le château, qui est bien évidemment un gros morceau du forum, rendez-vous ici, où des images légendées, des explications plus poussées et une présentation de l'école ainsi que de ses disciplines vous attendent !

*Tableau inventaire*	1
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*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
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52
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60

*Tableau des potions (ordre alphabétique SVP)*
1	Potion
2	Potion
3	Potion
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*Tableau inventaire*	1
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion
Nom de la potion	Nom de la potion

*Tableau des sortilèges (ordre alphabétique SVP)*
1	Sortilège
2	Sortilège
3	Sortilège
4	Sortilège
5	Sortilège
6	Sortilège
7	Sortilège
8	Sortilège
9	Sortilège
10	Sortilège
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